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LE MAGAZINE DU RÉSEAU RENAULT

INTERVIEW DU DIRECTEUR COMMERCIAL FRANCE

JANVIER-FEVRIER 2016 • 170

PHILIPPE BUROS “En route pour la croissance avec Nouvelle Mégane” Les chiffres clés de 2015 / Dossier Nouvelle Mégane L’offre après-vente / Le retour de Renault en F1

ÉDITO

LE MAGAZINE DU RÉSEAU RENAULT • JANVIER-FÉVRIER 2016 • 170

SOMMAIRE INTERVIEW Philippe Buros

P. 10

« Renouer avec la croissance en 2016 »



ACTU

AUTOMOBILE GROUPE RENAULT 

ÉVÉNEMENT

› P. 10

Interview Philippe Buros « Renouer avec la croissance en 2016 » Après sa première année complète à la tête de la direction commerciale France, Philippe Buros dresse le bilan de la performance 2015 et impulse son mot d’ordre pour 2016. 

ÉVÉNEMENT

Les chiffres de l’année 

VENTES

Ventes spéciales Cap sur les flottes 

APRÈS-VENTE

Atelier Une offre adaptée à chaque client 

DOSSIER

Le losange pour blason

› P. 4 › P. 6-9

NOUVELLE MÉGANE

Une GT très dynamique

› P. 12 › P. 14 › P. 18

QASHQAI

DIAC

Easy Pack Pro Le tout-compris pour les utilitaires 

TECHNO

Standardisation La nouvelle dynamique des plateformes

Ventes spéciales P. 14 Cap sur les flottes Renault 4CV P. 42 Une gestation dans la clandestinité

Renault TRAFIC SANS APPORT, AVEC ENTRETIEN, GARANTIE, ASSISTANCE

189 € À PARTIR DE

HT / MOIS

*

DE REPRISE SOUS CONDITION DEAL PRO EN RENAULT NEW 80 000 KM SUR 60 MOIS ET

Easy Pack Pro P. 27 Le tout-compris pour les utilitaires

P. 28

La nouvelle dynamique des plateformes

› P. 28

PORTRAIT RÉSEAU



LES ÉCHOS DU RÉSEAU › P. 32

› P. 30



SPORT Renault s’engage La F1 à 100 % !

› P. 38

HISTOIRE Renault 4CV Une gestation dans la clandestinité

› P. 42



Standardisation

› P. 27



Vincent Desfond Agent Renault

KADJAR

› P. 20

Nouvelle Mégane Une GT très dynamique Immédiatement appréciée pour son design, Nouvelle Mégane devait encore convaincre pour ses qualités dynamiques. 

P. 20

Vincent Desfond Agent Renault P. 30 Atelier P. 18 Une offre adaptée à chaque client

Le Losange brille d’un nouvel et bel éclat en ce début d’année 2016. D’abord, les chiffres de ventes 2015 de la nouvelle gamme Renault sont clairement à la hausse et devraient atteindre leur zénith dans les mois qui viennent, suite au lancement commercial de Nouvelle Mégane (voir dossier, p. 20-26). Grâce à cette nouvelle berline du segment C qui utilise la même plateforme que ses grandes sœurs Espace et Talisman, avec tous les équipements technologiques que cela induit (voir rubrique Techno), la montée en gamme du Losange va se poursuivre et le chiffre d’affaires moyen de chaque vente VN continuer à augmenter. C’est important pour la rentabilité du constructeur et de son réseau, comme l’explique le directeur commercial France, Philippe Buros, dans les colonnes de ce numéro (voir Interview, p. 10). Mais c’est également important pour l’image de marque du constructeur. Son amélioration permet de sortir de l’ornière des prix cassés. Et la nouvelle politique commerciale a confirmé ce renouveau, incarné par le concept Easy Pack, lequel se décline aujourd’hui jusqu’à la clientèle professionnelle (voir rubrique Diac, p. 27). Tout cela concourt à nourrir la fierté de tous ceux et celles qui œuvrent pour le Losange. Un blason que l’on va retrouver en haut de l’affiche des circuits de Formule 1, à la faveur du retour d’une écurie 100 % Renault (voir rubrique Sport, p. 38). De beaux moments de joie et de fierté en perspective ! LA RÉDACTION DE SYNCHRO

Renault s’engage P. 38 La F1 à 100 % ! 2 I JANVIER2016

JANVIER2016 I

3

ACTU AUTOMOBILE

CARBURANT

COP21

Les Français à nouveau tentés par le bioéthanol ?

175 000  km en électrique

E

L

a flotte de 200 véhicules électriques mise à ­disposition des organisateurs de la COP21 par l’Alliance Renault-Nissan a parcouru un total cumulé de 175 000 km. Les ZOE, Leaf et e-NV200 de Renault et Nissan ont transporté plus de 8 000 délégués accrédités, journalistes et négociateurs sans émettre de CO2 ni utiliser une goutte de ­carburant pendant les deux semaines de la conférence annuelle sur le changement climatique à Paris. Cette flotte de 200 véhicules électriques a permis d’économiser environ 182 barils de pétrole ou l’équivalent de 18 tonnes de CO2 non émises.

ÉDITION

Des polars et des autos

B

JB Éditions met l’automobile à l’honneur en lançant une collection de polars dont le fil rouge sera une intrigue dans le monde automobile. Le premier opus, signé Patrice Vergès, qui trempe avec un égal talent sa plume dans l’encre des deux rubriques, s’intitule Peurs bleues. L’action se déroule à la fin des années 60 dans les paddocks de la coupe Renault 8 Gordini. À lire pied au plancher !

n cette période de remise en question du « tout-diesel », la Col­ lective du bioéthanol a voulu prendre la température des consommateurs vis-à-vis de ce carburant alternatif dont le lancement a fait long feu. Son étude indique que 32 % des Français seraient « prêts à envisager l’achat d’un véhicule fonctionnant avec de l’E85 ». Si ce sondage devait se confirmer, toute la filière nécessiterait d’autres investissements : des nouveaux produits dans la gamme des constructeurs et un vrai réseau de distribution d’E85.

INDUSTRIE

Lunettes 3D intelligentes chez Volkswagen

La confiance va aux constructeurs historiques

S

elon une étude sur les attentes du public pour la voiture autonome, réalisée par le Boston Consulting Group et le Forum économique mondial, sur un échantillon de 5 500 personnes dans 10 pays, il apparaît que 60 % des Français sont déjà prêts à « lâcher le volant » dans les embouteillages. Mais, quand il s’agit de choisir sa voiture autonome, seulement 13 % se disent prêts à faire confiance à un nouvel arrivant sur le secteur, comme Google ou Apple, 50 % préférant chosir la technologie des constructeurs traditionnels.

CONSOMMATIONS

PSA passe au mode réel

P

SA Peugeot Citroën a annoncé qu’il allait travailler avec l’ONG Transport & Environnement pour mesurer et officialiser les données de consommation de leurs modèles en usage réel sur routes ouvertes. Le procédé, la réalisation des essais et l’évaluation des résultats des tests seront audités et validés par un organisme indépendant reconnu au plan international. Des négociations sont en cours avec Bureau Veritas pour la mise en œuvre de ce programme.

TÉLEX Avec 16 millions d’unités en 2015, la production automobile en Europe est revenue à son niveau d’avant-crise, en 2007. Signe conjoint de la reprise du marché et de l’augmentation des exportations (source : Les Échos). 4 I JANVIER2016

> La course sans pilote

La compétition s’affirme de plus en plus comme le laboratoire de l’automobile du futur. Alors que tous les constructeurs planchent sur la voiture autonome, le promoteur du championnat de Formule E va lancer Roborace en 2016 : un nouveau championnat de voitures autonomes. Tous les véhicules seront strictement identiques, à l’exception de l’intelligence artificielle qui pilotera le bolide.

> L’auto et l’innovation Le Boston Consulting Group vient de rendre public son classement des entreprises les plus innovantes dans le monde (« The Most Innovative Companies 2015 »). Sept constructeurs automobiles sont présents, dont Renault (33e).

> Les bienfaits de l’alternance

ANNIVERSAIRE

Un Juke origami

P

our fêter les 5  ans de son crossover urbain Juke, Nissan a fait appel à un artiste pour en réaliser une incroyable reproduction grandeur nature en papier. Selon le principe ancestral de l’origami japonais, l’artiste Owen a plié plus de 2 000  feuilles de papier pendant plus de 200 heures afin de créer chaque détail du Juke.

VOITURE AUTONOME

EN BREF

D’après des chiffres publiés par l’ANFA, 87 % des jeunes formés en alternance aux métiers des services automobiles dans le cadre d’un certificat de qualification professionnelle trouvent un emploi dans les six mois. (Source : autoactu.com)

> Ford renonce au Mondial de l’auto Ford a annoncé le 10 décembre qu’il ne participerait pas au Mondial de l’automobile de Paris 2016 mais qu’il augmentait de 50 % son budget événementiel afin d’aller davantage au contact des clients en région. (Source : autoactu.com)

L

e déploiement des lunettes 3D intelligentes a commencé à l’usine Volks­ wagen de Wolfsburg, en Allemagne. Le personnel de la logistique va les utiliser pour la préparation des commandes. Les utilisateurs reçoivent automatiquement toutes les informations, comme les lieux de stockage ou les numéros des pièces, directement dans leur champ de vision. Équipées de commandes tactiles ou par la voix, les lunettes sont ex­ trêmement faciles à utiliser et permettent de ­garder les deux mains libres. La caméra qui s’y trouve intégrée sert également de lecteur de codes-barres.

JANVIER2016 I

5

ACTU GROUPE RENAULT

EN BREF

INTERNATIONAL

Kadjar, star du salon de Guangzhou

> Espace, taxi de l’année L’Officiel du taxi, le magazine des professionnels du taxi, a décerné au Renault Espace le trophée « Taxi de l’année 2015-2016 » qui récompense le véhicule le mieux adapté à l’exercice de la profession de chauffeur de taxi. Vingt et un modèles étaient en compétition.

R VENTES

Déjà 3 500 000 Dacia vendues !

E

n un peu plus de dix ans, Dacia a séduit plus de 3 500 000 clients en ­ Europe et dans le bassin méditer­ ranéen. Le 3 500 000e modèle commercialisé est une Sandero Stepway achetée par une cliente anglaise de 32 ans, Jody Panov, dont c’était la première voiture neuve. La remise des clés s’est déroulée dans la concession SMC de Mill Lane, dans la banlieue de Londres. C’est avant tout le design de ­Sandero Stepway qui l’a séduite.

ÉLECTRIQUE

enault a présenté son premier crossover fabriqué en Chine à l’occasion de la treizième édition du salon de Guangzhou (Canton). Aux avant-postes de l’expansion de Renault en Chine, Kadjar sera porteur d’une double mission : développer l’image de marque et s’imposer sur ce marché stratégique. À fin septembre 2015, le segment des SUV y comptait 4,1 millions d’unités (sur un total de 13,8 millions), soit une hausse de 48,8 % sur un an : la plus importante du marché.

Renault Kangoo Z.E. dans les forêts de Slovénie

R

SPORT

Première année réussie pour Alpine en championnat du monde !

A

près deux titres européens, l’équipe ­Signatech-Alpine termine sa première saison en championnat du monde d’endurance (FIA WEC) au quatrième rang du Trophée LMP2. Deuxième au Japon et première en Chine, ­l’Alpine A450b s’adjuge la quatrième place au terme des 6 Heures de Bahreïn grâce à Nelson Panciatici, Paul-Loup Chatin et Tom Dillmann.

enault a mis en place un partenariat avec l’agence de l’Office national des forêts de Slovénie. Pendant deux mois, les collaborateurs de l’agence ont pu apprécier les qualités de Kangoo Z.E. Sur un terrain vallonné et peu carrossable, en conditions hivernales, le Z.E. a fait preuve d’une autonomie et d’une motricité satisfaisantes. Enfin, les promeneurs ont particulièrement apprécié son silence de fonctionnement. En outre, cette expérience a pu révéler que la voiture électrique pouvait s’échapper du bitume des centres-villes.

Recharge intelligente en Allemagne avec ZOE

USINE

Palencia monte en régime

A

près avoir démarré au printemps la production de Kadjar, le site espagnol de Palencia monte en cadence pour le lancement de Nouvelle Mégane. Une troisième équipe (de nuit) a d’ailleurs été remise en place suite à la forte demande commerciale pour ­Kadjar, notamment en France. L’effectif de l’usine a également plus que doublé en un an et demi, passant de 1 900 à 4 200 personnes.

C

TÉLEX Le record de production annuelle de fourgons, toutes marques confondues, a été franchi dans l’usine française de Batilly, avec plus de 126 000 exemplaires, dont 85 208 Master, sortis de chaîne. 6 I JANVIER2016

Scoot, une start-up créée il y a trois ans et qui loue des scooters électriques à San Francisco a enrichi sa flotte avec dix Twizy prêtés par Renault. Comme le Losange n’est pas présent commercialement aux États-Unis, c’est sous la marque Nissan que les Twizy arpentent les rues de la cité californienne.

> Renault accélère ses investissements pour l’environnement L’ingénierie de Renault a lancé depuis l’été un programme de recherche afin d’améliorer les techniques de réduction des émissions de NOX. L’objectif de ce programme, au budget additionnel de 50 millions d’euros, est de réduire significativement les écarts entre émissions réelles et émissions normées.

> Garages solidaires : le Crédit Agricole avec Renault

ÉLECTRIQUE

harger sa voiture électrique plus rapidement, c’est bien, mais pouvoir la charger moins cher, c’est mieux. Renault Allemagne s’est associé avec la société The Mobility House, qui a développé un logiciel planifiant la recharge. Il permet à la fois de réduire le temps de charge d’une heure et de diminuer de façon importante son coût en privilégiant les heures creuses. Onze collaborateurs de Renault en Allemagne ont testé avec succès ce système sur leur ZOE. Il s’agit ici d’une première étape dans le développement des réseaux électriques ­intelligents, appelés également Smart Grids.

> Twizy aux États-Unis

ÉLECTRIQUE

Seconde vie pour les batteries des Z.E. Renault

L

orsque les batteries de véhicules électriques Renault ne sont plus assez performantes pour leur premier usage automobile (à environ 75 % de leur capacité d’origine) et avant de les diriger vers les filières de recyclage, elles peuvent être encore très utiles, pour des usages dits de seconde vie. CARWATT, partenaire de Renault, développe des applications pour valoriser ces batteries dans des véhicules utilitaires urbains d’occasion, qu’il transforme en véhicules électriques.

