Data Loading...

BULLETIN N 1 - 2016-9 mars 2016 Flipbook PDF

BULLETIN N 1 - 2016-9 mars 2016 Conseil de l'Ordre des Médecins de la Moselle


160 Views
158 Downloads
FLIP PDF 1019.05KB

DOWNLOAD FLIP

REPORT DMCA

BULLETIN

CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’ORDRE DES MEDECINS DE LA MOSELLE

SOMMAIRE

 INFORMATIONS PROFESSIONNELLES Violences conjugales et sexuelles impact sur la santé

page 3

Sécurité des professionnels de santé

page 7

Confraternité : au-delà d’un mot, une exigence

page 8

Centre d’examen de santé

page 9

Saturnisme

page 9

A vue d’œil

page 10

Le CMSEA communique

page 11

Le médecin de crèche

page 11

Un peu d’histoire : Robert Desgabets

page 11

 MOUVEMENTS AU SEIN DU CDOM

N° 1 – mars 2016

Inscriptions

page 14

Qualifications de spécialistes

page 15

Capacités et DESC

page 16

In mémoriam

page 16

Présentation du Conseil de l’Ordre

page 18

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 2

Sur ma conscience, en présence de mes Maîtres et de mes condisciples, je jure d’exercer la médecine suivant les lois de la morale et de l’honneur et de pratiquer scrupuleusement tous mes devoirs envers les malades, mes confrères et la société. (Serment d’Hippocrate)

N° 1 Mars 2016

Editorial Chères Consœurs, Chers Confrères, Vous allez découvrir, dans ce nouveau numéro du Bulletin, les membres titulaires de votre Conseil Départemental, avec un « trombinoscope » qui vous permettra enfin de mettre un visage sur les noms de vos élus. Dans le même esprit que la réunion Médecine et Justice que nous avions organisée l’année dernière, le CDOM de la Moselle vous propose le 28 avril prochain à 20h00 à l’Hôpital Robert Schuman une réunion-débat sur la « fin de vie », sujet d’actualité avec les évolutions récentes de la loi ClaeysLéonetti, et lors de laquelle seront abordés aspects pratiques mais aussi éthiques et déontologiques. Les inscriptions sont ouvertes dès à présent par simple courriel au CDO et nous espérons vous y voir nombreux. La Grande Consultation organisée par le Conseil National de l’Ordre a été grâce à vous un succès. Vous en trouverez les conclusions, ainsi que dix propositions en émanant, certaines évidentes, d’autres audacieuses, dans un livre blanc, consultable en ligne sur le site du CNOM, pistes de travail pour tenter notamment d’apporter des solutions pratiques et consensuelles aux nombreux dysfonctionnements de notre système de santé dont vous avez fait écho (https://www.conseil-national.medecin.fr/node/1683). L’ « Ubérisation des prestations médicales » a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois suscitant beaucoup de craintes et aussi de convoitises. Pour tenter de pallier aux dérives, l’Ordre prend position à ce sujet, en demandant notamment la réécriture du décret télémédecine et de l’article R.4127-53 du code de la santé publique relatif à la déontologie médicale afin que le « télé conseil personnalisé » devienne une forme particulière de téléconsultation, rémunérée via la CCAM ou forfaitisée et à discuter dans le champ conventionnel, et le contrôle par l’Ordre des éventuels contrats établis entre médecins et sociétés intermédiaires à vocation commerciale. (https://www.conseil-national.medecin.fr/node/1692). Vous avez été par ailleurs nombreux à manifester votre désapprobation quant à l’augmentation de la cotisation ordinale 2016, d’ailleurs proportionnellement plus importante pour les retraités, et pour laquelle je tiens à préciser que les conseils départementaux n’ont pas été consultés préalablement. Le message a été transmis et, nous l’espérons, entendu par le CNOM et nous caressons l’espoir que notre avis sera pris davantage en compte l’année prochaine. Avec mes sentiments les plus confraternels.

Le Président Docteur Jean-Christophe BRETON

N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 3

VIOLENCES CONJUGALES ET SEXUELLES IMPACT SUR LA SANTE ET PRISE EN CHARGE MEDICALE DES VICTIMES

Un déterminant majeur influante sur la santé des femmes Grâce au travail de l’organisation mondiale de la santé (OMS) et à l’implication grandissante des professionnel(le)s concerné(e)s, les violences subies par les femmes sont progressivement reconnues comme l’un des déterminants majeurs influant sur leur santé. Face à ce constat, la nécessité d’offrir aux victimes une prise en charge adaptée s’impose et se traduit notamment par la mise en œuvre de politiques publiques dédiées. L’ampleur des violences faites aux femmes et leurs spécificités aggravent encore leurs conséquences sur la santé. Les études, qui se sont multipliées, ont permis de révéler l’importance et la multiplicité de ces conséquences qui peuvent être immédiates ou à moyen et long terme et portent sur la santé des victimes dans toutes ses dimensions : physique, psychologique, reproductive, périnatale… L’exposition aux violences est également corrélée avec un risque plus grand d’être atteinte de maladies chroniques et de troubles psychosomatiques ainsi que de développer des symptômes liés à un état de stress post-traumatique.

 En 2014, 134 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint, soit une femme tous les 3 jours  4 victimes sont décédées en Moselle  Dans le cadre de violences au sein du couple, 35 enfants sont décédés, tués par un parent ou beau-parent (source : Ministère de l’Intérieur)  Chaque année, 216 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel partenaire intime  Chaque année, 86 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de viols ou de tentatives de viol. Dans 86% des cas, ces agressions ont été perpétrées par une personne connue de la victime. Dans 38 % des cas, c’est le conjoint qui est l’auteur des faits. (Source : enquête « Cadre de vie et sécurité » 2010-2013 INSEE-ONDRP)

Les professionnel(le)s de santé, premier recours des femmes victimes de violences 26% des femmes victimes de viol ou de tentative de viol et 24% de celles ayant subi des violences conjugales physiques et/ou sexuelles ont été vues par un médecin à la suite des violences.

Avoir été victime de violences augmente la probabilité d’avoir recours à des services de soins Le taux d’hospitalisation augmente nettement chez les femmes victimes de violences. Alors que 12% des femmes âgées de 20 à 59 ans ont été hospitalisées au cours de l’année précédant l’enquête, elles sont 22,3% parmi les femmes ayant été victimes de violences sexuelles au cours des douze derniers mois, soit près de deux fois plus. Source : ENVEFF, 2000 – IDUP

Pour les professionnel(le)s de santé, la pratique du dépistage systématique permet de mieux repérer les violences Le repérage des violences par le questionnement systématique permet au professionnel-le de santé de poser un diagnostic médical alors même qu’aucune symptomatologie typique des effets de la violence sur la santé physique et mentale n’existe et que tout symptôme chronique peut être lié à des violences actuelles ou passées. Cette pratique qui consiste à poser systématiquement la question des violences subies à toutes nouvelles patientes est bien acceptée par ces dernières, qu’elles soient victimes ou non.

