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Timbres de Moldavie et de Roumanie Flipbook PDF

Timbres de Moldavie et de Roumanie

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TIMBRES MOLDAVIE ROUMANIE, B^:Bànï4:ë3 le Doelciii* HAGIXI S DEl \\IKMF. ï^:i>iTio:«. BRUXELLES, BniTau (lu journal Le Timhre-Pofife, J.-B. .lIOK^iS, 7 , G;iln-io Boriicr , 7. fc, eJU.rAlv. ,j Ir^jONOPAR^I

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TIMBRES MOLDAVIE DE ROUMANIE. _5

Bruxelles — Typ. H. Thiry, rue d'Isabelle, 42-44. / ,1

O M % TIMBRES OLDAVIE ROUMANIE, LE Docteur Magnus DEUXIÈME ÉDITION. Ib BRUXELLES, AU BUREAU DU JOUIINAL LE TIMBRE-POSTE, J.-B. MOEI%'«, 7, Galerie Boîtier, 7. 1869

PREFACE DE LA DEUXIÈME ÉDITION. Les timbres de Moldavie ont été pendant longtemps rares et très peu connus. Il suffit de consulter les premiers catalogues parus pour reconnaître combien cette étude laissait à dési- rer. Les deux premières éditions du catalogue de M. Potiquet (décembre 1861 et mars 1862), et celui de M. Moens (1862) parlent de quatre timbres rectangulaires. 5 para, noir; 40 para, bleu; 62 para, vert; 80 para, rouge. Il y a évidemment ici une grave méprise. Trois de ces timbres appartiennent à l'émission

— 6 — d'octobre 1859 ; mais il n'y a pas eu dans cette série de timbre vert de 62 para. Il n'est pas question de l'émission de 185-1; le timbre de 62 para, vert, ne saurait être rapporté à celle-ci, car le timbre de couleur verte était de 51 para; de plus il était rond et non rectangulaire. Ces erreurs ont été répétées de confiance dans les divers catalogues suivants. C'est, croyons- nous, dans celui de M. Mount Brown qu'on rencontre la première rectification et depuis, le malencontreux timbre de 62 para a disparu des catalogues. Les timbres de la première émission étaient primitivement à peu près introuvables. Plus tard, avec les demandes croissantes, le nombre a augmenté, mais il était facile de reconnaître que les types étaient dissemblables et que les papiers d'impression ne différaient pas moins. La marge était belle pour les contrefacteurs. Aussi n'ont-ils pas manqué d'exploiter ce filon aurifère. Nous avons entrepris l'étude des dif- férents types en faisant l'examen d'épreuves obtenues directement et par des intermédiaires honorables, éliminant tout d'abord tout ce qui était suspect et de niauvais aloi. Xous sommes ainsi parvenu a décrire dans le Timhre-Poste

(septembre 1867 et suivants) quinze types de la première émission. Trois de ces types nous parais- saient excessivement douteux. Tout le monde s'accorde aujourd'hui à les rejeter et nous nous rangeons à cet avis. Mais nous ne saurions ad- mettre avec M. J. P. que cette série n'a jamais existée. Nous avons tenu entre les mains des exemplaires authentiquement annulés et dont l'origine ne laissait aucun doute par l'honorabi- lité des personnes qui les avaient transmis. Nos lecteurs trouveront plus loin les détails sur les- quels nous nous appuyons. Depuis la première publication de cet article et dans ces derniers temps, il nous a été remis par M. Moens, un timbre d'une valeur de 2 7 para au type de la pre- mière émission. Comme ce timbre était le premier de cette valeur qai eût passé sous nos yeux et qii'il n'avait encore été signalé par personne, nous nous sommes li^Te à son sujet à une étude ap- profondie. Le résultat a été favorable. Nous admettons pleinement l'authenticité, et nous en donnons plus loin des preuves qui nous sem- blent aussi complètes que pour les autres va- leurs de cette émission. Cette découverte donne donc un intérêt de plus à notre travail. Nous l'avons complété en ajoutant la description de