Un partenariat a été signé, le mercredi 9 décembre à Vénissieux, entre la direction régionale Renault de Lyon et les « Points Passerelle » du Crédit Agricole afin de mettre en relation les personnes dans le besoin avec les garages Renault solidaires. Ces derniers offrent des conditions très avantageuses aux personnes qui ne peuvent assumer l’acquisition, l’entretien ou les réparations de leur véhicule, pourtant indispensable à leur emploi.

> Top chrono pour Clio R.S. sur la Nordschleife 8 minutes, 23 secondes, c’est le chrono de référence signé par Renault Clio R.S. 220 Trophy sur la légendaire Nordschleife du Nürburgring. Ce nouveau temps de référence pour les voitures de série à traction avant a été enregistré par le magazine allemand Sport Auto dans le cadre d’un test très sportif publié dans l’édition de janvier 2016.

JANVIER2016 I

7

ACTU GROUPE RENAULT

SALON

Le VU Renault s’expose à Solutrans

V

éritable rendez-vous d’affaires des professionnels du transport routier et urbain, Le salon Solutrans, s’est tenu à Lyon fin novembre. Sur un stand de 1 800 m², Renault y a exposé une trentaine de véhicules transformés sur les bases de Kangoo, Nouvel Espace, Trafic et Master. De l’ambulance au food truck, en passant par la nacelle ou le véhicule frigorifique, c’est toute la variété des transformations proposées par Renault et ses carrossiers agréés qui a fait salon.

FLOTTES

La poste norvégienne roule en Kangoo Maxi Z.E.

R

enault a remporté un appel d’offres pour 240 Kangoo Maxi Z.E auprès de la poste ­norvégienne, Posten. Il s’agit d’une des plus importantes commandes de véhicules électriques passées dans le monde par une société. Disposant déjà d’une flotte de 900 véhicules électriques (voitures, vélos, quadricycles, ­remorques), Posten poursuit sa démarche environnementale avec l’achat de la version électrique de Kangoo Maxi. La voiture électrique, qui n’est pas soumise à la TVA en Norvège, y représente 20 % des ventes de voitures neuves sur 2015.

ÉLECTRIQUE

L’Atelier Renault en mode « green »

E

n parallèle avec la COP 21, la Direction des ventes spéciales de la DCF organisait des petits-déjeuners/ conférences pour les clients Grands Comptes à ­l’Atelier Renault des Champs-Élysées. Objectif : présenter la stratégie environnement de Renault et rappeler les solutions efficaces dont dispose le constructeur pour le climat. Petite touche originale : la ZOE « gazon » illustrant le partenariat du groupe Innocent avec Renault s’exposait au centre du showroom.

PARTENARIAT

Recharge ciblée avec Eneco

U

n accord a été signé entre Renault, leader européen du VE, et Eneco, fournisseur d’énergie, lors de la COP21 à Paris. Eneco développera une application de recharge intelligente pour ZOE. Grâce à cette application, il deviendra possible de recharger une voiture électrique avec de l’énergie renouvelable, aux heures où le tarif de l’électricité est le plus bas. Par exemple la nuit, lorsque la production d’énergie éolienne dépasse la demande dans la plupart des pays européens. L’application sera d’abord disponible pour les utilisateurs de ZOE aux PaysBas et le sera bientôt dans les pays où Eneco est présent.

TROPHÉE

Oroch élu meilleur pick-up de l’année au Brésil

O

rganisés par la revue brésilienne Car Magazine dans le but de distinguer les meilleures nouveautés de l’année dans le pays, les Car Awards 2016 ont attribué le prix de « Meilleur pick-up de l’année » au Renault Duster Oroch. Il a notamment été plébiscité pour sa robustesse, son excellente habitabilité et sa polyvalence ainsi que pour son positionnement innovant qui le place entre les petits et grands pick-up tout en proposant le meilleur des deux segments. Développé par Renault Technologie Amériques, Duster Oroch est fabriqué au Brésil, à Curitiba.

TROPHÉE

SÉCURITÉ

À

R

Espace et Kadjar récompensés par « l’Argus » l’occasion des Trophées de l’Argus 2016, Espace obtient celui de la catégorie Familiales devant Jaguar XE, Audi A4, Skoda Superb et Opel Astra. Kadjar se classe deuxième dans la catégorie SUV compacts derrière la Mazda CX-3 et devant Honda HRV. Après Clio en 2012, Captur en 2013, Twingo en 2014, Espace et Kadjar sont les quatrième et cinquième véhicules particuliers de Renault à être récompensés par le magazine L’Argus.

5 étoiles pour Talisman et Mégane enault Talisman et Nouvelle Renault Mégane décrochent 5 étoiles à l’issue de tests de sécurité passive effectués par ­l’organisme indépendant Euro NCAP. Avec Nouvel Espace et Kadjar, quatre modèles Renault décrochent ainsi, en 2015, la note maximale de 5 étoiles.

Toute l’actualité en direct sur

SYNCHRONET https ://www.synchronet.renault.com/

8 I JANVIER2016

ÉVÉNEMENT

INTERVIEW du directeur commercial France

Philippe Buros « Renouer avec la croissance en 2016 »

Les bonnes performances sur le VN se sont-elles faites au détriment du VO ? Absolument pas : nous avons fait une excellente année sur le VO. Notre politique des labels, la plus riche du marché, porte ses fruits. Et je tiens à insister sur l’impact positif du VO sur le VN : pouvoir offrir une bonne reprise à un client, c’est souvent décisif pour conclure une vente VN. Le VU demeure-t-il un pilier de la performance commerciale de Renault ? Sur un marché VU stable, Renault a renforcé son leadership en 2015, grâce notamment à une très forte poussée de Clio société. En 2016, en plus de Nouvelle Mégane société, nous allons continuer à enrichir notre gamme VU pour occuper toutes les niches du marché. Y compris un grand pick-up à partir de 2017.

Après sa première année complète à la tête de la direction commerciale France, Philippe Buros dresse le bilan de la performance 2015 et impulse son mot d’ordre pour 2016. PROPOS RECUEILLIS PAR PETRA LE LUEL ET PHILIPPE VERHEYDEN

Quelle est votre analyse de la performance commerciale 2015 sur le VN ? La marque Renault a réalisé une excellente performance commerciale sur 2015, avec notamment des volumes VN en augmentation sur le marché des véhicules particuliers à particuliers auquel le réseau est très attaché, et sur celui du VU, où nous sommes le leader historique. Nous avons réussi les lancements de Nouvel Espace et de Kadjar, qui se sont directement imposés sur leur segment respectif. Et je suis très optimiste quant à la réussite de ­Talisman et de Nouvelle Mégane. Le pouvoir de séduction de la nouvelle gamme Renault ne connaît donc aucun signe d’essoufflement ? Nos quatre nouveaux produits — Espace, Kadjar, Talisman et Nouvelle Mégane — ont tous reçu un excellent accueil auprès de la presse, des loueurs et des gestionnaires de flotte. Sans oublier, bien sûr, les clients pour les modèles qui ont déjà été commercialisés. Au bilan, on remarque qu’on a très exactement les mêmes retours pour ces modèles. Ils plaisent de la même façon pour les mêmes raisons. C’est pour cela que je suis optimiste pour 2016 : Talisman et Nouvelle ­Mégane devraient en toute logique rencontrer le même succès que Nouvel Espace et Kadjar. Dacia, qui a fêté ses 10 ans cette année, n’a pas connu la même dynamique que Renault... Effectivement, pour Dacia, on peut parler d’un résultat en demi-teinte. La performance com10 I JANVIER2016

merciale 2015 de la seconde marque du Groupe est impactée par l’absence de nouveauté produit. Sans compter que Dacia avait entamé l’année 2014 avec un très gros portefeuille de commandes. Le référentiel est donc particulièrement élevé pour les chiffres 2015. Toutefois, malgré ce contexte défavorable, Dacia a pu se maintenir à sa cinquième place sur le marché VP, juste derrière les trois marques françaises et Volkswagen. En plus de ses lancements réussis, Renault commence à tirer profit de son ambitieuse stratégie sur le véhicule électrique… Dans l’histoire de l’automobile, 2015 restera comme l’année du décollage du véhicule électrique sur le marché français avec une progression de l’ordre de 70 %. Un succès tiré par ZOE qui domine ce marché de la tête et des épaules : nous avions trouvé la bonne offre et la bonne communication fin 2014. Et nous en avons profité sur toute l’année 2015. Plus largement, cette émergence du Z.E. est la résultante d’un engouement pour le produit, de l’impact du ­super-bonus et d’une actualité favorable avec l’organisation de la COP21, dont nous étions partenaires. Le succès du Z.E. en 2015 n’a pas nécessité de « coup de pouce » commercial ­particulier. Le plus important, c’est qu’il s’agit d’une performance sans artifice : ce qui laisse supposer qu’elle s’inscrira dans la durée.

Fin décembre, Philippe Buros a reçu la rédaction de « Synchro » pour lui présenter son premier bilan à la tête de la direction commerciale France.

« Talisman et Nouvelle Mégane devraient en toute logique rencontrer le même succès que Nouvel Espace et Kadjar. Tous les signaux sont au vert pour réaliser une grande année 2016 » l’image de marque et impacte favorablement le business de l’après-vente. Nous allons donc l’inscrire dans la durée. Pas dans la permanence, car il est bon d’alterner les offres, mais dans la durée, oui, très certainement.

Le succès de ZOE, c’est aussi celui d’Easy Pack. Faut-il y voir un tournant dans la politique commerciale Renault ? Au-delà du succès de ses nouveaux produits, la bonne performance de la marque Renault vient du changement de sa politique commerciale. Nous sommes enfin sortis du débat ­stérile sur le prix en proposant une offre de loyer tout compris. C’est le concept Easy Pack. Ce loyer qui intègre des contrats de service est devenu le fil rouge de notre politique commerciale. Tout comme les remises, cette offre a un certain coût. Mais elle est vertueuse pour

Quel bilan tirez-vous de l’activité aprèsvente en 2015 ? 2015 a été l’année du retournement pour l’après-vente. Après cinq années de baisse, nous sommes revenus à une tendance positive tant pour les pièces que pour les entrées atelier. C’est le résultat d’une double politique, construite à la fois sur le court terme, avec des animations commerciales agressives, et sur le long terme, avec un travail de fond sur les contrats de services. L’offensive sur l’après-vente va se matérialiser dans la première moitié de l’année 2016. Quels sont les autres leviers de croissance durable pour l’après-vente ? La digitalisation de notre parcours client va également dans ce sens. Nous sommes le seul réseau constructeur à disposer de tous ces outils :

Avec de bons résultats sur le VPP, sur le VU, sur le VO et bien sûr l’après-vente, la rentabilité doit être au rendez-vous pour le réseau ? En effet, l’année 2015 a été un bon millésime pour le réseau Renault. Il affiche une rentabilité financière telle qu’il sera en mesure de ­réaliser les investissements qui vont soutenir une performance durable. Nous retrouvons un cercle vertueux.

du devis en ligne au certificat de contrôle électronique, en passant par R-Book Service. À nous d’en tirer le meilleur parti. Ce parcours digital complet va nous aider à capter de nouveaux clients, sensibles à la simplicité et à la rapidité des démarches réalisées en ligne. Il devrait également contribuer à augmenter la satisfaction client. La qualité de service qui est inscrite dans notre ADN. Elle a encore été récompensée par la première place du classement annuel de ­l ’Automobile Magazine, référence en la matière.

À propos de cercle vertueux, votre mot d’ordre pour l’année écoulée était de vendre au juste prix. Avez-vous été entendu ? Absolument. Renault a renversé la tendance des années précédentes. On est parvenu à augmenter les volumes en menant une politique commerciale vertueuse axée sur la qualité et les prestations des produits, ainsi que sur le coût d’utilisation. De plus, Renault s’est débarrassé de son étiquette de spécialiste des segments A et B. En revenant avec succès sur les segments supérieurs, on a augmenté le chiffre d’affaires unitaire moyen de 7,9 %, et ce n’est qu’un début.

Le réseau a également passé un cap dans la connaissance client en adoptant Mon assistant électronique vente et après-vente ? Tout au long de 2015, nous avons construit main dans la main avec le réseau le meilleur outil de connaissance client : MAEVA. Nous pourrons en tirer toute la quintessence dès 2016. Avec tous les nouveaux produits d’une part et les nouveaux outils de gestion de la relation client d’autre part, Renault et son réseau possèdent toutes les briques nécessaires à la construction d’une reconquête ambitieuse pour 2016.

Toutes les planètes semblent alignées pour réaliser une grande année commerciale 2016 ? Avec la gamme la plus jeune de France dont les quatre dernières nouveautés recouvrent les segments supérieurs, avec un design qui plaît, avec des outils de connaissance client à la pointe, avec des Renault Store qui vont faire peau neuve à l’extérieur, et pour accompagner tout cela une politique commerciale assainie : 2016 sera l’année ou jamais pour renouer avec la croissance. Une croissance rentable et durable ! JANVIER2016 I

11

2007 2008 2009

2010 2011 2012 2013 2014

C’est le taux de recommandation moyen des affaires dans VoC Vente Renault à fin novembre, soit 6 points de plus que lors de la première vague d’enquête en juillet 2015.

2016

Les chiffres de l’année

Malgré l’absence de nouveauté produit, Dacia maintient sa quatrième place sur le marché VPP. Elle conserve également sa cinquième place sur le marché VP, derrière les trois marques françaises et Volkswagen.

83,3 %

2015

+7,9

C’est le nombre de devis en ligne Renault et Dacia réalisés en 2015. Avec un taux de transformation de plus de 32 %, c’est un vrai levier de conquête !

%

C’est la hausse du chiffre d’affaires unitaire moyen enregistré en 2015 sur les ventes VN. Résultat d’une politique commerciale d’optimisation du mix (options et versions) et du lancement de nouveaux modèles.

C’est la part de marché VP + VU atteinte par le Groupe en 2015, soit une performance stable par rapport à 2014 (- 0,2 pt), la percée de la marque Renault (+ 0,3 pt) étant contrebalancée par le recul de Dacia (- 0,5 pt).

26,4 

57 %

C’est le taux de pénétration des contrats de service. 35 % des contrats sont dévolus à l’entretien.

%

Les ventes VP + VU du groupe Renault repassent le seuil des

600 000

unités

S PREMIÈRE FOIS DEPUIS 4 AN

49,6 % C’est le taux de pénétration DIAC sur les ventes réseau du groupe Renault pour 2015, soit 5,1 points de plus qu’en 2014.

1,46 milliard C’est en euros le chiffre d’affaires pièces de rechange, pneumatiques compris.

C'est le taux de fré q

C’est la part de marché de ZOE sur le segment des véhicules électriques particuliers, qui pèse aujourd’hui près de 1 % du marché français.

C’est le nombre de livraisons VO à particuliers en 2015: une performance inégalée depuis plus de dix ans.

300 000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Porté par la très belle performance de la marque Renault, le Groupe a confirmé son leadership sur le VU en 2015 avec une part de marché de 33,5 %.

+ +

60 

201 300

tion atelier Renault a t n ue

52,5

0 à 12 ans) acia ( + D

108 000 Clio ont été immatriculées en 2015.

%

2017 2018 2019

1 1/3 4 #

Leader du marché pour la sixième année consécutive, Clio confirme sa position de best-seller.

%

5

Le Top 10 du marché VP est largement dominé par le groupe Renault, modèles qui y place dans le non moins de 5 modèles, dont le leader : Clio, Captur, Scénic, Twingo et Sandero.

Top

10

85 ,

millions C’est le nombre d’entrées payantes en atelier totalisées par les réseaux primaire et secondaire sur 2015. Un chiffre en hausse de 0,2 % par rapport à 2014. L’activité après-vente repart à la hausse, et Renault maintient son leadership.

73,5 %

C’est le taux de recommandation moyen des affaires dans VoC Services Renault à fin novembre, soit 4,6 points de plus que lors de la première vague d’enquête en juillet 2015.

4

Renault place quatre véhicules dans le Top 6 VU. et Clio modèles Kangoo monopolisent les utilitaires deux premières dans le positions. Trafic et Master se placent aux 5ème et 6ème rangs et sont leaders des fourgons.

Top

6

34 %

C’est le taux de transformation de devis en contrat d’assurance VN/VO depuis le lancement de Renault Assurance et Dacia Assurance en octobre 2015.

VENTE

L’essence du « Business »

VENTES SPÉCIALES

Cap sur les flottes Avec Nouvelle Mégane et Talisman, Renault a pour ambition de reprendre son leadership sur les segments C et D des ventes aux entreprises, avec de solides arguments face à la concurrence. À l’image de Nouvel Espace et Kadjar, les deux dernières nées de la gamme ont intégré, dès le cahier des charges, les attentes des flottes.

N

« 

ous sommes déjà leader du marché flottes sur les segments de Twingo, Clio, Captur et Espace, explique Olivier Bonnet, chef de marché VP à la DVS (direction des ventes spéciales). En 2016, nous comptons redevenir leader sur l’ensemble des segments. » Des prévisions de croissance d’autant plus solides qu’elles sont axées sur le produit lui-même. Avant même leur lancement, Talisman et Nouvelle Mégane ont été très bien accueillies par les loueurs longue durée, acteurs majeurs des ventes aux entreprises. Il faut dire que « cha-

cun des nouveaux modèles de la gamme a été pensé pour offrir le coût d’utilisation et de détention (TCO, Total Cost of Ownership N.D.L.R.) le plus bas possible », révèle Olivier Bonnet. Consommations et émissions de CO2 conditionnent directement le budget carburant et le montant de la TVS acquitté chaque année sur les véhicules de société. Et, sur ces deux critères, les motorisations des versions Business, qui représentent 53 % des ventes aux sociétés, sont les plus performantes de la gamme. « Talisman est au meilleur niveau de son segment, avec 95 g de CO2 /100 km. Nouvel Espace est le seul véhicule diesel de ce gabarit à passer sous le seuil des

Chiffres clés

65 %

C’est le pourcentage des ventes réalisées auprès des sociétés sur le segment D

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86 g

C’est le taux d’émissions de CO2 le plus performant sur Nouvelle Mégane dCi

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Avec une gamme de neuf modèles, c’est le nombre de versions Business disponibles

Suite au lancement de Nouvelle Mégane dans la foulée de celui de Talisman, disponibles en version Business, Renault s’attaque au cœur des ventes flottes avec l’offre la plus récente du marché.

120 g de CO2. Et Nouvelle Mégane se situe dans le peloton de tête de son segment, avec seulement 86 g de CO2, en attendant sa version Hybrid Assist, programmée pour début 2017, qui descendra à 76 g. » La seconde composante du TCO est le coût de détention. Mieux, le véhicule se revend au terme de son contrat : plus son coût de détention est faible et plus donc ses loyers sont réduits. « Nous travaillons pour cela, très en amont, sur la durabilité du véhicule.

vente. « Les versions Business de nos nouveaux modèles reçoivent des dispositifs de sécurité adaptés à un usage professionnel, comme une alerte de franchissement de ligne ou la reconnaissance des panneaux de signalisation. Le GPS, la climatisation, le kit Bluetooth ou les radars de recul sont bien sûr de série sur les versions Business. Chacune de ces versions pouvant d’autre part être équipée de la boîte EDC, l’une des m ­ eilleures transmissions automatiques disponible aujourd’hui sur le marché. » Dernier atout, et non des moindres : le pouvoir de séduction de la nouvelle gamme Renault. « Certaines entreprises proposent en effet un catalogue de véhicules à leurs salariés, qui ont le dernier mot sur le choix de leur voiture. Ils prennent naturelle-

ment les modèles les plus séduisants et valorisants. Et le nouveau design Renault plaît, c’est incontestable. Nos véhicules n’ont pas à rougir de la comparaison avec les meilleures productions allemandes. Cela nous permet d’attirer une nouvelle clientèle. »

L’année 2016 va voir l’introduction de motorisations essence sur chaque modèle de la gamme Business. Si les motorisations diesel représentent encore largement la majorité (95 %) des ventes à société, leur hégémonie n’est en effet peut-être pas gravée dans le marbre. « De plus en plus de sociétés nous interrogent sur des versions essence pour leur Car Policy. Et une éventuelle évolution de la fiscalité pourrait rebattre les cartes entre l’essence et le diesel. Cette nouvelle offre essence — la plus large du marché, N.D.L.R. — va nous permettre de faire face à tout type d’évolution du marché », explique Olivier Bonnet, chef de marché VP.

Captur et Kadjar en renfort Un potentiel de conquête renforcé par l’arrivée dans la gamme de Captur et Kadjar. « Ces modèles nous permettent d’être présent sur les ­segments en pleine croissance des crossovers. » Pour conquérir l’ensemble de ces nouveaux clients, le réseau, dispose d’un précieux outil : Fleetb@ase. Lancée fin 2013, cette base de données met à la disposition des chefs de vente

toutes les informations nécessaires au ciblage des clients et surtout des prospects. « Reste à prendre contact, mettre en avant et à expliquer les atouts de nos modèles  : TCO, technologies embarquées et bien sûr le nouveau design, un des atouts majeurs de la gamme. Et comme un client séduit est déjà à moitié conquis… » CLAUDE BAÏOTTI

La version Business de Talisman reçoit des équipements de sécurité très appréciés par les gestionnaires de flotte, comme ici la caméra de lecture des panneaux avec alerte de survitesse.

Aspects financiers, équipements Nous sélectionnons par exemple des matériaux plus résistants pour conserver l’aspect du neuf. » Et la jeunesse de la gamme — fin 2016, Renault aura la gamme la plus jeune parmi les constructeurs généralistes — est aussi un facteur de meilleure revente. Au-delà de ces aspects purement financiers, les aides à la conduite de série sur les versions Business constituent un argument supplémentaire de

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APRÈS-VENTE

UNE VRAIE STRATÉGIE POUR L’ATELIER

Avec les contrats de service, d’une part, et les forfaits, d’autre part, l’après-vente Renault présente une stratégie claire et durable.

ATELIER

Une offre adaptée à chaque client La large panoplie des offres de contrats de service et forfaits du Groupe fait ses preuves. Le taux de pénétration service — la part de marché après-vente de Renault — atteint 51 %, meilleur résultat des constructeurs généralistes. Pour davantage fidéliser ses clients, la direction commerciale France renforce sa politique après-vente.

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otre stratégie après-vente repose en premier lieu sur ­ la proposition, dès la commande du véhicule, d’un contrat de service adapté aux besoins du client, qu’il soit acheteur d’un VN ou d’un VO », explique Anne Nicolas, chef du pôle marketing clients particuliers. Et cela pour une raison bien simple  : un client sous contrat fréquente plus le réseau qu’un client qui n’a rien signé. « Sa fréquentation augmente de 20% lorsqu’il a souscrit une extension de garantie, et de 50% lorsqu’il a souscrit un contrat d’entretien », précise Anne Nicolas. En plus de remplir les ateliers, cela ­multiplie les opportunités de vente de véhicules neufs. «  Un client satisfait par le service après-vente est en effet un acheteur potentiel pour son prochain véhicule. »

Des contrats de service Repensée en 2012, l’offre de contrats de service a été conçue pour répondre au plus près aux attentes des clients, avec trois niveaux de contrat (Pack Entretien, Pack Zen et Pack Intégral), ­ d’une durée pouvant s’échelonner de 36 à 72 mois, avec un large choix de kilométrages. Et le succès a été au rendez-vous : aujourd’hui, un véhicule neuf sur deux est vendu avec un contrat d’entretien ou une extension de garantie ! Cette tendance a été soutenue l’an passé par le lancement d’offres packagées VN. Ces formules — location longue durée Easy Pack pour Renault et contrat à 1 euro pour Dacia — proposées dans le cadre d’opérations commerciales ponc-

QUAND LE VENDEUR PENSE À L’ATELIER

vendeurs tuelles, intègrent l’achat du véhicule et son financement, avec extension de garantie et entretien offerts. « Cela nous permet de fidéliser les clients, et donc d’avoir un retour sur investissement dans les ateliers », explique Arnaud Vincent, directeur commercial accessoires et services. Le contrat Dacia à 1 euro couvre le seul entretien du véhicule, à la différence de l’Easy Pack Renault, qui intègre les prestations du Pack ­ ­Intégral, soit l’ensemble des opérations d’entretien du véhicule, mais aussi les pièces d’usure, à l’exception des pneumatiques. Une offre qui permet à Renault de se démarquer de la concurrence, laquelle propose des contrats de 3 ou 4  ans, mais uniquement sur l’entretien du véhicule.

Accompagner les ventes VN de contrats de service est devenu stratégique. « Ces opérations commerciales ponctuelles, complémentaires des contrats vendus tout au long de l’année, nous ont permis de continuer à progresser en 2015 sur les contrats de service, avec une hausse de 10 % sur Renault comme sur Dacia », souligne Arnaud Vincent. Vu l’ampleur du succès, les opérations Easy Pack et Entretien à 1 euro seront reconduites en 2016, avec un élargissement d’Easy Pack à l’ensemble de la gamme Renault, notamment ­ Nouvel Espace, Kadjar et Talisman. « Parallèlement à ces opérations commerciales, nous allons

renforcer l’animation du réseau sur la vente de contrats. C’est crucial pour être performants. En 2016, nous allons faire coïncider le champ d’intervention des conseillers commerciaux Sodicam2 et des managers vente pour renforcer encore ­l’accompagnement des vendeurs VN. » La progression de ventes de contrat passe aussi logiquement par la réduction des disparités au sein du réseau. Certains concessionnaires vendent plus de 60 % de contrats de service quand d’autres n’atteignent pas les 20 % ! « Ces contre-performances proviennent le plus souvent

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APRÈS-VENTE

FIDÉLISER LE CLIENT DACIA

Des forfaits performants

sesseurs de Dacia », explique Arnaud Vincent. Mais le développement des Packs Avantage passe aussi, pour Dacia comme pour Renault, par la simplification de leur vente au niveau de l’atelier. « Il faut que l’acte de souscription soit rapide et ne représente pas une surcharge de travail pour les conseillers service. Nous y travaillons, afin de permettre le décollage, dès 2016, de cette offre, qui représente un potentiel de vente de plusieurs centaines de milliers de véhicules par an. »

L’intérêt des contrats d’entretien proposés par le Groupe est aujourd’hui unanimement reconnu par les observateurs neutres  : le comparatif ­réalisé en novembre 2015 par le journal Auto Plus, juge « avantageuse » la souscription de l’ensemble des contrats Dacia et Renault ana­ lysés. « Nous réalisons les meilleurs scores de ce comparatif et nous sommes bien décidés à ­poursuivre sur cette lancée. C’est la clé de notre réussite », conclut Arnaud Vincent.

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proposer des prestations associées. Sans compter que ces bilans sont aussi une façon de mettre en avant la compétence du réseau », explique Anne Nicolas. Bien adaptés aux attentes des clients, les f­ orfaits présentent l’avantage supplémentaire d’être simples, ce qui rend possible une communication homogène au niveau national. « Cette simplicité permet de communiquer facilement sur le prix des prestations, via le Devis en ligne (DEL) ou le Programme de marketing relationnel (PMR), et de toucher ainsi le plus large éventail possible de

clients. Pour vendre des f­orfaits, il est en effet indispensable d’en parler. » Le PMR est particulièrement efficace sur les clients fidèles, avec un taux de retour de 30 %. Et le DEL permet de ­toucher des clients ne fréquentant plus le réseau depuis plus de deux ans. Ces derniers représentent 35 % des clients venant en atelier suite à un devis en ligne. Atout supplémentaire, le PMR est d’ores et déjà o ­ pérationnel pour les flottes de moins de dix ­véhicules et le DEL, réservé jusqu’à présent aux clients particuliers, va proposer un volet professionnel courant 2016. 2 0074372268 40 b_PMRPRREVRVRN 00000598 20000788 Pour25315 le réseau, les forfaits sontDAégalement syno444444 00000000 M99 nymes 8888 777de 6666666 55555 X gain de temps. Inutile de ¢chercher MARKETING PERSONNALISÉ ligne à ligne les taux de main-d’œuvre et le prix Le programme de marketing relationnel est Mlle AMELIE BARBIER très efficace sur les clients fidèles, avec un taux de 73 RUE desVICTOR pièces.FAGUET Il suffit de taper le code du forfait et 01000 EN BRESSE retour de 30 %. lesBOURG données du véhicule pour obtenir un devis précis. Et les forfaits n’ont pas dit leur dernier mot ! actuellement pour les Re« Nous réfléchissons Bourg En Bresse, le 6 octobre 2015 nault et Dacia de moins de 6  ans, à la mise en place d’une nouvelle révision enrichie de nouveaux Chère Mademoiselle, services comme offre de véhicule de prêt et Conformément à son programme d’entretien, et selon son âge et son kilométrage, il estune peut-être temps pour votre Mégane d’effectuer sa révision. Nous vous rappelons qu’il est important de respecter prévues dans le ou de d’assistance en les caséchéances de panne, d’accident programme d’entretien par le constructeur. Ainsi, nous vous invitons donc à nous confier votre Mégane, et vous crevaison sur une durée d’un an », révèle Anne proposons de bénéficier d'une offre exclusive : Nicolas. Cela va permettre de rassurer le client et Votre révision à 220 € au lieu de 260 € (1) de remettre sur le chemin des ateliers Renault des voitures qui, dans ces circonstances, s’en Pour profiter de cette offre, il vous suffira de présenter ce courrier avant le 30/01/2016 lors de votre venue dans détournaient trop souvent. notre établissement. premier objectif est sur qu’àle site chaque visite le « Notre Alors prenez rendez-vous dès à présent au numéro indiqué en bas de page ou directement en ligne Renault.fr, rubrique après-vente. client ait envie de revenir. C’est la clé de la fidélisation. Et cette offre de service s’inscrit précisément A très bientôt, dans cet esprit : répondre au plus près aux attentes des clients », conclut Anne Nicolas. DAVID BUDIN €EWf%eF"j4~V,i!v5h+ €2nWU4EBk} f3`KC69V €|@m.z'wg}6WCG{6+ }5E5e5=]m e-]e me-]%m-=U

CLAUDE BAÏOTTI

Chef d' Atelier

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Les tarifs des pneumatiques ont été revus à la baisse dans le réseau pour 2016

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Vecteur principal des entrées en atelier, le marché des pneumatiques échappait en grande partie au réseau en raison d’un écart de prix trop important avec la concurrence spécialisée. Sur les 28 millions d’unités vendues chaque année en France, 2,6 millions l’étaient par les concessionnaires et agents du Groupe. Dès 2016, une baisse des prix va diminuer considérablement l’écart avec la concurrence. Cette compétitivité doit nous permettre de mieux travailler le pneumatique en exploitant au mieux nos flux atelier actuels. Nous serons à même de conquérir des clients potentiels qui sont déjà dans l’affaire pour une révision ou une réparation. Seul préalable indispensable : ne pas oublier de contrôler état et degré d’usure des pneumatiques lors du tour du véhicule.

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Unanimement reconnu

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Un autre axe de travail porte sur le traitement des contrats arrivant à échéance. Aujourd’hui, environ 1  000 contrats arrivent à échéance chaque mois. Avec le développement des ventes de contrats d’entretien constaté depuis 2012, ce nombre sera multiplié par dix dans trois ans ! « Nous réfléchissons donc à une nouvelle formule de contrat à proposer à ces clients », souligne ­Arnaud Vincent.

ENCODAGE FACILITÉ

du management, qui n’incite pas toujours suffisamment les vendeurs à proposer des contrats, analyse Arnaud Vincent. Et cela pour la simple raison que des opérations effectuées dans le ­ cadre d’un contrat d’entretien, offrant un avantage tarifaire au client, rapportent moins à l’affaire que des opérations réalisées au coup par coup, au prix forfait. » C’est la raison pour laquelle le constructeur a décidé d’améliorer sensiblement les conditions de remboursement du réseau lors du passage en atelier de clients ayant souscrit un contrat. « Cette mesure, qui date de septembre 2015, devrait se mesurer dans les chiffres en 2016, mais elle est d’ores et déjà très bien perçue par le réseau », insiste Arnaud Vincent. D’autres actions ont été menées en parallèle en 2015, pour simplifier les conditions de remboursement de l’affaire et faciliter le travail du conseiller service lors de l’accueil d’un client ayant souscrit un contrat. Avant 2015, il devait facturer les pièces et la main-d’œuvre ligne par ligne. ­Aujourd’hui, il a juste à taper un forfait. Le système gère tout automatiquement, jusqu’aux ­demandes de remboursement par le constructeur. C’est un gage d’efficacité. Pour mieux fidéliser les clients Dacia, qui quittent le réseau au bout de 4,4 ans, contre 6,5 ans pour Renault, le Pack Avantage a été étendu en novembre 2015. Cette offre de services prépayés va permettre de toucher l’ensemble du parc roulant ne possédant pas de contrat d’entretien. « Pour le client, le Pack Avantage présente deux intérêts majeurs  : il lui permet de lisser ses dépenses ­d’entretien dans le temps et de bénéficier d’un tarif ­intéressant, à partir de 9,90 euros par mois. Et pour faire connaître ces avantages au grand public, nous venons d’envoyer 180 000 courriers aux pos-

La première vertu des forfaits est de permettre de ramener vers les ateliers, au terme de la période de garantie, les clients n’ayant pas souscrit de contrat Les clients apprécient leur d’entretien. «  transparence, avec un prix net, clair, incluant pièces et main-d’œuvre, explique Anne Nicolas, chef du pôle marketing clients particuliers. Les clients ne laissent plus leur véhicule au garage avec l’inquiétude d’une facture imprévue. Ces forfaits les rassurent. Ils répondent aussi à ­l’ensemble de leurs attentes. » Quelque 800  forfaits sont ainsi disponibles au catalogue Renault et Dacia, toutes catégories d’utilisateurs et de véhicules confondus. Ils sont répartis en quatre grandes catégories : Particuliers, Prix serrés, Pro et LLD. Et ces forfaits ne cessent d’évoluer, toujours pour couvrir le maximum de prestations attendues. En 2015, quatre nouvelles familles de forfaits ont ainsi été créées (poulie filtrante, courroies d’accessoire, précontrôle technique et boîte d’ampoules) et un forfait « contrôles complémentaires » est venu compléter la révision Eco, toujours dans le souci de couvrir un maximum de prestations. Des véhicules récents (Twingo III, Trafic III, Kadjar, Nouvel Espace et Talisman) ont été intégrés aux forfaits. Et l’offre de forfaits à « Prix serrés » a été étendue à Mégane III et Scénic III. Enfin, des bilans gratuits sont proposés tout au long de l’année pour faire revenir les clients dans le réseau. « Cela a pour effet de les rassurer sur l’état de fonctionnement de leur véhicule et permet de leur

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Le client Dacia quitte le réseau en moyenne au bout de 4,4 ans, contre 6,5 ans pour Renault.

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DOSSIER

Avec ses quatre roues directrices (exclusivement sur la version GT), Nouvelle Mégane fait preuve d’une agilité exceptionnelle et distille un plaisir de conduite rare sur petites routes de campagne.

GT Une

NOUVELLE MÉGANE

très dynamique

Immédiatement appréciée pour son design, Nouvelle Mégane devait encore convaincre pour ses qualités dynamiques. C’est chose faite. Elle passe l’examen avec grande distinction et reçoit une mention spéciale pour le châssis de la GT.

S

PAR PHILIPPE VERHEYDEN

RENDEZ-VOUS SUR

SYNCHRONET Retrouvez l’essai vidéo de Nouvelle Mégane

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i le conducteur de Talisman retrouvait très vite ses marques en s’installant derrière le volant de Nouvelle Mégane, qui partage la même plateforme CMF C/D (voir rubrique Techno p. 28) que la grande berline, le propriétaire d’une Mégane  III aura très clairement l’impression ­ d’accéder à un segment supérieur en plus du ­ ­changement de génération. Le ton est donné dès l’installation : quelle que soit la finition, Nouvelle Mégane dispose de sièges intégrant des mousses à double densité qui garantissent à la fois le confort et le maintien du corps. Dans cette finition GT,

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DOSSIER NOUVELLE MÉGANE

La vision tête haute donne toutes les informations nécessaires à votre bonne conduite, y compris les limitations de vitesse lues par la caméra.

Signature de la version GT, des éléments décoratifs bleus égayent çà et là l’habitacle.

Le design sportif de Nouvelle Mégane se voit encore amplifié sur la version GT avec de grandes roues (18”), un traitement en nid-d’abeilles de toutes les grilles d’aération et les deux canules d’échappement.

nous bénéficions en plus d’un design sportif intégrant l’appui-tête et d’une sellerie Alcantara®. Cette dernière combine un toucher doux et chaud très agréable, ainsi qu’une excellente adhérence qui vous évite de glisser sur votre siège en conduite sportive. Face à lui, le conducteur retrouve, en guise de compteurs, l’écran TFT 7” couleurs configurable bien connu depuis Nouvel Espace. Plus loin dans son champ de vision, la lame « tête haute » relaye les informations essentielles. Et, sur sa droite, le grand écran tactile vertical (8,7”) offre toute la richesse de RLink 2 à portée de doigts. Nous sommes bien dans l’univers des nouvelles Renault, aussi personnel et facilement identifiable que le design extérieur. Exclusivité de cette version GT, de belles et grandes palettes fixées sur la colonne de direction permettent de monter ou descendre les sept rapports de la boîte à double embrayage EDC dès que l’envie de prendre la main sur l’automatisme vous saisit. Mais, avouons le tout de suite, au cours de cet essai sur les routes du bassin d’Arcachon, la gestion automatique de la boîte nous a apporté une telle satisfaction que nous n’avons guère touché aux fameuses palettes, si ce n’est pour adopter l’espace de quelques kilomètres une conduite vraiment très sportive. Car, si Nouvelle Mégane GT est capable de vous ­offrir des performances de tout premier plan, d’accélérer de 0 à 100 km/h en 7,1 s à peine, d’enchaîner les virages à rythme soutenu sans jamais se départir de sa précision de conduite, elle ne fait pas partie de ces spor-

tives amies des kinés. En usage normal, les suspensions préservent un confort ferme de bon aloi. Les quatre roues directrices du système 4Control qui vous avaient bluffé en conduite dynamique vous ravissent également dans la conduite de tous les jours, quand elles vous permettent d’exécuter un demi-tour d’un seul mouvement, là où tous les autres doivent passer au moins une fois la marche arrière. Le système MultiSense contribue également à cette polyvalence d’utilisation : on choisit son mode (Neutre, Sport, Confort et Personnalisé) en fonction de son usage ou tout simplement de son humeur du moment. Petite précision : par rapport aux deux aînées dans la gamme, le système agit ici sur 9 paramètres au lieu de 10 en raison de l’absence de l’amortissement piloté. En revanche, la totalité des 10 ADAS (aides à la conduite) déployées avec la nouvelle plate-forme CMF C/D sont de la partie, prêtes à intervenir à bon escient, sans jamais se montrer top intrusives vis-à-vis du conducteur qui ne désire pas être « copilote » en permanence par l’électronique. Avec 205 ch et 280 Nm de couple disponibles dès 2 400 tr/mn, le moteur 1.6 turbo essence, spécifiquement paramétré par Renault Sport, fait preuve de tempérament. Il lui offre notamment des reprises très incisives. Mais son agrément et ses performances restent compatibles avec des émissions de CO2 (134 g/km) et une consommation (6 l/100 km en cycle mixte) contenues. Une vraie sportive exploitable au quotidien.

Un châssis d’une efficacité exceptionnelle qui n’oublie pas la vertu bien française du confort

Le cadran qui vous fait face est en réalité un écran TFT. Plusieurs graphismes sont ainsi configurables via R-Link 2.

Les radars de l’aide au parking veillent à l’intégrité de la carrosserie sur 360°. Ils sont également secondés par une caméra de recul qui permet de manœuvrer au centimètre près. Si toutes les versions de Nouvelle Mégane bénéficient de sièges grand confort avec des mousses à double densité tant à l’avant qu’à l’arrière, la version GT reçoit des égards supplémentaires avec une sellerie Alcantara® du plus bel effet et des appuis-tête intégrés qui évoquent les baquets de compétition.

Moteur dCi 130 : un diesel très tonique Installé dans la caisse assez légère de Nouvelle Mégane, le dCi 130 se révèle alerte et plaisant à conduire, tout en mesurant son appétit : 4 l/100 km en cycle mixte. L’essai de cette version met également en avant le travail réalisé sur l’acoustique. Par rapport à Mégane 3, on remarque une meilleure isolation (vitres plus épaisses, joints d’étanchéité supplémentaires…) des bruits d’air, notamment sur autoroute. L’ajout de mousses, matières isolantes aux endroits stratégiques (sous le capot, coffre, passages de roue…) améliore aussi le « feutré » de l’habitacle, qui se fait « cocon ». Enfin, la rigidification de la structure permet une meilleure maîtrise des vibrations au ralenti. •••

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DOSSIER NOUVELLE MÉGANE

Life Roues de 16’’, volant cuir et climatisation manuelle font partie de la dotation de série dès le premier niveau !

Le design pour tous, la technologie à la demande

Zen Apparition de l’écran tactile de 7’’ en position horizontale qui s’accompagne des premières ADAS. Jantes de 16’’ en alliage.

Entre une montée en gamme bien établie sur la trilogie Life, Zen et Intens, une version GT en tête d’affiche et des packs GT-Line judicieusement positionnés, Nouvelle Mégane joue avec un égal bonheur les cartes du design et de la technologie.

P

our son lancement commercial, Nouvelle Mégane construit sa montée en gamme sur la trilogie Life, Zen et Intens, enrichie de sa figure de proue « GT », dont la force d’attraction est suffisamment grande pour se passer d’une série limitée de type Edition One au lancement. « La GT sera omniprésente dans toute la communication qui accompagnera le lancement de Nouvelle Mégane », confirme Arnaud Leguennec, chef de produit Mégane à la direction du marketing France. Spécialement calibrée pour les ventes flottes, la version Business est bien sûr de la partie et vient se caler entre les Zen et Intens dans la montée en gamme. L’offre moteurs s’étend de 90 à 205 ch. On recense dès le

lancement trois dCi : 90, 110 et 130. « Le dCi 90 standard est doublé d’une version “éco-champion” qui réduit ses émissions à 86 g au lieu de 93 g », précise Arnaud Leguennec. La gamme essence commence par le TCe 100, se poursuit avec le TCe 130 et culmine avec le TCe 205 de la version GT. La boîte automatique EDC est proposée sur le dCi 110 et indissociable de la version GT.

Prestance et plaisir pour tous Elle sera également disponible avec le TCe 130 à partir de la mi-2016. « Nous avons voulu offrir une belle voiture dès le premier niveau de gamme », explique Arnaud Leguennec. Cela se traduit par une version Life bien campée sur des roues de 16 pouces quand une Peugeot 308 doit se contenter de 15 pouces, sans oublier la double si-

Dès la version Zen, Nouvelle Mégane reçoit une signature lumineuse « C shape » full LED qui se dessine d’un seul trait.

24 I JANVIER2016

De la Zen à la classe affaires ! Avec le deuxième niveau, Zen, le client bénéficie du premier volet des aides à la conduite (ADAS) disponibles sur la voiture, à savoir : l’annonce de franchissement de ligne, la commutation automatique des phares de route et de croisement ainsi que l’alerte de survitesse avec caméra de reconnaissance des panneaux de signalisation. Côté techno toujours, Nouvelle Mégane Zen reçoit un écran TFT 7 pouces en guise de compteur et un écran multimédia (sans navigation) tactile horizontal de 7 pouces également. Elle vous facilite la vie avec la carte mains-libres et l’aide au parking ­arrière, et vous dorlote avec la climatisation régulée. « Et soigne votre look avec une signature lumineuse “C shape” d’un seul trait full LED, des jantes alliage 16 pouces Silverline et une ligne de caisse chromée », insiste Arnaud Leguennec. Élaborée à partir de la Zen, la Business, dévolue aux professionnels, s’enrichit logiquement de R-Link 2 (cartographie Europe) et de l’aide au parking avant mais troque ses roues Silverline contre des enjoliveurs Complea, dont le concept Flexwheel crée l’illusion d’une jante alliage. Le troisième niveau, Intens, offre de série le meilleur de la technologie embarquée, digne du segment supérieur, avec un grand écran tactile vertical de 8,7 pouces pour piloter le système multimédia R-Link 2, ainsi que MultiSense. L’arsenal des ADAS affiche complet en s’enrichissant du freinage actif d’urgence et de l’alerte de distance de sécurité.

GT ou l’exclusivité…

Intens Écran vertical de 8,7’’ pour piloter R-Link 2 et éclairage d’ambiance Multi-Sense : univers techno garanti.

GT Line Pour le plaisir des yeux Pour les clients séduits par le look GT qui ne recherchent pas les hautes performances associées à cette signature, les packs GT-Line sont mis à leur disposition sur les versions Zen et Intens. Sur Zen, on peut opter pour un Pack extérieur qui comprend les boucliers avant et arrière ainsi qu’un jeu de jantes 17’’ Decaro spécifique. Sur Intens, le client a le choix entre un « full pack » (extérieur et intérieur) et le simple Pack extérieur. L’habitacle reçoit le volant et les éléments décoratifs de la GT ainsi que les sièges sport, à l’exception de la sellerie Alcantara®. Dans les deux cas, les jantes 18’’ Gran Tour font partie de la panoplie.

gnature lumineuse qui reste allumée de jour comme de nuit, à l’avant, bien sûr, mais également à l’arrière. La présence d’un volant cuir de ­série dès le premier niveau contribue également à cette volonté d’offrir de la prestance et du plaisir à tous les clients, sans exception. La climatisation manuelle fait, elle, partie des fondamentaux.

GT Palettes au volant, inserts bleus siglés GT, sièges et sellerie spécifiques caractérisent l’habitacle de la version sportive.

Les phares passent en full LED et les jantes en 17 pouces. ­Baptisées Celsium, ces dernières reçoivent un traitement noir diamanté. À l’intérieur, les sièges sont recouverts d’une sellerie mixte TEP-velours, « avec la possibilité de prendre une option cuir à ­partir de mi-2016 », précise Arnaud Leguennec. En véritable porte-drapeau de la gamme, la version GT conçue par Renault Sport Technologies présente le contenu technologique le plus abouti ainsi qu’un design et une teinte (Bleu Iron) spécifiques. Aux équipements d’Intens s’ajoute en effet le très emblématique système de quatre roues directrices 4Control : « Une première mondiale sur ce segment C qui vient com­ pléter l’éventail de paramètres gérés par le Multi-Sense », souligne Arnaud Leguennec. Côté look, la GT reçoit des boucliers avant et arrière plus sportifs, des jantes 18 pouces Magny-Cours noir diamanté et un certain nombre de monogrammes « GT » et « Renault Sport » qui soulignent l’exclusivité du modèle. « Exclusivité toujours, sous le capot, avec un moteur TCe 205 associé à une boîte EDC 7 qui sera épaulé par un tandem dCi 165-EDC 6 à partir de mi-2016 », précise Arnaud Leguennec.

•••

JANVIER2016 I

25

DIAC

DOSSIER NOUVELLE MÉGANE

Face à ses rivales

EASY PACK PRO

Le tout-compris pour les utilitaires

Tout pour plaire

Avec plus de 40 modèles différents, les berlines compactes constituent le segment le plus concurrentiel d’Europe. Seules les fortes personnalités parviennent à émerger. Nouvelle Mégane ne manque pas d’atouts.

Pour capitaliser sur le succès du concept Easy Pack rencontré auprès des particuliers, Renault Parc Entreprises a choisi de lancer l’offre Easy Pack Pro, conçue sur le même modèle. Succès au rendez-vous.

Nouvelle Mégane Sensiblement plus grande que ses deux rivales, la Renault en impose. Plus statutaire par ses dimensions, elle est aussi plus dynamique par son design. Enfin, elle s’offre quelques exclusivités technologiques comme le 4Control ou le grand écran tactile de 8,7’’ en position verticale.

• L = 4,36 m • l = 1,84 m • h = 1,45 m • Espace arrière aux genoux = 179 mm • Coffre = 434 l • Motorisation : à partir de 86 g de CO2

Écran

8,7’’

Peugeot 308 La Peugeot a su séduire les Français par son design soigné et son intérieur techno, où tout passe par l’écran tactile. Un écran plus petit et moins ergonomique par sa position horizontale que celui de Nouvelle Mégane. La position de conduite, atypique, est aussi clivante !

• L = 4,25 m • l = 1,81 m • h = 1,46 m • Espace arrière aux genoux = 142 mm • Coffre = 470 l • Motorisation : à partir de 82 g de CO2

f. exé : 200 x 290

• L = 4,25 m • l = 1,80 m • h = 1,45 m • Espace arrière aux genoux = 187 mm • Coffre = 380 l • Motorisation : à partir de 89 g de CO2

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N° dossier : 012211

­apport” car tous les professionnels n’ont pas forcément la trésorerie nécessaire. L’offre a toutefois la souplesse de pouvoir intégrer de l’apport, si », commente John Cleworth, senior ­besoin  manager marketing opérationnel au sein de ­ la direction des ventes spéciales.

Un produit d’appel destiné à générer du trafic Pour les clients professionnels, le bénéfice est clair : Easy Pack Pro est un « tout-en-un » qui simplifie leurs démarches et leur permet de bénéficier d’une tarification promotionnelle sur chacune des composantes du pack. Pour Renault,

Renault TRAFIC

VALÉRIE GUEZ

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Écran

7’’

VW Golf La Golf 7e génération entre dans la deuxième partie de sa vie. L’avance technologique qu’elle pouvait avancer à sa sortie n’est donc plus de mise. Reste un design intemporel et une très large palette de moteurs. Remarquez son volume de coffre, sacrifié au profit des places arrière.

L

es dirigeants de petites entreprises, artisans et commerçants sont très mobilisés sur leur activité et ont peu de temps à consacrer à la comparaison des offres de véhicules, au choix du financement ou des garanties. D’où l’idée de leur proposer une solution clé en mains pour leur faciliter la vie : Easy Pack Pro. Cette nouvelle offre concerne les Kangoo, Trafic et Master. Elle comprend un crédit-bail sur 36, 48 ou 60 mois, un contrat d’entretien pour les ­opérations de maintenance programmées et le remplacement des pièces d’usure ainsi qu’une garantie prolongée sur toute la durée du contrat. « Nous avons mis l’accent, dans notre dispositif de communication conjuguant presse quotidienne ­régionale, affichage et radio, sur l’aspect “sans

l’objectif est à la fois de soutenir la performance commerciale du réseau sur les utilitaires et d’augmenter la pénétration des financements Diac, constitués essentiellement de crédit-bail sur ces ventes. « Easy Pack Pro est également un produit d’appel destiné à générer du trafic. Mais, au-delà de l’effet d’appel, une fois que le client a franchi le portique de la concession, il convient d’étudier précisément le besoin et la situation de chaque professionnel, au cas par cas, pour proposer la solution la plus adaptée : Easy Pack Pro, New Deal Pro, LLD, etc. » note John Cleworth. Lancée en septembre, l’offre a fait mouche. « Habituellement, nous réalisons 11 à 12 % de ­crédit-bail Diac sur les commandes de véhicules utilitaires. Ce taux est passé à 17 % sur les deux premiers mois de l’opération. Ce sont pour partie des clients qui auraient quand même acheté une Renault mais qui auraient financé le véhicule ­ailleurs et, pour une autre partie, des clients qui sont venus à Renault grâce à l’offre », précise John Cleworth. Après son lancement, Easy Pack Pro a évolué pour satisfaire une demande légitime du réseau : le contrat d’entretien, initialement limité à 80 000 km, a pu être étendu à 150 000 km.

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TECHNO

STANDARDISATION

La nouvelle dynamique des plateformes

Comment proposer davantage de modèles aux clients sans faire s’envoler les coûts de développement ? En leur faisant partager une même base technique, invisible aux yeux des clients. C’est le principe des plateformes, que Renault, dans l’Alliance, a fait évoluer…

N

ouvel Espace, Talisman, Nouvelle Mégane. Bien qu’ils aient une personnalité très affirmée, ces trois ­ modèles partagent de nombreux points. Ils sont en effet basés sur une seule et même plateforme. Cela signifie qu’une partie de leurs coulisses techniques sont très proches. C’est le concept des plateformes, bien connu dans l’automobile. Renault l’applique par exemple sur les modèles Sandero, Logan, Lodgy, Dokker ou Duster de sa gamme Global Access. Désormais, les plateformes sont aussi partagées au sein de l’Alliance comme récemment entre Kadjar et Qashqai. Le principe consiste à développer toute la base technique du véhicule — châssis, essieux, freinage, direction, réservoir, etc. — pour qu’elle puisse s’adapter à

plusieurs modèles, sans que cela soit perceptible par le client. Ce dernier point est crucial : l’objectif n’est pas de produire des voitures standardisées, peu attractives, mais des voitures à forte personnalité qui plaisent aux clients ! Au total, une plateforme complète représente environ un tiers du coût d’un véhicule et la moitié de sa masse. À la base, il y a donc les composants (capteurs, jauges, crémaillères, porte-fusées, etc.) que les bureaux d’études cherchent autant que possible à partager entre plusieurs modèles. De ce côté-là, rien de nouveau. Les métiers de Renault ont toujours cherché à les standardiser et continuent à le faire. L’une des nouveautés tient dans la volonté de chercher la performance de chacun des composants non par une optimisation sur chacune des applications mais plutôt par l’effet volume que l’utilisation transversale de

KADJAR

ses composants génère : c’est ce qu’on appelle des modules. Exemples : la colonne de direction, la climatisation, le système d’assistance de freinage (maître-cylindre + réservoir de liquide de frein) ou les poignées de porte. Ainsi, Renault et Nissan ont constitué un catalogue de modules dans lequel les équipes en charge du développement d’un modèle peuvent venir piocher.

Le « big module » ou comment maximiser les chances de succès Mais, en matière de « commonalisation », l’ex­ périence montre que la seule bonne volonté ne suffit pas tant les occasions de diverger sont nombreuses quand on travaille sur des modèles différents, destinés à des clients et des marchés distincts. De plus, si l’idée de plateforme a fait ses preuves et reste l’approche la plus facile pour la standardisation des composants, elle est assez difficile à mettre en œuvre sur des véhicules très différents conçus pour des systèmes industriels distincts. C’est pourquoi l’Alliance a décidé il y a quelques années d’aller plus loin avec une approche dite CMF (Common Module Family). Cela se joue sur trois niveaux : les composants, les modules (qui constituent la plateforme) et les

COMMON MODULE FAMILY (CMF) : 4 + 1 BIG MODULES COCKPIT

COMPARTIMENT MOTEUR

ARCHITECTURE ÉLECTRIQUE / ÉLECTRONIQUE SOUS-CAISSE AVANT

SOUS-CAISSE ARRIÈRE 28 I JANVIER2016

QASHQAI

DEUX VÉHICULES PARTAGEANT LA MÊME PLATEFORME ISSUE D’UN DÉVELOPPEMENT COMMUN RENAULT-NISSAN « big modules ». L’Alliance a introduit la notion de « big module » pour maximiser les chances de succès. En quelques mots, cela consiste à standardiser les « plans 3D » de cinq zones de la plateforme. Entendons-nous bien : il ne s’agit ­ pas de définir physiquement une partie de véhicule complet mais de standardiser son architecture par la définition des positions, des volumes et les interfaces pour les composants clés (les plus structurants ou les plus coûteux). En d’autres termes, si une plateforme était une maison de quatre pièces (les quatre premiers big modules), un big module serait la définition 3D de chacune de ces pièces décrivant dans le détail la position et le volume alloués à chaque meuble, et les interfaces avec les autres pièces (portes, conduits d’aération, tuyauterie…). Ainsi, un locataire connaîtra à l’avance l’emplacement et le volume maxi du réfrigérateur et saura s’il peut

utiliser son appareil ou non dans sa nouvelle ­maison. Autre exemple pour revenir aux voitures : la batterie, dont emplacement et volume maximal sont définis dans le big module « compartiment moteur », un des quatre « physiques ».

Certains éléments sont interchangeables, Leur place, non. Si un véhicule a besoin d’une batterie plus puissante, on choisit une autre batterie répondant au volume maximum prédéfini, mais l’ensemble des pièces du compartiment moteur ne sera pas ­impacté. De cette façon, il est plus facile d’avoir les mêmes composants dans plusieurs modèles pourtant très différents et construits sur des ­plateformes différentes (SUV, monospace, berline, tricorps) puisqu’ils ont leur emplacement ­réservé ! Le cinquième big module est ce qu’on appelle l’architecture électrique/électronique,

Taillée pour les 5 étoiles Si Talisman et Nouvelle Mégane ont décroché les 5 étoiles aux tests de sécurité Euro NCAP, la nouvelle plateforme CMF-C/D n’y est pas pour rien. Elle intègre certains éléments en acier à très haute limite élastique, tels que les longerons, les bavolets et les traverses (notamment entre le compartiment moteur et l’habitacle). Chaque millimètre carré de cet acier peut résister à une pression de 120 kg. Cette plateforme offre également des moyens de retenue performants avec des airbags adaptatifs à bi-générateurs. Grâce à la plateforme CMF C/D toujours, Talisman et Nouvelle Mégane bénéficient également de nombreuses aides à la conduite issues de Nouvel Espace. Elles permettent de sécuriser, d’alerter et de simplifier la vie du conducteur pour qu’il puisse se concentrer sur sa conduite.

Nissan Qashqai et Renault Kadjar optimisent le concept de standardisation : leurs pièces communes atteignent 80 % de la valeur de la plateforme. Gain de temps, considérable économie sur les coûts de conception et d’achat : autant de valeur réinjectée dans le niveau d’équipements et de finition.

s­ imilaire au réseau électrique dans notre maison. De même que dans les habitations, ce réseau est en pleine évolution, avec non seulement le tableau électrique et tous ses branchements mais également le téléphone, le réseau Ethernet, le WIFI… Il devient alors tout aussi important de le standardiser. Grâce aux big modules, on arrive à 35 % de la valeur de la plateforme en pièces communes entre Nouvelle Mégane et Kadjar, ce qui est énorme pour deux modèles non conçus sur la même plateforme. Il y a aujourd’hui trois plateformes CMF : CMF-A pour les petites voitures vendues à l’international ; CMF-B pour les citadines ; CMF-C/D pour les compactes et familiales. Même si les big modules ouvrent des possibilités de mise en ­ commun entre modèles, le must en la matière reste d’échanger une plateforme complète, c’est-à-dire l’ensemble physique de composants qui s’inscrivent dans les cinq big modules. Alors, quand deux véhicules partagent une plateforme, le taux de pièces communes sur le périmètre de la plateforme grimpe littéralement en flèche. ­Kadjar et Qashqai, par exemple, partagent 80 % de la valeur de la plateforme en pièces communes. L’adoption de cette démarche s’accompagne donc d’une réduction globale des coûts de conception et d’achat. Mais c’est autant de valeur réinjectée dans le niveau d’équipements et de finition des véhicules pour encore plus d’attractivité auprès des clients ! D ­ ENIS BAUDIER

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MAGAZINE

VINCENT DESFOND, agent Renault à Saint-Genest-Malifaux (42)

As du volant !

Chaque week-end, Vincent Desfond, 29 ans, gare sa Clio R.S. à côté de son autogire, direction les nuages. Un virus de l’altitude né… d’un vertige maladif.

T

out a commencé il y a cinq ans. J’étais en vacances à ­Mayotte et je me suis lancé un défi : surmonter ma peur du vide en effectuant un baptême d’ULM. Lorsqu’on a commencé à rouler sur la piste, je me retenais pour ne pas fermer les yeux. Mais une fois dans les airs, je n’avais plus envie de redescendre. » Devant son enthousiasme, le moniteur lui passe même brièvement les commandes. De retour à SaintGenest-Malifaux, Vincent Desfond n’a plus qu’une idée en tête : passer le brevet pour pouvoir piloter son propre ULM. « Comme je suis passionné depuis toujours par la mécanique, je pouvais assurer moi-même l’entretien de mon ULM. C’est important pour ne pas risquer la panne en plein vol. » Vincent est en effet tombé dans la mécanique lorsqu’il était gamin : « Je passais des journées entières avec mon père dans le garage familial. J’ai fait des études de mécanique et, aujourd’hui, je m’occupe plus particulièrement de l’atelier de l’affaire. » Quelques mois plus tard, il achète un ULM biplace pour pouvoir se balader avec sa femme ou des amis, « parce que ce que l’on vit là-haut est encore plus formidable lorsqu’on peut le partager avec les autres. D’autant que chaque sortie est unique. Les lumières et les couleurs changent en permanence. Vous pouvez passer cinquante fois au-dessus du même endroit, le spectacle est toujours différent. Mais il m’arrive aussi de décoller sans but précis et de ­croiser, par exemple, des oiseaux migrateurs. Je fais un bout de chemin avec eux. La semaine dernière, j’ai même suivi des chevreuils. Un animal en pleine course, vu depuis un ULM, cela n’a rien à voir. D’ailleurs, tout est plus beau vu d’en haut. Mais la sensation la plus forte, c’est lorsque vous volez au-dessus des nuages et que vous ne voyez plus du tout le sol. C’est magique. Vous êtes complètement ailleurs. Vous ne parlez plus. Cela vous vide la tête. » Au détail près que ces sorties, à des altitudes pouvant aller jusqu’à 4 000 mètres, nécessitent des conditions météorologiques particulières. « Il faut qu’il y ait des trouées entre les nuages pour pouvoir monter et redescendre. Comme on vole à vue, on ne peut en effet pas traverser des zones sans visibilité. » Nuages ou pas, il est aussi difficile de voler lorsqu’il y a trop de vent et de fortes turbulences. « Dans ces conditions, l’ULM pendulaire devient moins stable. On est secoué et cela peut devenir dangereux. » Mais il en faut plus pour clouer Vincent Desfond au sol. Il décide de se tourner vers l’autogire. Toujours propulsée par un moteur arrière, cette drôle de machine inventée dans les années vingt est beaucoup plus stable, grâce à ses pales faisant office d’ailes. Elle permet de voler quelles que soient les conditions météo, excepté par temps de brouillard. Bref, Vincent Desfond décide de suivre des cours théoriques et pratiques d’autogire et se découvre une nouvelle passion : le pilotage. « Un autogire

«

peut atteindre les 180 km/h, soit le double de la vitesse d’un ULM pendulaire, et il procure des sensations beaucoup plus fortes. Il réagit instantanément à la plus petite sollicitation et en virage vous pouvez encaisser jusqu’à 3,5 G. On n’est pas loin des valeurs d’une F1, et en plus, là-haut, il n’y a pas de radars. » Pour l’heure, il partage son temps entre ULM pendulaire et autogire, mais il a déjà déniché un autogire d’occasion propulsé par un moteur turbo de 115 ch, le plus puissant, « pour évoluer facilement dans le paysage de moyenne montagne du parc régional du Pilat, tout proche de Saint-Genest-Malifaux. Cet autogire est d’ailleurs le même que ceux que l’on aperçoit dans la publicité télévisée de ­Kadjar. » Passionné de sportives, possesseur d’une Clio RS dès l’âge de 19 ans, la première d’une longue série, Vincent Desfond parle de son futur autogire avec des trémolos dans la voix et n’hésite pas à faire partager sa passion aux clients du garage familial. « Cela permet d’avoir un contact plus naturel avec les clients, de ne pas parler que de voitures et de mécanique. C’est pourquoi j’accroche des

L’autogire procure des sensations fortes : 3,5 G en virage, pas loin d’une Formule 1 !

En homme qui a bien les pieds sur terre, Vincent Desfond apprécie pourtant dès qu’il le peut de s’évader dans les airs. 30 I JANVIER2016

photos de mes balades en ULM à l’accueil, juste à côté de ma guitare siglée Renault. » La seconde passion de Vincent Desfond. « Je joue de la guitare électrique depuis l’adolescence et j’ai toujours eu envie de fabriquer mes propres instruments, avec un look original et la sonorité un peu brute des années soixante. » Ses créations : deux guitares plates et rectangulaires reprenant le ­graphisme de cartes à jouer, et deux guitares jazz aux formes plus classiques. « Fabriquer une guitare, c’est de la menuiserie, mais aussi du laquage et de l’électronique, deux domaines qui sont proches de l’univers de l’automobile. D’ailleurs, toutes mes guitares sont passées dans la cabine de peinture de ­l’atelier carrosserie de l’agence. » Sa prochaine acquisition : un modèle à double manche pouvant se transformer en deux guitares. « Je l’ai déjà dessinée et je commencerai à la fabriquer… dès qu’il y aura trop de brouillard pour voler. » CLAUDE BAÏOTTI / PHOTOS : VÉRONIQUE FEL

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MARIGNANE (13)

LES ÉCHOS DU RÉSEAU

Star de la soirée

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lients particuliers et professionnels, élus locaux, ­professionnels de l’automobile, tous s’étaient réunis le 3 décembre autour de Didier Sarotti, nouveau directeur de la concession de Renault Saint-Victoret, pour découvrir et admirer Talisman. Chacun lui a ­réservé le meilleur accueil : applaudissements, photos, questions très intéressées… presque à en oublier le buffet. Les premières commandes ont déjà été passées, notamment par M. Le Maire. L’avenir de Talisman semble assuré !

LYON (69)

Talisman prend son envol

MARSEILLE (13)

Reines du salon

E

E

ncouragés par le succès des années précédentes, RRG Marseille et RRG Aubagne ont participé à la troisième édition du salon de l’automobile de la cité phocéenne, du 13 au 16 novembre au parc Chanot. La veille de l’ouverture du salon au public, les deux établissements ont créé l’événement avec la présentation exclusive de Talisman devant 200 invités. Le stand (de 500 m2), principalement dédié au haut de la gamme ­Renault, exposait 25  véhicules. Un bilan très positif  : 60 VN vendus et une trentaine d’essais enregistrée.

n décembre, Talisman était exposée à l’aéroport Saint-Exupéry de Lyon. La direction du marketing France a en effet eu l’idée, pour coller à l’univers de la campagne publicitaire accompagnant le ­lancement de Talisman, de proposer aux DR intéressées une exposition tournante dans les principaux aéroports du pays. Les voyageurs pouvaient monter à bord du véhicule et demander un essai ultérieur. À noter que l’aéroport accueille jusqu’à 34 000 passagers par jour et que près de 5 500 employés travaillent sur place. Un beau potentiel de leads qualifiés !

CHARLEVILLE-MÉZIÈRES (08), CHAUMONT (52)

Deux avant-premières en une

L PAU (64)

Talisman prend son Élan

L

e 20 novembre dernier, Bertrand Foucher, directeur de la plaque Aratto-Pyrénées, inaugurait son nouveau Renault Store à Pau en présence de 1 500 invités. L’occasion, aussi, de dévoiler en avant-première Talisman, devant les joueurs de basket de l’Élan Béarnais, pensionnaires de la Pro A. Lors de cette soirée, Pierre Aratto, P.-D.G. du groupe Edenauto, Eric Stierlen, président du directoire, Alain Lehmann, directeur du développement réseau France, Philippe Peigney, directeur régional Renault réseau Grand Sud-Ouest, et Patrick de Stampa, président de la Chambre de commerce et d’industrie Pau-Béarn, étaient également présents.

32 I JANVIER2016

es 10 et 12 décembre, le groupe Hacquart conviait ses clients à l’avant-première de Talisman, suivie de la projection exclusive du ­ nouveau James Bond, Spectre. À Charleville, 250 invités ciblés se sont retrouvés autour d’un cocktail pour la présentation du fleuron par Patrick Glachant, DG du Groupe. Avant la diffusion du film, Emmanuel Hacquart, président du Groupe, a remercié tous les invités pour leur présence. À Chaumont, 200 personnes étaient réunies autour de Julien Maughuy, directeur de la concession, et Patrick Glachant. Deux beaux succès.

LIMOGES (87)

Au pied du sapin

C

’était Noël avant l’heure chez Renault à Limoges, qui a fêté en grande pompe le lancement de Talisman. Plus de 200 invités étaient venus découvrir la nouvelle berline de la gamme exposée en cinq modèles différents dans le hall de la concession. Pour l’occasion, un bar à huîtres et un buffet étaient proposés, ainsi qu’une dégustation de vin. Le tout dans une ambiance piano-bar des plus chaleureuses. Le design, les équipements et toutes les fonctionnalités de Talisman ont créé l’émerveillement. Un lancement très prometteur !

BOURGOIN (38)

Un petit tour de l’univers

L

e 9 décembre, Gérard Palma, directeur de marque pour le groupe Gerbier, et Paul Charoux-Brieu, directeur de la concession Renault à Bourgoin, ont dévoilé Talisman. Pascal Pozzoli, directeur régional, était présent, ainsi qu’environ 700  personnes, lesquelles ont découvert en musique l’univers Talisman  : l’esthétique avec Leslie Berthet-Laval, qui en a peint un exemplaire ; ­ l’écologie avec un contexte floral ; la technologie avec une imprimante et un scan 3D. Le lendemain, le groupe Gerbier organisait la même ­soirée à la Tour-du-Pin avec 430 invités.

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LES ÉCHOS DU RÉSEAU

BOISSY-SAINT-LÉGER (94)

Talisman à l’Orangerie

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e 7 novembre dernier, le groupe Ferreyra présentait Talisman en avant-première au domaine de Grosbois à Boissy-Saint-­ Léger, devant plus de 500  personnes. Xavier Martinet, directeur marketing France, Alexandre Chazel, team manager réseau, et Cédric Oriou, manager vente, étaient de la partie. Centre d’essais de la gamme, visite guidée des écuries, activités pour enfants, il y en avait pour tous les goûts  ! Un vrai succès, avec 80 contacts noués, dont 30 % de conquête.

LONGWY (54)

Ouverture d’un Renault Store

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e 24 novembre, Hervé Betti a inauguré sa nouvelle concession Renault Store à Longwy, rattachée à la plaque PGA Est. Le directeur a chaleureusement remercié ses clients

FRANCONVILLE (95)

Prêts pour le grand saut

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onsieur et Madame Coudert ont inauguré leur nouvelle agence Renault Store le 5 novembre dernier, ancien point relais de la concession de Beauchamps, groupe Rousseau. M. Coudert, issu de la filière VN Renault, souhaitait donner un nouvel élan commercial au garage de la Piscine. Une centaine de personnes étaient conviées autour d’un buffet avec champagne. Parmi eux, Gilles Rousseau, patron du groupe éponyme, et son équipe, ainsi que l’équipe de la DR IDF, représentée par Alexandre Chazel, team manager réseau, Cédric Oriou, manager vente, et David Mayo, manager agents.

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pour leur fidélité. Malgré le temps enneigé, 300 convives sont venus découvrir la nouvelle concession ainsi que Talisman en avant-­ première. Les invités, parmi lesquels Vincent Gorce, directeur régional, accompagné de

ses collaborateurs ainsi que Michel Cordier, Frédéric Joubert et Philippe Harbois, re­ présentant le groupe PGA Motors, ont pu profiter de la musique, du champagne, des petits fours et des confiseries !

MONTPELLIER (34)

La nouvelle gamme Renault fait salon

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ARRAS (62)

u 13 au 15 novembre, RRG Montpellier exposait 25 modèles VP et VU au salon régional de l’automobile et de la moto de Montpellier, avec en vedette Talisman, Espace et Kadjar. 22 000 personnes s’y sont rendues, une fréquentation en hausse par rapport à l’édition précédente. Sur les 15 000 m2 du parc des expositions, les visiteurs ont ainsi pu découvrir 400 véhicules de 50 marques différentes. Bilan très positif pour RRG Montpellier : 30 commandes et un article, « La Renault Talisman frappe fort », publié sur le site Internet du salon.

Espace et Talisman à l’affiche

D

u 6 au 15 novembre, la concession Renault à Arras, groupe PGA, était partenaire du festival du film de la ville, ­ qui a réuni plus de 42 000 spectateurs. Renault avait mis à disposition quatre Espace pour les acteurs et metteurs en scène. Le 10 novembre, François Pisters, directeur de la concession, a invité plus de 100 personnes au casino d’Arras pour un cocktail, avant la projection en avant-première de La Vie très privée de Monsieur Sim, le nouveau film de Michel Leclerc, avec Jean-Pierre Bacri. Parmi les invités, Virginie Elfira ­(photo) représentait son dernier film : Le Goût des merveilles. La concession exposait également Talisman sur la Grand-Place.

MAUBEUGE (59)

Un partenariat couronné de succès

L

es 13 et 14 novembre dernier, RRG ­Maubeuge participait à la 25e édition du Rallye Charlemagne autour d’Hautmont. Talisman était présentée en avant-première et plusieurs véhicules, dont un Kadjar, étaient mis à disposition des officiels. Pierre Martin, chef d’atelier, ouvrait la course avec une Mégane R.S. stickée aux couleurs de l’établissement. Cette édition du Rallye Charlemagne était organisée par Genesis-Sport-Rallye-Charlemagne et l’ASA CNF. Les 95 concurrents s’affrontaient sur un parcours de 276 km divisé en neuf spéciales chronométrées.

COLMAR, SAINT-LOUIS (68)

Opération Z.E. à Fessenheim

L

e 6 novembre dernier, les concessions de Colmar et de Saint-Louis du groupe Bader étaient à la centrale EDF de Fessenheim pour présenter au personnel les VE Renault. La direction de la centrale souhaitait sensibiliser ses 1 200 employés à la mobilité propre, avec l’exposition de deux ZOE, d’un Kangoo Z.E. et d’un Twizy. Emmanuel Clef et Sylvain Fix, conseillers commerciaux du groupe Bader, répondaient aux sollicitations. Deux VE ont été remis au personnel, mais le directeur de la centrale ne souhaite pas s’arrêter là. De bon augure pour le VE Renault et le groupe Bader.

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LES ÉCHOS DU RÉSEAU

AGEN (47)

Salon de la reprise et de la création d’agence

L

e Centre de formation Renault d’Agen organisait le 11e salon de la reprise ­ d’agence le 21 novembre dernier. Ce ­salon, animé par Philippe Parfait et Jean-Luc Mace, managers agents de la DR Sud-Ouest, permettait à une vingtaine de cédants de proposer leurs affaires à des investisseurs. ­ Conférences sur le métier d’agent Renault, ­rencontres individuelles entre cédants et repreneurs, conseils d’expert… Après de nombreux et riches entretiens, le salon s’est terminé autour d’un buffet convivial.

PERPIGNAN (66)

TOULOUSE (31)

Expo de peinture

E

n avant-première, les équipes PR de RRG Toulouse et Ixell organisaient une démonstration de la nouvelle cabine Ixell Roller, le 5 novembre dernier, devant 85  pro­ fessionnels. Ceux-ci ont apprécié le faible encombrement de la cabine et les économies qu’elle devrait permettre. Une soirée concluante pour RRG Toulouse qui a enregistré une vente et trois promesses d’achat. Rencontre à renouveler l’année prochaine !

A

U

n jeu de lumières et une montgolfière accueillaient les 150 invités de la concession de Perpignan, le 9 décembre. Celle-ci organisait une soirée pour le lancement de Talisman et l’inauguration de Renault Pro+. Surprise de la soirée : un petit robot dialoguait avec le directeur de la concession, Javier Peccis, pour présenter le concept Renault Pro+ ! Un tirage au sort a permis à cinq chanceux de remporter des menus gastronomiques au restaurant « Les Ateliers », qui proposait ce soir-là un cocktail. Bilan satisfaisant, avec des clients agréablement surpris par Talisman et des rendez-vous et essais programmés.

Partenariat de bon goût

L

a DR Centre-Est était partenaire des Trophées de la gastronomie et des vins au palais de la Bourse de Lyon, le 2 novembre dernier. Pascal Pozzoli, directeur régional, a remis le Trophée du chef de l’année 2015 à Arnaud Lallement, chef 3 étoiles de « l’Assiette champenoise », à Trinqueux. Les groupes Levôtre et RRG Lyon avaient convié quelquesuns de leurs meilleurs clients à cet événement, ouvert à seulement 400 invités. Au total, 13 trophées ont été remis en présence d’un parrain d’exception, le chef Thierry Marx.

ROLAMPONT (52)

À la santé de Talisman

P

hilippe Trinquesse, agent Renault à Rolampont et rattaché à la concession de Chaumont, groupe Hacquart, invitait clients et prospects à découvrir Talisman à l’occasion de l’arrivée du Beaujolais Nouveau, le 19 novembre. Devant 150 personnes, Patrick Glachant, DG du groupe Hacquart, a pris la parole pour remercier la famille Trinquesse, qui s’est toujours préoccupée de la qualité du service au client. « L’agence Trinquesse, une équipe qui tient ses promesses » est fidèle à la marque Renault depuis 1938 et toujours au rendez-vous pour valoriser la relation client.

Un nouvel écrin pour accueillir les nouveautés ymeric Guérin, concessionnaire Renault et Dacia, a inauguré, le 26 novembre, son nouveau Renault Store devant 700  invités, autour d’un cocktail dînatoire. Après six mois de travaux et 1 million d’euros investis, la SDAO a fait peau neuve. L’événement a aussi été l’occasion de révéler en avant-première Talisman, Nouvelle Mégane et Nouvelle Mégane GT et d’admirer le concept-car DeZir et le show-car Renault R.S.01. La soirée s’est terminée en musique sur une ambiance très DJ.

En route pour le futur

LYON (69)

ORSAY, LES ULIS (91)

CLERMONT-FERRAND (63)

Parcours humanitaire

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ony Automobiles a accueilli les 28 Kangoo de l’association « Les anciens et les amis de la Casamance » et ses 56 bénévoles partis d’Olby (63) pour la 11e édition de la « Route de l’amitié et de la ­solidarité », le 30 octobre dernier. Les coffres ont été remplis avec plus de 400 kg de marchandises : pièces mécaniques, matériel médical et informatique, denrées alimentaires. Les équipages vont en effet devoir ­parcourir plus de 6 000 km pour rejoindre la Casamance, région du sud du Sénégal. Une fois arrivées, les voitures seront données et reconverties pour la plupart en ambulances pour les dispensaires

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SYNCHRONET https ://www.synchronet.renault.com/

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SPORT

RENAULT S’ENGAGE

La F1 à 100 % !

La première victoire de Renault, obtenue au Grand Prix de France 1979, eut un retentissement extraordinaire aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise.

En rachetant Lotus, Renault reprend en fait le contrôle de l’écurie d’Enstone avec laquelle il a mené Fernando Alonso au titre mondial à deux reprises.

En reprenant l’écurie avec laquelle elle a été championne du monde en 2005 et 2006 avec Fernando Alonso, Renault donne un grand coup d’accélérateur à son engagement en Formule 1. Fini le trop discret rôle de motoriste, place à une équipe 100 % Renault dès 2016 !

L

a réflexion était en cours depuis de nombreux mois mais la décision se faisait encore attendre. Le petit monde de la Formule 1 pensait être fixé sur la nature des projets de Renault avant la fin de saison 2015 mais il aura finalement fallu attendre le 3 décembre pour que le choix soit annoncé. Et cela valait la peine d’attendre. La grande nouvelle est tombée : en rachetant l’écurie Lotus, Renault s’attaque de nouveau à la Formule 1 avec une équipe complète. Bien sûr, cette stratégie ambitieuse s’inscrit sur le long terme. Une phase de construction de cette équipe 100 % Renault sera inévitablement nécessaire mais il est certain que prendre l’équipe Lotus comme base dans ce projet en facilitera considérablement le processus. Cette écurie, basée à Enstone, dans un petit coin verdoyant de l’Oxfordshire, n’est autre que celle qui a remporté les championnats du monde pilote et constructeur de Formule 1 en 2005 et 2006

sous les couleurs Renault ! Il s’agit là donc d’un choix à la fois naturel et pertinent. Quelle que soit l’appellation sous laquelle il a couru (successivement Toleman, Benetton, Renault et Lotus), le commando d’Enstone a toujours su garder une identité forte fondée sur un esprit de compétition à toute épreuve et une faculté à afficher un niveau de performance impressionnant malgré des moyens financiers plus modestes que ses adversaires. Cet ADN n’a pas disparu, et il constituera certainement un des atouts de la nouvelle équipe Renault. De nombreux membres de l’équipe d’Enstone étaient déjà à l’œuvre au milieu des années 2000

lorsque Renault est devenu le premier constructeur automobile généraliste de l’ère moderne à s’imposer au firmament de la Formule 1, au détriment de spécialistes tels que Ferrari ou McLaren.

Le défi gagné du turbo Voilà qui devrait faciliter la symbiose entre les ­entités châssis et exploitation, basées en Angleterre donc, et la partie moteur, toujours établie à Viry-Châtillon. En attendant que cette communion se reforme, l’annonce a certainement ravivé de nombreux souvenirs auprès du public, qu’il soit passionné

ou non par le sport automobile. L’engagement de Renault en Formule 1 a en effet toujours eu un retentissement qui a dépassé le cercle des initiés. En s’attaquant au monde très anglophile des Grands Prix en 1977, Renault n’a pas choisi la facilité. C’est même une véritable révolution technologique que la marque française a initiée en prenant le départ du Grand Prix de GrandeBretagne cette année-là. Le pari de cette irréductible bande de Gaulois ? Ni plus ni moins ­imposer le moteur turbo en Formule 1 ! Certes, cette technologie avait déjà montré tout son potentiel en endurance, comme l’éclatante victoire des Alpine-Renault A 440B le confirmera

dès 1978, mais en Formule 1 ce défi prend alors une autre dimension. Le règlement y est en effet beaucoup moins favorable avec, notamment, une équivalence drastique : un moteur turbo doit se contenter d’une cylindrée de 1,5 l pour batailler contre des moteurs atmosphériques de 3 l !

On ne fait pas d’omelette… Pas de quoi rebuter les sorciers de Viry-Châtillon, qui débarquent avec une voiture toute jaune mue par un incroyable V6 turbo. Bien sûr, il a fallu essuyer quelques plâtres ou plutôt casser quelques moteurs avant de trouver la voie du succès. Ces déconvenues étaient

souvent accompagnées d’un généreux panache de fumée qui a rapidement valu à la première ­Formule 1 Renault le surnom de « yellow teapot » (la « théière jaune »). Mais les sarcasmes anglais allaient bien vite s’estomper au profit d’un autre sentiment : la crainte. Dès 1979, le moteur turbo est suffisamment développé pour jouer les trouble-fête. Rivé à un châssis devenu lui aussi très performant, le V6 désormais à double turbo remporte sa première victoire au Grand Prix de France 1979 ! Dès lors, cette technologie ne cesse de monter en puissance, au sens propre comme au sens figuré. À partir de ce succès, plus personne ne

Les grandes heures de l’écurie Renault F1 Silverstone 1977

Dijon 1979

Paul-Ricard 1982

Dans le milieu très anglais de la Formule 1, Renault débarque au Grand Prix de Grande-Bretagne avec une voiture révolutionnaire équipée d’un moteur V6 turbo. Une grande première ! Narquois, les Anglais la surnomment « la théière jaune », en raison des panaches de fumée qui accompagnent ses nombreuses casses moteur. Bientôt, ils riront jaune.

Équipé de deux turbos, le V6 est désormais au point. Devant le public français, Jean-Pierre Jabouille remporte à Dijon une victoire historique, la première de Renault et la première d’un moteur turbo. Le duel pour la deuxième place entre René Arnoux (Renault) et Gilles Villeneuve (Ferrari) est lui aussi entré dans les annales.

D’autres constructeurs, dont Ferrari, ont suivi Renault sur la voie du turbo. La F1 se résume désormais à un affrontement entre deux technologies. Les Renault sont très performantes (dix pole positions cette année-là) mais manquent de fiabilité. Alain Prost et René Arnoux signent tout de même quatre victoires dont un doublé au GP de France, le premier de Renault.

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Kyalami 1983 Alors qu’Alain Prost a dominé la saison avec quatre victoires, il ne peut contrer le retour diabolique de Nelson Piquet au volant d’une Brabham-BMW boostée par un carburant à la conformité largement mise en doute. Les saisons 1984 et 1985 ne permettront pas d’entretenir la dynamique de 1983, et Renault se contente d’un rôle de motoriste à partir de 1986. JANVIER2016 I

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SPORT

s’aventure à rire ou ne serait-ce qu’à prononcer le sobriquet de « yellow teapot ». Pour autant, la route qui mène au titre mondial est encore longue. La fiabilité est en dents de scie et, si les Renault sont toujours dans le coup, elles ne finissent pas toujours les Grands Prix. Elles remportent bien quelques victoires (trois en 1980 et trois autres en 1981), mais il faudra attendre 1982 pour que les monoplaces jaunes soient en position de jouer le titre mondial.

Du V6 au… V6 Si Renault a accumulé les titres avec ses moteurs V10 et V8 atmosphériques, le V6 turbo de ses premières années (gauche) demeure très symbolique quant à sa capacité d’innovation. Une force et une aura que le V6 actuel (droite) entend retrouver au plus vite après des débuts difficiles.

L’écurie part, les moteurs restent Un pilote français incarne cette ascension  : Alain Prost. En 1983, il domine la saison mais doit s’incliner lors de l’ultime épreuve face à une voiture à la légalité largement mise en doute. ­Renault et son partenaire Elf hésitent à porter ­réclamation et le titre tant espéré s’envole vers un autre concurrent. Avec cette amère désillusion, l’équipe Renault perd son fer de lance, ­parti chez McLaren, et son « mojo ». Les saisons 1984 et 1985 ne parviennent pas à ­maintenir les monoplaces jaune et noir régulièrement dans le peloton de tête. La direction de ce qui est encore alors la Régie Renault en tire les conclusions et met un terme à l’activité de son écurie à la fin de saison 1985. Pour autant, la marque au losange ne déserte pas complètement la F1 puisque ses V6 turbo continuent à équiper des monoplaces pendant encore une saison, à ­l’instar de la Lotus d’un certain Ayrton Senna, par exemple, qui remporte alors ses premiers succès. C’est encore en tant que motoriste que Renault revient à la Formule  1, en 1989. Une nouvelle fois, l’innovation est à l’ordre du jour avec un V10 atmosphérique qui permet à la marque de régner sur la Formule 1 des années 90 avec des partenaires tels que Williams et Benetton. Le moteur français rafle pas moins de 75 victoires entre 1989 et 1997 ainsi que 6 titres mondiaux des constructeurs et 5 titres pilote. Seulement, un constat s’impose : le rôle de motoriste n’offre pas toujours un retour suffisant, et Renault se ­retire à la fin de l’exercice 1997.

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Il est toutefois difficile pour la marque victorieuse du premier Grand Prix de l’histoire (c’était en 1906 !) de se résigner à rester longtemps loin de l’élite du sport automobile. Son esprit de compétition, sa passion et le retentissement toujours grandissant de la Formule 1 sont alors des ­éléments décisifs pour déclencher un retour. En rachetant l’équipe Benetton, avec laquelle elle a déjà connu le succès dans les années 90, Renault revient en 2002 avec une équipe intégrale, les châssis étant développés à Enstone et les moteurs à Viry-Châtillon selon un schéma qui montre bien vite toute sa pertinence. Sous la houlette de Flavio Briatore, cette équipe trouve très vite ses marques… et son champion. Au volant de la Renault, un jeune Espagnol ­nommé Fernando Alonso devient le plus jeune

La F1 a toujours été un vecteur d’image extraordinaire grâce à un rayonnement international sans équivalent.

vainqueur d’un Grand Prix de Formule 1, en plein été 2003. Loin de se contenter de quelques coups d’éclat, l’équipe Renault se hisse dans le club des prétendants au titre, Alonso ne lâchant jamais rien.

La Scuderia de Schumi battue L’équipe d’Enstone parvient à réaliser une prouesse jusque-là inconcevable, mettre un terme à la domination de la puissante Scuderia Ferrari, qui impose sa loi au monde des Grands Prix avec un certain Michael Schumacher. Non seulement Fernando Alonso devient le plus jeune champion du monde de l’histoire, en 2005, mais Renault s’adjuge aussi le titre mondial des constructeurs. Un tour de force pour une équipe disposant du quatrième budget du plateau !

La bonne entente entre les ingénieurs motoristes de Viry-Châtillon — ici sur le circuit de Spa — et les ingénieurs châssis d’Enstone, en Angleterre, sera la clé des futurs succès de la F1 100 % Renault.

La domination d’Alain Prost (ici au GP de Detroit) au volant de sa Renault en 1983 a laissé un souvenir mémorable dans l’histoire de la F1.

Melbourne 2002

Shanghai 2005

Après avoir accumulé 6 titres mondiaux des constructeurs avec Williams et Benetton en tant que motoriste entre 1992 et 1997, Renault revient comme écurie à part entière en rachetant l’équipe Benetton, installée à Enstone en Angleterre. Elle est alors dirigée par Flavio Briatore, qui excelle dans l’art d’obtenir des performances avec un budget serré.

Alors que la suprématie du duo Schumacher-Ferrari semblait sans faille, l’équipe Renault brille de mille feux. Fernando Alonso remporte le championnat du monde à l’issue du GP du Brésil alors que Renault devient champion du monde des constructeurs en Chine. C’est la première consécration d’un constructeur généraliste en F1 depuis les années 50 !

Hungaroring 2003 Première victoire 100 % Renault depuis le GP d’Autriche 1983. À 22 ans, Fernando Alonso devient alors le plus jeune vainqueur en Formule 1 (record battu depuis par Vettel). L’équipe Renault se pose alors comme le principal adversaire de Ferrari, la référence du moment. Michael Schumacher commence à mal dormir…

Histoire de prouver que ce succès ne doit rien au hasard, l’équipe réédite sa performance l’année suivante en collectionnant huit succès ­ (sept pour Alonso, un pour Fisichella) et deux nouveaux titres mondiaux. Ferrari aura pourtant chèrement vendu sa peau en menant une seconde partie de saison absolument incroyable alors que Renault se voyait privé de l’usage de ses astucieux mass dampers (des amortisseurs considérés par les pouvoirs sportifs comme éléments aérodynamiques non-conformes). Désireux de relever un nouveau défi avec Mc­ Laren, Fernando Alonso quitte alors Renault… pour y revenir un an plus tard, lui offrant ses deux ­dernières victoires en F1 en tant qu’écurie à part entière (les 34e et 35e). C’est alors à nouveau en tant que motoriste que la technologie de ViryChâtillon se maintient au sommet en enchaînant quatre titres mondiaux remportés avec l’écurie Red Bull entre 2010 et 2013, sans compter les deux victoires glanées par l’équipe d’Enstone, devenue Lotus en 2010. La Formule 1 est une discipline rythmée par des cycles, et Renault le sait mieux que tout autre. L’heure est venue d’en commencer un nouveau… Il commencera bien sûr par une période de transition où il va falloir bâtir les fondements de cette équipe Renault de troisième Pour l’interview de Cyril Abiteboul, génération.

RENDEZ-VOUS SUR

SYNCHRONET

PAR ALAIN PERNOT

directeur de Renault Sport F1

Interlagos 2006 L’écurie Renault domine, mais elle se voit interdire l’un de ses atouts techniques (des amortisseurs spéciaux appelés « mass dampers »). Ferrari repasse devant au championnat. Cependant, l’équipe française ne fléchit pas. Fernando Alonso et Renault remportent à nouveau les deux championnats du monde lors du dernier Grand Prix de la saison, au Brésil !

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HISTOIRE

Le service photographique de Renault, qui compta parmi ses salariés Robert Doisneau, avait un certain talent pour exprimer les qualités des produits de la marque, comme ici l’extraordinaire habitabilité de la minuscule 4CV.

RENAULT 4CV

Une gestation dans la clandestinité La 4CV, qui fête cette année son soixantedixième anniversaire, a marqué le tournant de la marque vers les voitures populaires, stars de l’après-guerre. Mais, pour être prête à temps, la puce de Renault a dû être conçue en cachette de l’occupant.

F

ernand Picard nous raconte dans son journal clandestin qu’après avoir été embauché chez Renault en juin 1935 il a d’abord travaillé sur les moteurs d’avion avant d’être nommé par Louis Renault en septembre  1940 adjoint ­d’Edmond Serre, directeur des Études. Leur réflexion commune sur l’après-guerre les amène à proposer à Louis Renault le projet d’une petite voiture qui utiliserait peu d’acier et demanderait une consommation minimum pour être économique tant à l’achat qu’à l’usage. Malgré un accueil peu enthousiaste du patron et les contraintes de l’armistice, qui interdisent toute étude d’un nouveau modèle, le travail clandestin s’organise. Très vite, des chiffres s’imposent : 4 CV fiscaux, soit moins de 760 cm3, 450 kg maxi (la Juvaquatre pesant 760 kg), quatre places, deux portes et 80 km/h.

Tous devant, tout à l’arrière ! Par contre, deux architectures sont possibles pour conserver un plancher plat indispensable pour le confort des quatre places : traction avant ou tout à l’arrière. La difficulté avec la traction était de mettre au point les joints homocinétiques sans l’aide d’un fournisseur extérieur. De plus, la solution traction avant était plus chère que le tout à l’arrière. La décision s’impose donc à Edmond Serre de choisir cette dernière solution, d’autant plus que les problèmes qu’avait connus Citroën au démarrage de la « Traction » étaient dans toutes les mémoires… et sans doute exagérés par la direction commerciale. Pendant ce temps, le premier prototype du moteur de la 4CV arrive et est testé au banc où il affiche 19,2 ch avec ses 757 cm3 alors que le 42 I JANVIER2016

projet n’en demandait que 18 ! Le bombardement de l’usine dans la nuit du 2 au 3 mars 1942 est suivi d’un incendie qui fait disparaître tous les documents préparatoires accumulés. Une chasse aux « bleus » (les tirages de plan) et aux pièces prototypes permet de récupérer une grande partie de cette documentation. Par précaution, l’essentiel du Bureau d’études est transféré dans un des immeubles appartenant à Louis Renault, avenue Foch. Le 23 décembre 1942, le premier prototype (couleur vert d’eau) est livré pour les essais : son poids était de 457 kg avec une caisse tout-alu. Malheureusement, elle était franchement laide avec ses capots avant et arrière identiques (pour faire des économies) et trop courte, trop ronde et trop haute… L’essai nocturne (avec une fausse immatriculation) dans le bois de Meudon avec la montée de la route des Gardes fut satisfaisant, aussi bien pour la vitesse maxi (mesurée à 84 km/h) que pour le démarrage en forte côte avec quatre personnes à bord. Cela amena à

La 4CV a connu une diffusion internationale avec les États-Unis, l’Argentine et surtout le Japon, où elle fut fabriquée sous licence par le constructeur Hino de 1953 à 1963.

Fernand Picard entouré de collaborateurs dans son Bureau d’études de Boulogne-Billancourt, où la 4CV fut conçue en secret. À gauche, l’un des premiers prototypes qui fut testé dans le bois de Meudon.

décider de se contenter d’une boîte à trois vitesses au lieu de quatre. En septembre 1943, Louis Renault décide de porter tous les efforts sur la 11CV et le châssis de la Juvaquatre : la 4CV est mise au frigo. Après la guerre, une des premières visites de Pierre Lefaucheux une fois nommé administrateur provisoire de la toute nouvelle Régie Renault fut pour le Bureau d’études de Fernand Picard. Anciens résistants tous les deux, ils se saluèrent de leur nom de guerre.

300 voitures par jour ? À la fin de l’entretien, Lefaucheux demanda : « Quand me faites-vous essayer cette 4CV ? » – « Demain matin 8 heures ! » Après un nouvel essai, il fut décidé de relancer le programme. Le 9 novembre 1945, une réunion décisive fut organisée dans le bureau de Pierre Lefaucheux, qui déclara devant une assemblée sceptique : « Je pense que la 4CV est bien dans la ligne générale de l’évolution du pays et qu’il faut la faire le plus vite possible et en grande série. D’après le plan Pons, nous devons démarrer la fabrication le 1er juillet 1947, faire 170 000 voitures 4CV en cinq ans, ce qui conduit à une cadence finale de 270 véhicules par jour. » Les commerçants grincent des dents : « C’est de la folie, vendre 300 véhicules par jour d’un seul modèle, alors qu’on n’a jamais fait mieux que 120, et à quel prix ! » Mais l’intuition de Pierre Lefaucheux est confirmée dès janvier 1946 par les conclusions d’une étude de marché menée sur base de quelques photos et caractéristiques de la 4CV : le marché potentiel de la petite voiture apparaît nettement supérieur aux 300 véhicules par jour prévus. Début mai 1946, Pierre Lefaucheux reçut l’ordre du ministre de la Production industrielle, Marcel

La 4CV reçut un accueil extraordinaire, que ce soit sur les Champs Élysées (photo) ou dans les travées du premier salon de l’après-guerre, en 1946.

C’est avec la 4 CV que Renault s’est forgé son ADN de constructeur de voitures innovantes accessibles au plus grand nombre

Première couleur de lancement, le jaune sable de la 4CV provient d’un stock de l’Afrikakorps récupéré comme prise de guerre. Produite de 1947 à 1961, la 4CV fut diffusée à 1 105 497 exemplaires.

Paul, de demander à MM. Porsche et Piëch leur avis sur la 4CV. Ils étaient alors prisonniers en attente d’être jugés comme «  criminels de guerre » et logés à la propriété « Gallice » dans le bas de Sèvres. Le patron de la Régie résista par tous les moyens pour ne pas perturber le projet de la 4CV et évita ainsi des remises en cause tardives de la part du professeur Porsche, dont la santé commençait sérieusement à décliner. Les deux prisonniers quittèrent très discrètement la villa Gallice en janvier 1947 sans avoir influé sur la ­définition de la 4CV, à part la position de la roue de secours verticalisée qui ne sera appliquée qu’au modèle 1954. Le 26 septembre 1946, lors de la présentation à la presse, on fait remarquer à Fernand Picard que les phares ne sont pas à la hauteur réglementaire. Il obtiendra finalement la dérogation

sous l’argument que la voiture sera peu vendue et qu’elle ne sortira pas des villes… Picard, l’acteur clé du succès de la 4CV, fera en janvier 1957 dans un « Bulletin technique » spécial un vibrant plaidoyer en faveur du « tout à l’arrière » qu’il conclut ainsi : « Nous pouvons donc, sans trop de chance d’erreur, conclure que, pour les cylindrées de moins de 1 500 cm3, la construction à moteur arrière non seulement maintiendra sa position mais la développera. » Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce pronostic s’est révélé totalement faux et qu’il faudra cinquante-cinq ans, compte tenu des contraintes des normes, des progrès des équipements, en particulier l’ESP, et une forte recherche de compacité pour que cette architecture soit adoptée pour la Twingo 3 et la plate-forme commune Renault-Daimler. YVES DUBREIL POUR RENAULT HISTOIRE

Bibliographie : F.  Picard : Journal clandestin ; J. Latouille et J.-M. Felten : La 4CV - ETAI ; Articles produits par Renault-Histoire et SHGR

SYNCHRO

le magazine du réseau Renault Direction Commerciale France Renault, 13, avenue Paul-Langevin, 92359 Le Plessis-Robinson CEDEX TÉLÉPHONE : 01 76 84 04 04 MAIL : [email protected] DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : Petra Le Luel

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