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Modibo Keïta Modibo Keïta, né le 4 juin 1915 à Bamako (AfriqueOccidentale française) et mort en détention au camp des commandos parachutistes de Djikoroni Para à Bamako le 16 mai 1977, est un homme politique français puis malien. Il est président de la République du Mali entre 1960 et 1968. Modibo Keïta est un panafricaniste et un tiersmondiste convaincu. Il partage cette conviction avec les grands nationalistes de son temps, comme Mouammar Kadhafi, de Libye, Gamal Abdel Nasser d’Égypte, Kwame Nkrumah du Ghana, Ahmed Ben Bella d’Algérie, Nehru d’Inde. Le 20 juillet 1960, Modibo Keïta est nommé chef du gouvernement de la Fédération du Mali (qui regroupe le Soudan français et le Sénégal). Après l’éclatement de cette fédération, le 22 septembre 1960, il proclame l’indépendance du Soudan français qui devient la république du Mali. Il en prend la présidence. Socialiste, il oriente son pays vers une socialisation progressive de l’économie, d’abord de l’agriculture et du commerce avec la création en octobre 1960 de la Société malienne d’importation et d’exportation (SOMIEX) ayant le monopole de l’exportation des produits maliens et de l’importation des produits manufacturés et des biens alimentaires (sucre, thé, lait en poudre…) et de leur distribution à l’intérieur du pays. La création du franc malien en 1962 et les difficultés d’approvisionnement entraînent une inflation importante et un mécontentement dans la population, notamment auprès des paysans et des commerçants. Lieu de décès à Bamako (Mali) le 16 mai 1977 (à 61 ans).

Moussa Traoré Moussa Traoré, né le 25 septembre 1936 à Sébétou dans la région de Kayes, est un militaire et un homme d'État malien, président de la République de 1968 à 1991. Issu d'une famille malinké, il est le fils d'un ancien soldat de l'armée française. Il s'y engage en 1954. Il fait ses études à l’École des enfants de troupe de Kati puis rejoint l'école d'officiers de Fréjus en France en 1960. Il en sort major de sa promotion. Moussa Traoré est nommé sous-lieutenant en 1961, puis lieutenant en 1963. Il part au Tanganyika (l’actuelle Tanzanie) en qualité

d’instructeur auprès des combattants de mouvements de libération. Il est ensuite nommé instructeur à l’École militaire interarmes de Kati. Le 19 novembre 1968, Moussa Traoré participe au coup d’État qui renverse le président Modibo Keïta qui s'était positionné comme partenaire du bloc soviétique. Il devient président du Comité militaire de libération nationale, puis président de la République le 19 septembre 1969. Toutes les activités politiques sont alors interdites. Un régime policier est mis en place sous la direction du colonel Tiécoro Bagayoko. Des agents de renseignements vont dans les écoles pour écouter les cours des professeurs (le milieu scolaire et universitaire est en majorité hostile au régime militaire). Le socialisme économique de l’ancien président Modibo Keïta est abandonné. En 1971, il accuse son Premier ministre Yoro Diakité de tentative de coup d'état et le fait incarcérer à la prison de Taoudeni où il meurt deux ans plus tard de mauvais traitement.

Amadou Toumani Touré Amadou Toumani Touré, dit ATT, né le 4 novembre 1948 à Mopti (Soudan français, actuel Mali), est un militaire et homme d'État malien. Il est le 4e président de la République du 8 juin 2002 jusqu'au coup d'État du 22 mars 2012. Finalement, il intègre l’armée en entrant à l’école interarmes de Kati. Au sein du 33e Régiment des commandos parachutistes, il grimpe rapidement les échelons. Après plusieurs stages en URSS et en France, il devient commandant du 33e RCP en 1984. En mars 1991, après les manifestations populaires réprimées dans le sang, il participe au coup d'État contre Moussa Traoré, prend la présidence du Comité de transition pour le Salut du peuple et assure les fonctions de chef de l’État pendant la transition démocratique. Il organise la conférence nationale (qui s’est déroulée du 29 juillet au 12 août 1991), puis des élections législatives et présidentielle en 1992. À l’issue de ces élections, il remet le pouvoir au nouveau président élu Alpha Oumar Konaré. On le surnomme alors le « soldat de la démocratie ». Dans les années 1990, il fonde et dirige une fondation pour l’enfance. George W. Bush et Amadou Toumani Toure, à la Maison-Blanche (Bureau ovale), en 2008.En juin 2001, il est l’envoyé spécial du secrétaire général

des Nations unies, Kofi Annan, en République centrafricaine, après un coup d’État manqué contre Ange-Félix Patassé. Le 1er septembre 2001, il demande et obtient sa mise en retraite anticipée de l’armée. Il décide de se lancer dans la vie politique en posant sa candidature pour l'élection présidentielle de 2002. Il est élu président de la République le 12 mai 2002 avec 64,35 % des voix au second tour. Son adversaire Soumaïla Cissé, ancien ministre, obtient 35,65 % des voix.