N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 4

Conséquences des violences sur la santé et le comportement des victimes

Source : OMS 2014

LES PRINCIPAUX POINTS A RETENIR Les violences subies par les femmes affectent profondément et durablement leur santé physique, mentale et génésique. Les violences au sein du couple constituent un danger pour la santé maternelle et périnatale. Elles multiplient par 1,9 le risque de fausse-couche et augmentent de 17% celui de naissance prématurée. Les femmes ayant subi des violences sexuelles au cours des 12 derniers mois ont 26 fois plus de risque de faire une tentative de suicide que celles qui n’ont pas été victimes. 70% des femmes ayant subi des violences graves au sein du couple et 78% des celles ayant vécu un viol ou une tentative de viol déclarent que ces agressions ont causé des dommages psychologiques importants. Des outils de formation pour le repérage, la prise en charge et l’orientation des femmes victimes de violences à destination des professionne(le)s sont disponibles sur demande à l’adresse [email protected]

Prendre en charge les victimes Les 10 points à connaître 1. Public concerné Par la mise en évidence d’affiches et de brochures dans votre salle d’attente. Les témoins ou victimes vous sentiront ainsi sensibilisé à la problématique. 2. Être alerté Bien qu’il n’existe pas de symptomatologie typique, certains signes doivent vous alerter : • la victime : comportement craintif, refus de se déshabiller, consultations itératives pour des motifs multiples et contradictoires ... • le ou la partenaire : propos méprisants, nie ou minimise les faits, contrôle des faits et gestes de son partenaire par le regard ... Certains facteurs de risque d’être victime sont aussi à prendre en compte : • jeune âge (pour les femmes), • faible niveau d’éducation (pour les femmes), • haut niveau d’études et revenus importants (pour les hommes), • instabilité ou rupture conjugale, • conduites addictives, • grossesse, naissance. N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 5

3. Dépister ● De façon systématique ou face à des signes d’alerte, oser poser la question est important et souhaité par la majorité des victimes. Des questions simples suffisent : • "Comment ça va à la maison ?" • "Vous êtes tombé(e), ou on vous a poussé(e) ?" • "L’anxiété et les troubles du sommeil peuvent être le reflet de problèmes conjugaux, est-ce votre cas ?" ● Créer un climat de confiance favorable aux révélations est essentiel : • rassurer sur la confidentialité et le respect du secret professionnel, • être patient, • veiller au choix de ses mots et à son langage corporel, • en parler lors d’une consultation sans conjoint-e et sans enfant (ou du moins, sans enfant en âge de parler), • en cas de barrière de la langue, se faire aider d’un interprète extérieur à la famille. ● Et si la victime ne parle pas ? Il faut savoir réitérer la proposition d’aide, laisser une porte ouverte : "si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis là". Il est important de prendre le temps et rassurer. 4.

Soigner

5. Expliquer Plus qu’une aide pour quitter leur agresseur, les victimes veulent avant tout comprendre : Les différents types de violences : • psychologiques : propos méprisants, dénigrement, chantage, menaces de représailles ... • verbales : hurlements, insultes, ordres ... • physiques : coups de pied, de poing, griffures, morsures, coups avec des objets, brûlures ... • économiques : interdiction de travailler, pas d’accès à l’argent du couple, confiscation de salaire, contrôle des dépenses du ménage ... • sexuelles : sexualité contrainte, sévices sexuels, viols, pornographie ... L’évolution en cycle au cours du temps augmentant en fréquence et en intensité. 6. Evaluer la gravité Évaluer la fréquence, le contexte et les conséquences des épisodes de violences. Rechercher des facteurs de risques de violences graves et/ou d’homicide : • arme au domicile, • menaces de mort, • usages nocifs d’alcool ou de substances psychoactives, • antécédents judiciaires pour ce motif. En fonction de cette évaluation, un éloignement du domicile peut être proposé, si besoin, par une hospitalisation de protection en urgence. 7. Signaler Il faut conseiller à la victime de déposer plainte auprès des autorités judiciaires. Rappelons qu’un médecin peut pour toute victime faire un signalement avec l’accord de cette victime (article 22614 Al.2 du Code Pénal). Il se fait par écrit auprès du Procureur de la République (ou des services de police/gendarmerie). Si la victime est un mineur ou une personne vulnérable, le médecin peut signaler sans l’accord de la victime.

Toutefois : "Lorsque la victime est un mineur ou une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou psychique, son accord n’est pas nécessaire". Article 226-14 Al.1 du Code Pénal "Si la victime semble en péril imminent ou dans un état de vulnérabilité tel qu’elle semble dans l’incapacité d’agir ellemême, le médecin doit se manifester auprès des autorités judiciaires". Guide de l’action publique 2011.

La difficulté réside en l’absence de définitions de la vulnérabilité et du péril imminent. Les facteurs de gravité, énoncés précédemment, et le travail en partenariat (cf. point 10) peuvent orienter votre prise de décision. 8. Etablir un scénario d’urgence Il s’agit d’identifier une série de mesures à mettre en place, afin d’assurer la sécurité de la victime et de ses enfants en cas de situations de violence : N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 6

• repérer les situations à risques, • identifier les facteurs déclenchants, • identifier une personne de confiance et convenir avec elle d’un mode de communication à utiliser en cas d’urgence, • éduquer les enfants sur les conduites à tenir en cas de situations de violences, • préparer un "sac de secours" contenant les papiers d’identité, les documents personnels, des vêtements, de l’argent, le double des clés… et le placer dans un endroit sûr. 9. Certificat médical descriptif Il s’agit d’un document médico-légal. Ce n’est en aucun cas un préalable juridiquement nécessaire au dépôt de plainte. Il doit comporter : • les dires de la victime au conditionnel, • une description objective des lésions physiques et des retentissements fonctionnels et psychologiques, • la détermination de l’ITT. L’ITT ou Incapacité Totale de Travail est : • une notion juridique reflétant le retentissement de l’agression dans les actes de la vie courante (manger, dormir, se laver, s’habiller, faire ses courses, se déplacer ...), • elle reflète le retentissement physique et psychique, • à ne pas confondre avec l’arrêt de travail. Il est essentiel de garder un double du certificat dans le dossier médical de la victime. Si la victime ne souhaite pas de certificat, penser à consigner les faits relatés et les constatations dans le dossier médical. 10. Travailler en partenariat Il ne faut en aucun cas tenter de résoudre seul tous les problèmes engendrés par les violences conjugales au risque de s’épuiser et d’enkyster la situation. Un travail en réseau multidisciplinaire, en accord avec la patiente et dans le respect du secret professionnel, est nécessaire. En fonction de la situation et des besoins, la victime pourra être orientée vers : • des professionnels de santé, • des associations, • un service médico-judicaire, • les autorités. Il faut veiller à ce que les propositions d’aide soient multiples, une simple orientation vers un psychologue pouvant augmenter la culpabilité de la victime vis-à-vis de la situation.

Vers qui orienter ? Accueil, écoute, accompagnement - 3919 : Violences femmes info - n° d’appel gratuit Metz : Inform’elles – lieu d’accueil de jour départemental Tél : 03 87 35 05 64 [email protected] Permanences d’accueil : Lundi, mardi et mercredi matin Lundi, jeudi et vendredi après-midi Et sur RV

-

Forbach : Service d’accompagnement et de prévention des violences conjugales Mardi de 9h à 11 h et mercredi de 13h à 15h Tél 03 87 87 20 55 Et sur RV Tél : 03 87 84 83 29

N° 1 – mars 2016

-

Thionville : LéA 25 rue de la vieille porte Tél : 06 80 66 57 05 Permanences d’accueil : Lundi, mardi et vendredi de 9h à 12h

Informations juridiques CIDFF de Metz Thionville 2 rue des hauts de sainte croix à Metz Tél : 03 87 76 03 48 Permanences décentralisées : contacter le CIDFF CIDFF de Moselle Est Mairie de Forbach - Avenue Saint Rémy Tél : 03 87 84 30 00 Antenne de Sarreguemines 15 place du Chanoine Kirch Tél : 09 52 04 51 48 Permanences décentralisées : contacter le CIDFF

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 7

Pour aller plus loin -

http://stop-violences-femmes.gouv.fr/Informations.html http://memoiretraumatique.org/ http://www.violences.fr/

-

Vous pouvez obtenir de la documentation (dépliants, affiches)

-

Des modules de sensibilisation-formation à la problématique peuvent être proposés

-

Vous pouvez rejoindre les réseaux de professionnels chargés de l’accueil et de l’accompagnement des femmes victimes de violences conjugales

A cet effet, vous pouvez joindre la Déléguée départementale aux Droits des Femmes et à l’Egalité Rédacteur : Marie-Laure VAUTRIN Déléguée Départementale aux Droits des Femmes et à l’Egalité Direction Départementale de la Cohésion Sociale 03 87 21 54 45 – [email protected]

SECURITE DES PROFESSIONNELS DE SANTE

La sécurité des professionnels de santé est un sujet d’actualité. Les précisions que nous apportons ci-dessous vous permettront de répondre aux questions que vous pouvez vous poser. Comment prévenir les risques d’agression ? Que faire en cas d’agression ? Comment déposer plainte ? Prévenir les risques d’agression Certaines agressions peuvent être évitées en renforçant la sécurité de vos cabinets médicaux ou des structures d’accueil du public. Pour cela, les pouvoirs publics ont mis en place dans chaque département un référent sûreté de la police ou de la gendarmerie pour qu'il : ‐ réalise gratuitement un audit de sûreté de vos locaux ‐ propose des solutions concrètes de sécurisation ‐ vous aide à constituer un dossier de vidéo protection. Comment joindre votre référent sûreté en Moselle ? En zone Police : Capitaine Christophe KLANCAR Hôtel de Police 45 rue Belle-Isle 57000 METZ Tél : 03 87 16 17 17 [email protected]

En zone Gendarmerie : Adjudant Jean Philippe SPRINSKI 2 rue Albert Bettanier 57038 METZ Tél : 03 87 56 69 44 [email protected]

Brigadier-chef Arnaud NICOLINO Hôtel de Police 45 rue Belle-Isle 57000 METZ Tél : 03 87 16 17 17 [email protected]

Gendarme Philippe MARTYNIUCK 2 rue Albert Bettanier 57038 METZ Tél : 03 87 56 69 44 [email protected]

En cas d’agression : appelez le 17 Si vous êtes victime d’une agression, appelez immédiatement le 17. Vous pouvez utilement pré programmer ce numéro d’urgence sur une touche de votre téléphone. Nous vous encourageons également à anticiper auprès des services de sécurité publique en vous inscrivant dans leur système d'authentification en cas d'appel 17 grâce à Pegase pour la police et Athén@ pour la gendarmerie. En faisant partie des fichiers ‐ votre appel est identifié, ‐ votre localisation est directement connue si vous êtes dans l'annuaire ou si vous avez rempli et transmis la fiche de localisation, ‐ les forces de police et de gendarmerie pourront donc intervenir plus rapidement.

N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 8

Pour s’inscrire à « Pegase » et « Athéna », il vous suffit de renseigner par écrit le formulaire Pégase ou Athén@ qui vous sera communiqué par les services de Police ou de Gendarmerie et de le renvoyer à l’adresse indiquée sur le formulaire. Après une agression : contacter le Conseil départemental et déposer plainte En cas d’agression ou d’incident, il est extrêmement important de le signaler à la police ou la gendarmerie nationale et à l’Ordre afin que ces événements ne se banalisent pas. Nous vous demanderons de renseigner également une fiche d’incident que le Conseil départemental transmettra à l’observatoire pour la sécurité des médecins Porter plainte : un droit pour tous Lorsque vous composez le 17, en fonction de la gravité de l’agression, une prise de plainte pourra être réalisée immédiatement. Nous vous encourageons au dépôt systématique d’une plainte, même en cas d’agression verbale et d’atteinte aux biens : les insultes et menaces aux professionnels de santé constituent un délit pénal. Le dépôt d’une main courante est en général inutile (sauf sur le plan assurantiel en cas d’atteinte aux biens). Le Conseil départemental peut s’associer à la plainte et se porter partie civile, voir même se substituer au confrère en cas de craintes de représailles sur ce dernier. Si vous n’avez pas le temps de le faire immédiatement, vous pouvez prendre rendez‐vous téléphoniquement pour déposer plainte. Vous pourrez ainsi choisir un horaire qui vous convient et réduire votre temps d’attente. Si vous craignez des représailles, votre déposition pourra être enregistrée en faisant abstraction de votre adresse personnelle en vous domiciliant au service qui enregistrera votre plainte ou au siège du Conseil départemental de l’Ordre des Médecins. Le dispositif de pré‐plainte en ligne via‐internet (site www.preplainte‐ en‐ligne.gouv.fr) est réservé aux atteintes aux biens (vols, dégradations, escroqueries…). Le conseil départemental demeure votre interlocuteur en cas de besoin. Site internet du CNOM http://www.conseil-national.medecin.fr/article/l-observatoire-pour-la-securite-des-medecins-924 Dossiers en téléchargement à consulter impérativement  Fiche de déclaration d’incident  Guide pratique pour la sécurité des professionnels de santé  Protocole Santé-Sécurité-Justice-Ordres  Fiche pratique Prévenir et Gérer les conflits  Situations à risque de contentieux : quelles solutions

Rédacteur : Dr Philippe THOMAS, Secrétaire Général CDOM57

« CONFRATERNITE » : AU-DELA D’UN MOT, UNE EXIGENCE

La confraternité, tout le monde en parle mais comment la faire vivre, comment la partager pour des relations intraprofessionnelles apaisées avec l’objectif d’apporter les soins les plus pertinents à nos patients ? Vous trouverez ci-dessous quelques propositions non limitatives. 1° J’éviterai de critiquer ou de déconsidérer mon collègue devant le patient 2° J’écouterai et soutiendrai mes collègues en difficulté (burn-out, dépression, alcool) en leur parlant au besoin d’ARENE 3° J’aurai une grande prudence dans ma communication avec les médias sur mes collègues ou sur mes pratiques (info ou pub ?) 4° Je coopérerai et non compérerai en évitant d’adresser les patients de l’un à l’autre sans avis du médecin référent traitant

N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 9

5° Je respecterai et prendrai en considération l’avis de mes confrères tout en gardant ma liberté de penser et de décision 6° J’échangerai sur mes pratiques et mon expérience acquise en me gardant de vouloir imposer ma volonté 7° J’informerai mon collègue médecin traitant des cas vus en urgence ou en garde 8° Je me présenterai aux collègues environnants en cas d’installation 9° Je rechercherai, en cas de conflit avec un collègue, une médiation par un autre confrère ou une conciliation par le Conseil de l’Ordre. La coopération entre collègues est indispensable pour une efficacité optimale des soins et comme le dit le proverbe coréen : « même une feuille de papier est plus légère si on la porte à plusieurs ». Pensons-y au quotidien.

Rédacteur : Dr Philippe THOMAS, Secrétaire Général CDOM57

CENTRE D’EXAMENS DE SANTE DE LA MOSELLE : MISSIONS - ETP - BPCO

Le Centre d’Examens de Santé (CES) de Metz fait partie de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Moselle. Il est situé 3 place de la Bibliothèque au Pontiffroy. Il propose un Examen Personnalisé de Santé (EPS) gratuit et renouvelable tous les 5 ans (tous les 2 ans pour les personnes en situation de précarité) à tous les assurés sociaux. Les EPS sont adaptés à l’âge, aux antécédents, au suivi des patients. Par exemple, nous proposons des EPS Seniors avec recherche des troubles de l’équilibre et orientation vers des ateliers de prévention des chutes si nécessaire. Des conseils personnalisés d’éducation à la santé sont délivrés par des médecins, des tabacologues, des diététiciennes et un chirurgien-dentiste du CES. Des séances individuelles ou collectives de sensibilisation sont proposées sur différentes thématiques (alimentation, activité physique, hygiène bucco-dentaire, addictions, contraception, prévention des maladies sexuellement transmissibles). Des ateliers d’Education Thérapeutique du Patient sont réalisés pour les patients atteints de BPCO, toujours avec l’accord du médecin traitant. Les médecins traitants peuvent nous envoyer leurs patients atteints de cette maladie uniquement pour qu’ils participent à ces ateliers, sans passer obligatoirement par l’EPS. Des comptes rendus leur sont adressés régulièrement pour les tenir informés des progrès de leurs patients. Enfin, pour les personnes fragilisées et éloignées du système de soins, une démarche d’accompagnement est proposée par le médecin qui peut mettre à jour les vaccinations, réaliser un frottis ou un test de dépistage des maladies sexuellement transmissibles en fonction des risques pris. Le CES de Metz comprend également un Centre de Vaccinations (CV), un Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG) et le Centre de Lutte Anti Tuberculeuse (CLAT) de la Moselle. Pour tout renseignement, contacter par tel : 03 87 31 31 31. Rédacteur : Dr PILCHEN Véronique

SATURNISME INFANTILE

Les nouveaux cas de saturnisme chez des personnes de moins de 18 ans doivent être déclarés aux agences régionales de santé (ARS)par le médecin qui reçoit des résultats concernant un enfant dont la plombémie est supérieure ou égale à 50 µg/L pour la première fois. La fiche CERFA à compléter dans ce cadre est disponible à partir du site de l’Institut de veille sanitaire (http://www.invs.sante.fr) ou à l’adresse suivante : https://formulaires .modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_12378.do L’InVS consacre un dossier sur la déclaration des cas de saturnisme sur son site internet : http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Environnement-et-sante/Saturnisme-chez-l-enfant/Comment-participer-a-lenregistrement-des-plombemies-et-a-la-declaration-des-cas Cette déclaration déclenche une recherche des sources d’exposition par l’autorité sanitaire et des procédures administratives d’urgence visant à supprimer l’exposition au plomb de l’enfant concerné.

N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 10

Critères de dépistage Les facteurs de risque devant conduire à un dépistage chez les enfants de moins de 7 ans (notamment lors des bilans ème ème ème des 9 et 24 mois de vie) et les femmes enceintes (au 4 mois de grossesse) sont principalement les suivants :  Fréquentation d’un bâtiment construit avant 1949 (risque de peinture au plomb) ou d’un lieu proche d’un site industriel ;  Intoxication d’une personne de l’entourage  Activité, professionnelle ou de loisir, à risque pour l’intéressé ou son entourage ;  Consommation d’eau du robinet agressive dans un logement construit avant 1955 ou dépassant 10 µg/L ;  Arrivée récente de l’enfant en France (exposition dans le pays d’origine) ;  Présence de revêtements métalliques au niveau des fenêtres/balcons construits avant 2000 ;  Utilisation de cosmétiques ou de remèdes traditionnels (khôls, suma, …) ou de vaisselle en céramiques artisanales (plat à tagine, …). Le saturnisme reste ainsi un enjeu majeur de santé publique compte tenu des effets nocifs du plomb sur la santé pour des plombémies inférieures à 100 µg/L, en particulier neurotoxicité chez le jeune enfant et effets rénaux et cardiovasculaires chez l’adulte. Par ailleurs, en cas de plombémie comprise entre 25 et 50 µg/L, le HCSP préconise que le médecin informe le patient et sa famille sur les dangers du plomb et les sources usuelles d’exposition, leur fournisse les conseils hygiéno-diététiques visant à diminuer leur exposition et prescrive un suivi de la plombémie dans les 2 à 3 mois. Rédacteur : Directeur général de la Santé

A VUE D’ŒIL !

Interrogés fréquemment sur les possibilités de prescription par les médecins généralistes de verres correcteurs, à la demande parfois pressante des opticiens-lunetiers, il parait souhaitable d’apporter les précisions suivantes : La loi n° 2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation précise : « Art. L. 4134-1.-Les prescriptions médicales de verres correcteurs indiquent la valeur de l'écart pupillaire du patient. » L’article 70 du Code de Déontologie Médicale dispose en outre que : « Tout médecin est, en principe, habilité à pratiquer tous les actes de diagnostics, de prévention et de traitement. Mais il ne doit pas, sauf circonstances exceptionnelles, entreprendre ou poursuivre des soins, ni formuler des prescriptions dans les domaines qui dépassent ses connaissances, son expérience et les moyens dont il dispose. » Le Conseil de l’Ordre a rappelé qu’une prescription découle d’un examen (non fictif) réalisé par le médecin lui-même. Il ne s’agit pas d’une simple recopie. L’ordonnance n’est d’ailleurs pas un simple bon de remboursement, comme beaucoup le perçoivent à tort A moins de disposer à son cabinet des équipements nécessaires à la mesure de l’écart pupillaire, il n’est donc pas possible pour le généraliste de l’y faire figurer et donc de respecter les bonnes règles de prescription dans ce cadre Pour exemple : un patient se présente dans le cabinet d’un médecin généraliste avec un document sur lequel l’opticien a écrit les corrections souhaitées. S’il recopie ces chiffres sans contrôle réel, il devient responsable de la prescription et des conséquences médicales, légales (non dépistage d’une pathologie telle que l’hypertension intraoculaire par exemple) et financières qui en découleraient si les lunettes n’étaient pas adaptées ou la pathologie non dépistée. Il est du rôle du médecin traitant de contacter son correspondant ophtalmologiste, s’il juge nécessaire que le patient soit vu sans délai.

Rédacteur : Dr Jean-Christophe BRETON, Président CDOM57

N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 11

LE CMSEA COMMUNIQUE

Le CMSEA (Comité Mosellan de Sauvegarde de l’Enfance, de l’adolescence et des Adultes) ainsi que le Centre Hospitalier de Jury ont ouvert un service d’éducation spéciale et de soins à domicile pour personnes porteuses de troubles envahissants du développement (SESSAD TED) concernant les jeunes de 2 à 20 ans porteurs d’autisme. Il a vocation à accompagner vers l’inclusion sociale, scolaire ou professionnelle, ces personnes en leur mettant à disposition une équipe pluridisciplinaire pour favoriser la relation et la communication. Son périmètre d’action se situe à partir du bassin messin dans un rayon de 20 kilomètres. Pour nous contacter : CMSEA 47 rue Dupont des Loges 57006 METZ Cedex 1 Tél. : 03 87 66 90 33

LE MEDECIN DE CRECHE

Le médecin attaché à une crèche exerce ses missions selon les directives réglementaires fixées par l’article R. 2324-39 du Code de Santé Publique (Décret n°2010-613 du 7 juin 2010 relatif aux Etablissements d’Accueil du Jeune Enfant (EAJE)). Le médecin rattaché à l’EAJE doit avoir une expérience en pédiatrie. Il veille à l’application des mesures préventives d’hygiène générale et des mesures nécessaires en cas de maladie contagieuse, d’épidémie ou d’autres situations dangereuses pour la santé. Il définit les protocoles d’actions dans les situations d’urgence et organise les conditions du recours au SAMU. Auprès du personnel, il assure les actions d’éducation et de promotion de la santé. En liaison avec la famille et l’équipe de l’EAJE, le médecin de l’enfant s’assure que les conditions d’accueil permettent le bon développement et l’adaptation des enfants. Il veille à l’intégration des enfants présentant un handicap, une affection chronique, tout problème de santé nécessitant un traitement ou une attention particulière ; il met en place un projet d’accueil individualisé (PAI) ou y participe. Il établit le certificat médical préalable à l’admission de ces enfants. Il établit le certificat médical autorisant l’admission des enfants de moins de quatre mois. Pour 22 établissements de 10 à 80 enfants, soit 1155 places d’accueil, la ville de Metz propose un poste de médecin à 80% (voir annonce sur le site du CDOM57). Source Mairie de Metz

UN PEU D’HISTOIRE !

DOM ROBERT DESGABETS, BENEDICTIN LORRAIN, A-T-IL INVENTE LA TRANSFUSION SANGUINE A METZ EN 1650 ? C’est le 29 avril 1960, à l’initiative du Dr Théodore WILHELM, alors directeur du Centre de Transfusion de la Moselle que le Conseil Municipal de Metz décida d’attribuer le nom de Robert DESGABETS à une rue située non loin du Centre de Transfusion de l’époque. Le texte d’accompagnement précisait qu’il était l’inventeur de la transfusion et qu’il l’avait réalisée pour la première fois à Metz en 1650. Qu’en est-il vraiment ? Peut-on accepter sans discussion ces affirmations ? Cela mérite sans doute une étude plus approfondie.

N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 12

Un peu d’Histoire … Un des premiers « dons » de sang eut sans doute lieu en 1492 ; le Pape Innocent III est malade et âgé, un médecin propose de remplacer son sang par du sang frais et jeune, que l’on prélève sur 3 jeunes garçons, pour l’incorporer dans un breuvage approprié. Le résultat est désastreux ! - le Pape, dont on ne sait pas avec certitude s’il absorbe ce breuvage, meurt en tout cas quelques jours plus tard - les trois garçons, saignés à blanc, meurent également - le médecin promoteur de l’idée doit s’enfuir pour ne pas être pendu. ème siècle

C’est en fait à Michel SERVET – qui découvre la petite circulation (cœur-poumon-cœur) au milieu du XV et que les calvinistes envoient sur le bûcher en 1553 – mais surtout à William HARVEY qui découvre la grande circulation, que l’on doit les progrès décisifs qui aboutiront à la transfusion. HARVEY, dans un livre paru en 1628 « Exercitatio Anatomica de Motu Cordis et Sanguinis in Animalibus » démontre que la masse sanguine est constamment en mouvement dans un sens déterminé. Une autre étape importante est franchie lorsque Christophe WREN montre que la voie intraveineuse peut servir de voie d’abord pour les prélèvements et pour les injections (1657). Avec raison, on se dit qu’un médicament introduit directement dans le sang par voie veineuse doit être autrement plus efficace que celui qui prend le chemin de l’estomac puis de l’intestin. Avec application, on injecte alors dans les veines de chiens à peu près tout ce qui est liquide (vin, lait, bouillon, vinaigre, vitriol, arsenic, … et finalement aussi du sang) avec des résultats très variables on s’en doute ! L’Histoire retient le nom de Richard LOWER qui, à Londres en 1666, effectue les premières transfusions expérimentales sur des animaux. C’est à Jean DENIS (de Commercy), médecin de Louis XIV, aidé du chirurgien EMERETZ, que l’on attribue la première transfusion humaine réalisée à Paris le 15 juin 1667 avec du sang d’agneau. Les résultats ne se firent pas attendre, et, sauf pour quelques cas qui furent bien tolérés (sans doute en raison des petites ème quantités de sang transfusées), le bilan s’avéra catastrophique. Jean DENIS décrit d’ailleurs ce que le XX siècle dénommera l’accident transfusionnel : douleur lombaire, malaise général et émission d’urines sombres. Quelle fut la contribution de Robert DESGABETS à cette aventure de la transfusion sanguine au XVII

ème

siècle ?

Qui était Dom Robert DESGABETS ? Nous devons à François STREIFF une étude très détaillée à ce sujet. Né à Ancimont vers 1610, il était, selon Dom CALMET, de famille noble ; la famille des Gabets portait : « d’azur au lion d’or dressé comme chêne de même. » Il entre dans la congrégation de Saint Vanne et fait sa profession le 2 juin 1636 dans l’Abbaye d’Hautvillers (diocèse de Reims). DESGABETS fut très vite remarqué par ses supérieurs comme « subtil philosophe et profond théologien ». Il va occuper des emplois importants dans l’Ordre des Bénédictins : sous prieur, prieur et même procureur général de la Congrégation de Saint Vanne à Paris pour les années 1648-1649. Il vient ensuite enseigner la théologie et la philosophie à Toul. En 1650, il enseigne la philosophie à Saint Arnould de Metz. Il occupe ensuite toute une série de responsabilités dans diverses abbayes. De nombreux biographes le situent à Paris en qualité de Procureur général en 1657-1658, date à laquelle il aurait fréquenté un cercle cartésien. Conquis par le Discours de la Méthode de Descartes paru en 1637, DESGABETS veut établir un lien entre la philosophie de Descartes qu’il admire et la théologie de Saint Augustin. Lors de son séjour à Paris, il fréquente l’Académie de Monsieur Huber DE MONTMORT, membre de l’Académie Française, conseillé du roi. Il y rencontre des cartésiens convaincus, tels MALEBRANCHE mais aussi probablement Jean DENIS, professeur de philosophie et de mathématiques, docteur en médecine de Montpellier, médecin ordinaire de Louis XIV. Dom Robert DESGABETS manifeste un vif intérêt pour les sciences physiques et rédige un traité de mécanique. Il conçoit une nouvelle philosophie de l’Eucharistie qui lui vaut une large réprobation des milieux cléricaux. Il est traduit devant une diète qui se tient à Saint Vincent de Metz le 15 décembre 1672 et il est destitué de sa fonction de prieur de Saint Avry de Verdun en raison de ses opinions théologiques jugées dangereuses. Il se retrouve sous prieur de Notre Dame du Breuil à Commercy mais continue à participer activement aux débats philosophiques et scientifiques qui agitent la société de cette époque. Pour Victor COUSIN , il était « un homme d’esprit peu ordinaire, disciple et à la fois adversaire de DESCARTES, novateur en théologie, hasardeux en philosophie, habile dans les sciences positives ». Mais pour le Cardinal de Retz qu’il a connu au Breuil, « il doit se défendre avec application de la pente qu’il a un peu naturelle de s’imaginer que ce qui est le plus outré est le plus vrai ». Dom Robert DESGABETS et la transfusion sanguine Le nom de DESGABETS est à peu près ignoré des ouvrages traitant de l’Histoire de la Médecine. Seules les « Etudes historiques, physiologiques et cliniques sur la transfusion du sang » évoquent le discours de DESGABETS sur la transfusion, rapporté dans une lettre de Jean DENIS à MONTMORT dans le Journal des Savants du 28 juin 1667. Par contre, plusieurs ouvrages non médicaux apportent quelques arguments en faveur de son rôle dans l’invention de la transfusion.

N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 13

- Dom CALMET dans « Histoire de Lorraine » (1751) écrit, sans précision de date : « il inventa la transfusion du sang » - Ch. JUSSY dans la Revue de la Meuse (1843) affirme : « il est certain que Dom DESGABETS tenta cette expérience en 1650 en présence de plusieurs bénédictins à Saint Arnould de Metz ». - LECUY dans la Biographie Universelle de Michaud signale : « il est bien certain que DESGABETS tenta cette expérience » et si le « germe » de l’idée se trouve « dans les livres anciens », « on ne peut guère refuser à Dom Robert la priorité de l’expérience ». - La Nouvelle Biographie Générale de HOEFER relate : « il essaya la transfusion du sang sur un de ses amis à Paris ». - LIMOUZIN-LAMOTHE dans le Dictionnaire de Biographie française (1962) affirme : « il découvrit la transfusion du sang, dont il tenta l’expérience et qu’il exposa dans une assemblée de savants en 1658, mais des Anglais s’emparèrent de la découverte ». - Le document le plus précis sur Robert DESGABETS, par GODEFROT en 1925, se contente de signaler : « Inventeur de la transfusion du sang ». En fait, tous ces ouvrages sont postérieurs d’un ou de plusieurs siècles aux évènements qui nous intéressent, il est donc nécessaire de revenir aux sources, c’est-à-dire aux documents de l’époque et nous nous référons pour cela à une excellente synthèse effectuée le 30 mai 1973 par Geneviève RODIS-LEWIS du CNRS lors d’une journée consacrée à Robert DESGABETS et publiée dans la Revue de Synthèse de janvier-juin 1974 ainsi qu’à celle réalisée par François STREIFF dans le Pays Lorrain . Le principal document où est cité le nom de la ville de Metz est une lettre de décembre 1667 écrite par DESGABETS et adressée à CLERSELIER où, informé des transfusions réalisées quelques mois plus tôt à Paris par Jean DENIS, il signale « la joie de plusieurs personnes de mérite qui me firent grand compliment là-dessus, se souvenant de cette découverte qui s’était faite au milieu d’eux lorsque j’enseignais la philosophie à la jeunesse de cette ville (Metz) dans la maison de Saint Arnould en 1650 ». Jean DENIS reconnaît cette antériorité puisque quelques mois auparavant, le 25 juin 1667, dans une lettre adressée à MONTMORT, à la suite de ses premières transfusions réussies sur l’homme, il rappelle que la « pensée » de la transfusion « a été formée il y a environ 10 ans dans l’illustre compagnie des savants » réunie chez MONTMORT ; et le Journal des Savants du 28 juin 1667 précise « on sait, et il y a plusieurs personnes d’honneur qui le peuvent témoigner, qu’il y a plus de 10 ans que Dom Robert DESGABETS, religieux bénédictin, fit un discours sur la transfusion dans l’assemblée qui se tenait chez M. de MONTMORT ». En outre, dans une lettre à Jean DENIS datée du 28 juillet 1667, Dom Robert DESGABETS lui rappelle qu’au cours de son séjour à Paris, 10 ans auparavant, il était persuadé que, « c’était une occasion favorable pour pousser la pensée de la transfusion plus loin que je n’avais pu le faire dans notre province … ». Il signale la communication qu’il en fit chez M. DE MONTMORT en juillet 1658, dont il joint un exemplaire. Le texte de la conférence prononcée en 1658décrit la « pensée », le concept de ce qui était appelé alors « la communication du sang ». DESGABETS évoque également Dom Eloi PICHOT, un des religieux « avec lesquels j’ai vécu à Cluny … qui me fit faire à Mâcon, il y a 7 ans, les tuyaux que je lui avais demandés pour exécuter la transfusion ». Or, c’est bien en 1660-1661 que DESGABETS a séjourné à Cluny. La description de cet appareil figure dans la lettre à M. SORBIERE par Jean DENIS datée du 2 mars 1668 : « la machine … pour cette opération … ne consiste qu’en deux petits tuyaux d’argent, l’un desquels a un des bouts ouverts comme une trompette, pour être appliqué doucement contre le vaisseau qui doit donner le sang, afin de le recevoir, et l’autre est d’une grosseur convenable pour être inséré commodément dans l’ouverture de la veine, les deux autres du tuyau communiquent ensemble par le moyen d’une petite bourse en cuir ». Mais DESGABETS a-t-il utilisé ce matériel ? Il écrit en effet à DENIS « les expériences que vous en avez faites depuis peu me font faire des compliments là-dessus par tout le monde », et il ajoute : « je suis d’ailleurs très aise que la chose soit enfin tombée dans de meilleures mains que les miennes ». Faut-il en conclure qu’il a essayé sans succès de faire une transfusion, ou qu’il a attendu prudemment que son idée, voire son appareillage, soient repris par un homme de l’art ? Jean DENIS, dans la lettre à M. SORBIERE, attribue la « pensée de la transfusion » à Dom Robert DESGABETS, mais il considère que, s’il a le mérite d’imaginer la communication du sang, il ne l’a jamais expérimentée. En effet, dans une lettre à BREUIL, le 5 septembre 1671, et adressée à, BOSSUET, DESGABETS lui rappelle le souvenir de celui « dont le nom a fait quelque bruit à l’occasion de la transfusion du sang ». DESGABETS, inventeur de la transfusion ? A l’évidence, le développement de la transfusion ne fut pas l’œuvre d’un seul homme. Il fallut d’abord découvrir et comprendre la circulation puis mettre au point des techniques d’injection intraveineuse. Cela dit, il semble bien que DESGABETS pensa très tôt (le premier peut-être) qu’il était possible de réaliser une transfusion, c’est-à-dire d’injecter non pas des substances « liquides » mais du sang d’un animal à un homme (la transfusion interhumaine viendra plus tard). Il semble bien peu probable par contre qu’il réalisa ou fit réaliser lui-même cette « opération ». N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 14

Cela en fait-il l’inventeur de la transfusion ? Pour LITTRE, inventer c’est créer quelque chose de par la force de son esprit, mais c’est aussi imaginer quelque chose et cette deuxième définition nous semble correspondre tout à fait à ce qu’a été la démarche de DESGABETS qui écrivait luimême qu’il aimait « battre le buisson pour que d’autres prennent le gibier ». Enfin, en concluant son discours sur la transfusion (page 6 de la lettre de DENIS à SORBIERE), DESGABETS se montre un visionnaire avisé puisqu’il indique que ce n’est qu’après avoir soigneusement expérimenté sur des conséquences que le seul raisonnement ne pouvait prévoir, qu’ »avec le temps, on pourrait tirer de cette opération des avantages inestimables ». Après la découverte des groupes sanguins par Karl LANDSTEINER et la pratique de l’immunologie transfusionnelle près de 3 siècles plus tard, ces propos prendront toute leur acuité. .

Rédacteur : Dr Bernard CHRISTIAN, Vice-Président CDOM57.

INFORMATIONS DIVERSES

Toutes les annonces peuvent être consultées en ligne sur le site du Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins de la Moselle à l’adresse suivante : http://www.conseil57.ordre.medecin.fr/

Actualites dans la prise en charge du VIH en 2016 : Animé par le docteur Céline ROBERT PH – CHR METZ THIONVILLE MARDI 19 AVRIL 2016 Accueil : 20h30 Début de la réunion : 21h00 Fin de la réunion : 23h00

La 10ème Journée Lorraine de Soins Palliatifs : « Soins palliatifs et accompagnement : des équipes, des convictions, des questions … » SAMEDI 22 octobre 2016 de 8h45 à 17h30 au Théatre de Thionville 30 boulevard Foch 57100 THIONVILLE

MOUVEMENTS AU SEIN DU CDOM 57 DE NOVEMBRE 2015 à MARS 2016

Au cours de ces séances, il a été procédé aux :

INSCRIPTIONS Dr AMARFEI Alexandru, Praticien Attaché, Centre Hospitalier Lemire à St Avold Dr ANDREI Iulia, Pédiatre, Centre Hospitalier de Sarrebourg Dr BARRASCOUT Eduardo, Oncologue médical à Metz Dr BATISSE Jacques, Médecin Retraité demeurant à Avancy Dr BERTRAND Camille, Médecin Généraliste remplaçant demeurant à Rozérieulles Dr BIEBER Marie-Christine, Médecin Conseiller Technique, DTARS de Moselle Dr BRECHON Anne, Médecin du Travail remplaçant demeurant à Marly Dr BRIANCEAU Xavier, Médecin Généraliste à Freyming Merlebach

N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 15

Dr CAPRITA Aurelia, Radiologue, Centre Hospitalier Marie-Madeleine à Forbach Dr CARILLO Sylvain, Cardiologue, Hôpital-Clinique Claude Bernard à Metz Dr CRUMIERE Pierre-Philippe, Anesthésiste-Réanimateur, CHR Metz-Thionville Site de Mercy Dr DARABAN Mircea, Néphrologue, CHR Metz-Thionville Site de Bel Air Dr DECONINCK Irina, Cardiologue, CHR Metz-Thionville Site de Mercy Dr DIDOT Andreea, Radiologue, CIMCB Selarl à Metz Dr FORCA Sandra, Médecin Généraliste remplaçant demeurant à Montigny-les-Metz Dr GIRY Marianne, Médecin Collaborateur MG à Boulay Dr HAAG Pierre, Médecin Retraité demeurant à Coume Dr HANOUN Gaëlle, Médecin Généraliste, HIA Legouest à Metz Dr HAUUY Frédérique, Médecin Généraliste à Amnéville Dr JACQUES-SALET Valérie, Anesthésiste-Réanimateur, CHR Metz-Thionville Site de Mercy Dr LECLERC Anaïs, Médecin Généraliste remplaçant demeurant à Rodemack Dr LUCAS Héléne, Pédiatre, Centre Hospitalier Marie-Madeleine à Forbach Dr MARTINI Prisca, Pédiatre, CHR Metz-Thionville Site de Bel Air Dr MASONE Ghislain, Médecin Généraliste, Centre Hospitalier Robert Pax à Sarreguemines Dr MILAS Dorin, Gastroentérologue, Centre Hospitalier Marie-Madeleine à Forbach Dr MOLKO Philippe, Médecin Retraité demeurant à Metz Dr NICULESCU Bogdan, Radiologue, Centre Hospitalier Robert Pax à Sarreguemines Dr NYARADI Elena-Crina, Radiologue, Centre Hospitalier - Groupe SOS Santé à St Avold Dr PATAU Caroline, Anesthésiste-Réanimateur, Clinique St Nabor à St Avold Dr PICARD Jean-Philippe, Médecin Généraliste, Centre Hospitalier Robert Pax à Sarreguemines Dr PLASTINO Francesca, Oncologue médical, CHR Metz-Thionville Site de Mercy Dr REDEL Maxime, Médecin Généraliste remplaçant demeurant à Hambach Dr RENAUX Monica-Elena, Cardiologue, CHR Metz-Thionville Site de Bel Air Dr RIEL Sondrotsy, Médecin Généraliste, Centre Hospitalier de Sarrebourg Dr RUSANESCU Gabriela-Alina, Médecin du Travail au CIST de Thionville Dr SALMON Carole, Rhumatologue à Metz Dr SCHAAL Jean-Claude, Chirurgien Généraliste, Centre Hospitalier - Groupe SOS Santé à St Avold Dr SOUJOD Imad, Gynécologue-Obstétricien, Centre Hospitalier de Sarrebourg Dr THISSE Xavier, Médecin Généraliste, Centre Gériatrique Le Kem à Thionville Dr TINTILA Carmen-Simona, Psychiatre, CHS de Sarreguemines Dr TOPOLNISKI Mihalela-Andreea, Médecin Biologiste à St Avold Dr VAN LEENDERT Audrey, Médecin Généraliste remplaçant demeurant à Metz Dr VOIRY Catherine, Médecin du Travail, SCNF Metz-Thionville SOCIETES SELARL DE MEDECINS SELARL du Dr Alain RAHBARI, Anesthésiste-Réanimateur Siège social et lieu d’exercice : Clinique Ambroise Paré – 57100 Thionville RADIATIONS

Les Drs ANDRONE Gabriel, BENGHANEM-GHARBI Mouhcine, BOUDAA Tahar, BROUILLARD Clotilde, GEORGESCU Cristina, IOCHUM-DUCHAMP Sandrine, JULIEN Robert, KAZARA Yann, KURTZ François-Joseph, LANGBOUR-REMY Christelle, MAILLARD Xavier, MAISSE Françoise, MATHEY Guillaume, ROOS Marie-Josée, SFAXI Foued, SOCKEEL Philippe, STRAUB Jacques, TOTIN René, WEBER Stéphanie qui ont quitté le département sont radiés du Tableau ainsi que les Drs BOUVAREL Alain, DIEKMANN Johannes, FIEGEL Jocelyne, FOTRE Jean-Marc, MALINSKY Martine, NEIDHARDT Holger, SENFT Hans-Hermann, SINDT Lucien, VAIDEANU Geanina, radiés pour convenance personnelle. QUALIFICATIONS DE SPECIALISTES

EN ANESTHESIE ET REANIMATION Dr PATAU Caroiline (diplôme allemand du 25/10/2006)

EN GERIATRIE Dr MAURON Vincent (CQ du 22/10/2015)

EN CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES Dr DECONINCK Irina (diplôme roumain du 02/06/2015) Dr MECILI Mustapha (CQ du 27/11/2015) Dr RENAUX Monica-Elena (diplôme roumain du 06/05/2015)

EN GYNECOLOGIE – OBSTETRIQUE Dr SOUJOD Imad (NP arrêté du 10/12/2015)

N° 1 – mars 2016

EN MEDECINE DU TRAVAIL Dr RUSANESCU Gabriela-Alina (diplôme roumain du 01/11/2010)

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 16

EN MEDECINE GENERALE Dr BERTRAND Camille (DES du 29/06/2015) Dr FORCA Sandra (DES du 15/10/2005) Dr GIRY Marianne (DES du 10/11/2015) Dr LECLERC Anaîs (DES du 02/12/2015) Dr PICARD Jean-Philippe (DES du 20/11/2015) Dr REDEL Maxime (DES du 05/01/2016) Dr RIEL Sondrotsy (NP Arrêté du 21/12/2015) Dr THISSE Xavier (DES du 11/12/2015) Dr VAN LEENDERT Audrey (diplôme belge du 14/10/2015)

EN ONCOLOGIE OPTION MEDICALE Dr PLASTINO Francesca (diplôme italien du 15/05/2015) EN PEDIATRIE Dr ANDREI Iulia (diplôme roumain du 05/01/2015) EN PSYCHIATRIE Dr TINTILA Carmen-Simona (diplôme roumain du 29/07/2015)

EN NEPHROLOGIE Dr DARABAN Mircea (diplôme roumain du 03/01/2012)

EN RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE Dr CAPRITA Aurelia (diplôme roumain du 06/01/2014) Dr NICULESCU Bogdan (diplôme roumain du 05/01/2015) EN REANIMATION Dr PICARD Yoann (CQ du 04/11/2015)

CAPACITES EN MEDECINE D’URGENCE Dr RIEL Sondrotsy (15/09/2010)

EN MEDECINE DE CATASTROPHE Dr HANOUN Gaëlle (13/07/2015)

DESC EN MEDECINE D’URGENCE Dr MASONE Ghislain (31/10/2015)

IN MEMORIAM

Nous rappelons à votre mémoire les Confrères décédés Dr ALIN-ALLIOT Gilberte, de Peltre, décédée le 23/12/2015 à l’âge de 79 ans Dr BANIZETTE Pierre, de Metz , décédé le 12/02/2016 à l’âge de 96 ans Dr HEISS Martine, de Metz, décédée le 16/02/2016 à l’âge de 66 ans Dr LEFEVRE Roger, de Thionville, décédé le 01/08/2015 à l’age de 88 ans Dr LELORRAIN Christian,de Longeville-les-St-Avold, décédé le 19/11/2015 à l’âge de 67 ans Dr OSWALD Antoine, de Petit-Réderching, décédé le 17/09/2015 à l’âge de 73 ans Dr SCHRUB Jean-Marc, de Montigny-les-Metz, décédé le 18/12/2015 à l’âge de 61 ans Dr SELLAOUI Laurent, de St Avold, décédé le 03/02/2016 à l’âge de 54 ans Dr VIELH Jacques, de Longeville les Metz, décédé le 00/02/2016 à l’âge de 76 ans Dr WEISMANN Abraham, de Montigny-les-Metz, décédé le 16/02/2015 à l’âge de 94 ans

N° 1 – mars 2016

Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre de la Moselle 17

CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’ORDRE DES MEDECINS DE LA MOSELLE Président Dr BRETON Jean-Christophe, 8 Grand Rue 57525 Talange Vice-Présidents Dr CHRISTIAN Bernard, 25 rue Robert Schuman 57050 Longeville les Metz Dr DELATTRE Daniel, 33 rue de Lessy 57160 Châtel Saint Germain Secrétaire Général Dr THOMAS Philippe, 24 bd St Symphorien 57050 Longeville les Metz Secrétaire Adjoint Dr LINDAS Pierre, HPM Hôpital Robert Schuman rue du Champ Montoy 57070 Vantoux Trésorier Dr KOLOPP Jean Louis, 9 rempart Saint Thiébault 57000 Metz Trésorier Adjoint Dr YORIATTI Jean Luc, Centre hospitalier le Secq de Crépy 57220 Boulay Conseillers Dr BERGER Philippe, 13 place Joseph Schaff - 57950 MONTIGNY LES METZ Dr BOHL Isabelle, 30 rue Emile Zola - 57300 HAGONDANGE Dr DAP Laurent, 17 rue de Sarre - 57070 METZ Dr FIORLETTA Alix, 4 C avenue de Gaulle - 57120 ROMBAS Dr GEORGE Luc, Clinique Claude Bernard – Rue Claude Bernard – 57000 METZ Dr GIBELLI-BOULAY Maryvonne, 19 rue Ste Croix - 57200 SARREGUEMINES Dr GILLES André, 2 rue J.B. Charcot - 57950 MONTIGNY LES METZ Dr LAURAIN Jean-Louis, 35 avenue de Nancy- 57000 METZ Dr LEBRUN Dominique, 3 rue des Ecoles – 57940 METZERVISSE Dr LIENHARD Gabrielle, 90 rue Joffre – 57185 CLOUANGE Dr MEYER Bertrand, 94 route de Thionville - 57185 VITRY SUR ORNE Dr NEVEU Pascal, 9 rue Georges Ducrocq – 57070 METZ Dr RENKES Isabelle, 5 rue Meurisse – 57950 MONTIGNY LES METZ Dr ROBARDET Olivier, 79 rue de Metz - 57525 TALANGE

Commission des Contrats : Drs DELATTRE, RENKES, ROBARDET Commission Presse/Bulletin : Drs BRETON, CHRISTIAN, DAP, DELATTRE, THOMAS, YORIATTI Commission Permanence des Soins : Drs BRETON, DELATTRE, THOMAS Commission de Conciliation : Drs BRETON, CHRISTIAN, DELATTRE, LINDAS, NEVEU, RENKES, THOMAS, YORIATTI Commission Départementale de Qualification en spécialité : Drs BOHL, CHRISTIAN, LINDAS, Commission d’Entraide de la Moselle : Drs CHRISTIAN, GILLES, ROBARDET Relations avec l’AFEM : Dr CHRISTIAN Secrétariat : Mmes Céline CARBONNET, Sylviane GALANTINI, Nathalie POUILLON

Conseil de l’Ordre des Médecins de la Moselle : http://www.conseil57.ordre.medecin.fr/ Suivez nous également sur Twitter : ORDREMEDECINSMOSELLE @COMEDECINSMOSEL

Président du CDOM 57 Dr Jean-Christophe BRETON Vices Présidents

Dr CHRISTIAN

Dr DELATTRE

Secrétaires

Dr THOMAS

Dr LINDAS

Dr LIENHARD

Trésoriers

Dr KOLOPP

Dr YORIATTI

Conseillers

Dr BERGER

Dr GEORGES

Dr FIORLETTA

Dr BOHL

Dr LEBRUN

Dr RENKES

Dr DAP

Dr GIBELLI

Dr LAURAIN

Dr MEYER

Dr ROBARDET

Dr GILLES

Dr Pascal NEVEU