— 8 — la série du l^r février 1868, qui n'avait pu pour cause paraître la première fois. Nous avous continué à négliger à peu près complètement les contrefaçons. L'étude de ce genre de timbres a moins de succès en France et en Belgique qu'en Angleterre, et il est bien plus rare dans notre pays de voir une collection de premier ordre défigurée par la présence de faux timbres. Nos amateurs n'ont pas besoin de ces des- criptions minutieuses qui remplissent les colon- nes des journaux anglais. Quelques caractères empruntés au mode de gravure et d'impression, au papier, leur suffisent pour éliminer le plus grand nombre de timbres suspects. D'ailleurs, l'œuvre des faussaires continue, et tel travail complet aujourd'hui risquerait fort de ne pas l'être longtemps. Ces raisons- qui nous avaient décidé la première fois, nous engagent à per- sister dans notre conduite. En publiant aujourd'hui cette deuxième édi- tion, nous avons encore le désir d'appeler de nouvelles lumières, et nous sollicitons des ren- seignements sur les timbres de Moldavie, prin- cipalement de la première émission. Nous ac- cepterons avec plaisir tous les détails qu'on

voudra bien nous transmettre et la communi- cation des types qui seraient considérés comme nouveaux. Nous prions Messieurs les amateurs qui nous ferons cette gracieuseté d'agréer par avance nos remercîments. D. iM.

TIMBRES MOLDAVIE DE ROUMANIE. Vers les confins orientaux de l'Europe centrale est une population dont Thistoire se réduit à des ré- cits d'invasion et d'asservissement d'une part, de victoire et d'indépendance de l'autre. Placée au nord du Danube, elle occupe deux provinces, la Moldavie au nord-est, la Valachie au sud-ouest, séparées l'une de l'autre par le Sereth. C'est dans ce pays provenant pour la plus grande partie de la Dacie des anciens, remarquable par sa grande fertilité et ses richesses miuéralogiques, que Trajan avaitétabli des colonies de légionnaires destinées à contenir les barbares, dont le flot tendait, dès cette époque, à envahir l'empire romain. Sous les faibles succes- seurs de ce prince, cette barrière fut renversée et l'on vit ces pays faire partie tour à tour de l'empire

- 12 - des Goths, des Huns, des Avares, puis occupé aux ixe et xiv^ siècles par les Petchenègues, les Cumans et les Mongols. Plus tard, ce sont les Polpnais et les Turcs qui se disputent la possession de ce pays qui finit en dernier lieu par reconnaître la suzerai- neté des sultans sous le gouvernement d'Hospo- dars. Après la Pologne, la Russie revendique la pos- session de ces pays, et on la voit s'emparer decertains districts ou en occuper passagèrement la totalité. La dernière occupation eut lieu en 1854. Le suc- cès des alliés en Crimée, en décidant la Russie à signer le traité de Paris, amena la constitution des deux principautés en deux états séparés sous la su- zeraineté de la Turquie. L'élection du prince Couza par les deux principautés et les instances des puis- sances obligèrent la Porte à reconnaître la réunion de fait et plus tard, après le renversement de ce prince et l'élection du prince Charles de Hohenzol- lern en 1866, cette réunion dut être confirmée de nouveau. L'état qui en résulte est sans doute destiné à devenir l'un des héritiers du célèbre malade, si les progrès de ces peuples continuent à leur assurer les sympathies de l'Europe civilisée\". Des deux principautés qui constituent aujourd'hui la Roumanie, une seule avant l'annexion faisait usage de timbres. Plus tard l'emploi en a été étendu à la Valachie. Nous devons donc dans cet exposé débuter par les timbres de Moldavie.

— 13 - Simple observation. La poste roumaine expédie seulement la correspondance dans l'intérieur du pays. Les envois au dehors sont faits par l'entremise des bureaux de poste étrangers établis dans les principales villes, et ceux-ci emploient les timbres de leurs pays respectifs. TIMBRES DE MOLDAVIE. ÉMISSION DE 1854. On n'est pas d'accord sur la date précise de l'émission de ces timbres. M. Rondot, Magasin Pittoresque, rapporle que l'usage des timbres-postes a été introduit en Moldavie en 1854, pendant la guerre de Crimée, et prétend avoir vu des lettres de 1855 portant les timbres de l'émission dont nous allons parler. Comme les timbres de cette émission ne présen- tent pas une identité absolue, non-seulement d'une valeur à l'autre, mais aussi parmi les timbres de même valeur, nous commencerons par donner une description générale. Caractères généraux. Timbres ronds, d'envi- ron 20 millimètres de diamètre, gravés, imprimés en bleu à l'aide d'un timbre à la main sur papier de couleur. D. Tête de bœuf, surmontée d'une étoile, au-des- sus d'un cor de poste, dans un cercle.

- — \\A L. En dedans du cercle : Porto Screisorei, écrits en lettres russes. Valeur en chiffres au milieu du cercle du cor de poste. Valeurs : 27 para, rose; 54 para, vert ; 81 para, bleu ; 108 para rose. Tout en admettant ces qualres valeurs, nous commencerons par nous occuper des trois ancien- nement connues, et sur lesquelles nous serons d'accord avec la majorité de nos lecteurs. Nous traiterons ensuite de ce qui concerne la nouvelle valeur de 27 para. Espèces et variétés. C'est ici que commencent les incertitudes sur l'authenticité d'un certain nom- bre des espèces. N'y a-t-il eu qu'un seul type pour chaque valeur, et doit-on rejeter impitoyablement comme faux tout ce qui ne se rapporte pas au type admis? ou bien faut-il avec M. Rondot admetirc que chaque valeur a été gravée deux ou trois fois (ou plus)? ce qui a entraînéde petites différences dans le dessin. D'après les renseignements qui nous ont été fournis, les différents types qui exi.'«^nt pro- viennent de ce que 1rs bureaux de poste de quelques villes principales de la Moldavie avaient leurs tim- bres à main, et s'en servaient au fur et à mesure des besoins. Quoi qu'il en soit, toutes les démarches faites par M. Moens soit à Jassy, soit à Bucharest n'ont pas fourni d'autres renseignements. Il nous semble donc plus convenable d'exposer la descrip- tion de tous les types rencontrés par nous, sauf à

- 15 — faire l'examen critique de certains, dont l'origine paraît suspecte. Timbres de 34 para (1). PREMIER TYPE. {Diamètre 19 2/3 mill.) {^ Front plus de moitié cou- vert par les poils; 2^ Cornes légèrement con- caves; le sommet de la droite, se renversant un peu en dehors; la gauche presque droite, un peu plus longue et etfilée; 3» Oreilles très-ouvertes, dirigées transversale- ment, déforme triangulaire, l'angle externe et infé- rieur étant rectangulaire, mais à sommet arrondi, l'angle supérieur regardant directement en haut; i^ Yeux gros, regardant de face, avec traces de sourcils ; 5° Nez de largeur à peu près égale dans toute sa longueur, avec nombreux poils à la racine ; [{) Dans les descriptions qui suivent, nous avons pris les côlés droit et gauche des timbres, d'une façon abso- lue, par rapport aux timbres, comme il est d'usage pour les armoiries, et non par rapport au lecteur. On ne peut également s'attendi-e à trouver dans les fac-similé qu'une reproduction approximative des types. II est entendu que nos descriptions ont été faites d'après les timbres eux- mêmes.

- 46 — 6° Narines formant deux crochets et une sorte de parenthèse ; 7° Pommettes légèrement saillantes; joues plates, séparées du mufle par une forte dépression ; 8° Lèvre supérieure très-grosse ; inférieure, tou- chant le cercle du cor de poste ; 9° Étoile à cinq branches, à pointe supérieure, l'angle inférieur très-ouvert ; 10° La légende arrive à 1/2 mill. des extrémités du cor de poste; 11° Le cor de poste a près de 13 mill. d'une ex- trémité à l'autre, sur 6 mill. verticalement. Il est très-renflé au-dessus de l'ouverture du pavillon et a le grand diamètre de son ovale presque vertical; 12° Les chiffres qui y sont contenus ont : le 5 un corps plus petit que les autres types, et une tête formée d'une ligne légèrement concave. Le 4 a sa première ligne très-épaisse en haut et légèrement courbe; la seconde ligne verticale est droite et plus petite que sur les autres types. Ce type est sur papier vergé, vert jaunâtre. DEUXIÈME TYPE. (Diamètre 20 mill.). 1° Front étroit , - garni de deux houppes de poils, le milieu étant moins fourni ; le haut de la tête pa- raît bosselé ; 2° Cornes très-voisines du type précédent;

- 17 - 3\" Oreilles de forme ovale et obliques en haut et en dehors; 40 Yeux plus petits qu'au type précédent, légè- rement obliques et recouverts d'un sourcil très- épais ; 50 Nez indiqué par une ligne de gauche très-pro- noncée et seulement à droite par un trait dans le bas. Poils nuls à la racine; 6° Narines indiquées par deux courtes lignes droites, légèrement divergentes ; 7\" Pommettes saillantes, séparées des joues par un creux; deuxième dépression entre les joues et le mufle ; 8