Alpha Oumar Konaré Alpha Oumar Konaré, né le 2 février 1946 à Kayes au (Mali), est un homme d'État malien. Il a été président de la République de 1992 à 2002 et président de la Commission de l’Union africaine jusqu’en 2008. Alpha Oumar Konaré est né le 2 février 1946 à Kayes où il a fréquenté l’école primaire. Il va ensuite au lycée Terrasson de Fougères de Bamako, au cours SainteMarie de Hann de Dakar (Sénégal), au collège moderne de Kayes et, entre 1962 et 1964, à l’École normale secondaire de Katibougou. Il fait ses études supérieures en histoire à l’école normale supérieure de Bamako (1965-1969) et à l’université de Varsovie (Pologne) entre 1971 et 1975. Il commence sa carrière professionnelle en étant instituteur à Kayes, puis professeur de lycée à Markala et à Bamako. En 1974, il est chargé de recherche à l’Institut des sciences humaines du Mali, puis, de 1975 à 1978, chef du patrimoine historique et ethnographique au ministère de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture. En 1980, il est nommé chercheur à l’Institut supérieur de formation en recherche appliquée (ISFRA), et professeur au Département histoire-géographie de l’école normale supérieure de Bamako. Au cours de sa carrière, il a été responsable de plusieurs associations professionnelles (Association des Historiens-Géographes du Mali, Association ouest-africaine des archéologues, Union des Chercheurs d’Afrique de l’Ouest ou encore président du Conseil international des musées de 1989 à 1992). Entre 1981 et 1992, il a été consultant auprès de l’UNESCO et du PNUD. En avril 1992, à la fin de la transition démocratique conduite par Amadou Toumani Touré, il est élu président de la république, avec 69,01 % des suffrages au second tour contre Tiéoulé Mamadou Konaté. Il est réélu pour un second mandat en 1997 au premier tour avec 95,9 % des voix face à un seul candidat, Mamadou Maribatrou Diaby. Les principaux partis de l’opposition ont boycotté ce scrutin pour protester contre l’annulation des élections législatives d’avril 1997. Au plan national, son action est marquée par la restauration de la démocratie au Mali (malgré les difficultés de

la tenue des élections générales en 1997), le règlement du conflit avec les Touaregs, la mise en œuvre de la décentralisation. Mais les difficultés économiques persistent ainsi que la corruption. Il rend hommage au premier président du Mali, Modibo Keïta, en inaugurant un mémorial à Bamako. Opposé à la peine de mort, il commue en prison à perpétuité les condamnations à mort de Moussa Traoré et de son épouse condamnés pour crimes politiques et économiques avant de les gracier en 2002. Sur le plan international, il œuvre pour la paix sur le continent et l’intégration régionale. Il a présidé la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) en 1999 et 2000. En 2002, conformément à la Constitution qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux, Amadou Toumani Touré lui succède. Alpha Oumar Konaré, président de la commission de l'Union africaine, avec Celso Amorim, ministre des Affaires étrangères du Brésil le 28 février 2007.Alpha Oumar Konaré est élu président de la commission de l’Union africaine le 10 juillet 2003 par les chefs d’États africains réunis au sommet de Maputo. Son mandat s'achève en 2009, et le Gabonais Jean Ping lui succède.

Amadou Haya Sanogo Amadou Haya Sanogo est un militaire et homme d'État malien né en 19721, il est à la tête du coup d'État du 22 mars 2012 fomenté contre le président Amadou Toumani Touré. Amadou Haya Sanogo est né à Ségou en 1972, dans une famille de sept enfants. C'est à Ségou qu'il passe ses premières années avant d'intégrer le Prytanée militaire de Kati. Il reçoit une formation militaire approfondie aux États-Unis entre 2004 et 2010, tout d'abord dans une base de l'Armée de l'air à Lackland au Texas, puis une formation d'officier du renseignement à Fort-Wachica en Arizona, enfin d'août 2010 à décembre 2010 dans le cours de formation des officiers d'infanterie de l'Armée de terre à Fort Benning en Géorgie. Capitaine de l'armée malienne et professeur d'anglais au Prytanée militaire de Kati, à la suite du coup d'état du 22 mars, il s'empare du pouvoir et devient président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE)4 devenant chef de l'État selon les termes de l'ordonnance no 0001 du CNRDRE portant Acte fondamental de l’État du Mali du 26 mars 2012. Ses premières mesures ont été de suspendre les institutions ainsi que la Constitution, d'établir un couvre-feu et de fermer les frontières. Le 1er avril 2012 cependant, il

annonce le rétablissement de la Constitution malienne de 1992 et des institutions, conséquence de la pression internationale et de l'avancée des rebelles au nord-est du Mali. Néanmoins, il précise que le CNRDRE demeure l'autorité suprême du pays. Une médiation est menée avec les putschistes du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État sous l'égide de la Cédéao et du Burkina Faso, aboutissant à un accord le 6 avril 2012. Le capitaine Sanogo est donc contraint par les pressions internationales à rétablir les institutions démocratiques qui prévoient que l'intérim de la présidence de la République revienne au président de l'Assemblée nationale (Dioncounda Traoré) et remet le pouvoir aux civils, le 12 avril 2012, à la suite de démission de l'ex-président de la République Amadou Toumani Touré, survenue le 8 avril. Amadou Haya Sanogo sera donc resté 20 jours chef de l'État malien de facto. Pendant cette période, le MNLA a conquis militairement l'entière moitié nord du Mali et déclaré l'indépendance de l'Azawad.

Dioncounda Traoré Dioncounda Traoré, né le 23 février 1942 à Kati, est un homme d'État malien. Président de l'Assemblée nationale de 2007 à 2012, puis président de la République par intérim du 12 avril 2012 au 4 septembre 2013. Dioncounda Traoré poursuit ses études à Kati, puis à Nara, Kayes et à Fréjus, en France (son père Sékou Traoré, qui aurait été le premier chef d’état-major général des forces armées maliennes à la suite de l’éclatement de la Fédération du Mali, appartenait à l’armée et avait été formé à l’École préparatoire des officiers d’outre-mer implantée dans cette ville du Sud). Il obtient le bac au lycée Terrassonde-Fougères à Bamako en 1961. Il poursuit ensuite des études supérieures, en Union soviétique, en Algérie (à l'université d'Alger) et en France, et obtient un doctorat en mathématiques. Fonctionnaire, il est directeur général de l’École nationale d’ingénieurs. Après le succès de son parti aux élections législatives maliennes de 2007 (qui n'a cependant pas présenté de candidat à l'élection présidentielle), Dioncounda Traoré est élu président de l’Assemblée nationale le 3 septembre 2007, par 111 voix, contre 31 pour Mountaga Tall du Congrès national d’initiative démocratique (CNID) et cinq

bulletins nuls. Le 30 juillet 2011, les délégués des 53 sections de l'intérieur et ceux des 23 sections de l'extérieur de l'Adéma-PASJ approuvent à l’unanimité la candidature de Dioncounda Traoré à l'élection présidentielle prévue en avril 2012

Ibrahim Boubacar Keïta Ibrahim Boubacar Keïta (souvent désigné par son acronyme, « IBK »), né le 29 janvier 1945 à Koutiala (AOF), est un homme d'État malien, président de la République depuis le 4 septembre 2013. Il occupe les fonctions de Premier ministre de 1994 à 2000 et de président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2007. Il est élu à la présidence de la République du pays en 2013 et réélu en 2018. Il part en France à l'âge de 13 ans2 faire ses études secondaires au lycée Janson-de-Sailly à Paris et au lycée Askia-Mohamed de Bamako. Il étudie à la faculté des lettres de l’université de Dakar puis à l’université Panthéon-Sorbonne et à l’Institut d'histoire des relations internationales contemporaines (IHRIC), rattaché auprès de la même université. Il est titulaire d’une maîtrise d’histoire et d’un diplôme d'études approfondies en politique et relations internationales. Il fréquente dans le même temps des milieux politiques de gauche radicale et la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France, où se lie d'amitié avec le Guinéen Alpha Condé. Après ses études, il est chargé de recherche au CNRS et enseigne les systèmes politiques du tiers monde au centre Pierre-Mendès-France, annexe de l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne. De retour au Mali, il devient conseiller technique principal du Fonds européen de développement (FED), chargé de la mise en œuvre du premier programme de micro-réalisations par la Communauté économique européenne au Mali. Il est ensuite directeurreprésentant de Terre des Hommes France (TDHF), ONG française et internationale pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger.