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JDG N161
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Story Transcript

#161 MARS 2021 - 6 EUROS - OFFERT PAR VOTRE CLUB

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SUIVEZ LE GUIDE Les conseils d’Antoine Rozner Interview de Sophia Popov, la miraculée Inside : dans la bulle du Tour J’irai golfer en Guadeloupe

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WOODS MIRACULÉ, 2021 SAUVÉE ?

À la une

Tiger Woods est un miraculé. L’état de sa voiture après son accident du mardi 23 février faisait craindre le pire. L’homme aux 15 victoires en Majeurs a eu la vie sauve et s’en tire à bon compte avec seulement des fractures à la jambe droite. Reprendra-t-il sa carrière ? Impossible de pouvoir le dire dès à présent, mais au moins une grande partie de 2021 se jouera sans lui. L’année s’annonce tout de même palpitante pour le golf : encore une fois, la petite balle blanche est probablement le sport qui traverse le mieux les ravages causés par la pandémie. Surtout aux États-Unis, où les dotations n’ont pas changé et où l’argent continue de couler à flots sur les meilleurs joueurs de la planète. Idem – comme on le disait en décembre – pour la pratique golfique : les golfs américains n’ont jamais été autant fréquentés qu’en 2020 et le marché du matériel a crû de 40 % en 2020 grâce, notamment, à l’arrivée de nouveaux pratiquants1. Là-bas, notre sport est une industrie, l’un des premiers marchés des équipements sportifs et pèse plusieurs milliards de dollars.

En couverture Antoine Rozner est habillé par Lacoste, Photo de Franck Valadier. Remerciements à Golf Plus Pereire.

Revers de la médaille – on a eu l’occasion là aussi de le développer dans ces lignes – , aucun autre sport n’a autant investi dans le développement de ses outils de jeu. Et donc aucun n’a vu son matériel autant évoluer ces trente dernières années. On est arrivé au bout d’un système pour les pros qui, évidemment, ne voient pas arriver les changements d’un bon œil. Ils travaillent énormément pour s’améliorer, devenir des meilleurs athlètes, des sportifs plus performants dans tous les compartiments du jeu. Mais l’USGA et le R&A ont raison de se pencher sur la question des gains de distance. Notre sport est l’un des plus anciens, vieux de plusieurs siècles, et s’il veut durer, la suite est quasi inévitable : il y aura un changement de matériel pour les pros, probablement la balle. C’est le plus simple. Le baseball a bien interdit les battes en aluminium pour les pros car les joueurs tapaient trop loin. Ces changements concernent évidemment uniquement les sportifs de haut niveau. Nous, simples amateurs, sommes trop contents de bénéficier des progrès technologiques. Pour vous aider à préparer cette nouvelle saison, nous vous avons concocté un numéro spécial avec Antoine Rozner qui vous prend par la main et vous guide. Le Parisien, qui s’installe dans les 100 meilleurs joueurs du monde, vous parle matériel et vous donne des conseils pour vous aider à choisir le vôtre. Bonne lecture et bon golf.

Arnaud Tillous

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1. Source : npd.com

Source : npd.com.

SOMMAIRE

100 % MATOS 29 – Quiz : quel golfeur êtes-vous ? 32 – Bryson DeChambeau vous conseille 34 – Vendre et acheter, mais comment ? 38 – Des pros libres comme l’air 42 – Benjamin Hébert vous conseille aussi 44 – Comment choisir son driver ? 46 – Votre matos sur mesure 54 – Les clubs ont-ils un genre ? 56 – Le driver du mois 32

62 – L’USGA et le R&A sonnent-ils la fin de la récré ? 24

SUR LES CIRCUITS 16 – Tiger Woods, l’accident 22 – Popov, destin extraordinaire 66 – Bienvenue dans la « bulle » du Tour 70 – Open de France, retour prometteur 70

ET AUSSI 66

74 – Le swing de Dustin Johnson 104

78 – Cerveau, y es-tu ? 86 – Le shop’in de Carla 90 – Audi E-Tron, déjà le futur

JOURNAL DES GOLFS 92 – Entretien avec Philippe Pilato, directeur du Golf National 96 – Les clubs vous parlent 104 – J’irai golfer en Guadeloupe 112 – La Catalogne, ça vous gagne

CHRONIQUES 14 – Paul Barjon 120 – Pierre-Michel Bonnot

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CHRONIQUE

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Je ne fais pas souvent de fitting et quand j’en réalise c’est uniquement avant la saison. Après que l’année a démarré, je ne change plus d’équipement et je ne passe pas trop de temps dans les camions du Tour. Je préfère efectuer mon boulot en amont. Quand je suis en tournoi, je reste concentré sur ce que je fais. Je vais dans le camion uniquement en cas d’extrême nécessité, quand un club casse par exemple. Je change même mes grips à la maison si j’ai besoin.

UN PREMIER CO N T R AT DA N S L E SAC

Je n’ai jamais eu de contrat clubs. À chaque fois que l’on me proposait un deal, il y avait beaucoup de restrictions : au niveau du nombre de clubs à jouer, le driver, le putter, ou bien la balle. Avec PXG, j’ai réussi, cette année, à négocier un contrat où je joue seulement huit clubs. Donc dans mon sac, du fer-2 au pitch, c’est du PXG. Du coup, ça me laisse beaucoup de liberté pour choisir le reste.

AU CŒUR DU KO RN Paul Barjon, membre du Korn Ferry Tour, nous fait vivre de l’intérieur sa saison sur la deuxième division américaine. Pour ce premier numéro de 2021, le Français nous parle matériel et raconte son début d’année.

Niveau matériel, je ne dirais pas que je suis un geek, mais je ne dirais pas que je suis un collectionneur non plus. Je suis assez ouvert aux nouvelles technologies et je regarde un peu les nouveautés. Mais, à partir du moment où je trouve un truc qui marche, je reste avec. J’ai un TrackMan et je teste de temps en temps du matos avec pour en déduire ce qui peut marcher pour moi. Pour les fers, il n’y a pas beaucoup de choses que l’on peut améliorer une fois qu’on a trouvé ce qui nous correspond.

DRIVER ENTRE PRÉCISION ET LOOK

Pour les drivers, évidemment la technologie avance au fur et à mesure des années. Le secret est de trouver un juste milieu entre la longueur et le fait de rester droit. Pour ce club, l’esthétique est un point important à mes yeux. Certains ont une tête qui peut paraître étrange quand on les pose à l’adresse. Je ne parle pas de la couleur, mais juste de la forme et ça, c’est très important pour moi. Je n’ai pas l’impression qu’un driver va franchement plus loin qu’un autre selon la marque. Le critère important pour moi est la dispersion. La question est : avec quel driver vais-je être précis et régulier ?

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Dans mon sac, j’ai deux putters. Pour le moment je ne sais pas trop lequel choisir car je n’ai pas été brillant dans ce domaine la semaine du Suncoast Classic (18-21 février). J’ai une lame de chez Artisan. Ce sont les ingénieurs qui bossaient pour Nike auparavant. L’autre, c’est un Edel. Ce n’est pas une marque très connue, mais Bryson DeChambeau jouait leurs fers et putter. Ce putter Artisan, est mon club favori. J’ai fait toute la saison sur le Tour canadien avec et aussi mon année 2020 sur le Korn Ferry. Je crois que c’est le club le plus ancien de mon sac. J’ai connu pas mal de succès mais comme tous les joueurs de golf, en me remettant en question, je me pose aussi des questions sur mon matériel. Sinon, j’ai un sand-wedge 56° PXG et mes 54° et 50° sont des Artisan. Du pitch (132m) au fer-4 (206m) je joue des PXG, comme mon fer-2 driving iron (224m). Mon bois-3 (247m) est un Mavrik de Callaway et mon driver (283m) est un TSi 3 de Titleist.

DÉBUTS EN DOUCEUR

Il ne s’est pas passé grand-chose depuis la dernière chronique niveau tournois. Je me suis pas mal entraîné et comme d’habitude, j’ai mis l’accent sur le petit-jeu : du putter jusqu’à 140 mètres du green. C’est là où il faut être le plus eicace possible. Le long-jeu a toujours été mon point fort. Donc, ce n’est pas quelque chose sur laquelle je passe beaucoup de temps. Cette saison, je vais avoir l’opportunité de jouer les quatre tournois du PGA Tour qui se déroulent en face des WGC et de certains Majeurs (Puerto Rico Open, Corales Puntacana Championship, le Barbasol Championship et le Barracuda Championship). Pour le moment, je ne sais pas si je vais tous les jouer. Cela va dépendre de ma saison sur le Korn Ferry et de mon classement à l’ordre du mérite. L’objectif est évidemment de finir le plus haut possible. Donc, on verra comment ça se goupille. Si j’ai encore besoin de points, je ne jouerai pas le Barbasol ni le Barracuda. Car ces tournois-là ne rapportent aucun point pour le Korn. Sur ce genre d’épreuves, le but est de prendre de l’expérience, même si gagner est toujours l’objectif. Il y a forcément une carte à jouer car le champ est similaire à une semaine de Korn Ferry. Il n’y a que la moitié des points distribués et surtout un gros tournoi en face. Ça peut être un tournant car une victoire ofre deux ans d’exemption sur le PGA Tour, mais surtout une

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TIGER WOODS, UN FUTUR EN POINTILLÉ V i c t i m e m a r d i 2 3 f é v r i e r d ’ u n g ra v e a c c i d e n t d e l a r o u t e e n C a l i f o r n i e , T i g e r Wo o d s e s t à l’ h ô p i t a l 1 . L e T i g r e s o u f f r e d ’ u n e f r a c t u r e ouverte du tibia droit et de multiples autres blessures aux jambes. Son retour au jeu est Retrouvez notre podcast sur le site en scannant ce code

plus qu’incertain.

L

’image fait froid dans le dos. Un SUV déchiqueté, gisant sur le bas-côté d’une route californienne, pare-brise fracassé, roues en l’air, capot arraché. L’état de la tôle décomposée et des troncs d’arbres brisés en dit long sur la violence de l’accident. Tiger Woods était seul à bord d’un véhicule de courtoisie du Genesis Open ce mardi matin. Parrain de cette épreuve du PGA Tour via sa fondation, le Tigre était toujours en Californie pour les besoins d’un shooting avec le magazine américain Golf Digest, commencé la veille avec quelques stars du sport US.

Tibia brisé À 7 h 12, il a quitté à vive allure la route à Rancho Palos Verdes (banlieue de Los Angeles) et s’est écrasé quelques centaines de mètres plus loin. Lucide lorsqu’il a été désincarcéré de son véhicule, l’Américain aurait vraisemblablement perdu le contrôle de sa voiture sur cette route sinueuse et en descente. Après avoir franchi le terre-plein central, efectué plusieurs tonneaux et percuté un arbre, la voiture de Tiger s’est retrouvée écrasée sur le bas-côté. « M. Woods a eu beaucoup de chance de s’en sortir vivant », a exprimé le premier policier arrivé sur place. Verdict de l’hôpital, vingt-quatre heures plus tard : fracture ouverte du tibia droit brisé en deux points, cheville touchée et fractures au pied droit. Un nouvel épisode dramatique dans la vie sportive et même privée de l’homme aux 15 titres majeurs.

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D’autant que Tiger Woods, 45 ans, était en pleine rééducation suite à une cinquième opération du dos. Une microdiscectomie subie en décembre dernier et dont la nouvelle n’avait été rendue publique qu’un mois plus tard. Réapparu pour la première fois le week-end dernier lors de la remise des prix du Genesis Open, le Tigre avait lui-même mis sa participation au prochain Masters en doute. « J’espère vraiment y être (en avril), mais il faut que je me soigne avant tout, avait-il lancé tout sourire à l’antenne de Golf Channel. C’est le seul dos que j’ai et je ne sais pas jusqu’à quel point il peut encore tenir le choc. »

« Ça ne peut pas s’arrêter comme ça » Opéré mardi 23 février à la jambe droite, Tiger a été transféré dans un autre hôpital de Los Angeles jeudi 25 « pour poursuivre ses soins orthopédiques et sa convalescence », selon le Dr Anish Mahajan, directeur par intérim de l’hôpital Harbor-Ucla où le champion avait été transporté par les secours après son accident. Aucune poursuite pour « conduite dangereuse » ne sera lancée contre l’ex n° 1 mondial et, à ce stade, « aucune preuve » ne laisse penser que Woods conduisait sous l’emprise de stupéiants, de médicaments ou d’alcool au moment de l’accident. L’émotion est intense et les témoignages de soutien se succèdent dans les rangs du PGA Tour. Justin Thomas, l’un de ses plus proches amis, n’est pas parvenu à

retenir ses larmes pendant une conférence de presse en amont du WGC Workday Championship : « J’ai le ventre noué… C’est dur de savoir un ami proche victime d’un tel accident. Je m’inquiète pour ses enfants, je sais à quel point ça doit être diicile pour eux. » Ce crash d’un monstre du golf en rappelle un autre. Celui de Ben Hogan en 1949, à qui on avait prédit qu’il ne marcherait plus. L’Américain avait empoché six Majeurs par la suite dont l’US Open 1950. Selon nos confrères du New York Post, depuis son lit d’hôpital, Tiger aurait textoté jeudi un message lourd de sens à l’un de ses amis : « Ça ne peut pas s’arrêter comme ça. » « Il ne veut pas que sa carrière s’achève sur cet épisode, coniait un autre de ses proches au journal américain. S’il y a un quelconque moyen de rejouer, il le trouvera. » Et qui sait ce dont Tiger Woods est encore capable. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le 26/2/2020, Tiger Woods n’est pas sorti de l’hôpital.

Journal du Golf

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Les temps ont changé Les râleurs diront que c’était mieux avant. Les pragmatiques diront qu’il faut vivre avec son temps. Les autres diront qu’importe le carburant, pourvu qu’il y ait l’ivresse du jeu !

Le Challenge Tour s’arrêtera quatre fois en France cette saison. Deux fidèles, d’abord : l’Open de Bretagne sur le golf de Pléneuf-Val-André (24-27 juin, 200 000 euros de dotation) et le Vaudreuil Golf Challenge au golf éponyme (8-11 juillet, 210 000 euros). Un petit nouveau ensuite, le Swiss Challenge au golf alsacien de Saint Apollinaire, tout proche de la frontière helvète (30 septembre-3 octobre). Et un retour enfin, celui du Hopps Open de Provence, empoché par Romain Langasque lors de son édition inaugurale en 2018, sur le parcours de Pont-Royal (16-19 septembre, 200 000 euros). L’Open des Hautsde-France, un temps prévu mi-juin, a été annulé.

Mike Whan, parti pour revenir L’art du rebond. Un mois après avoir annoncé son départ du LPGA Tour, Mike Whan a été nommé directeur général de l’USGA, l’organisme régentant le golf amateur américain, organisateur de l’US open et garant avec le Royal & Ancient des règles du jeu. À la tête du circuit féminin américain durant onze années, qu’il aura fait croître sans cesse (de 24 à 34 tournois, de 41 à 76 millions de dollars en dotation, une notoriété accrue), l’ancien directeur du marketing chez TaylorMade apportera ses talents de businessman à l’un des acteurs majeurs du golf mondial, organisateurs de 13 tournois en plus de l’US Open.

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L’USPGA délocalisé Prévu au Trump National de Bedminster (New Jersey), l’USPGA 2022 se jouera finalement au Southern Hills de Tulsa (Oklahoma). La décision fait suite au désormais célèbre envahissement du Capitole par des partisans de Donald Trump, début janvier à Washington. « Notre marque était en jeu. Nous avons exercé notre droit de résilier l’accord consistant à organiser le tournoi au Trump Bedminster », a déclaré Seth Waugh, directeur du PGA of America. Selon nos confrères de Golfweek, les organisateurs réfléchissaient depuis deux ans à l’opportunité de changer de lieu mais craignaient de froisser « un homme connu pour être vindicatif ». Comme vous y allez !

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La tempête Reed Avant de soulever le trophée du Farmers Insurance Open début février, son neuvième titre sur le PGA Tour, Patrick Reed a encore créé une mini-tornade médiatique. Lors du troisième tour, l’Américain lâche une mise en jeu dans l’épais rough de Torrey Pines, estime que sa balle est pluguée et appelle un arbitre pour en attester. Mais avant même que l’oiciel n’arrive sur place ou que l’un de ses partenaires ne confirme ses dires, Reed a déjà relevé sa balle. L’arbitre n’a alors pu que constater comme il a pu et le drop a été efectué, laissant les observateurs dans un doute certain, passif de « Captain America » oblige. Comme Rory McIlroy au trou n° 18 le même jour, auteur d’un drop tout aussi limite, « aucune irrégularité n’a été constatée dans la façon dont a été gérée la situation par Patrick Reed » selon le tout-puissant PGA Tour. Au royaume des aveugles…

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Journal du Golf

C’est l’une des plus belles histoires de résilience de l’année. Peut-être même de toute l’histoire du golf. Jeune joueuse prometteuse en 2014, Sophia Popov voit vite sa carrière lui iler entre les doigts. La faute à un mal mystérieux, la maladie de Lyme, qui la laisse sans force et bientôt sans argent. Sans droit de jeu sur le LPGA Tour et au bord de la retraite cinq ans plus tard, elle est même forcée à caddeyer ses amies du circuit pour remplir le frigo. Guérie mais à deux doigts de tout plaquer, elle voit enin le sort tourner l’hiver dernier. Quelques spots laissés vacants à la faveur de la crise sanitaire laissent à l’Allemande née aux États-Unis les opportunités de jouer, puis de raler une victoire inespérée au British Open, le 23 août dernier à Troon. D’Écosse, la 304e mondiale ramène un trophée majeur et beaucoup d’argent, mais surtout espoir et certitudes. Et ce malgré un circuit américain qui ne veut pas croire à son miracle en lui refusant une exemption pourtant bien méritée (le Tour américain inira par changer son règlement cet hiver, mais en n’ofrant à Popov qu’une saison et demie d’exemption, au lieu de cinq). Au téléphone depuis les États-Unis, la désormais 26e joueuse planétaire raconte son destin, façon Cendrillon des greens.

Avez-vous réellement pensé à tout arrêter l’an dernier ? Sophia Popov : « Oui. En novembre 2019, j’étudiais d’autres voies que le golf pro. J’étais même en train de remplir les documents pour m’inscrire à un Master de journalisme. J’ai inalement décidé d’aller aux Q-School du LPGA et de voir ce qu’il arriverait. Vous échouerez inalement à cette épreuve de qualiication du LPGA, d’un seul point et d’un putt raté sur le dernier green… S. P. : Sur ce dernier trou, j’assure un peu trop et je me retrouve avec ce putt de quatre ou cinq mètres pour sauver mon par. Ne connaissant pas exactement les scores de mes adversaires, je ne savais pas si je devais forcément le réussir ou non pour me qualiier. Mais dans un coin de ma tête, je savais que ce putt serait crucial. Je le rate, puis quelques minutes plus tard, une autre joueuse réussit le birdie sur ce même trou pour m’éjecter du top 45. Cela s’est joué à rien ; mais j’ai surtout adopté une mauvaise stratégie sur ce dernier trou, où j’ai manqué d’agressivité. Là, votre carrière touche-t-elle le fond ? S. P. : Pas vraiment, car il y a quelques années de cela, les choses étaient bien pires puisque j’étais en mauvaise santé. L’an dernier, notamment la deuxième partie de saison, je jouais vraiment bien au golf. Même durant cette épreuve de qualiication sur huit tours, je n’ai eu qu’une seule mauvaise journée, qui m’a inalement coûté mes droits de jeu pour 2020. J’ai pris un coup sur la tête, mais je n’avais alors que 27 ans et je sentais aussi que mon jeu allait enin dans la bonne direction. Donc l’espoir était toujours bien présent en moi. Même à devoir aller jouer sur le Symetra Tour (la deuxième division américaine, ndlr). Votre début de carrière a été freiné par la maladie de Lyme. Était-ce encore le cas en 2019 ? S. P. : Cela m’a embêtée pendant cinq ans au moins, car il a fallu beaucoup de temps pour diagnostiquer ce que j’avais. Au début, j’étais très fatiguée, avec beaucoup de problèmes d’estomac. Je ne pouvais quasiment pas me nourrir normalement, je ne gardais rien ! J’avais même des problèmes nerveux aux mains et aux pieds. Vous savez, c’est si dur de se battre contre un mal quand on ne peut pas le nommer… Fin 2017, j’ai enin su que c’était la maladie de Lyme. Ma vie a alors commencé à changer, j’ai enin pu m’alimenter normalement et donc, j’avais beaucoup plus d’énergie pour mener à bien ma carrière de joueuse. Parfois, vous disiez-vous que le sort s’acharnait contre vous ? S. P. : Cela faisait deux ans que tout allait bien, que je faisais tout bien mais que les choses ne tournaient pas en ma faveur. J’étais débarrassée de la maladie et je donnais tout ce je pouvais pour rattraper mon retard sur le plan physique. J’avais vraiment l’impression de bosser deux fois plus que les autres, mais je ne recevais rien en retour. Fin 2019, je me suis donc demandé si tous ces eforts fournis servaient à quelque chose et si je ne devais pas plutôt changer de voie. Et puis je me suis dit qu’il serait dommage d’arrêter à ce moment-là, maintenant, qu’enin, j’étais suffisamment en forme pour tirer le meilleur de mon jeu.

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« L’A N N É E 2 0 2 0 A É T É L A P LU S BELLE DE MA VIE ! JAMAIS JE N ’AU R A I S P U I M AG I N E R C E L A EN JANVIER DERNIER »

L’année 2020 a été dure à vivre pour beaucoup de monde, mais pas forcément pour vous. Pourquoi ? S. P. : Quand le Covid-19 est arrivé, beaucoup de monde a sombré dans la négativité. Peut-être grâce à ma maladie, je savais qu’il n’y aurait rien de bon à se lamenter. Alors j’ai préféré prendre le côté positif des choses et je me suis demandé comment tirer parti de ces quelques mois de temps mort qui arrivaient. J’en ai donc proité pour travailler mon jeu en profondeur, pour revenir encore plus forte. Cette attitude positive, je l’ai gardée sur les premiers tournois de reprise et j’ai vite senti que grâce à cela et au boulot fourni, j’avais un ascendant sur mes adversaires, qui soit étaient absentes soit un peu déprimées par ce coup d’arrêt. J’ai pu rentrer dans quelques tournois du LGPA (grâce aux absences de nombreuses joueuses asiatiques, ndlr), mon jeu s’est mis en place et les choses ont commencé à bien tourner. Au début du mois d’août 2020, vous réussissez votre premier top 10 en carrière sur le LPGA, dans l’Ohio. Un déclic pour le reste de l’histoire ? S. P. : En y repensant, j’ai joué ce tournoi avec une seule envie, me faire plaisir. Pour la première fois de ma vie, j’étais complètement détachée du résultat, j’étais simplement contente d’être là sans me soucier des conséquences de mes scores, ou de savoir quel tournoi je pourrais jouer ensuite. Ce détachement fut vraiment un tournant pour moi. Vous ne saviez vraiment pas qu’une qualiication pour le British Open était en jeu, durant ce tournoi ? S. P. : Non ! J’ai signé ma carte de score le dimanche et là, ma meilleure amie m’appelle et me dit : “Tu es qualifiée pour le British Open !” Je ne savais même pas qu’une place était en jeu durant ce tournoi. J’étais si détachée du résultat, si contente de voir mon jeu se mettre en place. Et j’ai d’ailleurs réussi à conserver cet état d’esprit au British Open. À la diférence des cartes du LPGA l’hiver précédent, le sort a-t-il joué enin en votre faveur ? S. P. : Je devais terminer dans le top 10 des non qualiiés pour le British. Sur le dernier trou, je savais que deux putts me qualiieraient sûrement pour le tournoi suivant du LPGA, mais sans plus. J’ai fait mon par sans trop me préoccuper de cela, sans savoir que cela allait ensuite changer ma vie. Comment avez-vous géré ce changement brusque de calendrier, avec ce voyage imprévu à Troon, en Écosse en pleine crise sanitaire ? S. P. : C’était très stressant, le British Open se déroulant seulement deux semaines après l’Ohio. Sans parler des restrictions imposées par le Covid-19… J’avais un autre tournoi à jouer entre-temps en Arizona, comptant pour le Symetra Tour. Une date qui paradoxalement était en fait plus importante pour moi que le British Open. Un moment, j’ai même songé à ne pas aller en Écosse vu le prix des billets et la priorité que je voulais donner à mon circuit habituel. Ma mère m’a dit : “C’est une opportunité unique et on ne sait jamais ce qui peut arriver. Alors, vas-y !” Parfois, vous imaginez les conséquences sur votre carrière si vous n’aviez pas fait le voyage ? S. P. : Ma vie serait complètement diférente, probablement. C’est fou rien que d’y repenser. Ma mère a bien fait de me remettre en tête l’importance d’un tournoi comme l’est le British Open. J’ai bien fait de l’écouter. Quand êtes-vous arrivée à Troon ? S. P. : Entre le long voyage depuis l’Arizona et le test Covid en descendant de l’avion en Écosse, je n’ai pu m’entraîner sur le parcours que la veille du tournoi.

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RENAISSANCE

Avez-vous ressenti quelque chose de particulier, lors de cette seule partie d’entraînement à Troon ? S. P. : J’ai joué cette partie sous un temps parfait, sachant que la météo serait bien plus dure pendant les quatre jours de tournoi. J’ai alors savouré cette découverte de Troon, en écoutant bien tout ce que l’on pouvait me dire sur ce parcours que je ne connaissais pas. Dès le jeudi, le vent s’est mis à souler à 50 km/h et cela a tout changé. Sauf pour moi, car j’adore ces conditions de jeu. Je me sentais bien dans mon swing et j’ai collé à mon plan fondé sur la patience et la créativité de mes coups. Mon compagnon faisait le caddy, ce qui rendait la semaine encore plus agréable à vivre. Tout s’est mis en place en même temps et je ne ressentais pas de pression. Durant les trois premiers tours, avez-vous senti ce conte de fées se mettre en place ? S. P. : Un peu, notamment lors des interviews d’après-parties. Après le premier tour, j’étais en tête et je me suis simplement dit : “Continue de jouer ton propre jeu et personne ne pourra te battre d’ici dimanche.” C’était ancré dans ma tête. Je me sentais à l’aise car je savais faire tous les coups que le parcours me demandait. Il fallait ensuite réussir à ne pas se voir gagnante avant que cela n’arrive… Et cette histoire de Cendrillon, je n’y ai inalement pensé que sur le dernier trou du dimanche, quand j’ai su que le titre était dans la poche. J’avais trois putts pour gagner, plus rien ne pouvait m’arriver ! Revenons au samedi soir, souvent considéré comme un moment rude à gérer quand on est en tête d’un tournoi. Encore plus en Grand Chelem et qui plus est pour une outsider. Qu’avez-vous fait pour éviter de gamberger ? S. P. : Garder la même routine est la clé, j’ai donc tâché de tout faire comme d’habitude. Tout en évitant de croiser trop de monde, qui m’aurait souhaité bonne chance ou voulu m’encourager. J’ai vite coupé mon téléphone aussi, pour ne pas perdre de temps sur les messages de soutien ou sur les réseaux sociaux. En fait, je voulais surtout que ce samedi soir ressemble aux autres. On a regardé notre série dans notre chambre, puis un peu de lecture et j’ai bien réussi à dormir même si, sans doute à cause de la nervosité, je me suis réveillée un peu plus tôt que prévu. On peut couper son téléphone, mais impossible en revanche d’éviter les points presse une fois sur le parcours… S. P. : (elle coupe) J’essayais de ne pas vraiment écouter les questions. Évidemment, les journalistes m’ont interrogée le samedi sur ce qu’une victoire le lendemain signiierait pour moi, etc. Je leur répondais, mais sans être vraiment connectée à ce que je pouvais bien leur dire. Je ne voulais surtout pas imaginer ce que je leur disais et pour être honnête, je n’écoutais pas vraiment leurs questions. Vous arrivez sur le tee du dernier trou avec trois points d’avance. Vous pensiez alors à la mésaventure de Jean Van de Velde à l’Open masculin, en 1999 ? S. P. : Je connais très bien l’histoire. Heureusement pour moi, le trou 18 de Troon est dur, mais bien moins compliqué que celui de Carnoustie. Le seul but est d’éviter les bunkers et on pouvait rater très fort à droite. À quel moment avez-vous réalisé l’énormité de votre exploit ? S. P. : Juste avant mon dernier putt. Là, j’ai vraiment compris et toutes les émotions sont venues en moi en même temps. J’avais encore un soupçon d’incrédulité sur ce qui était en train d’arriver. J’ai rentré ce petit putt pour bogey et là, c’est comme si j’avais pris ces six dernières années en pleine igure. Cela m’a ensuite pris quelques jours pour réaliser vraiment. Quel était votre état, au recording ? S. P. : J’ai vériié au moins trois fois ma carte de score. J’ai même eu beaucoup de mal à la rendre, j’avais si peur qu’elle contienne une erreur et de perdre le tournoi. Une fois signée et rendue, là (elle soule), j’ai enin ressenti ce soulagement intense.

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Journal du Golf

« DEPUIS MA VICTOIRE AU BRITISH, UNE CHOSE A CHANGÉ : LE REGARD QUE JE PORTE SUR MA CARRIÈRE ET MON JEU. (…) SAVOIR Q U E L’ O N FA I T L E S B O N N E S CHOSES, C’EST INESTIMABLE POUR LA SUITE »

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Depuis sa victoire à Troon, Sophia Popov a réussi deux top 10 sur le LPGA. Dont un en janvier, au Tournament of Champions d'Orlando.

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RENAISSANCE

Votre histoire est unique, mais vous fait-elle penser à un destin équivalent dans le monde du golf ? S. P. : J’ai conscience qu’elle n’est pas commune. Ce qu’a vécu Camilo Villegas n’a évidemment rien de commun avec la mienne et je ne veux surtout pas comparer… (elle cherche encore ses mots) Ce joueur a beaucoup gagné avant de connaître une longue période de méformes et de blessures. Plus rien ne marchait dans son jeu. Puis cet été, il a perdu sa ille de 22 mois. Il a dû afronter énormément de choses ; pourtant, cet automne, on l’a revu mieux jouer alors que la plus terrible des choses venait de lui arriver et que la tristesse aurait pu le mettre à terre. Parfois, la vie vous frappe encore et encore et cela init par vous rendre plus fort. Je ne compare pas sa vie avec ce que j’ai vécu, j’insiste, mais son exemple m’inspire. J’ai toujours su que j’étais une bonne joueuse et je l’avais déjà prouvé, mais jamais dans les situations qui comptent le plus. Sans cette maladie, j’aurais sans doute été une tout autre joueuse. Le plus dur pour moi aura été de vaincre ce mal. D’où est venu le crédit principal de votre victoire, vous, la joueuse aux origines multiples ? S. P. : D’Allemagne principalement, puis de partout ! Dans ce pays, Bernhard Langer est la référence et Martin Kaymer a pris la suite en gagnant également des Majeurs. Mais jamais une Allemande ne s’était imposée en Grand Chelem. Je suis retournée en Allemagne dès le lendemain de ma victoire et c’était la folie. De 8 heures du matin jusqu’au soir, j’ai enchaîné les interviews. Puis nous avons reçu des demandes du monde entier, dont de Boston, où je suis née. Cela n’arrêtait pas ! Vous êtes-vous parfois réveillée en pleine nuit, en vous demandant si tout cela était réel ? S. P. : La première nuit fut assez étrange. À deux heures du matin, je n’avais toujours pas dîné, nous n’avions pas vu le temps passer à force de refaire la victoire et de la savourer. La nuit suivante, je me suis réveillée à 4 heures du matin. Mon cœur palpitait et je me demandais si le trophée était toujours là avec moi. J’allais même jusqu’à le chercher dans ma chambre pour me rassurer. Cela m’est arrivé encore quelques fois par la suite, ce qui est un peu dingue en y repensant.

Quel témoignage de joueuse vous a le plus flattée ? S. P. : La semaine dernière, j’ai ainsi pu jouer avec Jin Young Ko, la n° 1 mondiale. Et à la fin de la partie, pendant que nous signions notre carte de score, elle m’a regardée et dit : “Il faut vraiment que tu me donnes une leçon de putting !” J’étais sous le choc et vous savez pourquoi ? Car c’est d’elle dont je me suis longtemps inspirée sur les greens ! Au putting, c’est selon moi la joueuse référence, et je lui ai dit à quel point j’étais touchée. Le classement mondial est dominé par les joueuses asiatiques. Pensez-vous être devenue une rivale à leurs yeux ? S. P. : La force mentale et leur gestion des émotions m’ont toujours épatée. Sur le terrain, elles ne montrent rien, c’est si dur de savoir ce qu’elles peuvent bien penser ou ressentir. En revanche, quand vous faites quelque chose de bien, elles n’hésitent pas à vous le dire. De loin, on peut croire qu’elles ne communiquent pas et restent dans leur coin, mais la plupart d’entre elles sont vraiment sympas. Ces dernières semaines, de nombreuses joueuses asiatiques sont venues me féliciter alors que je pensais qu’elles n’avaient même pas noté ma victoire. Je ne m’y attendais pas forcément et cela m’a d’autant plus fait plaisir. Votre victoire ne vous a pas octroyé d’exemption sur le LPGA. Quand l’avezvous su ? S. P. : Je l’ai appris deux jours après ma victoire, alors que je pensais jusque-là obtenir un droit de jeu de cinq ans sur ce circuit. Sur le coup, ça m’a fait mal car je ne l’ai pas appris d’eux directement, mais par mon agent. Mais nous étions en plein milieu de saison et via les wild-cards, je savais que j’aurais de nombreuses opportunités de jouer. Je n’ai pas voulu créer de problèmes et me retrouver au beau milieu d’une tempête. Ma carrière se lançait enin, je jouais bien. Ce n’était pas le moment de se laisser distraire. Beaucoup de monde m’a soutenue et pris mon parti ; cela m’a beaucoup touchée.

Le chèque associé à la victoire représente près de six fois vos gains depuis le début de votre carrière. Vous êtes-vous fait un beau cadeau ? S. P. : Pas de folie, non, je fais attention à mon argent. Ça doit être mon côté allemand (elle rit). Je me suis juste ofert mon propre TrackMan, que j’utilise beaucoup à l’entraînement avec mon coach. Je m’étais promis de me l’acheter pour ma première victoire. C’est vrai, je suis une vraie «golf nerd» (passionnée, ndlr) ! Cette victoire a-t-elle vraiment changé votre vie ? S. P. : Une chose a changé : le regard que je porte sur ma carrière et mon jeu. Évidemment, le côté inancier est important mais je pense que j’aurais ini un jour ou l’autre par bien gagner ma vie avec le golf. Je me suis surtout prouvé que le travail paye et que j’ai eu raison de me faire coniance. Savoir que l’on fait les bonnes choses, c’est inestimable pour la suite. En quoi le regard des autres a-t-il changé ? S. P. : Déjà, j’ai beaucoup plus de sollicitations média sur les tournois, dès l’échauffement au practice. Et ça, les autres joueuses le voient et je sens bien que je suis davantage reconnue et respectée. Je m’en suis rendu compte aux parties d’entraînement. Depuis Troon, de grandes joueuses s’inscrivent sur la feuille de départ pour jouer avec moi. Et c’est sûrement le truc le plus cool dans toute cette histoire, être traitée d’égal à égal avec des filles que j’ai longtemps admirées et qui m’ont tant appris.

« JE VEUX DÉSORMAIS DONNER MON TEMPS À DES CAUSES QUI ME PA R L E N T, N O TA M M E N T A U T O U R D E L A M A L A D I E D E LY M E »

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Même certains joueurs majeurs vous ont soutenue, dont Ian Poulter, qui a été très virulent contre le règlement du LPGA… S. P. : Cela m’a fait si chaud au cœur. Un matin, j’ai fait un tour sur les réseaux sociaux et j’ai été surprise de voir tous ces soutiens et de voir autant de monde se soucier de nous (les joueuses). Je ne pensais vraiment pas que le golf féminin pouvait intéresser les gars. Ce n’était évidemment pas mon but d’attirer de cette façon l’attention sur nous, mais voir Ian Poulter ou Tommy Fleetwood me soutenir et s’intéresser à notre sort, c’était vraiment cool. Vous réalisez qu’en une semaine, vous êtes devenue un exemple non seulement pour les jeunes golfeurs, mais aussi pour tous les athlètes de la planète ? S. P. : Pas au début. Puis j’ai vu tous ces articles sortir sur moi, toutes ces demandes d’interviews venant du monde entier. À force de parler de ma vie, j’ai commencé à réaliser ce qui s’était passé et à me rendre compte que je pouvais avoir une petite influence sur beaucoup de monde, que les gens soient sportifs ou pas. Selon moi, il faut comprendre que les choses n’arrivent pas toujours immédiatement, qu’il faut se battre longtemps pour toucher les dividendes des eforts fournis. Votre perception de la vie a-t-elle changé ? S. P. : Non, mais cette question est essentielle pour moi. Mes objectifs n’ont pas changé, je n’ai pas changé non plus et mon entourage est resté le même. Question objectifs de vie, je veux désormais donner mon temps à des causes qui me parlent, notamment autour de la maladie de Lyme. Beaucoup de gens sont touchés et on n’en parle pas tant que cela. Donc si je peux en devenir l’un des porte-parole, je le ferai avec plaisir. Réalisez-vous que vous êtes l’une des rares personnes à avoir connu la meilleure année de sa vie en 2020 ? S. P. : Oui et c’est vraiment étrange, j’ai tant entendu “vivement que 2020 s’arrête”, mais pour moi, cette année a été la plus belle de ma vie ! Jamais je n’aurais pu imaginer cela en janvier dernier.

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« LE DIMANCHE, À TROON, AVANT DE JOUER, JE RÉPONDAIS AUX JOURNALISTES, MAIS SANS ÊTRE VRAIMENT CONNECTÉE À CE QUE JE POUVAIS BIEN LEUR DIRE » Quel serait le deuxième chapitre idéal, dans votre conte de fées personnel ? S. P. : Mes deux objectifs pour 2021 sont la Solheim Cup et les jeux Olympiques. La Solheim, j’en rêve depuis toujours, c’est une épreuve brassant tant d’émotions, si suivie à travers le monde. Dans ce type d’épreuve par équipe, on prend beaucoup plus de plaisir, aussi. J’imagine ce que Suzann Pettersen a ressenti l’an dernier, en

PHOTOGRAPHIE RETOUCHÉE

rentrant le putt de la victoire… J’aimerais tellement vivre cela aussi ! »

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s i i m p o s s i b le q u ’ i l y p a ra î t . Da n s ce n u m é ro, J o u r n a l d u

exc i t a n te e t i n t i m i d a n te. Pa r fo i s , y vo i r c la i r d a n s

G o l f a s o u h a i té vo u s d o n n e r d e s p i s te s c la i re s , a f i n q u e

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o ù le s d o n n é e s t i ré e s d e s Tra c k M a n p e r m e t te n t d e le ve r

g u i d e d e lu xe A n to i n e Ro z n e r, ré ce n t va i n q u e u r s u r la Ra ce

u n p e u d e ce b ro u i lla rd , s ’ y re t ro u ve r d a n s ce la by r i n t h e

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Journal du Golf

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U N N O U V E AU D R I V E R V I E N T D ’ Ê T R E D É VO I L É …

CO M B I E N D E W E D G E S DA N S L E SAC ?





Je le savais depuis six mois.

Trois. Avec quatre degrés d’écart entre chaque, comme dit Bob Vokey.

 Merci, mais mon vieil engin marche tout aussi bien.

+ C’est mieux, à plusieurs ?





Un seul, polyvalent. J’ouvre ou je ferme la face si besoin.

+ Le driver, c’est le bois-1, c’est ça ?



Cinq. Tous estampillés à mon surnom. « El Backspinador » !



 Mon pro m’a dit que deux, c’est suisant. Alors deux.

Il existe aussi en série limitée ?

J’attends les soldes.

VO T R E C A P U C H O N D E P U T T E R , C ’ E S T…

VO T R E M O D È L E D E S AC ?



Une série limitée Scotty Cameron à un Smic et demi.



Le même depuis toujours. C’est pas lui qui va m’aider à scorer, hein !



Le chausson de naissance de mon fils.



Un Tour-bag en cuir Mizuno brodé « Nick Faldo », mais en japonais.

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Un 100 % imperméable, avec poche isotherme et chargeur d’iPhone intégrés.

+ Ah bon, il en faut un ?

+ Un sac tube, où mes cinq clubs rentrent nickel.

 Un capuchon aimanté, car les Velcro, ça raye les têtes de putter.

 Un petit trépied ofert par mon neveu, aux couleurs de sa fac aux USA.

DA N S VO T R E M AGA S I N D E G O L F, I L Y A U N T R AC K M A N …

DA N S Q U E L É TAT E S T VO T R E GA N T ?



+ Un quoi ?

Rongé par la transpiration, sans pouce et troué à la paume.



Je le change après chaque tour, comme les pros.



Pas la peine, j’ai déjà le mien.

+ J’ai une mitaine de vélo, ça accroche bien quand il pleut.

 Essayé une fois, rien compris !





Taper dans un écran, c’est comme danser avec sa cousine. Ça ne sert à rien.

 Un modèle synthétique, bien par tous les temps.



Mon vendeur a toutes mes données en banque.

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Du forgé, pour le toucher velours et des lies réglés au demi-degré près.

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Ça m’est égal tant que je survole le bunker du 12.

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L A F L E X I B I L I T É D U M A N C H E , C ’ E S T… s Une lettre et un chifre étrange sur une étiquette. l

J’ai des hickory. Le bois, ça bouge pas.

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Un gros regular mais « tippé » d’un demi-inch. Donc costaud quand même, hein !

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Pour les kékés.

+ Du X. Le gars sur Ebay m’a dit « c’est pile ce qu’il faut pour débuter ! » P O U R Q U O I N E D O I T- O N JA M A I S C H A N G E R U N B O N B O I S -3 ?

CO M B I E N D E PA I R E S D E C H AU SS U R E S D E G O L F DA N S L E D R E SS I N G ? s Avec crampons l’hiver, des Casual l’été.

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100. Une par couleur de pantalon et toujours assortie aux accessoires.

n

Une par saison et type de sols, donc quatre.

VO T R E D R I V E R , I L D O I T S U R T O U T… s Envoyer loin, le reste c’est pas grave.

+ Toucher la balle. l

Briller.

n

Corriger mon petit slice par un équilibrage au talon et un bulge/roll adéquat.

u

Coûter moins de 150 euros.

Q U E L L E E S T L A F O R M E D E VO T R E P U T T E R ? s Plutôt bonne, merci pour lui. 26 putts dimanche dernier !

+ Decathlon. À fond la forme.

n

C’est le club le plus dur à trouver, selon les joueurs du Tour.

n

Un Spider à double ailette itté chez Phil Kenyon, taille 34,23’’.

u

Parce que vous avez vu le prix des clubs, maintenant ?

l

Une lame Calamity Jane, obligé !

+

Parce qu’il me sert aussi de driver et de chipper.

u Un vieux Bulls Eyes de Titleist, trouvé dans une brocante.

l

Car ce T-Zoïd en 15° a servi à gagner le Masters 1996.

s Parce que « On » est un con. P O U R M E S U R E R L E S D I S TA N C E S . . .

u

Je compte les pas, en mode Bagger Vance.

n

J’ai une montre et une appli GPS, mais aussi un télémètre pour ainer.

+ Avec deux fers dans le sac, le piquet de 135 mètres suira. l

Un vieux caddy écossais m’accompagne toujours, il gère les chifres pour moi.

s J’ai juste une montre GPS : entrée, milieu et fond de green, ça me suit ! VO U S A I M E Z FA I R E R É G L E R VO T R E M AT É R I E L PA R U N F I T T E R ? l

Le premier qui touche mes Honma cinq étoiles, je le tue et je l’enterre moi-même !

n

J’utilise les machines de mon itter, mais je le fais moi-même.

u

C’est au joueur de s’adapter au club et pas l’inverse, dixit Ben Hogan.

+ Avec mon 1,95 mètre et mes bras de singe, le standard ira bien. Non ? s Mon itter a un nom anglais et utilise plein de mots compliqués. Je le laisse gérer. CO M M E G R I P, VO U S A I M E Z … l

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Du cuir tressé ou du croco. Ça glisse, mais c’est classe !

VO U S AV E Z U N MAXIMUM DE

s L’INSOUCIANT Vous êtes un insouciant du matos. Vous respectez et reconnaissez l’utilité du matériel moderne, mais les détails, ce n’est pas votre truc. Le golf est assez compliqué comme ça pour aller s’encombrer la tête avec les outils… Et après tout, qui a besoin de connaître le grammage d’un manche ou le swingweight de ses bois pour bien jouer ? Chez Golf Plus, le vendeur vous connaît et choisit à votre place, suivant les indications transmises par votre enseignant. À vous simplement de signer le chèque. Toutes les deux, trois saisons, vous renouvelez l’arsenal concocté par vos spécialistes favoris. On vous a justement choisi de quoi vous faire craquer plus tôt que prévu, page 47.

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VO U S AV E Z U N MAXIMUM DE

n LE GE EK VO U S AV E Z U N MAXIMUM DE

+

LE DÉBUTANT Vous êtes un vrai geek de matériel. Du genre suréquipé, vous connaissez par cœur tous vos réglages. Ou plutôt, vos « specs », puisque vous (ab)usez à longueur de partie de ces anglicismes tirés des camions du Tour. Ne concevant la performance sans le nec plus ultra de l’équipement, vous guettez la moindre nouveauté matos pour la ranger dans votre sac. Pour vous, le Oban n’est pas un whisky mais une marque de manches « exotiques » qui, chaque année, vous coûtent votre 13e mois (voire le 12e…) Chez Wally à Paris ou l’été du côté de chez Adrien à Bidart, vous avez votre propre tasse à café et les tiroirs-caisses de ces club-makers tintent de joie en vous voyant arriver. Bref, vous voulez être au top, quoi qu’il en coûte. Quitte parfois à frimer un peu avec ces lames si belles mais décidément bien au-dessus de votre niveau réel. Rendez-vous page 48, pour une sélection personnelle. Avec votre carte bleue, SVP.

VO U S AV E Z U N MAXIMUM DE

u LA FOU RMI Vous êtes la fourmi des pro-shops, où vous ne dépensez que pour le strict essentiel : tee, balles, voire un gant, à chaque élection présidentielle. Pour le reste du sac, vous maîtrisez à merveille les sites web anglais les plus louches et leurs prix cassés. Non pas que vous soyez radin, juste que « ce n’est pas la flèche, c’est l’Indien », comme vous aimez le grogner aux cigales qui se pâment devant leur belle panoplie. D’ailleurs, ils vous font bien rire, ces alchimistes du titane qui pratiquent le mp/h et l’onanisme du point de flexion. Surtout quand vous collez un bon 4/3 à l’un d’entre eux, qui se gardera bien la prochaine fois de se moquer de vos clubs hors d’âge, sans poids coulissant ni enrichis à l’aluminium de grade aérospatial. Mais allez tout de même jeter un œil aux nouveautés de l’année, page 50. Les matériaux ont quand même bien évolué, depuis Giscard !

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Vous êtes débutant, tout frais débarqué sur les fairways et pas encore éduqué aux subtilités de chez TaylorMade, Ping ou Callaway. Pour l’instant, vous vous contentez du descriptif précisé en rayons chez Decathlon, à la recherche de clubs faciles à jouer et généralement pas trop chers. Vous iriez bien mesurer votre vitesse de swing dans le simulateur de votre magasin, ou vous renseigner sur l’utilité d’un putter moderne et plus coûteux. Mais non, vous n’osez pas encore. Pourtant, la caste des golfeurs bien équipés vous attend ! Foncez page 46 pour choisir le meilleur du matériel accessible à tous.

Vous êtes un authentique collectionneur. Pas forcément buté sur les tiges du passé, non, mais vous recherchez avant tout deux choses pour votre équipement : la beauté et surtout la rareté. La collection de putters Scotty Cameron de Loïc Monchalin, à Lyon, vous fait à peine rêver. Car votre vrai kif se trouve dans l’unique, dans ces marques inconnues du grand public. HickorySan78 est votre pseudo sur les forums spécialisés de matos underground. Votre sac ? On le regarde sans le toucher. Fers forgés Miura, grips en cuir, capuchon unique négocié 2 000 dollars sur un site japonais ou sac du Tour so 80’s, trouvé on ne sait où. Votre matériel est unique, alors rendez-vous page 52 pour une sélection à votre mesure.

VO U S AV E Z U N MAXIMUM DE

l LE COLLECTIONNEUR

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Propos recueillis par Martin Coulomb @MartinCoulomb, envoyé spécial en Arabie Saoudite – Photos AFP

BRYSON DECHA MBEAU

« LA PERFORMANCE D’UN CLUB, C’EST TOUT CE QUI M’IMPORTE » Il est peut-être le joueur contemporain qui pousse le plus les limites du matériel. Bryson DeChambeau est un réel accro au matos et à ses réglages, presque un extrémiste. Même si on ne tapera jamais aussi loin que l e « M a d S c i e n t i s t » , n o u s av o n s t o u s à a p p r e n d r e d e s a v i s i o n d e l’ é q u i p e m e n t .

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Journal du Golf

Combien de temps passez-vous, globalement, sur votre matériel ? Bryson DeChambeau : « (Il sourit) Je passe à peu près chaque jour, chaque coup à vériier que mon matériel m’ofre ce que j’attends de lui. Quand je suis au practice et même en partie d’entraînement, il n’y a pas un coup qui échappe à mes mesures de taux de spin et de vitesse de sortie de balle. Je veux être absolument certain que mes fers, mes bois, tout mon matériel répondent exactement à ce que j’attends de lui. J’ai besoin de certitudes quant à ces données précises, et notamment la distance que chacun de mes clubs me permet d’atteindre au carry. Mon matériel m’est essentiel et son réglage au jour le jour encore plus. Du coup, faites-vous évoluer souvent votre matériel ? B. DC. : Oui, je change fréquemment les lofts de mes clubs au sens large. Je ne change pas de modèles de clubs, mais j’ouvre ou je ferme les lofts de mes fers. Pour le driver, je change la tête lorsque Cobra sort une nouveauté. Mais cette attention constante à mon équipement est l’une des clés de mes performances, c’est indéniable. Quel club est le plus compliqué à trouver pour vous ? B. DC. : Sans aucune hésitation, le driver. Parce que la géométrie de sa tête et la façon dont se place le centre de gravité sont parmi les très nombreux facteurs qui me permettent de frapper la balle la plus droite possible. Les variables sont plus importantes pour ce club-là que pour n’importe quel autre club de mon sac. C’est pour moi le club le plus délicat à trouver et à régler. Que recherchez-vous quand vous devez changer de driver ? Portez-vous une attention au toucher, au son, au look du club ? B. DC. : En premier lieu ce sont les chifres, les données qui me dirigent vers telle ou telle tête. Je regarde le taux de spin imprimé à la balle, l’angle de décollage, la portée de balle. Je veux un taux de spin entre 2 000 et 2 500 rpm par exemple avec mon driver. Je porte aussi une attention particulière au caractère incurvé ou non de la face, à la localisation du centre de gravité et au poids de la tête du club comme du driver monté au inal. J’ai des critères bien précis en tête, et tant qu’un nouveau driver ne m’apporte pas les données que je veux, je continue la recherche. Le toucher, l’apparence d’un driver ou d’un club en général importent donc peu à vos yeux ? B. DC. : C’est secondaire. Bien sûr je n’ai pas envie de me déchirer les tympans à chaque drive (rires) ! Mais à partir du moment où le son à l’impact n’est pas dérangeant, il m’importe peu. Je sais que je suis un peu à part à ce niveau-là parce que pas mal de joueurs prêtent une réelle attention à ces notions de feeling auditif ou visuel. Je préfère rationaliser les choses : je me iche du look ou du son d’un club du moment qu’il est performant. La performance d’un club, c’est tout ce qui m’importe. Avez-vous toujours été aussi méthodique dans le choix et le réglage de votre matériel ? B. DC. : Oui et ça devient même de pire en pire (rires) ! Parce que plus j’en apprends sur le matériel et sur mon swing, plus je me rends compte que je n’avais jusqu’alors pas considéré tel ou tel facteur dans mes choix ou mes réglages. Plus ma connaissance sur le swing, sur les données, sur le matériel au sens large évolue et plus je suis exigeant sur mon équipement. Et les variables sont de plus en plus nombreuses. Donc je suis toujours plus méthodique dans mon approche globale quand il s’agit de matériel. Quels conseils donneriez-vous aux golfeurs qui vont vous lire quant au choix de leur matériel ? B. DC. : Pour trouver les clubs qui vous conviennent, un itting est essentiel. Je sais, ça peut paraître bateau comme réponse, mais ça ne l’est vraiment pas. Car, quel que soit votre niveau, il faut trouver LE bon manche qui va correspondre à votre swing et à vos capacités athlétiques. Bien sûr, il n’y a pas besoin de rentrer dans le degré de précision des pros. Mais personnellement, sans le bon manche, je serais incapable de taper la balle à une telle vitesse et avec une telle précision. Et puis, il faut trouver le bon combo tête/manche. Il faut s’assurer que le poids total

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du club vous correspond et que le placement du centre de gravité est adapté : un peu plus sur le talon ou la pointe. D’ailleurs, plus on tape fort, plus un facteur comme le bulge and roll* ou l’aérodynamique de la tête devient prépondérant, mais là ça devient un peu élitiste (sourire). En revanche, un truc que tout le monde doit considérer, c’est la taille et le poids des grips qui équipent les clubs. Car il peut impacter l’équilibre général, la sensation de lourdeur ou de légèreté d’un club et donc la façon dont on le swingue. Qu’en est-il de la balle, est-ce un élément du sac auquel on prête assez attention ? B. DC. : La balle est ce qui produit le spin une fois qu’elle sort de la face. Il faut donc prêter une attention très importante à la compression de la balle qu’on joue. Il faut qu’elle corresponde à votre vitesse de swing. Si votre vitesse est plutôt lente, il vous faut une balle à faible compression. Et inversement, si vous la dégommez, il vous faut une balle plus “dure”. Les taux de spin et les vitesses de balles seront diférents en fonction des compressions des balles que vous jouez. Il faut donc y prêter une réelle attention. Quelle serait l’erreur la plus répandue dans les sacs des amateurs avec qui vous jouez ? B. DC. : La rigidité des manches. La plupart du temps, je trouve que leurs shafts sont trop mous, ils manquent de rigidité… Vous trouvez qu’on joue globalement des shafts pas assez raides ! B. DC. : Exactement. C’est une mauvaise perception à mon avis de se dire : “Si je swingue lentement, il me faut un manche souple.” Je pense plutôt qu’il y a une notion de confort qui doit avant tout rentrer en compte. Et si quelqu’un qui n’est pas censé avoir la vitesse de club suisante pour jouer un shaft en stif se sent pourtant très à l’aise avec, pourquoi l’empêcher d’être malgré tout performant ? Il faut trouver le matériel qui nous correspond au sens le plus large du terme et pas uniquement celui qu’on est censé jouer. » *

Pour simpliier, le bulge and roll est la courbure de la face de club, tant de haut en bas qu’horizontalement. Cette donnée inlue sur la capacité d’un driver à produire ou non de l’efet sur les coups décentrés (le fameux « gear efect »). Il a donc globalement une inluence sur son degré de tolérance.

O E I L D ’A N T O I N E L’L’Œ I L D ’AN TO I N E « C e j o u e u r e s t e n t ra i n d e r é v o l u t i o n n e r l e g o l f. P a s u n i quement parce qu’il est costaud. Il a une approche du matériel t r è s p e r s o n n e l l e . J ’ava i s j o u é u n e p a r t i e a v e c l u i à l’ u n i v e r s i t é , il avait déjà les fers de la même longueur et ses gros grips. Bryson était déjà révolutionn a i r e . I l a fa i t b e a u c o u p d e r e c h e r c h e s s u r l e matériel. Et il faut admettre que le gars swingue t r è s , t r è s b i e n . J e l’a i r e g a r d é e n A r a b i e s a o u d i t e : l e c l u b b o u g e p a r fa i t e m e n t m a l g r é l a v i t e s s e . C ’ e s t très impressionnant. »

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GUIDE MATÉRIEL

Te x t e d e B e n j a m i n C a d i o u @ B e n C a d i o u J d g o l f – P h o t o s A F P

VENT E DE MATOS L’ H EUR E DES P ROS Comment vend-on du matériel de golf en 2021 ? À l’ère des données et de golfeurs plus que jamais au courant des vraies performances des clubs, certainement pas comme il y a vingt ans en tout cas. Tour d’horizon d’un métier qui s’est considérablement professionnalisé.

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ocelyn Diot a 50 ans, dont trente passés à vendre du matériel de golf. D’abord distributeur, puis directeur commercial chez Callaway avant de reprendre à son compte des boutiques Eurogolf, le Breton a vu le métier évoluer à vitesse grand V. Ou plutôt MP/H grand M, comme l’unité de mesure anglo-saxonne qui fait foi pour quantifier les vitesses de swing et de balles. Des données chifrées désormais indispensables, tirées des radars à balle de nos jours presque indispensables en magasin pour concrétiser un achat. « Il y a vingt ans, rembobine Diot au bout du fil, tu ouvrais ton magasin et ce n’était pas compliqué. En gros, tu n’avais qu’à y mettre tes stocks de marques connues et attendre le client. La notion de technicité et d’adaptation de clubs était alors toute relative. » En ce

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début d’ère Tiger Woods, les boutiques avaient alors, au mieux, un filet pour taper quelques balles et les journées démo organisées sur les golfs n’étaient pas aussi nombreuses. « Avant, reprend Diot en riant, le client tapait dans une cage et le vendeur lui disait juste “ah ouais bien touchée celle-ci. Elle est partie fort hein !” Aujourd’hui, toutes nos boutiques ont au moins un TrackMan. Ça valide tout ce que tu dis. » Pour ce propriétaire de trois commerces du swing entre Rennes, Nantes et La Baule, la donne est claire : « Notre métier s’est professionnalisé et les vendeurs ont su accumuler des connaissances. Ils doivent savoir parler shaft, trajectoires, répartition des masses. Grâce au TrackMan, on démontre que ton manche acier d’il y a quinze ans te

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fait aller moins loin, moins souvent. Grâce à un demi-pouce en plus sur le shaft et avec le lie adéquat, la plupart de nos clients tapent mieux, avec plus de plaisir et avec le même swing ! »

S O I F D E T E C H N I C I T É , PA S D E P R I X C A SS É

« POUR DÉCELER LE VRAI NIVEAU D’UN JOUEUR, C’EST SURTOUT DU FLAIR. U N I N D E X N E FA I T PA S UNE FRAPPE DE BALLE ET UNE TÊTE DE CLUB NE FA I T PA S U N J O U E U R » MAXIME TORRÈS

À l’image des 30 enseignes françaises de Golf Plus, ou selon le directeur général Alexis Schmidlin « tous [leurs] vendeurs sont certifiés TrackMan », le cumul continu de connaissances sur le matériel de golf est devenu indispensable à la bonne santé du commerce. Car en face des vendeurs se dresse une nouvelle génération de clients, bien plus au courant des performances à tirer des produits et, donc, bien plus exigeante. Schmidlin fils insiste sur le devoir de « technologie, de technique et d’expérience », ofertes par ses échoppes et ses employés qui y œuvrent. Le DG se félicite aussi du niveau de golf de ses équipiers, pour la plupart « classés à un chifre, voire scratch ». Diot insiste quant à lui sur les progrès de connaissance entre le client du passé et celui du présent, désormais avide du savoir et des rabais parfois mis à disposition sur internet : « Il y a vingt ans, si tu n’étais pas du métier, tu n’avais alors pas d’info sur le matériel. Aujourd’hui, le client connaît le produit avant même sa sortie. Ça oblige tous les magasins à investir dans la formation et la technicité. » À l’image des business du vélo ou de la pêche qui se sont perfectionnés via leurs points de vente urbains, pour offrir produits et conseils de haut vol, le marché du matos de golf a également su se moderniser. Diot reprend : « Le client veut entendre parler de technicité et plus seulement du bon rapport qualité/prix. Il a envie qu’on lui démontre en quoi tel club lui est plus adapté. J’insiste, le golfeur veut avoir afaire à des professionnels. » Évidemment, équiper ses boutiques de launch-monitors représente un coût énorme. Un investissement systématique pour toute boutique sérieuse, estimé à au moins 35 000 euros pièce pour la fameuse boîte orange. « C’est un investissement énorme, précise Schmidlin, mais que nous pratiquons systématiquement depuis 2019. Ces technologies sont essentielles selon nous. Un TrackMan, cela “professionnalise” notre service. C’est même un atout indispensable pour concrétiser une vente. » Ceci sans parler du coût des stocks en constante hausse pour satisfaire des clients toujours plus friands de manches au gramme près (plus de 15 000 euros de shafts à disposition, dans certaines boutiques). Ou, autre dépense incontournable, des sessions d’apprentissage de fitting et d’utilisation des launch-monitors pour les forces de vente. « Des formations indispensables pour les garder » selon cette fois Jocelyn Diot, « car tes vendeurs, si tu ne les formes pas, ne les payes pas correctement et ne les responsabilises pas, tu les perds. »

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L A C L É , CO N N A Î T R E S O N V R A I N I V E AU Pour réussir son achat, cerner qui est vraiment le joueur, ses attentes et son niveau sont les clés pour ne pas se tromper à l’achat. Pour Maxime Torrès, gérant et fitter de Golf Avenue (27), se limiter à l’index pour choisir le matériel adéquat est une grosse erreur. « Pour déceler le vrai niveau d’un joueur, c’est surtout du flair. Un index ne fait pas une frappe de balle et une tête de club ne fait pas un joueur. » Dans ses 200 m2 situé au bord l’A13, ça « fitte » en s’appuyant sur des données précises tirées du TrackMan, mais beaucoup aussi sur le bon vieux sens du dialogue, de l’écoute et de l’observation du visiteur. « Pour vous faire un topo simple et à peine exagéré, un quasi-débutant peut s’en sortir avec un fer forgé si on lui met le bon manche. De même qu’un cinq d’index peut utiliser des têtes de fers plus grosses. Il faut absolument trouver la bonne relation tête/ manche et, aussi, beaucoup travailler sur le loft des clubs à l’impact. » Une nécessité vieille comme le monde apparaît, bien avant de faire chaufer les TrackMan, Capto et autres outils de mesures. Il faut poser les bonnes questions. Dont ces trois essentielles selon le fitter basé tout près du Vaudreuil : « Voulez-vous progresser, travaillez-vous avec un pro, vous entraînez-vous ? » Exemple tout récent, avec un de ces clients au profil dit « évolutif ». Un premier fitting à la va-vite en région parisienne a guidé par précipitation ce 35 d’index vers une série Callaway Mavrik, l’une des plus simples à jouer du marché. Une petite heure de discussion et de fitting plus tard, ledit client repartira de Normandie avec une série Mizuno Forged. Des clubs plus exigeants, moins tolérants mais finalement en adéquation avec les qualités réelles et l’avenir golfique du sujet. Torrès défriche ce cas particulier finalement pas si rare : « Ce joueur d’une trentaine d’années swingue à 85 mp/h, ce qui est dans la moyenne haute, avec une réelle motivation pour progresser techniquement. Il est également capable de sentir la diférence de toucher entre moulé et forgé. Le feeling et le visuel, j’en parle beaucoup avec mes clients, la facilité vient ensuite. »

ON N ’AT TE N D P LUS LE CLI E N T Sans aller jusqu’à dire que les vendeurs d’antan se tournaient les pouces à la boutique à attendre les visites, la deuxième décennie de ce siècle a vu exploser les journées de démonstration organisées sur les golfs. Soit par les marques, soit par les revendeurs, friands d’aller toucher des golfeurs parfois peu enclins à se déplacer en magasin. Et plus question de simplement proposer de taper des clubs et basta. Chaque « démo man » s’y déplace armé de chariots de fitting presque aussi complets qu’en magasin et, bien entendu, équipé d’un launch-monitor de qualité pour chifrer l’impact des nouveautés présentées aux curieux. « D’ailleurs aujourd’hui, on parle de journées fitting et non de journées démo », coupe Emmanuel Gédouin. Organisateurs de 350 journées du genre dans toute la France, le boss de Callaway Sud Europe précise : « Avant, ces journées étaient un peu la “foire” ; désormais, c’est beaucoup plus pointu. Les golfeurs veulent des preuves en données de performances de nos produits. Et ça cartonne, au point que dans certaines régions, nous faisons la moitié de notre chifre d’afaires durant ces fitting-days. »

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Du côté des magasins indépendants également, on a décidé de se bouger. Maxime Torrès s’envoie ainsi plus d’une vingtaine de journées de démo sur les parcours normands. Dont la moitié seul, sans la présence des représentants des marques de matos. Dix ans d’expérience qui ont fait de ce -2 d’index la référence locale du matériel de golf, à renfort de rendez-vous d’une heure avec ses éventuels futurs clients. « Certains golfeurs sont déçus des fittings express, précise l’expert. En passant une heure avec eux, j’ai davantage le temps de les connaître et souvent, on reprend ensuite le fitting dans mon magasin. »

E T L’ H U M A I N DA N S T O U T Ç A ? Le golfeur a beau être plus éduqué aux notions de poids de manche, de lie ou d’épaisseurs de grip, il n’en reste pas moins pratiquant d’un sport-passion. Et qui dit passion dit plaisir avant tout. Quitte parfois à nier les évidences sorties des machines de fitting. Diot : « Non, tout n’est pas raisonné. Certains clients me disent souvent : “Je ne vous ai pas demandé quelque chose de raisonnable. Je suis passionné.” » Ces gens-là veulent qu’on les accompagne, mais sans leur vendre n’importe quoi. » Le caprice d’un joueur pose alors un dilemme au vendeur. Céder à son caprice et lui vendre un driver inadapté à ses réelles capacités, ou le ramener à la raison et risquer de perdre une vente ? Diot conseille ceci à ses vendeurs : « Il faut vendre le club le plus adapté au client mais parfois, ce n’est pas ce qu’il veut. La beauté et l’attachement à une marque prennent parfois le dessus sur un club qui sort pourtant mieux. C’est le côté irrationnel du métier. Se faire plaisir est la notion clé. Tous attendent une vraie compétence, veulent un spécialiste et surtout, ne pas se faire “bananer”. » Quitte parfois à refuser une vente et décevoir le client ? « Cela m’est même arrivé récemment, conclut Diot. On a dit gentiment à ce monsieur : “Ça ne sera pas pour aujourd’hui, je ne vous vendrai pas de clubs. Retournez voir votre pro et on se revoit dans deux ou trois mois.” Il n’avait pas tapé une fois la balle dans la face, ça partait à peine dans l’écran ! Sur le moment, le client nous déteste mais il finira toujours par revenir en nous remerciant. »

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Te x t e d e B e n j a m i n C a d i o u @ B e n C a d i o u J d g o l f – P h o t o s A F P

PAS DE CON T RAT,

PAS DE P RO BLÈME Q u e l q u e s - u n s d e s m e i l l e u r s j o u e u r s d e l a p l a n è t e n ’o n t p a s d e c o n t ra t a v e c d e s m a r q u e s d e m a t é r i e l . E x p l o r e r l e u r s s a c s a l l é g é s d e s c o n t r a i n t e s m a r ke t i n g e t f i n a n c i è r e s s e r a i t - i l l e m e i l l e u r m o y e n , pour nous autres amateurs, d’identifier les clubs les plus efficaces du marché ?

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Ke v i n C h a p p e l l : « C ’e s t à d o u b l e t r a n c h a n t . S u r c h a q u e to u r n o i j e p e u x a l l e r d a n s u n c a m i o n d ’é q u i p e m e n t d i f f é r e n t e t l e u r d e m a n d e r d e m e m o n te r d e s c l u b s . S o u s p e i n e d e m e d i s p e r s e r. M a i s v o u s apprenez rapidement à faire confiance à ce qui est dans le sac et à ne pas bricoler quand les choses vont bien. »

PAUL C A SEY

R YA N P A L M E R D r i v e r : Tay l o r M a d e S I M B o i s -3 : Tay l o r M a d e S I M M a x B o i s - 5 : Ta y l o r M a d e S I M M a x Fe r s : S r i x o n U 8 5 ( f e r - 4 ) , S r i xo n Z 7 8 5 We d g e s : T i t l e i s t Vo ke y S M 8 ( 5 0 °, 5 6 °, 6 0 ° ) Putter : Odyssey Rossie II Balle : Titleist ProV1x

« C e r t a i n s g a r s s u r l e ( P GA ) To u r to m b e n t dans le panneau, en signant un contrat

Driver : Titleist TSi3 B o i s -3 : T i t l e i s t T S i 2 Fe r s : M i z u n o J PX 9 2 1 H o t M e t a l Pr o ( 3 e t 4 ) , Mizuno MP-5 We d g e s : T i t l e i s t Vo ke y S M 7 ( 5 2 °, 5 6 ° ) , Vo ke y Pr o to ( 6 0 ° ) Pu t t e r : S c o t t y C a m e r o n GS S B a l l e : T i t l e i s t Pr o V 1 ( s o u s c o n t ra t )

« Le s j o u e u r s s a n s c o n t r a t s o n t d ’e x c e ll e n t s te s te u r s d e m a té r i e l . N o u s n ’e s s a y o n s p a s to u t , n o u s n ’e n a v o n s p a s b e s o i n . Le b o u c h e - à - o r e i l l e s u r l e To u r e s t c e q u ’ i l y a de mieux pour trouver les bons clubs. Et je va i s ê t r e h o n n ê te , i l n ’ y a p r o b a b l e m e n t q u e t r o i s f a b r i c a n t s d o n t j ’e n v i s a g e r a i s d ’ u t i l i s e r les drivers. »

d e 4 0 0 0 0 0 d o l l a r s av e c n ’ i m p o r te q u e l l e m a r q u e . A l o r s q u ’ e n d e u x to p s 1 0 , v o u s a u r e z g a g n é a u t a n t d ’a r g e n t . À p r o p o s d ’é q u i p e m e n t , i l y a p l u s d ’a r g e n t à g a g n e r sur le parcours qu’en dehors. »

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JUSTIN ROSE D r i v e r : Tay l o r M a d e M 6 B o i s -3 : Ta y l o r M a d e M 4 / M 6 F e r s : M i z u n o M P -2 0 We d g e s : T i t l e i s t Vo ke y S M 8 , S M 7, T V D ( 6 0 ° ) P u t t e r : A x i s 1 R o s e Pr o to B a l l e : Ta y l o r M a d e T P 5

T i g e r Wo o d s : « J ’ a i h é s i té u n te m p s à d e v e n i r “ f r e e a g e n t ” m a i s à f o r c e d e r e c e v o i r d e s c l u b s d e to u te s les marques, ma maison est devenue un vrai entrepôt ! »

C h r i s Vo s h a l l , i n g é n i e u r e n c h e f c h e z M i z u n o : « Le p r o b l è m e , c ’e s t q u e s i n o u s n e p ay o n s p a s ( l e s j o u e u r s ) , n o u s ne pouvons utiliser leur nom. M a i s , e s t- c e v r a i m e n t b é n é f i q u e pour Mizuno de payer un joueur qui utilisera vos fers quoiqu’il arrive ? »

O E I L D ’A N T O I N E L’L’ŒIL D ’A NTO I NE « C ’e s t s û r, l e s c a m i o n s r e m p l i s d e m a t é r i e l s u r l e To u r s o n t t r è s tentants. Mais je résiste plutôt bien aux sirènes de la nouveaut é p o u r l’ i n s t a n t . E t q u a n d j e cède, mon caddy me remet dans l e d r o i t c h e m i n . L’a u t r e j o u r,

J A S O N D AY Driver : Ping G425 B o i s -3 : Ta y l o r M a d e S i m M a x Fe r s : M i z u n o J PX 9 2 1 To u r We d g e s : A r t i s a n Pu t t e r : O d y s s e y W h i te H o t 2- B a l l / Ta y l o r M a d e S p i d e r B a l l e : B r i d g e s to n e XS

P AT R I C K R E E D Driver : Titleist TSi3 B o i s -3 : Tay l o r M a d e S I M Hybride : Callaway Apex Pro F e r s : G r i n d w o r k s P a t r i c k R e e d Pr o to t y p e We d g e s : A r t i s a n P r o to ( 5 1 ° ) , T i t l e i s t Vo ke y S M 8 ( 5 6 ° ) , S M 6 ( 6 0 ° ) Pu t t e r : S c o t t y C a m e r o n To u r R a t B a l l e : T i t l e i s t P r o V 1 ( s o u s c o n t ra t )

j ’a i e s s a y é u n n o u v e a u p u t t e r que je trouvais magnifique ; m o n c a d d i e m e l’ a a r r a c h é d e s m a i n s e n m e d i s a n t que je puttais très bien et qu’il n’y avait aucune r a i s o n d e c h a n g e r. »

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« C’est quand même dingue qu’aucune marque n ’a r r i v e à p r o d u i r e 1 4 c l u b s p a r f a i t s . M o i , j ’ a i l e s 14 meilleurs clubs possible dans mon sac. Sur le l o n g te r m e , j e g a g n e r a i p l u s s a n s c o n t r a t q u ’ a v e c . »

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« JE VEUX LE MEILLEUR POUR MOI, QUITTE À P E R D R E D E L’A R G E N T »

ALEXANDER LEVY Driver : Ping G410 B o i s - 4 : Ta y l o r M a d e M 6 Fe r s : T i t l e i s t T M B ( 2 e t 4 ) , 6 2 0 M B ( 7 - P W ) , T100 (6 et 5) We d g e s : T i t l e i s t Vo ke y ( 5 0 °, 5 4°, 5 8 ° ) Pu t t e r : O d y s s e y B a l l e : P r o V 1 x ( s o u s c o n t ra t )

Alexander Levy est un « free agent » depuis 2016. Plus qu’un choix, un investissement et un gage de liberté pour l e q u i n t u p l e va i n q u e u r s u r l a R a c e t o D u b a i .

Pourquoi être devenu « free agent » ? Alexander Levy : « Je voulais chercher la performance d a n s c h a q u e m a r q u e . J ’a i l o n g te m p s é té c h e z T i t l e i s t , mais il y a quelques saisons, j’ai voulu optimiser mon driv i n g , d o n c j ’a i u t i l i s é u n a u t r e b o i s . I d e m p o u r l e s p u t te r s . Je cherche ce qui me va le mieux dans chaque marque. Je g a g n e te l l e m e n t b i e n m a v i e s u r l e te r r a i n q u e l e c h è q u e p r o p o s é n e c h a n g e r a i t p a s m a v i e . J e va i s d o n c v e r s c e q u i marche le mieux pour moi. S e l o n R ya n P a l m e r, d e u x t o p s 1 0 c o m p e n s e n t l e s p e r t e s . Vo u s va l i d e z ? A . L : To t a l e m e n t . R e f u s e r u n d e a l e s t u n i n v e s t i s s e m e n t , p a s u n e p e r te . N é a n m o i n s , n e s o y o n s p a s d u p e s , d e s s u perstars comme Rory McIlroy ou Jon Rahm ne peuvent pas r e f u s e r l e s s o m m e s p r o p o s é e s , q u i m e t te n t l e u r f a m i l l e à l’a b r i s u r p l u s i e u r s g é n é r a t i o n s ( o n p a r l e d e 1 0 m i l l i o n s d e d o l l a r s a n n u e l s s u r d i x a n s , p o u r M c I l r o y, n d l r ) . Qu’ont pensé vos agents d’une telle décision ? A . L : J e l e u r a i to u j o u r s d i t q u e j e v o u l a i s l e m e i l l e u r, q u i t te à “ p e r d r e ” d e l’a r g e n t . C h a q u e a n n é e , j ’ a i d e s b o n n e s p r o p o s i t i o n s v e n a n t d e m a r q u e s . M a i s j e b o t te e n to u c h e c a r j ’ a i m e f a i r e c e q u e j e v e u x av e c m e s c l u b s .

Vo s i n c o n t o u r n a b l e s ? A. L : Mon sand-wedge 58° : je le change seulement trois f o i s p a r a n . M e s 5 0 ° e t 5 4° s o n t l e s m ê m e s d e p u i s d e u x ans. J’ai un set up qui ne bouge pas, à 16 clubs, avec un b o i s -3 , u n b o i s - 4 e t u n f e r -2 q u i to u r n e n t d a n s l e s a c .

Vo u s ê t e s d é s o r m a i s i n s t a l l é s u r l e c i r c u i t , m a i s auriez-vous pu être « free agent » en début de carrière ? A . L : J ’a i e u l a c h a n c e d ’ ê t r e a i d é av e c d e b e l l e s s o m m e s par des marques quand je me suis lancé. Quand tu passes p r o , c ’e s t é v i d e m m e n t d é l i c a t d e r e f u s e r. C h a q u e c h o s e e n s o n te m p s , à m o i n s d e g a g n e r i m m é d i a te m e n t s u r l e s grands circuits.

Un club fétiche de ces années sans contrat ? A . L : P a r d é f i n i t i o n , j e l e s a i m e to u s ! J ’ a i a d o r é m o n d r i v e r M 2 e t m o n b o i s - 4 M 6 , d e Ta y l o r M a d e . E n c e m o m e n t , j ’ a d o r e m o n d r i v e r P i n g G 4 1 0 . Pe t i t c o n s e i l à v o s l e c te u r s : p o u r v o u s g u i d e r v e r s l e s b o n s c l u b s , r e g a r d e z b i e n l e s s a c s “ f r e e a g e n t ”.

Comment faire pour ne pas vous disperser ? C’est apparemment le danger qui guette tout « free agent ». A . L : J e s u i s h y p e r s u p e r s t i t i e u x av e c m o n m a to s ! Q u a n d j ’ a i u n c l u b q u i m e c o n v i e n t , j e l’ u s e j u s q u ’ a u b o u t . J e c h a n g e d o n c t r è s ra r e m e n t : q u a n d j ’ a i c a s s é m o n M 2 , j ’a i m i s e n s u i te q u a t r e m o i s à t r o u v e r l e b o n r e m p l a ç a n t . U n e n f e r.

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O n v o i t n o t a m m e n t q u e l e s d r i v e r s Tay l o r M a d e e t l e s w e d g e s Vo ke y r e v i e n n e n t t r è s f r é q u e m m e n t . A . L : C ’ e s t c l a i r, i l y a d e s te n d a n c e s q u i p a r l e n t d ’ e l l e s m ê m e s . To u te s l e s m a r q u e s f o n t d u b o n b o u l o t , m a i s c o m m e d a n s n ’ i m p o r te q u e l d o m a i n e , i l y a d e s s p é c i a l i s te s q u i é m e r g e n t . J ’a i m e b i e n e n d i s c u te r a v e c l e s g a r s des marques et leur demander quels drivers ils joueraient. E t c ’e s t m a r r a n t c a r c ’ e s t s o u v e n t l e s m ê m e s r é p o n s e s qui reviennent. »

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Propos recueillis par Martin Coulomb @MartinCoulomb, envoyé spécial en Arabie saoudite Photos : Wilson

BE N JAM I N HÉB ERT

« IL FAUT ÊTRE CURIEUX DA NS SA RECHERCHE » Pour Benjamin Hébert, obtenir du matériel n’est pas un souci. Mais trouver LE bon équipement peut devenir, comme pour nous tous, un vrai casse-tête. Voici les recettes de l’autre oncle Ben pour ne pas se prendre les pieds dans les rayonnages et trouver les clubs avec qui avoir une longue histoire passionnée.

LE GEEK INSOUCIANT « Je ne suis pas très au fait de toutes les nouveautés qui sortent. J’estime que lorsqu’un club fonctionne bien et me convient, je n’ai pas de raison impérieuse de le changer tous les six mois. Je tente de garder les clubs qui me vont le plus longtemps possible. Je m’intéresse à la façon dont mes clubs sont montés. Mais je laisse mon club-maker, Alexandre D’Incau, gérer avec l’ultra précision qui est la sienne toute cette partie très technique. Donc je serais plutôt un insouciant teinté d’un soupçon geek dans le quiz (rires) (voir p. 47). »

LE PIÈGE DE LA PROFUSION « Quand je suis arrivé sur le Tour en 2010, j’ai eu tendance à déplacer mes problèmes techniques ou autres sur le matos. Si je n’y arrivais pas, c’était la faute des clubs. On peut mettre du temps à trouver les bons réglages, à trouver les bons clubs avec lesquels on est confortable et performant. D’autant plus quand on a accès à une véritable caverne d’Ali Baba comme nous sur le Tour. Ça peut être presque dangereux cette quête sans fin, qu’on soit pro ou amateur d’ailleurs. »

L’ E N F E R D U D R I V E R « J’ai pas mal galéré ces derniers temps pour trouver un driver. Le souci n’est pas uniquement lié au club. On a cherché avec tout mon staff à gagner en puissance, à prendre des mètres. Le matériel était une partie de l’équation. Mais j’ai le sentiment que cette recherche a détérioré pas mal de choses dans mon swing, mes contacts, etc. Du coup, on n’a pas trouvé le club et j’ai perdu un peu de confiance. La leçon à tirer ? Il faut être clair dans son choix de matériel et ce qu’on veut trouver. Aujourd’hui les marques cherchent presque toutes à proposer des drivers qui offrent un très faible taux de spin pour taper des bombes toutes droites. Sauf que je préfère travailler un peu plus mes balles au départ. Du coup, tous les drivers que j’ai pu essayer allaient à l’encontre de ma façon de jouer. C’est pour ça que j’ai repris en fin de saison dernière un TaylorMade SLDR qui

DA NS LE SAC DE B EN Driver : Titleist TSi3 / Shaft Graphite Design AD VR 7 X Bois-3 / Bois-5 : TaylorMade Sim / Shaft Graphite Design AD DI 7 S Série de Fers : Wilson Staf Model CB du 3 au PW / Shaft KBS C-taper S+ Wedges Wilson : Staf 52/58 / shaft Modus Wedge 125 (X) Putter : Bettinardi 2019 Studio Stock 3 ou Odyssey White Hot OG Rossie Balle : Titleist ProV1

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date d’il y a quelques années. C’était le driver avec lequel j’avais une confiance absolue, celui qui m’offrait le meilleur ratio performance/confort. »

T H E L O O K O F L OV E « J’ai un vrai souci avec les drivers récents : ils sont tout noirs la plupart du temps. Et visuellement, j’ai du mal à bien aligner la face de club car elle ne se détache pas du reste du club. Le SLDR est gris avec une face argentée, on voit très bien la face, donc quand je cherche à imprimer des efets, je vois comment cette dernière est positionnée. L’aspect visuel, la façon dont un club “pose” sont très importants pour moi. J’ai besoin de voir le club bien équilibré quand je le mets au sol. Le bruit, la couleur, le feeling que le club ofre dans les mains sont autant de paramètres auxquels je suis très attentif. Je préfère un driver qui produit un son sourd et qui ofre une sensation plus lourde à la frappe. Mais quel que soit le club, si je le trouve beau à l’adresse, il aura déjà un bon point. Par exemple, je n’ai jamais joué d’hybride de ma vie parce que je n’aime ni la forme ni la façon dont il pose au sol. Ce sont mes préférences. C’est important de respecter ses propres sensibilités, ses ainités, qu’elles soient visuelles, sonores ou autres. »

L E C H A N G E M E N T, C ’ EST M A I N T E N A N T « Changer de marque de matériel n’est pas si problématique que ça, surtout pour les fers. Quand je suis passé chez Wilson, j’ai demandé à recevoir plusieurs séries diférentes montées avec les mêmes réglages que mes propres clubs pour voir dans un premier temps comment ils réagissaient. Et franchement ça a été très rapide pour valider la série que j’utilise désormais. Je sortais de plusieurs années chez Mizuno. Et avec la réputation de toucher que ces fers-là ont, j’aurais pu me dire que le changement allait être important. Mais j’ai été vraiment très agréablement surpris. Je préfère même le contact des clubs Wilson, en fait. »

F I T T I N G P LU S Q U E B L I N G - B L I N G « Je vois trop d’amateurs jouer des clubs trop raides pour eux, ou qui ne leur correspondent pas. Ce n’est pas parce qu’on joue le dernier driver à la mode, les clubs les plus beaux du magasin ou la série de fers ultra rare, qu’on va forcément mieux scorer. Il faut impérativement que ces nouveaux clubs correspondent à ses capacités physiques, à sa faculté à centrer la balle de façon plus ou moins récurrente, donc globalement à son niveau de jeu. Acheter du matériel a un coût ; donc autant faire en sorte qu’il soit amorti sur plusieurs saisons. Il n’y a pas de secret, il faut passer par la case fitting. Ce n’est d’ailleurs pas uniquement réservé aux bons joueurs : avoir la bonne taille de grip pour ses clubs, c’est déjà du fitting. Et c’est loin d’être un détail pour tous les amateurs, quel que soit leur niveau. »

T ’A S PA S 1 0 0 B A L L E S ? « La balle est l’élément le plus important du sac puisqu’on la retrouve sur tous les coups qu’on tape. Je cherche une balle au toucher relativement doux, qui tient bien le vent et qui me donne la sensation d’être “lourde” dans sa trajectoire. Je ne veux pas une balle qui me laisse une impression “flottante”. J’ai toujours joué la ProV1. Et franchement même si on me payait très cher, j’aurais énormément de mal à en changer. Une fois qu’on a trouvé sa balle, même si elle peut évoluer au fil des ans et des générations, c’est dur de jouer autre chose. »

L A C U R I O S I T É N ’ E S T PA S U N D É FAU T ! « Ce qui brille dans le magasin, ce qui vient de sortir ou ce que tous les meilleurs jouent n’est pas forcément adapté à soi. Je crois qu’il faut avant tout rechercher quelque chose de facile, de plaisant, presque de léger dans la majorité des cas. Il ne faut pas hésiter à aller regarder ce que font des marques peut-être un peu moins présentes sur le devant de la scène, comme Wilson par exemple. Parce c’est une marque qui propose de très bons produits à des tarifs plus bas. Mon conseil serait d’être curieux dans vos recherches, de ne pas vous contenter d’une image ou d’une notoriété marketing. Et puis le changement pour le changement… Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée. Parfois, une série de leçons avec un pro sera un bien meilleur investissement qu’un nouveau club dans le sac tous les six mois. »

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BIEN CHOISIR SON DRIVER Choisir sa babatte est toujours un casse-tête. En partie amicale qui n’a jamais regardé dans le sac du voisin pour voir ce qu’il jouait. Qui n’a jamais posé cette question « Tu as quel shaft toi ? Et quelle ouverture ? » Pour finalement écouter la réponse sans en comprendre forcément le sens.

E

n voici un sujet complexe, une soif jamais étanchée. Pour essayer de voir plus clair pour réussir à bien choisir son driver, on décide de s’appuyer sur les pros, présents en décembre dernier à l’Open de La Réunion. Habitués à changer de matos, eux aussi sont en quête de toujours plus, toujours mieux en termes de distance et performance : Arnaud Verhaeghe, pro au golf de SaintNom-la- Bretèche, confirme : « Le driver est un club très important. Avec le putter, c’est celui que l’on utilise le plus. Il ne faut pas se louper dans son choix. » Au départ du 1 du parcours de Bassin Bleu, Romain Wattel fait inlassablement des swings d’essai. Driver en main, le vainqueur du KLM Open 2017 envoie ensuite un missile plein fairway. Pour lui, deux critères sont essentiels : « En premier lieu, son look doit me séduire. Il faut que j’aime sa tête quand je le pose à l’adresse. Ou il n’entrera pas dans mon sac. Même si ses performances sont incroyables. Ensuite, il faut que le son me plaise. » Même son de cloche chez Sébastien Gros, réputé pour frapper très fort : l’esthétique et le bruit jouent également une place très importante dans le choix de son lance-missiles : « Il y a « L’ O U V E R T U R E certains clubs que je n’ai pas envie DEVRA ÊTRE de poser au sol ou même d’aligner correctement parce qu’ils ne me ADAPTÉE À LA plaisent pas. C’est la même chose FAÇO N D O N T pour la sonorité. Je ne supporte pas les drivers qui ont un bruit aigu LE JOUEUR à l’impact. Je préfère les sons plus SWINGUE. » discrets. Il faut trouver le mix parROMAIN WATTEL fait. »

L E T E S T À L’AV E U G L E Sur le practice du golf de Bassin Bleu et sa vue à l’infinie sur l’océan Indien, Robin Roussel répète ses gammes. Qu’il s’entraîne ou choisisse ses clubs, il fournit un travail sérieux, appliqué sans avoir pour autant les yeux rivés sur les chifres : « J’aime bien faire des tests à l’aveugle. Je tape trois ou quatre drives sans regarder l’ouverture ou le shaft. J’essaie en fait de sentir s’il y en a un avec lequel je prends souvent la balle dans le centre du driver. Parfois c’est vraiment mieux. Il faut se détacher des stats, des chifres… » Des sensations à confirmer néanmoins avec un spécialiste : « Il faut aller voir un professionnel pour essayer un maximum de drivers, insiste Arnaud Verhaeghe. Et surtout, il ne faut pas arriver avec trop de principes et d’a priori sur tel modèle avec tel shaft et telle ouverture. »

L’A I D E P R É C I E U S E D U F I T T E R Justement, parlons-en du choix de l’ouverture et du manche. Sûrement deux des points les plus obscurs dans le choix d’un driver. « Tu joues du stif toi ? Mais tu as quelle vitesse de swing ? Tu joues du 8,5 » Un peu confus ? Voici l’éclairage de Romain Wattel : « L’ouverture devra être adaptée à la façon dont le joueur swingue. Ceux qui écrasent la balle n’auront pas la même ouverture que les joueurs qui prennent la balle en remontant. Par exemple, moi qui swingue de façon assez neutre, je prends un loft neutre. Ceux qui jouent en remontant devront prendre une ouverture moins importante à cause de leur angle d’attaque. » Pour le shaft c’est un peu la même chose : le spécialiste regarde la vitesse du swing pour donner un manche adapté. « En dessous de 90 de vitesse de swing, on est sur du regular ; entre 90 et 100, on est sur du stif et au-dessus ce sera de l’extrastif, résume Arnaud Verhaeghe. Mais il ne faut pas rester bloqué là-dessus. Le but du jeu pour trouver le bon driver, avec un fitter, c’est vraiment de déterminer le bon angle de décollage, la bonne vitesse de swing et la hauteur de balle. Ce qui permettra de réduire le spin et d’augmenter la distance. » Y a plus qu’à.

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L E SAC DU

DÉBUTANT

SUPERSOFT MAX 29,99 € la douzaine Une balle ofrant un maximum de distance et une dispersion faible, sans ce toucher « cailloux » parfois rencontré sur le segment des balles pour débutant. Avec sa couverture en monomère et sa conception oversize, cette Callaway fera aussi le bonheur des faibles vitesses de swing.

G LE2 239 € Le manche à longueur modulable des G Le2 de Ping laissera le temps aux débutants de tâtonner avant de déterminer quelle taille leur convient le mieux sur les greens. Ajustable par clé de 31’’ à 35’’, ce maillet Shea est aussi l’un des plus faciles à jouer du marché.

WILSON Dès 599 €, du 5 au PW Les fers D9 ont un angle de lancement plus élevé et un taux de spin plus faible tout en ofrant un fort pouvoir d’arrêt sur les greens. Un achat idéal pour une première série complète de qualité, au look tout sauf grossier et à tarif abordable.

GROS REBOND 129,99 €

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MAX 499 €

Diicile de trouver plus facile à jouer que le G425. Le nouveau bois de Ping conviendra à une gamme très large de joueurs, du premier achat de driver jusqu’au golfeur à un chifre. Avec son poids arrière de 26 grammes, jamais un bois Ping n’avait proposé un moment d’inertie aussi élevé. Une valeur sûre, pour toute une carrière de golfeur.

ECCO 190 €

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Une paire de chaussures de qualité, qui ofrira stabilité et durabilité. Les Biom H4 sont 100 % imperméables grâce à leur membrane en Gore-Tex et grandissent un confort de marche total avec le design Natural Motion. Elles sont également polyvalentes, et utilisables sur les parcours comme en ville.

WHITE HOT OG 249 €

Pour la plupart des « newbies » du swing, sortir du sable est parfois un cauchemar ou au moins le présage d’un sale quart d’heure. Heureusement, Cleveland propose un sandwedge tout simple à jouer avec le Smart Sole 4. Avec son gros rebond spécialement étudié pour ne pas s’ensabler, plus besoin d’ouvrir la face pour sortir des bunkers !

Vingt ans après la sortie du premier White Hot, Odyssey sort une nouvelle version de ses putters parmi les plus connus et eicaces. L’insert blanc iconique est toujours là, joliment couplé au shaft hybride Stroke Lab. Disponible en huit modèles, dont cette fameuse grife #7 que l’on adore.

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L E SAC DE

L’ I N SO U C I A N T T200

PUTTER ODYSSEY 2-BALL 329 €

EPIC

Dès 199 € l’unité

Une forme certes empruntée à TaylorMade, mais couplée au mythique système d’alignement 2-ball de Odyssey. Utilisé par Jon Rahm, ce 2-ball Ten conjugue un moment d’inertie maximal avec un système d’alignement qui fait ses preuves depuis trois décennies. Disponible avec ou sans ligne de visée et avec la bande tricolore Triple Track.

Une série ofrant tout le package du bon fer, sans réel point faible. La T200 a une belle gueule, sans négliger la tolérance et la puissance. Un bon compromis entre les racés T100 et les accessibles T300, ces Titleist satisferont une cible de joueurs étendue.

329 € Nouvel opus du feuilleton à succès Epic, avec, entre autres sur cette gamme, des bois de fairway détonants. Avec sa Flash Face, son acier maraging C300 et son look sobre et noir à l’adresse, ce Epic Speed au centre de gravité avancé pourrait aider à taper vos records de longueurs depuis le tee comme sur les gazons. Loft : de 13,5° à 21°.

T WORLD GS

RADSPEED

189 €

RAW

Des wedges polyvalents et pas compliqués à jouer avec cette nouvelle version Raw des Hi-Toe. Avec leur pointe haute, taper tout type de coup haut autour du green est moins problématique. Leur nouvelle finition brute est très réussie.

UNDER ARMOUR

599 €

479 €

220 €

La marque de luxe Honma est également présente sur un segment de tarifs plus accessibles, sans rogner sur la performance de ses clubs. La preuve avec le driver de la gamme T World GS, qui comme son nom l’indique (Game Speed) tend à faire gagner de la vitesse de balle à tous les types de swing, en particulier sur les coups décentrés.

Pas besoin de se prendre trop la tête avec le nouveau driver Cobra, notamment dans sa version Xtrem Back. Tu le prends, tu le poses près de la balle et boum, ça part. Et plutôt loin et avec un son vraiment réussi, en plus ! Le King Radspeed mêle un look très réussi avec des performances de haut vol, avec notamment l’une des meilleures vitesses de balle du marché.

Portée par Jordan Spieth depuis le début de saison et certains joueurs des équipes de France, la Spieth 5 SL est désormais disponible à la vente. La technologie Under Armour HOVR soutient la biomécanique du swing de golf en ofrant un amorti à la fois doux et réactif sous le pied.

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MATÉRIEL

LE SAC DU

GEEK DRIVER G425 PROV1

499 €

59 € la douzaine La référence, dans le sac des pros même sans contrat. Quand on veut le top d’une balle de golf, on prend naturellement une ProV1 et on parie que ce sera encore le cas dans vingt ans ! La nouvelle mouture des pépites Titleist bénéficie d’un renouveau complet de son schéma d’alvéoles, une première depuis 2011. Sinon, du classique, la version standard est plus douce et vole plus bas et vice versa avec la X, un poil plus longue.

On l’a longtemps attendu en France, ce successeur du délicieux G410. Nommé G425, le driver de Ping pour ces deux prochaines saisons donne des performances de distance équivalentes au mètre près par rapport à son prédécesseur, mais avec une dispersion resserrée. Si vous aimez son look et sa sonorité, cette version Low Spin vous sera indispensable.

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VOKEY Dès 179 € Comme vous le verrez page 38, la plupart des pros sans contrat utilisent des Vokey pour scorer autour des greens. Les derniers SM8 sont disponibles de 46° à 62°, dans une multitude de rebonds et en trois finitions Chrome, Steel, Black et la toute nouvelle State Blue que nous vous présentons ici, à 229 €.

MOTOCADDY 1 499 €

TSI 299 € Depuis le temps vous connaissez notre opinion sur les hybrides. C’est Titleist number one ! Leurs tout nouveaux TSi 1, 2 et 3 ne vous décevront pas question finesse de toucher et constance des trajectoires. Leurs face en acier Carpenter 455 s’occupe de la distance, pour trois modèles bien distincts les uns des autres. Le 1 est le plus imposant et tolérant, le 2 a un profil mid-size passe partout tandis que le 3 est le plus fin de la bande et plaira aux amateurs de longs fers.

P. 7 M C 1 399 €

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Du tout bon chariot électrique, rempli d’astuces et de technologie dans un format compact. Le Motocaddy M-Tech est propulsé par une batterie lithium de 230 W, pour qui tenir 36 trous n’est pas un problème. Les geeks seront comblés par l’écran LCD, le code PIN de sécurité CartLock et le port USB pour charger le smartphone.

La meilleure série de fers proposée récemment par TaylorMade. Les P.7MC ont une gueule sublime, un vrai bonheur de toucher pour tout golfeur capable de trouver le centre de face. Des forgés d’ailleurs pas si compliqués à jouer, avec leur petite cavité arrière.

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MIZUNO Dès 195 € l’unité Un combo de Mizuno, ou la hype ultime pour attaquer les greens. La marque référence des fers propose sans surcoût l’alliage de ses diférentes séries, alors tentez le coup ! Lames MP-20 jusqu’au fer-8, puis MMC du 7 au 5, un fer-4 HMB puis l’hybride JPX Fli-Hi pour boucler la boucle.

SCOTTY 459 €

Tout geek de matos qui se respecte a un ou plusieurs Scotty Cameron dans le sac. Dont forcément une lame Spécial Select, dont le profil Anser inspiré de Ping est dans la besace de bon nombre de joueurs pros, y compris Tiger Woods. Ce Newport est la base des putters, irréprochable en termes d’équilibrage et de précision de toucher.

TRÉPIED 379 € Un sac trépied flashy qui fera de son propriétaire le king des devantures de club-house. Neuf poches, six compartiments et double-sangle rembourrée pour cet Epic Staf de Callaway.

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LE SAC DE

LA FOURMI ADIDAS 200 € Une chaussure pour les athlètes pour qui 18 trous par jour ne suisent pas. Les ZG21 chaussent Dustin Johnson ou Collin Morikawa sur le circuit et plairont aux amateurs exigeants par leur maintien au top. Également disponibles en laçage BOA.

ZX7 999 € Une série de fers forgés de qualité à moins de 1 000 euros ? C’est possible grâce à Srixon. Les ZX7 ofrent une forme de lame compacte et une top-line fine. Ils ont même réussi à séduire Brooks Koepka.

EPIC 549 €

Q STAR 40 € la douzaine Comme on vous le dit depuis quinze ans, pas de débat possible, les balles Srixon ont le meilleur rapport qualité/prix du marché. Nouvel exemple avec les Q Star Tour, une bonne pelote 3-pièces en uréthane au toucher ultradoux (compression 72).

RESCUE 299 € Particulièrement puissant, ce Rescue SIM2 Max pourra même remplacer votre bois de parcours. Disponible de 19° à 31°, cet hybride TaylorMade est proposé de série avec l’excellent manche Ventus. Eicace depuis le tee, comme dans le petit rough.

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Les nouvelles technologies proposées par Callaway sont sans doute les plus innovantes de ces cinq dernières années. Tirant un parti maximal de l’intelligence artificielle et de l’évolution des matériaux, la firme de Carlsbad a développé une face à épaisseur variable (Flash Face), une couronne en carbone composite légère et les barreaux internes de titane Jailbreak. Ces avancées se retrouvent dans les Epic version 2021, dont la version Max donne le soupçon de tolérance en plus qui manquait jusqu’alors à cette gamme.

WEDGES CLEVELAND 159 €

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La marque référence des wedges, toujours à prix malin. Avec leur cavité arrière et un centre de gravité déplacé vers la pointe, les tout nouveaux CBX Full Face misent sur la polyvalence et la tolérance. La face en Rotex taillée au laser s’occupe du spin, pour des clubs accessibles à tous niveaux.

JUMELLE INESIS 150 € Toutes les fonctionnalités essentielles d’un télémètre laser, sans se ruiner. Le modèle d’Inesis est un best-seller en France, avec son mode slope et sa précision très correcte jusqu’à 300 mètres.

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L E SAC DU

COLLECTIONNEUR HOOFER

RICKIE

250 €

2 500 €

Le sac trépied iconique de Ping peut désormais être personnalisé aux couleurs des équipes de France, équipées par Ping depuis cette saison. Cette édition limitée du Hoofer Lite sera disponible d’ici juillet.

Les fers de Rickie Fowler sont en série limitée et livrés avec certificat d’authenticité signé du R&D de Cobra et dédicacé par la star américaine ellemême. Trois heures de fraisage pour chacune de ces lames ont été nécessaires pour ces Proto RF, qui utilisent un poids en tungstène en pointe pour mieux centrer le centre de gravité, à la demande de Fowler. Sensation et précision garanties.

XXIO

PREMIERE

999,99 € le driver, 1 399,99 € pour quatre fers De 199 € à 239 € Qualité de matériaux et de finition, légèreté et performance pour les swings les plus lents. Voilà ce que présente la nouvelle collection Xxio Prime, la plus luxueuse proposée par la marque nippone. Tous les bois et fers sont fabriqués en titane Super-TIX Plus, un alliage solide et léger pour gagner en vitesse de balle. Les manches Prime SP-1100, en fibre de carbone Toraya T1100G et en résine Nanoalloy, sont également extrêmement légers.

Voici les successeurs des Icons au rayon haut de gamme de FootJoy. Le leader de la chaussure de golf propose du cuir de qualité et un look mêlant tradition et modernité. La classe ultime comme ici avec le modèle Tarlow.

STAMPING 219 € Personnaliser ses wedges Callaway à ses couleurs, au nom de ses enfants ou ses initiales, c’est possible sur les MD5. La marque américaine propose ce programme de stamping, en option et uniquement sur son site internet oiciel.

MY SPIDER

SAKAKI Dès 2 370 € l’unité

349 €

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Le Spider, sûrement la forme de putter la plus connue de TaylorMade, est disponible en customisation totale My Spider. En partant de la couleur de tête, d’insert et d’ailettes de votre choix, il est possible aussi de choisir la forme de hosel, le type de flèche d’alignement, sans parler de la longueur et la courbure du manche ou du coloris du grip.

De pures beautés venues du Japon, entièrement sur mesure et ofrant une finition « raw » à tous les puristes des greens. Aucune fioriture sur ces engins produits et finis dans l’atelier de l’ancien joueur Yoshi Ishizuka, qui ofrent par un choix de loft de 7° une roule de balle exceptionnelle.

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Te x t e d e M a r t i n C o u l o m b @ M a r t i n C o u l o m b – P h o t o A F P

LES CLUBS ONT-ILS UN GENRE ? Tr o u v e r l e m a t é r i e l l e p l u s a d a p t é p e u t d e v e n i r u n v é r i t a b l e c h e m i n d e c r o i x l o r s q u ’ o n e s t u n e j o u e u s e . D u m o i n s s i l’ o n s e r é f è r e a u n o m b r e l i m i t é d e c l u b s « p o u r f e m m e » p r o p o s é s d e s é r i e p a r l e s m a n u f a c t u r i e r s . P o u r t a n t , c e t t e n o t i o n d e g e n r e e s t - e l l e s i p e r t i n e n t e d a n s n o s s a c s ? Pa s s û r…

R

ose, blanc ou vert d’eau pour les filles… Bleu, noir ou gris pour les garçons… Diicile d’échapper à ces notions esthétiques éculées (qui a dit passéistes) quand on se pose la question des clubs les plus adaptés aux joueuses et aux joueurs. Pour autant, lorsqu’on est une golfeuse et qu’on cherche son chemin dans le labyrinthe du nouveau matériel, faut-il obligatoirement passer par le (parfois maigre) rayon femme du magasin ? Alexandre D’Incau, club-maker basé à Seignosse, est habitué à travailler avec un large panel de swings. Pour lui, un club n’a pas a priori de genre : « Si on exclut les considérations esthétiques, il n’y a pas vraiment de club pour homme ou pour femme au sens strict du terme. Dans mes fittings, j’essaye de trouver le combo manche-tête de club qui convient au joueur ou à la joueuse. Ma démarche est identique pour un homme ou une femme. Les possibilités d’adaptation tant à la morphologie qu’au swing en lui-même sont tout aussi étendues d’un côté comme de l’autre. Et de fait, toutes les têtes peuvent être adaptables aussi bien aux hommes qu’aux femmes. »

LA VITESSE PLUS QUE LE GENRE Et voici une première idée reçue au cou tordu. Pas besoin de porter son regard du côté des clubs « réservés » aux femmes pour trouver son bonheur. « C’est d’autant plus vrai que le matériel dédié aux golfeuses ne couvre pas tous les swings féminins, complète Alexandre D’Incau. Ainsi, dès qu’une femme a une vitesse de swing un peu plus élevée, et donc a besoin de clubs plus rigides, on passe inexorablement dans les gammes de clubs senior ou même homme. Dans un sens, la gamme purement féminine n’a plus vraiment de sens pour ces profils de swings. Il n’est pas rare de voir des femmes avec une vitesse de swing importante être orientées vers des clubs hommes standards. » Tout n’est donc pas ni tout rose, ni tout bleu. Une fois de plus, l’importance d’avoir un club adapté à son swing, sa vitesse et sa morphologie se révèle essentiel. « L’important, quel que soit le swing, c’est d’avoir un club qui permette d’être le plus répétitif possible, abonde le club-maker. Donc, plus le manche et l’équilibrage seront adaptés à son geste, qu’il soit féminin ou non, et plus cette régularité sera au rendez-vous. L’important dans le choix d’un nouveau matériel, c’est de rechercher cette faculté à être répétitif et confortable, donc plus régulier. »

LES LIES ET LOFTS EN QUESTION Si la recherche d’un club adapté suit un chemin identique qu’on soit une joueuse ou un joueur, les golfeuses ont tout intérêt à porter leur attention sur des données souvent clé : les réglages statiques des clubs. « Je remarque de manière globale que les clubs pour femmes sont un peu trop fermés en loft, explique Alexandre D’Incau. Celles qui ont déjà des soucis de distance, et des vitesses de swing moindres vont se retrouver avec des fers intermédiaires à longs diicilement jouables. Et c’est un vrai frein au jeu parce que les trajectoires seront plus roulantes et moins facilement contrôlables en attaque de greens. Il m’est très souvent arrivé d’ajouter du loft aux clubs de certaines joueuses et de les voir malgré tout gagner en distance ! La balle vole mieux, la précision est meilleure. Le loft peut être une donnée très importante pendant les fittings de certaines joueuses. » Le même type de précaution est à prendre sur les lies, à savoir l’angle entre le manche et l’arrête du club. « Souvent chez les femmes de petite taille, les lies sont beaucoup trop upright (verticaux), précise Alexandre D’Incau. D’où une mauvaise posture pour essayer de mettre le club un peu plus à plat. Le swing s’en trouve forcément dérangé. Et si la joueuse se positionne normalement, les balles partent inexorablement à gauche et ont du mal à se lever sur les longs clubs à cause du centre de gravité trop haut. » Donc non, les clubs n’ont pas à proprement parler de genre strictement défini. Ils doivent en revanche être adaptés aux caractéristiques physiques comme aux spécificités des swings de chacun/chacune. Et les joueuses ont tout autant intérêt à être vigilantes sur des notions de réglages statiques, d’équilibrage et de facilité de jeu. L’esthétique n’étant qu’un élément presque anecdotique au final. D’autant qu’Alexandre D’Incau est rassurant, là encore : « Si le look est un facteur important, il existe un tas d’options de peintures, de personnalisations tant dans les férules que les grips, qui rendront des clubs “homme” un peu plus adaptés aux goûts d’une joueuse. » Un grand merci à Alexandre D’Incau, club-maker et fitter de grand talent, pour son aide précieuse dans la réalisation de cet article : proclubmaker.com

ATTENTION AUX PUTTERS !

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Alexandre D’Incau met en garde sur un détail de poids dans le sac des joueuses : « Souvent les putters adaptés aux femmes ont les mêmes têtes que les hommes, mais avec des manches plus courts. Or, il faut être très vigilant à l’équilibre global du club. Car on peut vite perdre la sensation de poids en tête et donc avoir du mal à doser ses putts. Il faut être attentif au fait que si, à poids de tête équivalent, on a un manche plus court, il faut rajouter du poids en tête. C’est très diicile de doser au putting avec un équilibrage trop léger en tête, d’autant plus sur des greens lents. »

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LE DRIVER DU MOIS

Te x t e d e B e n j a m i n C a d i o u @ B e n C a d i o u J d g o l f – P h o t o s Ta y l o r M a d e

NON MAIS L’ALU QUO I ! Une nouvelle pièce en aluminium, quelques ajustements de construction

3

et voilà un cap de tolérance passé chez l e s d r i v e r s Ta y l o r M a d e . Pr é s e n t a t i o n et avis sur les SIM2, sans doute les bois les plus innovants sortis cette saison.

U

ne pièce en plus, quelques grammes de moins et c’est parfois tout un driver qui passe la vitesse supérieure. Ou plutôt, la constance du dessus, tant ces nouveaux SIM2 nous ont paru plus stables et fiables que les précédents SIM. En ajoutant de l’aluminium, un métal étonnamment snobé par l’industrie du golf, TaylorMade a réussi à rééquilibrer l’ensemble de ses têtes. Non pas pour envoyer la balle plus loin, mais pour aider à taper plus droit. Plus léger de 66 % que le titane sans y perdre en résistance, ce matériau a permis aux ingénieurs de Carlsbad de stabiliser l’ensemble du club et, surtout, d’économiser neuf grammes. Un petit rien, mais une sacrée importance d’ingénierie pour des têtes se déplaçant parfois à plus de 200 km/h. Soit 50 m/s. Mais ce n’est pas tout. Toujours pour optimiser chacune des pièces de son nouveau bolide bleu électrique, Tomo Bystedt et ses petits génies ont également repensé la semelle. Une zone d’habitude négligée, car jamais en contact avec la balle et invisible à l’adresse. Mais en adoptant un nouveau carbone composite plus léger que le précédent, quelques grammes supplémentaires ont été sauvés, tout en donnant forme à la nouvelle version du générateur aérodynamique dévoilé l’an dernier.

LIGHT IS THE NEW FAST Sur les trois têtes proposées (standard, Max et l’anti-slice D), fini le système de poids amovibles, souvent néfaste au MOI. C’est donc au total plus de 25 grammes qui ont été retirés des nouveaux lance-missiles joués par Rory McIlroy. Le tout réafecté sous la forme d’une petite masse noire pesant de 16 à 24 grammes selon les versions. Un poids placé à l’arrière de ces SIM2 pour abaisser et reculer le centre de gravité, ofrant des bois plus stables, plus inertes à l’impact et avec un centre de gravité projeté directement sur la face. Ce n’est donc pas pour rien que TaylorMade n’a, pour une fois, pas axé sa communication sur la distance à tout prix. Mais plutôt sur la qualité de construction et une fiabilité inédite depuis près de quatre ans.

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LE SIM2 EN TEST Depuis les excellents M2 sortis en 2017, TaylorMade n’avait pas proposé des drivers aussi précis que ces SIM2. Normal, la conception de ces deux bois est assez similaire, avec l’absence de poids amovible et une masse supplémentaire à l’arrière. Nos tests au practice, validés sur TrackMan, nous ont même montré que les nouvelles têtes bleues viennent concurrencer la référence Ping G425, en termes de dispersion et de constance. Le centre de face nous a paru plus facile à trouver et les mauvais coups moins pénalisants que l’an dernier, grâce à l’agrandissement de la face de 5 à 12 %. Pas de progrès en revanche sur la vitesse de balle et la distance totale, on reste sans surprise sur les chifres de ces dernières années. Question ressenti, beau progrès aussi avec un son un brin plus métallique que le trop discret SIM. Un feeling agréable et plutôt précis, sans doute dû à l’apport de l’anneau en aluminium qui aide à rendre des vibrations assez agréables à l’impact. Toutes ces bonnes impressions se sont confirmées sur le parcours, avec des trajectoires de balles mihautes et surtout l’absence de « big miss » au vol flottant, qui avait tendance à polluer notre expérience chez TaylorMade ces dernières saisons. Enfin, et à moins d’un besoin crucial de baisser votre spin (200 rp/m de moins selon nos tests, avec la tête standard), on vous recommande la version Max, un poil plus tolérante et ofrant, à deux mètres près, les mêmes hauteurs de trajectoires.

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DRIVER DU MOIS 1 4

DANS LES ENTRAILLES DU

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Carbone composite : semelle aérodynamique désormais entièrement en carbone composite pour un gain de poids maximal et une meilleure interaction avec le sol.

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Forged Ring : un anneau forgé usiné, pour assurer l’unité de la tête entre ses différents composants. Neuf grammes plus léger et tout aussi solide que le titane.

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Poids arrière : masse de 16 à 24 grammes replacée à l’arrière et le plus bas possible, pour un moment d’inertie maximal à l’impact.

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Masse TPS : localiser plus ou moins vers le talon, selon le type de tête. Pour un placement du centre de gravité optimal et un vol de balle mi-haut.

SIM2 D R I V E R S S I M 2 , D E TAY L O R M A D E Disponible en tête 460 cm 3 (standard, Max, Max D) Loft : 8°, 9°, 10,5° (standard), 9°, 10,5°, 12° Déjà en vente. 529 €

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GUIDE MATÉRIEL

P r o p o s r e c u e i l l i s p a r B e n j a m i n C a d i o u @ B e n C a d i o u J d g o l f – P h o t o s Ta y l o r M a d e

TOMO BYSTE DT « AVEC LES SIM2, NOUS AVONS TROUVÉ LA BONNE ZONE » À c a u s e d e l a c r i s e s a n i t a i r e , p a s d e v o ya g e à C a r l s b a d d a n s l’a n t r e d e Tay l o r M a d e p o u r d é c o u v r i r l e s b o i s S I M 2 . M a i s n o u s a v o n s p u j o i n d r e a u t é l é p h o n e To m o B y s t e d t , l’ i n g é n i e u r e n c h e f d u s e c t e u r bois, pour discuter des nouveautés 2021.

La technologie des têtes de drivers est de plus en plus complexe, alliant diférentes pièces et plusieurs métaux. Comment réussissez-vous à assurer l’unité entre les éléments ? T. S. : Le processus de collage entre les éléments est un challenge immense. Dans ce domaine, nous avons franchi un cap quand nous avons lancé nos premières couronnes en carbone composite sur nos drivers M, en 2016. Ce driver a été conçu sans soudure, il fallait donc être parfaitement au point sur le collage. On a ainsi dû développer diférentes technologies et machines pour une consistance idéale. La surface des matériaux doit être absolument nette, impeccable et propre, lorsqu’on les colle avec de la glu. Sinon, l’assemblage ne tient pas et les éléments se disloquent rapidement ! Aujourd’hui, on maîtrise parfaitement ce point. Comment faites-vous pour jongler entre nécessité d’utiliser ces matériaux et la contrainte d’un coût final à ne pas dépasser ? T. S. : Nous devons faire du profit, avec un prix de vente acceptable pour le golfeur. Je suis ingénieur mais je dois tenir compte de cela. Produire le meilleur club que possible sans limites de coût n’est pas réaliste car un driver grand public à 1 000 dollars ne se vendrait pas. C’est un challenge double que de proposer un beau club, performant, tout en tenant un prix décent. Je jongle sans arrêt avec ce défi, économiser par ci pour investir un peu plus par là. Concrètement, si je dois investir dans un outil, j’aurai moins de budget pour les composants et vice versa. Mais chaque année nous progressons dans l’eicacité de notre travail. Nos outils de recherche et de production progressent, nous font gagner toujours plus de temps et permettent au final de ne pas faire exploser nos coûts. Par exemple, nous devons produire l’anneau en aluminium en milliers d’exemplaires quotidiens. Grâce à notre capacité de recherche accélérée, nous avons rationalisé sa production et baissé ainsi le coût de production. L’aluminium fait son apparition chez TaylorMade dans les bois SIM2. Est-ce la première fois que vous utilisez ce matériau ? Tomo Bystedt : « Oui, c’est une nouveauté. Pour cet anneau arrière en aluminium, nous avions une problématique de poids. À cet endroit du club, il devait être le plus léger et résistant possible. Cette pièce ne pouvait pas être en carbone composite, cela n’aurait pas résisté aux forces créées par l’impact. Car la résistance, quand on crée un club, c’est essentiel. Par exemple, quand vous laissez la tête taper le sol, vous ne voulez pas voir le club trembler, ou qu’il laisse penser qu’il va se disloquer. Nous utilisons donc des matériaux qui résistent au stress de l’impact. Le type d’alliage d’aluminium que nous employons est de qualité aérospatiale, 40 % plus léger que le titane et très résistant.

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Parlons de la semelle, désormais en carbone composite. En quoi cette partie du club invisible à l’adresse et qui ne rentre pas en contact avec la balle aide-t-elle à mieux jouer ? T. S. : Cette semelle est d’un carbone totalement diférent de celui utilisé sur la couronne. Elle est beaucoup plus résistante, vraiment diicile à casser. Elle subit l’impact avec le sol et le tee, voilà pourquoi elle est si solide. Cette semelle a neuf couches de carbone, contre seulement six pour la couronne. Ce gain en résistance nous a permis aussi d’améliorer le son du club à l’impact. Si sa semelle n’avait que six couches, le club produirait un bruit beaucoup plus fort. Avec une semelle plus ferme, la fréquence du son est plus haute et resserrée, plus métallique.

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Selon nous, le premier SIM avait un son déjà très discret. T. S. : Les deux SIM sont assez similaires, mais pour le SIM2, nous avons trouvé la bonne zone, entre trop bruyant et trop discret. Pile à la bonne fréquence. Et pour y arriver, nous avons dû rendre la semelle plus ferme. Il y a beaucoup de science derrière la sonorité d’un driver !

« O N PA R L E B E A U C O U P D E LA COURONNE EN ALUMINIUM, QUI FA I T D ES S I M 2 D ES C LU B S S I U N I Q U ES . M A I S E F F E C T I V E M E N T, L A FAC E EST P E U T- Ê T R E L A PA R T I E L A P L U S CRUCIALE ! »

Parlons de la face. Est-ce toujours la partie la plus importante d’un driver ? T. S. : On parle beaucoup cette année de la couronne en aluminium, qui fait des SIM2 des clubs si uniques. Mais efectivement, la face est peut-être la partie la plus cruciale, car sans la bonne conception, le club ne pourra pas être performant. Notre TwistFace a une importance capitale pour aider à corriger les mauvais coups. La Speed Injection a quant à elle été améliorée cette année, avec un seul point d’injection de matière au lieu de deux. Pourquoi un seul, d’ailleurs ? T. S. : Avec deux points d’injection, nous ne contrôlions pas complètement l’endroit où la face donnait le plus de vitesse de balle. Ces injections de matière pouvaient rendre les performances moins contrôlables. Dans le cas d’une face plus rapide au talon, nous injections de la matière à cet endroit pour freiner la vitesse. Désormais, grâce à de nouvelles machines de test et de production, nous savons que la partie la plus rapide de la face est toujours en pointe. Cela simplifie la tâche pour coller aux normes de CT et de COR (coeicient de restitution, ndlr). Du coup, nous utilisons moins de résine d’époxy, pour une tête au final plus eicace. C’est juste un gramme ou deux de gagnés, mais c’est suisant pour rendre le club plus performant. Nous avons pu améliorer la géométrie de nos faces également, pour rendre les coups décentrés moins pénalisants. On a étudié les tendances de frappes des amateurs et identifié deux zones revenant fréquemment, basses au talon et haute en pointe. C’est à ces endroits que notre face est justement la plus performante. À l’adresse, le SIM et le SIM2 ont l’air vraiment identiques. Est-ce vraiment voulu ? T. S. : La construction de la couronne en carbone reste la même et l’allure globale n’a pas changé, c’est vrai. Seule la couleur utilisée a changé, avec des tons argentés et noirs plus marqués. Mais en les collant les deux SIM l’un à l’autre, on voit quand même que la partie en carbone paraît un peu plus grande sur le nouveau. On l’a un peu étendue vers la pointe. Cela permet un gain de poids infime, mais surtout, elle donne une allure plus symétrique à la tête, quand on la pose près de la balle. D’autre part, le symbole en T sur la couronne est plus centré. L’an dernier, on l’avait mis plus en pointe car cela se mariait mieux avec l’ancienne forme du SIM. On voulait vraiment être sûrs que la balle était bien centrée avec la partie en carbone et non plus légèrement en pointe. Cette petite modification visuelle pourra aider les golfeurs à trouver le centre de face, plus facilement. Vos joueurs du Tour ont, paraît-il, apprécié le gain en tolérance par rapport au premier SIM. T. S. : C’est vrai et c’est toujours surprenant, venant de joueurs qui tapent le milieu de la face à 95 % du temps. Mais ce petit filet de sécurité supplémentaire ofert par les SIM2, ils l’aiment vraiment ! Ils n’ont pas autant besoin de tolérance que nous, mais finir dans le rough et non dans les bois peut être vraiment capital pour eux. Par le passé,

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notre driver M5 était disponible en version Tour et Standard, à 435 cc contre 460 cc de volume. Personne sur le circuit ne jouait la petite tête, même si elle donnait environ 0,5 mp/h de vitesse de balle en plus que la standard ! Ils préféraient tous abandonner un ou deux mètres de distance au profit d’un gain en tolérance. Cette année, nous ne proposons donc pas de version Tour du SIM2. Comme Titleist avec ses TSi, avez-vous été tentés de baisser les lofts de vos drivers ? T. S. : Chaque année, nous avons un objectif de trajectoire de balle bien précis pour nos drivers. Puis nous travaillons sur chaque paramètre pour y parvenir. En changeant le centre de gravité, en l’occurrence plus bas et plus reculé, vous impactez l’envol de la balle. Manipuler le loft du club peut alors être une solution pour revenir au vol souhaité et oui, nous avons testé diférentes options d’ouverture. On pourrait baisser nettement le loft pour compenser le centre de gravité reculé, mais l’efet visuel à l’adresse d’une face trop “droite” et peu visible ne serait pas agréable, voire efrayant pour le golfeur. Sur le SIM2, les lofts n’ont quasiment pas changé en fait, d’environ 0,2 degré. Sachez d’ailleurs que chez TaylorMade, un 9 degrés vaut environ 9,2 degrés, quand certains concurrents font l’inverse. Nous n’avons pas remarqué non plus de diférence de vol marquée entre le SIM2 et sa version Max… T. S. : Chaque driver a son propre centre de gravité. Celui du SIM2 est davantage placé vers la face tandis que le Max a plus de poids à l’arrière, avec cette masse de 24 grammes contre 16 pour le standard. On aurait pu monter à une trentaine de grammes, comme avec le M6 il y a deux ans, mais cela aurait impacté négativement les performances du driver. Le Max donne entre 200 et 300 rp/m de spin en plus et aide à garder la balle plus longtemps en l’air. Aucune tendance au draw n’est proposée par ces deux drivers, c’est la version D qui s’en charge, avec un impact sur le slice encore plus marqué que l’an dernier. Enfin, notez que le prix est identique sur les trois modèles, afin que le golfeur n’ait que la performance en tête pour choisir l’un des trois SIM2. »

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du 8 mars au 5 avril

* Ofres remisées calculées sur le prix public, valables pour toute souscription du 8 mars au 5 avril 2021, pour tout nouvel abonné Bluegreen (non abonné d’un golf du réseau Bluegreen depuis au mois un an). Ofres non valables sur certains golfs ainsi que sur les certaines formes d’abonnements, voir conditions sur le site bluegreen.fr. Pas de cumul de réduction, ofres non valables sur les golfs du réseau Be Golf. Frais de dossier de 45 € en supplément. ** Ofre réservée aux clients Bluegreen.

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Te x t e d e A r n a u d B l a n c – P h o t o s A F P

LA DISTA N C E , U N D É BAT SANS F IN Craintives de ce que l’avenir de notre sport pourrait devenir, les deux instances du golf mondial, l’USGA et le R&A, ont publié début février la suite de leur étude sur le gain de distance. Et les hypothèses évoquées ne favorisent pas le consensus.

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lles étaient sources de liesse et prédécesseurs de silences et visages ébahis. Les pralines, les mines, les bombs, sont désormais une norme, conséquence d’un progrès à la fois technique et physique exploité dans son entièreté par le symbolique Bryson DeChambeau. « Le gain de distance vient de la technologie mais on oublie aussi le conditionnement physique des joueurs », appuie Daniel Duchene, enseignant au golf international de Roissy. Le résultat contrarie en tout cas l’USGA et le R&A. Au point d’en faire le sujet d’une étude sur deux ans en 2018. À la conclusion de ce rapport Distance Insights Project : des sondages, des données, des divergences et une rélexion remise à plus tard, faute de pandémie. Jusqu’à maintenant, jusqu’à de nouvelles pages. Publié le 2 février, le texte met en exergue quatre possibilités pour freiner la tendance au déchaussage chez les pros et les amateurs : raccourcir la longueur maximale des clubs de 48 à 46 pouces (121 centimètres à 116 centimètres), changer la façon dont les fabricants testent les équipements, modiier les caractéristiques actuelles des clubs et des balles et permettre aux comités organisant les compétitions de mettre en place des règles spéciiques. Il serait donc possible de jouer pêle-mêle avec des balles plus petites, des drivers aux têtes moins volumineuses, des faces de clubs produisant plus ou moins de spin et des shafts plus courts. Ce dernier point réduit la vitesse de club mais favorise un meilleur centrage à l’impact, facteur de distance.

À L’ E N CO N T R E D U G O L F, T R A D I T I O N N E L CO M M E M O D E R N E Et la chose divise toujours. « Une perte de temps et d’argent » pour McIlroy, « un processus réfléchi » pour DeChambeau. Pourtant le gain au plus haut niveau n’est pas un problème nouveau et alarmait déjà les deux instances en 2002. Ce qui inquiète les faiseurs de règles aujourd’hui, c’est le proil type de golfeurs qui se dessine dans l’antichambre de l’élite américaine, le Korn Ferry Tour. « J’ai fait plusieurs séminaires sur ce sujet et les générations qui arrivent ont des moyennes à 300 mètres, illustre Daniel Duchene. Ils ont peur que les parcours deviennent obsolètes. » Alors pour protéger « le défi du jeu », un retour en arrière technologique s’impose. Ce qui freine la démocratisation du golf pour le camp d’en face. « L’USGA et le R&A disent toujours que le défi du golf repose sur le jugement, les capacités et compétences du joueur. Mais pour taper un drive à 300 mètres en coupant au-dessus des arbres pour tomber sur un fairway de 15 mètres de large, il faut les trois », souligne le coach franco-brésilien.

mais utopique. Redessiner les tracés impliquerait des coûts que certains club-houses ne peuvent pas se permettre, au risque de les voir disparaître. L’idée va même à l’encontre de la conscience environnementale que se construit le golf moderne. Une situation qui rappelle celle qu’a connue la Formule 1 en 2008 sur la réglementation des moteurs pour préserver les constructeurs les moins fortunés de sombrer dans un abysse inancier. Ou encore le baseball où l’on a interdit la batte en aluminium pour ne garder que la batte en bois pour les professionnels… Tout aussi diicile est de demander aux joueurs de freiner leur préparation physique tant le facteur est subjectif. « Je ne vois pas trop ce qui peut être fait, pondère Daniel Duchene. Surtout dans un sport où il y a déjà assez de règles pour le rendre complexe. L’éventualité de devoir imposer un club maximum au départ d’un trou en particulier me paraît être la moins compliquée des propositions. » Mais se pose alors la question de la dualité des règles avec d’un côté le monde amateur et de l’autre l’élite (amatrice et professionnelle) dont le règlement diférerait un peu plus, comme en baseball, ce que veulent éviter l’USGA et le R&A. En cas d’application desdites rélexions, la levée de boucliers serait probable, comme en Formule 1 une décennie plus tôt, avant que l’habitude ne s’installe et ne fasse ses preuves dans la performance, comme en Formule 1 aujourd’hui. Ou en baseball…

L’ O E I L D ’A N T O I N E

L’ Œ I L D ’AN TO I N E « C ’e s t u n f a u x d é b a t e t s u r t o u t , q u i n ’a u r a j a m a i s d e f i n . P e n d a n t de très nombreuses années, on a cherché à taper plus loin et plus d r o i t . D a n s v i n g t a n s o n t a p e ra e n c o r e p l u s f o r t ; i l f a u t d ’a b o r d durcir les parcours, faire de plus g r o s r o u g h s , r é d u i r e l e s f a i r w ay s . Pourquoi faudrait-il pénaliser le joueur qui tape plus fort que les autres ? Je suis a u x a l e n t o u r s d e l a 2 0 e, 3 0 e p l a c e . J e n e v e u x p a s

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U N E S O LU T I O N PA R D É FAU T

q u ’ o n l i m i t e c e t t e d i s t a n c e , c ’e s t u n e f o r c e e t j e

Toujours côté pros, Webb Simpson propose une alternative évidente. « Il faut plus de doglegs, des fairways plus étroits et des greens plus fermes et plus petits. » Évidente

veux m’appuyer dessus. »

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Texte d e M a r t i n Co u lo m b @ M a r t i n Co u lo m b, e n voyé s p é c i a l e n A ra b i e s a o u d i te - P h o to s M a r t i n Co u lo m b e t A F P

DANS LA BULLE DU TOUR EUROPÉEN

Retrouvez la vidéo sur notre site en scannant ce code

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C o u v r i r u n t o u r n o i d u c i r c u i t e u r o p é e n à l’è r e d u C o v i d - 1 9, c ’é t a i t u n e p r e m i è r e p o u r J o u r n a l d u G o l f . Se confronter à la vie dans une bulle sanitaire, expérimenter cette solitude à plusieurs, vivre ces petites contraintes et goûter à un autre genre de confinem e n t ; v o i l à c e q u ’o n e s t v e n u s c h e r c h e r a u S a u d i I n t e r n a t i o n a l e n f é v r i e r d e r n i e r.

a désormais classique petite larme coule inexorablement sitôt le long coton-tige retiré. Il fait près de 30 °C sur ce parking sans âme et poussiéreux, transformé en plateforme de dépistage du Covid-19 à ciel ouvert. Un minime désagrément nasal aux abords du Royal Greens Golf Club en Arabie saoudite. Voilà à quoi oblige d’entrée cette nouvelle réalité pandémique pour qui souhaite couvrir un tournoi du Tour européen. L’infirmier enfourne machinalement le test dans un écouvillon. C’est lui seul qui a désormais les pleins pouvoirs sur la teneur de ce reportage. Ce sera soit de longs jours de confinement-purgatoire dans l’hôtel officiel de ce Saudi International ; donc la promesse d’une interminable chronique sur les meilleures séries de quelques plateformes de streaming ou les étonnants programmes locaux… Soit la délivrance, après une année vierge du moindre tournoi sur le Tour européen. Pour une fois, être négatif c’est tout ce qu’on souhaite. D’autant que les courses de 4X4 dans les dunes, c’est assez répétitif, même à la télé.

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« L ES C HOS ES SO NT PR ESQUE CO M M E D’ H A B I TUD E SU R LE PGA TOUR. C E N’ EST PAS L E C AS SUR L ES TOURNO I S DU TOU R EUROP É E N. ON S’ Y S E NT B I E N PLUS E N S ÉCURI TÉ » PAUL CASEY

MINI-STRESS, MAXI-SÉCURITÉ Alerte spoiler : le test est revenu négatif quelques heures plus tard. Via un simple mail, l’organisation du tournoi souhaite la bienvenue dans la bulle sanitaire. Évaporé le stress inhérent à ce genre d’examen. Pourtant habitués depuis août 2020 à ce cérémonial coton-tige/attente/résultat, les joueurs croisés au long de cette semaine en Arabie saoudite avouaient eux aussi ressentir la même tension. « L’attente du résultat, c’est horrible à chaque fois…, conirme Paul Casey. On fait tout ce qu’on peut pour se protéger et voyager dans les meilleures conditions sanitaires possible. On se lave les mains mille fois par jour, on porte le masque sans sourciller. Mais ça n’enlève pas le petit doute et le stress qui l’accompagne au moment de se faire tester avant de rentrer dans la bulle. Le pire, c’est que ce stress se prolonge jusqu’au test pour en sortir ! »

Une tension d’autant plus palpable pour les quelques joueurs déjà contaminés par le coronavirus et qui craignent des « restes » de charge virale, même quelques mois plus tard. Antoine Rozner fait partie de cette poignée de cadors détectés positifs sur les plus de 20 000 tests efectués par le Tour européen depuis la reprise du jeu. Le Parisien explique en quoi cette situation peut se muer en double peine : « Pour venir en Arabie saoudite, je devais être sur une liste qui m’exemptait de test PCR. J’arrive à l’aéroport et je ne suis pas sur la liste, donc vol manqué et arrivée sur le tournoi retardée. Même genre d’épisode quelques semaines plus tôt, juste avant Abu Dhabi : un test positif avant de prendre l’avion. Et trois jours plus tard, deux tests négatifs d’ailée, donc feu vert pour aller jouer le tournoi. C’est un peu un monde de fous… Mais au inal ce sont des détails. Et s’il faut passer par ce genre de moments pour pouvoir jouer au golf et gagner sa vie, ce n’est vraiment pas si gênant. » PAS DE TEMPS À PERDRE C’est ce sentiment qui prévaut globalement : s’il faut s’astreindre à un protocole strict pour proiter pleinement d’un des plus gros tournois réguliers du Tour européen depuis le BMW PGA Championship 2019, allons-y ! Peu importent les tests PCR, peu importent les masques, les prises de températures régulières. Une fois la bulle

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REPORTAGE

intégrée, les choses ne sont, au fond, pas si diférentes. Samuel Bernard, le copilote de Romain Langasque conirme : « C’est sûr qu’on est globalement plus seuls. Mais pour le travail sur le terrain, rien n’a changé. » Le duo français proite d’une in d’aprèsmidi déserte sur les neuf derniers trous du Royal Greens GC. Le soleil couchant embrase la mer Rouge toute proche. D’un seul coup, c’est bien l’impression d’être dans une tout autre bulle, teintée de turquoise et d’un soupçon d’irréel qui envahit… Qu’ils paraissent loin les mots « coninement », « virus », « couvre-feu ». « C’est une chance énorme de pouvoir encore exercer notre métier, lance Romain Langasque après un coup de fer laser sur le délicat par-3 du 16 jouxtant l’étendue salée. Encore plus dans de telles conditions. » Le sourire en dit long sur la réelle prise de conscience. Et Sam Bernard de conirmer : « Le fait qu’on puisse simplement travailler incite à proiter au maximum de chaque semaine passée en tournoi. On n’est pas sûrs du tout de la suite de la saison. Ça nous oblige à être encore plus performants avec notre joueur, à optimiser ce qu’on fait sur le parcours. On n’a pas de temps à perdre. » SOLITUDE À PLUSIEURS L’impression de quasi-normalité est réelle quand le practice du tracé saoudien se remplit peu à peu les jours précédant le début du tournoi. La distanciation sociale est de fait respectée vu la largeur XXL de l’endroit, mais les masques tombent vite. Habituel carrefour de toutes les discussions, le practice devient presque une parenthèse de sociabilisation pour joueurs privés des interactions sociales dont ils ont l’habitude en dehors des parcours. Un petit coup de gel hydroalcoolique et Paul Casey conirme : « C’est ça le plus étrange, parce que le golf est une activité sociale : on joue avec d’autres joueurs, on échange, on partage normalement tout un tas de discussions au club-house ou sur le parcours. Sans pour autant devenir de bons amis, tout le monde se parle et prend des nouvelles des autres. Ce n’est plus possible à l’ère Covid. Ce manque d’interactions sociales peut avoir un sacré impact sur notre santé

mentale et émotionnelle, mine de rien. C’est le cas dans la “bubble”, comme pour tout le monde à travers le globe. » Fini donc les grandes tablées entre joueurs d’une même nation ou d’un même clan. Fini les soirées à refaire le monde ou sa partie du jour, l’un allant souvent avec l’autre. Dans la « bubble » on ne peut avoir qu’un unique buddy, un pote de bulle quoi. Le plus souvent ce sont les copilotes qui remplissent cet oice. « Je crois que Johnny, mon caddie commence à en avoir marre de moi (rires), plaisante le récent vainqueur du Dubai Desert Classic. C’est une situation très intéressante parce qu’elle teste les ainités qu’on peut avoir avec son caddie. C’est à double tranchant, mais c’est très instructif. » DE L’ART DE S’ADAPTER SANS CESSE Passer sa semaine en tête à tête avec une seule personne, voire uniquement avec sa propre personne, ça peut être déstabilisant. Mais l’homo-golicus reste un spécimen doté d’un sacré sens de l’adaptation : « Comme tout le monde dans cette période, on vit un peu au jour le jour, explique Antoine Rozner. On se débrouille, on vit avec. Je trouve qu’on s’y fait inalement vite, à cette nouvelle routine. C’est une question d’habitude. Il faut juste trouver de quoi s’occuper. Moi je ramène ma console de jeux en tournoi ! » Chacun sa recette pour décompresser et passer le temps entre les tours. Certains se découvrent des passions pour la lecture. D’autres se chaussent pour de longs joggings. Parce que l’accès aux habituelles salles de sport est lui aussi compliqué dans la « bubble ». Impossible de muscler son swing à plus de deux, réservation de créneau obligatoire… Soulever de la fonte peut relever de la mission. « Les sessions de sport font partie intégrante de ma routine sur le Tour, lance Paul Casey. Là, c’est bien plus contraignant de travailler. Alors je me suis mis à quelque chose que je n’aimais pas du tout : courir. Ça me permet de maintenir une certaine forme d’activité physique. Et puis ça m’occupe (rires) ! » Romain Langasque, lui aussi, doit constamment adapter son boulot physique : « Parfois, on peut bien travailler dans certaines salles plus ouvertes que d’autres. Mais parfois, il faut privilégier des séances dans sa chambre. Et il arrive qu’on ne puisse qu’aller courir. C’est spécial, mais l’important est de pouvoir travailler. Le reste… » UN BOULOT PRESQUE COMME UN AUTRE Le protocole sanitaire du Tour européen est certes strict. Une fois admis dans la bulle, il faut se soumettre chaque matin à un questionnaire numérique. OK, ce dernier est basé sur la bonne foi de chacun et une belle dose de coniance mutuelle. Mais il n’y a pas un jour sans questions sur son état de santé. Une exigence qui, de l’avis de certains, est plus importante qu’outre-Atlantique. « La “bubble” en Europe est bien plus stricte que sur le PGA Tour, conirme Paul Casey qui partage sa saison entre les deux circuits. Là-bas on peut sortir le soir, aller chercher à manger dans un restaurant ou même carrément manger dans un resto selon les États. Les choses sont presque comme d’habitude sur le PGA Tour. Ce n’est pas le cas sur les tournois du Tour européen. On s’y sent bien plus en sécurité. Je n’ai d’ailleurs aucun souci avec une “bubble” très stricte, puisque ça nous permet de faire notre travail plus sereinement. Dans un sens, la vie de golfeur pro est devenue un peu plus un boulot sous l’ère Covid. » KARAOKÉ MASQUÉ Le boulot évolue lui aussi un peu de l’autre côté de la barrière. Couvrir un tournoi sous l’ère Covid-19 relève d’une gymnastique diférente. Normalement, virus oblige, l’accès au practice est interdit. Normalement, aucune possibilité de s’entretenir « à la volée », comme on le fait tout le temps, avec un quelconque joueur. Dans les faits, ces règles se sont assouplies au il des semaines. Tant qu’on garde ses distances et son masque, tout roule. En revanche, les interviews d’avant-tournoi sont, elles, très diférentes. Pour poser quelques questions aux meilleurs planétaires présents, il faut se rendre dans une salle d’interview un peu spéciale. Quatre pupitres avec micros y sont disposés en respect des distances de rigueur, comme en amont d’un karaoké masqué par équipe. Sept personnes, joueur compris, peuvent se tenir dans cette interview area où questions réelles et virtuelles se succèdent. D’un seul coup, le fait d’être physiquement sur le terrain retrouve sa pleine saveur. Car les interactions avec les joueurs sont plus riches, plus approfondies, plus humaines tout simplement. On a même l’agréable impression que les joueurs sont pleinement heureux de pouvoir s’exprimer sur leur jeu, leurs performances du moment, ou juste donner de leurs nouvelles.

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« S’IL FAUT PASS ER PA R CE GENRE DE MOMENTS UN PEU FOUS POUR POUVOIR JOUER AU GOLF ET GAGNER SA V I E , C E N ’ EST VRAIMENT PAS SI GÊNANT » A NTO I N E ROZN E R

Pour d’autres hommes de l’ombre, les conditions de travail sont elles aussi, sinon chamboulées, du moins contraintes. Les physios du Tour européen travaillent en blouse complète avec masque intégral. L’un d’eux expliquait qu’une séance ne pouvait dépasser, dans les règles, quinze minutes par joueur, obligatoirement réservée assez tôt. Réservation également obligatoire pour toute partie de reconnaissance en amont du tournoi. Dans l’idée de pouvoir tracer d’éventuels cas contact. La bulle n’y fait rien, la menace virale plane toujours. PATIENCE ET PERSPECTIVE Non, un tournoi du Tour européen réglementé par cette bulle sanitaire n’est pas normal. Oui, les contraintes sont multiples, variées et exigent une constante adaptation. Mais en quelques jours, une nouvelle normalité s’installe. Elle est plus solitaire, a des relents d’un doux confinement avec les meilleurs joueurs planétaires en bande-son, mais elle recèle aussi de nombreux enseignements. « On développe une réelle forme de patience, de tolérance à toutes ces petites choses qui au fond ne sont que de minuscules inconvénients, explique Paul Casey. On respire un bon coup, on se détend et surtout on se dit que tellement de gens à travers le monde vivent cette pandémie de façon bien plus brutale que nous… » Mise en perspective identique pour Antoine Rozner : « Je sais que pas mal de collègues des divisions inférieures n’ont même pas de tournois à se mettre sous la dent. Donc quand je suis en tournoi et que ça peut mal se passer, je me raisonne en me disant : “Je suis +2, OK. Mais il y a bien pire que ça.” »

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OPEN DE FRANCE

Texte d e Ré m i R i v i è re @ Re m i R i v i e re – P h o to s A F P

UN OPEN D E T RANSIT ION A b s e n t d e la p re m i è re m o u t u re d u c a le n d r i e r e u ro p é e n 2 0 2 1 , l’ O p e n d e F ra n ce s e t i e n d ra finalement du 6 au 9 mai, au Golf National. Et le réchauffement des relations entre l a Fé d é ra t i o n f ra n ç a i s e d e g o l f e t l e To u r e u r o p é e n n ’ y e s t p a s é t ra n g e r.

Quand je ne suis pas d’accord, je le dis. Mais là, sincèrement, il faut saluer ce que le Tour a fait. » Contacté, Pascal Grizot, président fraîchement élu de la Fédération française de golf, a tenu à remercier le Tour européen. Même chose le lundi 1er février lorsqu’aux côtés de Keith Pelley, directeur du circuit d’élite, ce dernier et la FFGolf ont annoncé d’une seule voix le retour de l’Open de France au calendrier européen 2021. « Je veux d’abord remercier Keith et ses équipes pour leur travail, qui nous réunit aujourd’hui autour de ce beau tournoi. » Avec deux particularités pour cette nouvelle édition : une dotation de 1,5 million d’euros entièrement soutenue par le Tour européen, et la mention « hosted by Grégory Havret », soulignant le rôle endossé par le champion français.

DES EFFORTS BIENVENUS Non inscrit au menu européen lorsque le Tour présentait sa carte avant Noël, le plus vieil open continental a été l’objet d’intenses tractations entre la Fédération et son promoteur légal jusqu’en 2022. « C’est le fruit de discussions pendant presque un mois, raconte Pascal Grizot. Mais il y a surtout eu le rôle déterminant de Pierre Bechmann (secrétaire général de la FFGolf et seul membre français de l’Augusta National, ndlr) qui s’est joint à moi pour les discussions. Quand il parle, il a une voix qui porte au-delà des frontières. » Grâce, surtout, à des relations enfournées aux micro-ondes puissance 1 200 watts ayant permis de rétablir la confiance entre les deux entités, en compagnie d’un médiateur improvisé : Guy Kinnings, n° 2 du Tour européen. « On le connaît très bien, c’est lui qui nous avait accompagnés pour la Ryder. Les arguments avancés ont ensuite été remontés à Keith Pelley et on est repartis ensemble sur de bonnes bases. Je le répète : ce qu’ils ont fait, c’est extrêmement correct. »

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L’aube et le crépuscule : d’un Open absent du calendrier, le Tour européen en assure l’organisation en prenant tous les risques financiers, sans partenaire-titre pour l’instant. « Rolex et Lacoste restent sponsors de l’Open de France mais cela ne suffit pas à couvrir tous les frais d’organisation, précise le nouveau président de la Fédération. C’est donc le Tour qui pioche dans ses réserves, et c’est en ça que leur décision est courageuse dans une période diicile. » Symbole d’une volonté de bâtir de nouvelles relations fortes pour l’avenir, avec toujours l’idée d’accueillir un autre tournoi de plus grande ampleur en filigrane. « Si on est capables d’annoncer un plateau de très grande qualité, je sais que l’on sera capables de vendre des billets. Au Golf National, on pourrait avoir 20 000 spectateurs par jour à l’avenir, ce qui engendrerait des revenus importants permettant d’obtenir un très bon tournoi. La bonne nouvelle aujourd’hui, c’est qu’on le fera en partenariat avec le Tour européen. »

PRÉSIDENT HAVRET En attendant ce changement de dimension, l’Open de France cuvée 2021 aura le soutien d’un pilier du circuit : Grégory Havret (voir page suivante). L’homme aux 530 départs du 1, dont trois trophées, rejoint les Tommy Fleetwood, Lee Westwood et autres Justin Rose dans la liste des joueurs apportant image et nom à leur tournoi national. « Il se peut que ce soit le dernier Open de Grégory, s’il venait à mettre fin à sa carrière professionnelle l’an prochain, anticipe Pascal Grizot. On a d’abord souhaité honorer un grand champion français, très populaire et proche de nos jeunes. » Doté d’un carnet d’adresses long comme un drive brysonesque, le Rochelais a déjà décroché son téléphone pour convaincre quelques beaux poissons de venir jouer cet Open de France en transition. Avant que la fête et le prize-money ne s’amplifient peut-

A m u n d i re j o i n t É v i a n Sponsor-titre de l’Open de France en 2019, le gestionnaire d’actifs français Amundi se lie avec le Majeur féminin d’Évian, renommé The Amundi Evian Championship. Le tournoi se tiendra du 22 au 25 juillet, toujours, à l’Evian Resort, avec une dotation à la hausse : 4,5 millions de dollars (3,7 millions d’euros), soit autant que le British Open. Un nouveau partenariat efectué « en totale transparence » avec la Fédération, selon son président. « Il y avait beaucoup d’incertitudes autour de l’Open de France et ils ont eu la possibilité de rentrer à Évian. On est très heureux qu’ils restent dans le golf, l’intérêt suprême est celui du golf français et c’est une excellente nouvelle. Et si demain il y a un très gros tournoi masculin, on leur proposera évidemment de le soutenir. »

être, devenant des appâts plus sûrs pour la pêche au gros.

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OPEN DE FRANCE

Propos recueillis par Jean-Philippe Rodenburger @JipeRodenburger – Photos Alexis Orloff et AFP

L’ÉVIDENCE

HAVRET L’ O p e n d e F r a n c e a d o n c t r o u v é u n e d a t e – 6 au 9 mai 2021 – et , grande première, l e s o u t i e n d ’ u n a m b a s s a d e u r. Tr o i s f o i s v a i n q u e u r s u r l e To u r e u r o p é e n , d e u x i è m e d e l’ U S O p e n 2 0 1 0 , c ’e s t G r é g o r y H a v r e t q u i p o r t e ra c e p r e m i e r b ra s s a r d . R é a c t i o n s d e l’ i n t é r e s s é .

Une distinction de marque « Cela me procure énormément de plaisir et de ierté. Je remercie la Fédération française de golf et le Tour européen pour ce geste, pour cette marque de respect. J’essaierai de remplir ce rôle d’ambassadeur du mieux possible. Néanmoins, je n’en oublierai pas la compétition pour autant, et j’espère performer dans cette édition qui, évidemment, me tiendra à cœur. C’est en tout cas une attention extrêmement touchante et quelque chose que je n’oublierai pas. »

Un rôle important « Ma mission sera de répondre aux sollicitations et de communiquer du mieux possible sur ce tournoi. Je trouve que la date est bien choisie : entre l’open du Portugal et le British Masters, et après deux autres tournois aux Canaries. Dans cette série de cinq tournois, quelques joueurs décideront peut-être ne pas aller dans les îles espagnoles et de rester sur le continent, et ne louperont ainsi pas l’Open de France. Je vais contacter pas mal de joueurs pour les convaincre de venir histoire d’avoir un plateau assez relevé. J’ai déjà envoyé quelques textos. On verra si ça porte ses fruits. Je vais aussi essayer de donner la meilleure image possible à cet Open. Ainsi j’aiderai le Tour européen et la Fédération en me rendant disponible. Et je vais tenter quelques initiatives. J’ai en tête de faire venir des jeunes. Le centre de performance du Golf National a ouvert il y a quelques mois, il y aura peut-être des choses à faire pendant l’Open de France. D’autant qu’il y a un championnat du monde amateur qui se proile au Golf National en 2022. »

Présence indispensable « C’était vraiment essentiel que l’Open de France se joue cette année, même avec une petite dotation. OK, ce tournoi connaît des hauts et des bas. Mais il doit rester dans le calendrier. Alors oui cette année, le Tour européen fait un efort inancier très important pour maintenir cette édition. Après, il faudra rebondir, pour surfer sur cette chance et créer une nouvelle ère. Il y a la matière en France pour pérenniser ce tournoi : regardez la dynamique qu’a provoquée la Ryder Cup en 2018. Certes, on peut avoir des regrets, qu’il n’y ait pas de gros partenaires qui prennent la relève de HNA. Donc, capitalisons sur la chance que nous donne le Tour européen. En tout cas, je suis ravi ; et je ne pense pas être le seul Français à avoir hâte d’être au départ du 1 le 6 mai. »

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MES SOUVENIRS D’ALBATROS « J’ai trois meilleurs souvenirs au Golf National. Le premier, c’est forcément la Ryder Cup 2018. Avoir été avec “Raph” (Jacquelin) au centre de ce qui s’est passé, au cœur de cette équipe européenne… ça a été une très belle expérience. Après, il y a ma quatrième place en 2005, l’année où Jef Remesy a battu Jean Van De Velde en play-of. Je me rappelle avoir joué le dernier tour avec François Delamontagne. C’est un super souvenir car c’est ma meilleure perf dans un Open de France joué au National (son meilleur résultat à l’ODF est une troisième place en 2001 à Lyon). Et puis, il y a mon titre de champion de France junior en 1995 sur l’Albatros. Il s’est joué sur le dernier trou, où j’ai eu beaucoup de chance. Ma balle, qui se dirigeait vers l’eau, a inalement bifurqué. Et je suis devenu champion de France. »

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Par Rémy Bedu - Photos Visionsingolf

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Incontestable n°1 mondial, Dustin Johnson survole actuellement le golf. Vainqueur de la FedexCup en septembre, du Masters en novembre et plus récemment en Arabie saoudite, « DJ » est au sommet de son art. Voici les clés de son swing aussi puissant que sous contrôle.

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LES MARQUES DE FABRIQUE DE DUSTIN JOHNSON - Position de son poignet gauche bombé au sommet de la montée : Butch Harmon, son ex-coach, a ainsi cherché un meilleur contrôle de la face du club en utilisant un grip fort pour minimiser l’action des mains au profit de la rotation du corps (solution choisie par DeChambeau, Koepka ou Rham). À noter : si Butch Harmon n’avait pas eu l’intelligence et le courage de lui laisser cette particularité, « DJ » n’aurait peut-être pas fait cette carrière. - Un bras gauche très vertical, ce, dès le début de la montée (voir page suivante les traits dessinés sur l’image au sommet du swing de Dustin Johnson) : les bras démarrent en s’écartant du corps et les hanches n’effectuent qu’une légère rotation. Les

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épaules, en revanche, ont beaucoup tourné et le buste reste penché. - Rotation très importante de ses hanches vers la cible : le n° 1 mondial ramène ainsi sa face square (sans manipulation des mains). Sur les photos ci-dessous, la position est impressionnante et explique comment - le coude droit de Dustin Johnson revient proche de son corps et remet le club dans un plan idéal. Ces quatre particularités techniques ne sont possibles que grâce à une intense préparation athlétique associant puissance et souplesse. Elles ont pour but d’apporter longueur et contrôle en agissant avec le corps pour éviter la manipulation des mains.

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E QUE VOUS DEVEZ

RETENIR

Enseignant, membre PGA France Responsable de l’académie de putting au golf de Mont Griffon Golf developper PGA of Europe Coach TrackMan

Pour bien comprendre la position atypique et très fermée de la face de club de Dustin Johnson, il faut imaginer que « normalement » à l’instar de celle de Romain Langasque (photo de droite) la face n’est pas orientée vers le ciel mais vers le joueur.

UN GRIP EN COHÉRENCE Mike Adams, reconnu comme l’un des meilleurs coaches du monde, explique très bien dans son concept BioSwing Dynamics que le fonctionnement du n°1 mondial ne convient pas à tout le monde. Il existe plusieurs façons de swinguer suivant le placement des mains. Avec un grip fort (les mains tournées vers la droite) comme Dustin Johnson, vous devez avoir une rotation rapide des hanches à l’impact . Au contraire, Webb Simpson (JDG n° 157) a un poignet gauche creusé et utilisera davantage ses mains parce que ses hanches sont plus lentes. Pour bien choisir votre grip, adressez-vous à votre enseignant : il vous aidera à l’adapter à votre vitesse de rotation de hanches.

R e t r o u v e z l a Sw i n g s é q u e n c e vidéo analysée par Guillaume B i a u g e a u d Pr o P GA .

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Journal du Golf

Vous risquez d’être surpris par cette 10ème édition…

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LE CERVEAU EN PAUSE Ça vous dirait de m e tt re votre ce r veau sur pa use de te mps en te mps ?

P

our cette nouvelle saison, je voulais vous souhaiter d’être le plus curieux possible sur vous-même ain d’exploiter tout votre potentiel. Durant l’année 2021, j’ai décidé que le thème de mes écrits tournerait autour de la dualité. La dualité dans la performance. Un beau thème me direz-vous ! En fait, il est important de comprendre que la performance n’est pas le résultat d’un seul aspect. Certains voudraient nous faire croire qu’en ne faisant que de la technique, les résultats seraient au rendez-vous, quand d’autres ne mettront que l’accent sur le physique et puis la mode de demain, je vous laisse deviner, sera le tout-mental. Je ne crois pas du tout à ce concept. C’est pourquoi, cette année, nous parlerons de dualité dans la performance.

Mais revenons à nos moutons. Avez-vous répondu à la question du titre ? Malheureusement, je ne connais pas votre réponse ! Par contre, vu le nombre de messages que je reçois, j’ai cru comprendre que certains d’entre vous paieraient très cher pour laisser par moments leur cerveau à la maison, au club-house ou au bord du départ d’un trou ! De quoi s’agit-il au juste ? Est-ce qu’il « faut » jeter son cerveau comme je l’entends de temps en temps, pour autant ? Non certainement pas, car j’ai bien sûr besoin de réléchir, d’analyser avant de prendre une décision, mais j’ai également besoin de me laisser aller, de faire taire mon cerveau au moment d’exécuter mon coup. Ici se joue la performance dans ces instants de transition entre l’un et l’autre. Un peu le jeu du chat et de la souris ! Toute la diiculté se trouve dans ce ballet pour passer de l’un à

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l’autre en très peu de temps. Et consciemment de surcroît. L’exigence du haut niveau est à ce prix. Switcher en quelques dixièmes de secondes d’un état à un autre. Cela représente d’ailleurs un travail à part entière pour qui veut exploiter son potentiel. Qu’elle est passionnante cette dualité entre ces deux actions. Je la compare même à un art ! L’art de passer consciemment du mode on au mode of c’est de cela qu’il s’agit ! Être capable d’être en mode rélexion et tout de suite après en mode « animal ». Il est là le job du champion. Mais inalement pourquoi certains d’entre vous rêvent que leur corps joue sans que la tête ne vienne perturber leur belle technique ? Tout simplement parce que celui qui a goûté à cette sensation n’a qu’une envie, c’est de la revivre. N’est-ce pas cela être libre ? Quand mon cerveau laisse mon corps s’épanouir. Mais est-ce un doux rêve pour autant de jouer avec ces deux polarités ? Est-ce possible pour le commun des mortels ou est-ce réservé aux champions ? À l’élite ? Je vous rassure, je pense que c’est une question de prise de conscience puis un travail à réaliser. Point. Là-dessus j’en suis sûr et c’est plutôt rassurant. Cet équilibre entre contrôler et s’abandonner, dompter et se faire coniance, brider et être libre. L’entraînement est là pour cela, jusqu’à devenir une gymnastique d’esprit. Un jeu même. L’idée est d’appuyer sur l’interrupteur comme bon vous semble, en compétition en fonction du moment ou de la situation. Avant de jouer, j’ai besoin de voir, de sentir, d’imaginer, de m’imprégner avant de prendre ma décision. Ensuite, j’ai besoin de faire coniance à mon corps, qui lui sait faire (quand mon cerveau le laisse tranquille) car il s’est entraîné des heures et des heures à taper dans la balle ! Mais d’où vient cette envie soudaine de vouloir se débarrasser de sa tête ? Un ras-le-

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STAGE EN MAI AU NATIONAL Ronan Lafaix vous accueille au Golf National pour deux jours de préparation mentale les 24 et 25 mai ou 27 et 28 mai. Que vous soyez pros ou amateurs, venez explorer et développer votre mental. La partie philosophie de la performance se déroulera en salle, les exercices pratiques se feront sur l’Oiselet, privatisé pour l’occasion. Ronan sera accompagné des pros Elisabeth Quelhas, championne de France senior 2020 et Frédéric Grosset-Grange, dix ans sur le Challenge Tour ainsi que de Thomas Giraud, préparateur mental. Informations & inscriptions : 06 22 95 14 75 Limité à 40 places 750 € les 2 jours, déjeuner inclus

bol, diront certains ! « J’en ai marre de tout contrôler, d’être le bon élève, je vois bien que ça ne marche pas ! », pour d’autres qui auront aussi pris le mur, ça va être « le golf me permet de mieux me comprendre c’est un peu comme une thérapie ». Mais je peux le voir aussi d’un point de vue philosophique en essayant de comprendre un peu plus la performance. C’est pour cela que je vous parlais tout à l’heure de curiosité. Il s’agit plutôt d’équilibre, de dualité et non, comme pour beaucoup d’entre vous, de contrôle ou de maîtrise. Il y a un conflit d’intérêts en quelque sorte. Vous ne pouvez donc pas arriver devant la balle en étant serein de cette façon. Personne ne gagne à ce jeu-là…

Voici donc le jeu que je vous propose : Alternez les moments d’entraînement pendant lesquels vous allez contrôler de manière consciente (vous savez faire, normalement) et puis des moments où vous vous faites confiance, c’est-à-dire sans jugement, sans imposer des choses à votre cerveau. Laissez-le libre de vivre. Il vous le rendra au centuple.

Ronan Lafaix « Après toutes mes formations et mes recherches, je crée la pédagogie : “Soyez P.R.O.” et Osez (Poser, Respirer, Observer mon intérieur pour Oser). »

Renseignements : soyezpro.com

BIEN-ÊTRE

Texte d ’ A r n a u d B la n c – P h o to s D R

HAUT NIVEAU, AU B U R EAU Depuis sa fin de carrière en 2018, Sophie Giquel-Bettan a transformé quinze ans d ’expérience sportive professionnelle e n u n e e n t i té d e co a c h i n g e t d e b i e n - ê t re e n e n t re p r i s e, M y G o l f Ca re. O u q u a n d le fo n c t i o n n e m e n t d e s s p o r t i f s d e h a u t n i ve a u i n ve s t i t ce lu i d e s s a la r i é s e t d e s co l s b la n c s .

Vé ro n i q u e Va l le s Vi d a l e t S o p h i e G i q u e l- B e t ta n , co fo n d a t r i ce s d e M y G o l f Ca re

La transition a été diicile, douloureuse », résume Sophie GiquelBettan. Face à ce qu’elle appelle le « trou noir » de l’après-carrière, celui qui absorbe toute certitude sur l’épanouissement dans la seconde vie d’une sportive, l’ex-joueuse a finalement trouvé le moyen de jouer de ses compétences surun autre genre de parcours, celui de l’accompagnement des entreprises. « Pour être performante au golf, je faisais attention au physique, au mental, à la technique, la nourriture, etc. C’était une approche holistique. Et je me suis dit : “Si ça marche dans le sport, ça doit pouvoir marcher dans le monde du travail” », explique celle qui a cofondé MyGolfCare avec Véronique Valles Vidal, une professionnelle de santé et, avant tout, son amie. Le lancement est impromptu, quelque peu forcé par un client inopiné en octobre 2019, mais réussi avec un premier relais des valeurs qui leur tiennent à cœur : engagement, excellence, authenticité, partage, bienveillance, accomplissement et bien-être. Entourée par huit intervenants référents – notamment sophrologue, nutritionniste, médecin du sport – Sophie Giquel-Bettan s’occupe essentiellement de la partie bien-être, la santé étant l’afaire de sa partenaire. Constamment « en veille sur ce qui se fait ailleurs », « en lien avec le golf pro via Axel (Bettan, son mari et caddie de la joueuse Yu Liu sur le LPGA, ndlr) » et diplômée l’an dernier comme coach d’entreprise « pour asseoir un peu plus sa légitimité », l’ancienne pro s’appuie sur quinze années de Tour européen et de LPGA ainsi que sur la personnalité que lui ont forgé trois de ses coaches : Corinne Soules, sur le plan technique, Paul Lagier, sur l’analyse des performances et du plan d’action, ainsi que Vision54 qui lui a « ouvert tous les chakras sur le reste (rires). »

depuis 2004. « Par le passé, c’était perçu comme de l’égoïsme. Aujourd’hui, c’est un pilier important, on a besoin de prendre soin de soi pour pouvoir prendre soin des autres », estime celle qui compte trois victoires en carrière, avant de faire le lien avec son ancienne vie. « Dans le sport, la préparation mentale s’est développée en tant que levier de performance à court terme. Sur la durée, pour les performances à long terme, on s’appuie plutôt sur la prise de plaisir pour conserver la motivation, et sur la gestion des bons et des mauvais moments. » Là est le cœur de sa mission. Pas perturbée par un nouveau monde qui partage les aspects de décision, stratégie et de préparation des objectifs, Sophie Giquel-Bettan cible son intervention sur la maîtrise des pensées et des émotions. « Simplement parce que c’est ainsi que fonctionne le golf. Dans l’élite, tous les golfeurs pros sont sur le même plan : ils savent tous faire un fade ou un coup à moins de 100 mètres. Ce qui fait la diférence, c’est comment chacun profite de ses pensées et émotions pour performer au bon moment. Et on le transpose aux entreprises. »

DE LA QUALITÉ DE VIE AU (TÉLÉ)TRAVAIL

challenge, la résilience et l’épanouissement » d’antan.

Pour autant, la pandémie de 2020 l’a incitée avec Véronique Valles Vidal à adapter l’ofre de MyGolfCare, développée à l’origine pour dispenser des conseils en « présentiel ». Restrictions obligent, la version digitale a éclos, corrélée à l’explosion du télétravail. « Efectivement c’est un gain de temps, il y a moins de frais de déplacement mais dans la réalité c’est un fléau pour les salariés : les conditions ne sont pas réunies pour qu’ils travaillent sainement. » Une contrainte également subie par les étudiants dont elle s’est récemment rapprochée pour apporter une solution en attendant un retour à la normale. Ce jour-là, MyGolfCare proposera une transition ni diicile ni douloureuse, à l’instar de la reconversion de sa cofondatrice qui y a retrouvé « le

Si la notion de bien-être au travail existe depuis le milieu des années 70, c’est à l’aube du siècle nouveau que se fait la prise de conscience sur le sujet, en témoigne l’augmentation des recherches Google de l’acronyme QVT (qualité de vie au travail)

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Journal du Golf

ÉVÉNEMENT

Te x t e d ’ A r n a u d T i l l o u s – P h o t o s D R

LA FÊTE DU GOLF EST DE RETOUR Après une édition 2020 annulée pour cause d e p a n d é m i e , l e S a l o n d u G o l f, d é s o r m a i s a p p e l é N a t i o n a l G o l f We e k , d e v r a i t r e v e n i r e n f o r c e d u 1 e r a u 3 av r i l . Av e c u n p r o g ra m m e i n t e n s e e t u n a v e n i r q u ’o n e s p è r e r a d i e u x .

Antoine Robin

Charles-Henri Bachelier

Quand Antoine Robin est venu me voir pour me demander le Golf National pour une compétition de pros sur six trous, je lui ai dit qu’il fallait voir plus large. Et plus grand. » Pascal Grizot, nouveau président de la Fédération française de golf est bien celui qui a enclenché la machine de la National Golf Week. Retour sur la genèse d’un événement parti pour durer et être un des piliers du golf tricolore.

PREMIER RAPPROCHEMENT EN 2020 L’an passé Antoine Robin, organisateur des Trophées du Golf et Charles-Henri Bachelier, propriétaire du Mondial du Golf – qui devait se dérouler mi-mars pour la deuxième année consécutive à Mantes-la-Jolie – s’étaient associés pour relier les deux événements. Las, la pandémie est passée par là et tout a été annulé deux jours avant, à la veille du premier confinement, en mars 2020. Mais les deux hommes sont persévérants : avec l’aide Pascal Grizot et le concours de la Fédération, feu le salon du golf passe une nouvelle étape cette année avec la National Golf Week. En plus du Mondial du Golf et des Trophées du Golf, il y aura une succession d’animations et de compétitions au Golf National, du 1er au 3 avril. Si, évidemment, la pandémie laisse les organisateurs tranquilles cette fois.

rempli, avec au moins 90 % des 3 000 m2 occupés à plus d’un mois de l’événement. On aura une centaine d’exposants. » Le camion Srixon du Tour européen sera également présent. Les visiteurs – le salon étant évidemment ouvert au grand public – auront accès au putting-green synthétique du Golf National, au chipping-green et pourront participer à des concours, à des challenges contre les pros et à des démonstrations.

HAVRET, JACQUELIN, ROZNER, BOURDY TOUS LES ÉQUIPEMENTIERS PRÉSENTS Charles-Henri Bachelier, s’il est prudent, reste optimiste : « Si ce n’est pas cette année, pour cause de nouveau confinement ou de trop grande restriction, ce sera l’année prochaine. Tout le travail colossal fourni ne disparaîtra pas et cette National Golf Week est appelée à s’inscrire dans la durée et à grandir. » Première réussite, les neuf principaux équipementiers seront présents au Golf National pour faire tester leurs clubs sur le centre d’essais. Mais au-delà, c’est l’ensemble des acteurs du golf tricolore qui seront réunis au même endroit sur ces quelques jours. Et cela sur le plus célèbre et le plus prestigieux des équipements golfiques de l’Hexagone. Charles-Henri Bachelier poursuit : « Le salon des exposants est très bien

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Car cette National Golf Week verra aussi quelques-uns des meilleurs pros français s’afronter : « On va attirer beaucoup de pros sur le tournoi et ils seront présents aux Trophées du Golf. Cette date, juste avant le Masters, est très protégée, donc on pense que c’est le bon créneau. » Exit le tournoi en double, place à une alliance sous l’impulsion là encore de Pascal Grizot. L’épreuve se déroulera sur six trous, le 1 et le 2 et du 15 au 18 de l’Albatros, en match-play net, selon la formule de la meilleure et la plus mauvaise balle. Antoine Robin : « L’alliance permet avec une inscription à 2 500 euros de fournir une dotation à 60 000 euros pour les pros. Les 32 équipes sont parties en quelques jours, il n’y a plus de place. » Grégory Havret, Raphaël Jacquelin, Antoine Rozner, Grégory Bourdy, Christian Cévaër, Joanna Klatten sont les principales têtes d’aiche. Côté amateurs, Pascal Grizot, en

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équipe avec Greg Havret, et Franck Riboud avec Jean Bekirian, goûteront aux joies de l’alliance. Antoine Robin conclut : « On ne veut pas un tournoi classique, on veut que les pros se défient et s’amusent même si la dotation est importante. On souhaite une épreuve festive avec par exemple un peu de musique au départ du 1. »

péen, le petit frère du grand raout américain. Charles Henri-Bachelier : « On a tout au Golf National pour attirer les annonceurs et les clients de toute l’Europe. Sans concurrencer le PGA Show, c’est impossible. Mais on va tout faire pour que la National Golf Week soit incontournable. »

UN AVENIR EN GRAND Des compétitions seront également organisées sur l’Aigle, le deuxième parcours du Golf National, à destination des jeunes, des seniors et des femmes. Et les Trophées du Golf lanceront la semaine le mercredi 31 mars avec leur traditionnelle soirée. Mais les organisateurs voient plus loin que cette édition 2021 menacée et forcément amoindrie. Antoine Robin : « On va monter en puissance. On souhaite à l’avenir, une fois la pandémie derrière nous, plus d’exposants, plus de spectateurs. Nous sommes prudents. Cette année, on se restreint, mais nous avons plein d’idées en gestation comme des conférences chaque jour. » Ainsi une compétition nationale en match-play sur six trous sera organisée dès 2021 après la National Golf Week. À destination du grand public, elle se disputera en simple et les deux lauréats seront qualifiés pour l’alliance de la National MatchPlay 2022. Mais au-delà, l’ambition est de devenir un PGA Merchandise Show euro-

Journal du Golf

INFORMATIONS PRATIQUES Jeudi 1er avril : 8 h 30-18 h Vendredi 2 avril : 8 h 30-19 h Samedi 3 avril : 9 h-18 h Restauration : Nombreux food-trucks, restauration assise et VIP lounge. Parking : des milliers de places de parkings à proximité et un parking VIP. 15 € (10 € pour les licenciés et gratuit pour les moins de 18 ans.)

Article rédigé en février avant les annonces gouvernementales laissant craindre un potentiel nouveau confinement en Ile-de-France.

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une interview de Pascal Grizot et plein d’autres rubriques à découvrir. Voici deux extraits du numéro de décembre : le début de l’interview de

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Julien Brun et la chronique greenkeeping de Stéphane Rouen.

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INTERVIEW Julien Brun

« CE N'EST QUE LE DÉBUT »

Grand espoir tricolore devant Antoine Rozner et Victor Perez quand il était en fac U.S., il y a un peu moins de dix ans, Julien Brun avait un peu disparu du haut des leaderboards. Mais une solide année 2020 le relance vers l'avant. Entretien avec un golfeur intelligent, à nouveau ambitieux. Quel bilan tirez-vous de cette saison 2020 ? C'est une saison bizarre avec une grosse coupure au milieu de l'année. Mais c'est satisfaisant parce que j'ai amélioré ma catégorie du Challenge Tour. J'ai fait des bons résultats sur le Pro Golf Tour comme sur le Challenge. Et j'ai progressé, c'est le plus important. L'amélioration date de vote coopération avec Olivier Léglise en juillet 2019 ? Il y a eu beaucoup de changements, c'en est un. Ça m'a permis de progresser et d'obtenir des résultats. Mais tout ce que j'avais pu faire les années d'avant qui n'avait pas fonctionné m'a aussi permis de progresser ou d'en savoir plus sur moi. C'est un chemin que chacun a, et le mien est différent de celui des autres, mais toutes mes expériences me permettent de progresser, donc j'espère que ça va continuer surtout en profitant de cette bonne saison. Avez-vous douté de vous au cours de ces dernières saisons ? Ce serait mentir de dire qu'il n'y a pas de doutes. Même les meilleurs doutent. C'est rassurant de voir de voir les copains qui jouent bien et réussissent. J'ai joué avec Justin Thomas, Jon Rahm, Bryson DeChambeau, j'ai fait beaucoup de parties avec eux, et ils sont dans les meilleurs mondiaux aujourd'hui. Ils sont meilleurs que moi actuellement, c'est sûr, mais à la fac aussi, et je n'étais pas si loin. C'est rassurant de voir le niveau de ces joueurs et où ça les a mené. Idem pour les copains, il y a une bonne génération et j'espère rattraper tout le monde rapidement.

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LA TRIBUNE Côté terrain

QUALITÉ DES GREENS ET PUTTING ans une précédente tribune (cf. Practice n° 34), nous avions abordé la notion de vitesse du côté universel via l’utilisation de son outil de mesure, le stimpmeter. Nous avions souhaité attirer votre attention sur le fait que cette notion de vitesse ne doit intervenir que pour un tiers dans le jugement qualitatif d’un green, et ne doit pas être l’unique but du greenkeeper.

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STÉPHANE ROUEN Gérant de GK Consult Assistance technique

Le deuxième point essentiel est l’architecture du green. En effet, la forme donnée et les dimensions des greens influent directement sur les vitesses possibles et les positions de drapeaux (cf. graphique ci-dessous). La totalité des greens du parcours doivent être considérés afin de fixer des objectifs de vitesse. Les intendants réfléchissent constamment à cette problématique pour fournir aux golfeurs une vitesse maximum adaptée au parcours, mais également aux conditions particulières (vent, pluie, saison...) à l’instant T.

Le troisième point qui entre en compte dans le jugement qualitatif d’un green est la hauteur de tonte et le type de gazon. L’intendant est souvent « conseillé » par le joueur (si, si, ça arrive !) par un : « il n’y a qu’à tondre plus ras afin de fournir des greens plus rapides ou roulants. » Des photos valant souvent plus que des mots, voici cicontre deux exemples d’observation à l’aide d’un prisme de greens tondus à la même hauteur de 4 mm (trait jaune). Malgré une hauteur de tonte identique, l’espèce de gazon étant différente et de port différent, il est net que la surface de putting n’offrira pas la même qualité de roule, et donc pas la même vitesse. L’irrégularité visuelle (trait violet) est une parfaite introduction pour la prochaine tribune, suite directe de celle-ci, qui abordera les autres points de mesures (smoothness, trueness et firmness) permettant aux techniciens de vous offrir les meilleures surfaces de putting. D’ici là, bonnes parties !

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la marque aux anneaux. Les assises sont généreuses, confortables et réglables

un peu plus de 300 kilomètres d ’a u to n o m i e

à la perfection. Les habitués des générations récentes d’Audi vont s’y retrouver

rée lle, cet i m posa nt véhi cule b o ur ré d ’avancées

sans aucun problème niveau design et ergonomie. On dispose de deux grands

technologi ques est-i l co hére n t ?

É

écrans tactiles avec retour haptique (un signal physique qui vient dans les doigts quand une partie de l’écran est sollicitée). L’un, celui du bas, permet principalement de gérer tout ce qui est climatisation et chauffage d’ambiance.

vacuons d’entrée un fâcheux souci de traduction. E-tron, ça se pro-

Celui du haut donne, lui, accès aux quantités de menus habituels : navigation,

nonce « i-trone », alors fini les moqueries mal placées… D’autant que

médias, applications multiples, etc. Et malgré la débauche de fonctions, on ne

le premier SUV 100 % électrisé de la marque aux anneaux a beau être

se perd pas dans le dédale des menus. L’ergonomie d’ensemble reste simple et

d’un fort beau gabarit, et peser plus de 2,5 tonnes, il n’en demeure pas moins

plutôt intuitive. Le compte-tours est lui aussi digital et affiche de façon claire

affûté, surtout dans sa livrée dite sportback, pour ne pas dire coupé. On ne

et très ordonnée les informations dont le conducteur a besoin. En deux mots :

rentrera pas ici dans le débat de l’utilité d’un SUV coupé, mais plutôt dans ce-

cet intérieur est un sans-faute malgré ses faux airs de centrale nucléaire !

lui d’un SUV 100 % électrique. Car dans l’idée, avoir un véhicule aussi spacieux ne rejetant pas le moindre gramme de CO 2 peut avoir un semblant d’intérêt.

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DEDANS : UN MODÈLE D’ERGONOMIE

AU VOLANT : MASTODONTE DÉCOIFFANT

L’e-tron n’a pas été le SUV électrique le plus vendu en Europe l’an passé pour

Une fois les deux moteurs électriques démarrés, l’engin file dans l’habituel

rien… D’autant plus que l’engin a de la prestance dans cette version sport-

silence des véhicules du genre. Mais très vite, on perçoit l’étonnante agilité de

back. Moins massif que sa livrée classique, il est bien plus élancé et élégant.

la bête (2,5 tonnes, rappelons-le !). Avec un couple énorme qui déboule sans

L’e-tron en jette, c’est indéniable. Mais est-ce pour autant une auto cohérente ?

détour, l’équivalent des 408 chevaux permet des accélérations démentes. C’est

Journal du Golf

En bref Au di e - tron sportba c k 55 q uattro Mote ur : élect ri q ue / 2 mote urs a syn ch ron e s Pu issance : 300 kW (é q u i va le n t 4 0 8 c h ) Co uple : 6 6 4 Nm Ca pac i té d e la batterie : 95 kWh Pr ix : 117 72 5 € ( ga m m e e - t ro n à partir de 7 1 9 0 0 € , h o r s b o n u s é co lo g i q u e )

LE COIN DU GOLFEUR

Avec pas moins de 615 litres de capacité, on n’a aucun mal à glisser plusieurs sacs et chariots dans le ventre de cette grosse bête (-45 litres par rapport à un e-tron classique, vu la chute du pavillon). L’accès au coffre est facilité par le hayon motorisé qu’il faut malgré tout avoir à l’œil dans des garages bas de plafond tant son débattement est important. Et puis, si le parking du golf en dispose, la batterie pourra être rechargée le temps d’une partie. Car sur une prise capable de délivrer 22 kW, il faut tout juste quatre heures pour retrouver une pleine charge si on débarque sur le golf avec une batterie vide.

d’autant plus scotchant que les bruits d’air ne se font entendre qu’à partir de 110 km/h. Attention tout de même à ne pas abuser de ce caractère on/off ni de l’efficacité du système quattro (quatre roues motrices), car la variable d’ajustement, ce sont les pneus… Dommage que même en mode dynamique (l’auto dispose de plusieurs modes de conduite modifiant son caractère), l’e-tron sportback reste un peu trop sur son terrain de prédilection : le confort. Car les réponses au volant restent un peu flottantes. Et même si une version S de cet e-tron vient de sortir et offre un caractère globalement plus verrouillé (on a pu s’en rendre compte sur circuit), c’est davantage en mode confort ou efficiency (qui maximise l’autonomie de la batterie) qu’on a envie de rouler sur de longues distances dans un tel engin. Sauf qu’au bout de 300 km, il faut passer à la « pompe »… Dommage d’avoir dans les mains un SUV tendance routière au long cours qui doit faire des pauses aussi fréquentes. Et souvent de longues pauses tant les bornes de recharges très rapides restent portion congrue (ou quasi inexistantes sur certains trajets…) dans l’Hexagone. En ça, l’Audi e-tron est peut-être un peu trop en avance sur son temps, en France du moins.

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Propos recueillis par Arnaud Tillous – Photos DR

PHILIPPE PILATO

« FIER ET FLATTÉ » P h i l i p p e P i l a t o a p r i s l a s u i t e d e Pa u l A r m i t a g e comme Directeur du Golf National en juillet 2020. E n t r e l’ a n n o n c e d e l’ O p e n d e F ra n c e , l a N a t i o n a l G o l f We e k e t l’ i n a u g u r a t i o n d e l a z o n e d e p e t i t - j e u à l’ a u t o m n e , l’o c c a s i o n é t a i t b e l l e p o u r J o u r n a l d u G o l f de rencontrer le nouveau patron du « Natio ».

La nouvelle est tombée début février, l’Open de France se déroulera du 6 au 9 mai (voir aussi p. 70). Comment avez-vous réagi à la nouvelle ? Philippe Pilato : « C’est une formidable nouvelle de repositionner le tournoi sur le calendrier du Tour européen. Il y avait beaucoup d’attentes de l’équipe. Ça permet de se focaliser sur un objectif. Les pratiquants et les licenciés nous posaient beaucoup de questions à l’accueil sur la tenue de l’épreuve. Lorsque le calendrier est sorti sans l’Open, il y avait beaucoup de déception. Étiez-vous au courant des tractations ? P. P. : Non, cela s’est fait entre la direction de la Fédération, Christophe (Muniesa), la présidence, Pascal (Grizot) et la gouvernance du Tour européen avec Keith Pelley. Trois mois, c’est court pour se préparer ? P. P. : Ça arrive un peu tôt dans la saison : si on avait eu quinze jours supplémentaires pour la préparation du terrain, ça aurait été mieux. On a quand même la chance de tirer profit de tous les investissements réalisés pour la Ryder Cup. Le parcours est toujours en très bon état. On va remettre un petit peu de sable sur les fairways pour qu’ils soient plus fermes. Idem pour les greens. Après la nature doit faire son travail, on espère que fin avril-début mai, on rentre dans une période de pousse pour les roughs. Ça devrait être bon pour le tournoi.

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La qualité du terrain se joue à ce point à quinze jours près ? P. P. : Avril sera prépondérant. Si le mois n’est pas trop frais, on devrait être au top début mai. Il faut que la graminée soit entre 10 et 15 degrés pour sortir de la dormance et qu’elle se mette dans une dynamique de pousse. On sera au top début mai, mais on ne maîtrise pas la météo. Quinze jours, ça fait beaucoup à cette période ; début juin non, mais début mai, la météo est primordiale. Pour l’instant, l’édition est prévue sans public. Est-ce plus facile à préparer ? P. P. : C’est d’abord un peu dommage. Espérons qu’il y ait une jauge avec un peu de public admis. L’absence de spectateurs simplifie la donne, mais la création de la bulle sanitaire est tellement complexe qu’on a un sacré défi à relever : il y a toutes les personnes qui vont approcher les joueurs, les volontaires, etc. Pour que le tournoi se déroule dans de bonnes conditions, il faudra être très vigilant. On sera à peu près 500 sur le site donc ça fait du monde à gérer pour les contraintes sanitaires. Tous les joueurs français ont répondu présents. Ça doit vous faire plaisir ? P. P. : C’est génial. C’est une très bonne chose surtout que les Français sont performants sur le Tour européen. Antoine Rozner et Victor Perez jouent la gagne quasiment chaque week-end. Cette notion d’Open de France est importante. Chaque année, il y a une forte mobilisation de nos joueurs, ça donne une grande valeur ajoutée au tournoi.

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Avez-vous eu Grégory Havret, le nouvel ambassadeur du tournoi, au téléphone ? (voir aussi p. 72) P. P. : Malheureusement non. Mais il représentera très bien l’épreuve. C’est une belle personne. Greg a beaucoup œuvré pour le golf français, il a brillé à très haut niveau. Il est très apprécié de l’ensemble des joueurs du Tour européen et fera beaucoup de lobbying pour que l’on ait un beau champ pendant l’épreuve. C’est très important pour le tournoi. La dotation du prochain Open de France est faible, mais un projet comme un potentiel WGC reste enthousiasmant... P. P. : Accueillir les meilleurs du monde au Golf National est forcément attractif. Quand l’Open de France était sous pavillon Rolex Series, notamment en 2018, on a accueilli quelques-uns des meilleurs joueurs du monde. Sans parler de la Ryder Cup. Le Golf National prend toute sa valeur quand on organise des événements d’envergure. Un World Golf Championship (WGC) serait quelque chose de formidable pour le site et pour le golf en France, avec une grosse visibilité. À plus court terme, pour le Golf National, c’est d’abord la National Golf Week début avril (voir aussi p. 82) ? P. P. : C’est un bel événement qui combine les Trophées du Golf, le Mondial du golf et une nouvelle compétition, le National Match-Play. C’est une fête populaire. C’est formidable pour le site phare de la Fédération française de golf. La façon dont le Golf

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« NOUS TRAVAIL LO NS AVEC DES TOU RS OPÉRATEURS POU R FAI R E VENIR CES GOLFEU RS ATT I R ÉS PA R LE PRODU IT RYDER CUP » National a été conçu nous permettra de recevoir un volume important d’exposants et de spectateurs. On pourra concilier le sport de haut niveau sur l’Albatros et les compétitions pour le grand public sur l’Aigle, notamment les jeunes et les dames, c’est génial. Vous venez de prendre la succession de Paul Armitage. Est-ce une lourde succession ? P. P. : Je suis en poste depuis juillet, mais je travaille pour la Fédération et le Golf National depuis vingt-six ans. C’est un beau challenge avec de beaux projets. C’est un outil que j’adore et auquel je suis très attaché. Je l’ai vu grandir, je l’ai vu évoluer. Être à présent en capacité d’impulser une nouvelle dynamique, d’accompagner les équipes, de passer à une étape supérieure, c’est quelque chose dont je suis très fier, très flatté.

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« UN WO RLD GOLF CHA MP I ON SH I P SE RA IT QUELQU E CHOSE DE FO R MIDABLE POU R L E NATIONAL ET P OUR L E GOLF EN FRA NCE »

Passons au terrain, il y a eu un problème sur les greens de l’Albatros. Ce n’étaient plus les meilleurs de France. Que s’est-il passé ? P. P. : On a eu un passage délicat post-coninement. Les greens étaient moins bons que d’habitude. On s’engage dans une dynamique pour réduire les traitements, et on fait plus de prévention. On a efectué l’an dernier des actions dans ce sens et le green est une matière vivante. Ça n’a pas réagi comme on le pensait, mais on a tiré proit de cette expérience et on a de nouveau des greens de qualité.

Le reste du parcours de l’Albatros en revanche est incroyable ? P. P. : Le produit est génial. Même sur cette période, en hiver, il est d’excellente qualité. Les fairways et les départs sont irréprochables, les greens sont redevenus très roulants, très fermes. La qualité de la totalité du parcours est vraiment très bonne. C’est une ierté d’avoir ce produit à mettre en avant et à vendre. C’est un magniique parcours à jouer. Quel est le taux de remplissage de l’Albatros ces derniers temps ? P. P. : On est évidemment très dépendant de la météo et on est sur 18 000-20 000 par an selon les années. Si on ajoute l’Oiselet et l’Aigle, on est à environ 45 00048 000 départs. Notre clientèle étrangère a évidemment déserté en ce moment. Mais avant la crise sanitaire, cela représentait 45 % de notre chifre d’afaires. Quel est le prix moyen du green-fee ? P. P. : On a diférentes tariications. Le tarif public de base est de 200 euros. Pour les licenciés jusqu’à in avril, on est à 90 euros et à partir de là, pour la haute saison, on passe à 120 euros. On propose un tarif à 70 euros pour les seniors et à 75 euros tous les lundis pour tous les licenciés. Comment se porte le Golf National financièrement ? P. P. : Comme pour tout le monde, 2020 a été très compliquée. Notre business-model repose beaucoup sur la clientèle étrangère. Nous travaillons depuis de nombreuses années avec des tour-opérateurs pour faire venir ces golfeurs attirés par le

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produit Ryder Cup. En 2019, on était à l’équilibre, 2020 a été compliquée, on verra pour 2021. Dans nos budgets, on est timides jusqu’en juin. À partir de là, on a fait le pari d’une reprise d’activité avec le retour de cette clientèle. Existe-t-il une vie de club au National ? P. P. : Nous avons des abonnés et ce sont des golfeurs que l’on essaie de idéliser sur le site pour créer justement cette vie de club. Mais nous n’avons pas d’association sportive sauf pour les jeunes de l’école et jusqu’à 21 ans. Passé cet âge, ils ne peuvent plus être membres de l’association. Les gens viennent jouer le Golf National par amour du sport et de cet endroit. Les greens sont fermes et roulants donc il y a un peu d’exigence golique à ce niveau-là. On arrive à créer une vie sociale autour de cette dynamique sportive. Demandez-vous toujours un index maximum pour jouer l’Albatros ? P. P. : Oui, ixé à 28. Selon les créneaux et la fréquentation, on peut autoriser les joueurs jusqu’à 34. Ces accès au parcours sont autorisés s’il y a un joueur de bon niveau garant du rythme de jeu. Au printemps, on va mettre en place des “silver marks”, des départs avancés. En semaine, on va oicialiser ces marques pour permettre aux joueurs de 34 d’index de jouer l’après-midi, mais avec obligation de partir de ces marques-là. L’Oiselet a-t-il été modifié par la création du centre de petit-jeu ? P. P. : Oui c’est devenu un 7 trous qui est situé entre le practice et le centre d’entraînement. Le site de petit-jeu est un outil fantastique… P. P. : Oui, c’est ce qu’il manquait au Golf National, une partie entraînement pour les meilleurs Français. En dehors de l’Albatros, on n’avait pas réellement les outils pour entraîner les sportifs de haut niveau. Le stade d’entraînement est extraordinaire pour eux parce que toute l’année, ils ont la possibilité de s’entraîner sur des surfaces de jeu qu’ils vont retrouver lors de leurs déplacements en tournoi. On a la même qualité d’entretien que sur le parcours de l’Albatros. Et le centre de performance va couronner le tout ? P. P. : Là aussi, c’est fantastique. Il ouvrira en septembre. On aura des bâtiments, des studios, des box vidéo équipées de toute la technologie, plaques de force, TrackMan. On va avoir un laboratoire de putting indoor. C’est fabuleux pour les coaches et les joueurs. Qui seront également logés sur le Golf National. C’est un incroyable atout pour le haut niveau tricolore. »

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SALON | NATIONAL MATCH PLAY | TROPHÉES DU GOLF | CLINICS FITTING | CONFÉRENCES | DÉMONSTRATIONS | COMPÉTITIONS

1 er - 3 AV R I L 2 0 2 1 G O L F N AT I O N A L S A I N T- Q U E N T I N - E N -Y V E L I N E S R É S E R VAT I O N S S U R : W W W. N AT I O N A L G O L F W E E K . C O M

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Photo : P. Millereau/KMSP. Design : C. Lassaut.

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CLUB-HOUSE

COMPÉTITIONS

Te x t e s d e R é m i R i v i è r e @ R e m i R i v i e r e et Benjamin Rabine

TIRAGE AU SORT

Paris (re)fête son pro-am Le 20e anniversaire du Lexus Pro-Am de Paris se tiendra du 7 au 10 juillet sur quatre parcours parisiens : RCF La Boulie, Chantilly Vineuil, Golf National et Joyenval. Parmi les nouveautés, l’arrivée du golf de Joyenval donc, un des plus beaux et des plus privés de l’Île-deFrance, mais aussi une augmentation de la prime des joueurs professionnels avec un minimum garanti de 650 euros, une nouvelle charte graphique (dévoilée prochainement) ainsi qu’une soirée de gala encore plus festive. Le format prestige est reconduit avec accueil VIP et petit-déjeuner tous les matins, shotgun à 9 heures, collation parcours, déjeuner (option) et remise des prix chaque jour sur chaque golf. Deux réceptions exceptionnelles agrémenteront les festivités : celle de bienvenue (lieu à confirmer) et la soirée de gala « Garden Party » au club-house du RCF La Boulie. Des animations ludiques sont également prévues tous les jours : essais de voitures, dégustations de champagne, concours de drive, de précision, d’élégance, du trou-en-un… De nombreux cadeaux seront offerts aux participants, dont de somptueux tirages au sort avec notamment des voyages au bout du monde. La dotation professionnelle sera une des plus importantes du circuit pro-am français avec 56 800 euros au total, dont un gain de 2 000 euros pour le vainqueur du classement individuel. Les participants les plus fidèles et les membres des golfs partenaires bénéficieront d’un tarif privilégié à 795 euros au lieu de 835 euros pour les joueurs extérieurs. Un package entreprise est également proposé à 2 890 euros HT au lieu de 2 990 euros HT pour une équipe complète avec citation du nom de l’entreprise, déjeuners et possibilité de changer d’invités chaque jour.

Renseignements : swing.fr – [email protected] – 01 41 22 96 00

La vie en rose L’association Comité Féminin 49, basée à Angers, organise le Trophée Golf en Rose sur trois golfs : Angers (17 avril), Avrillé (9 mai) et Saint-Sylvain d’Anjou (4 juin). À travers

Gagnez un Motocaddy M5 GPS Facile à plier le M5 GPS est le premier chariot compact au monde équipé d’un GPS intégré avec écran couleur tactile. Avec tous les parcours en Europe pré chargés ,il vous permettra d’obtenir en permanence la distance vous séparant de l’entrée, du milieu et du fond de green. Vous pourrez déplacer avec le doigt la position du drapeau sur le green pour plus de précision. Vous pourrez également connaitre la distance vous séparant des bunkers et zone à pénalité du trou joué. Vous pourrez mesurer la distance de vos coups, mémoriser votre score trou par trou et connaitre votre temps de jeu.

cette compétition, l’organisme souhaite alerter le grand public sur l’importance de la pratique du sport avant, pendant et après un cancer. Le confinement a d’ailleurs accru la sédentarisation de la majorité de la population, imposant de développer une activité physique à côté. En 2020, l’événement avait réuni 160 personnes et le golf d’Angers avait remis un chèque de 2 200 euros à l’association. Les fonds récoltés permettront au comité de poursuivre ses actions en faveur du dépistage du cancer du sein et de la recherche médicale.

Renseignements : [email protected] – 06 12 13 74 74

Vous sortez votre chariot de votre coffre , vous branchez la batterie et automatiquement votre parcours sera sélectionné et les distances s’afficheront à votre arrivée au tee de départ.

Côte d’Opale, le retour !

Alimenté par sa batterie Lithium 24 Volt ultra légère, vous bénéficierez d’une autonomie de 27 trous minimum et n’aurez plus besoin de recharger votre montre GPS après chaque parcours.

La 28e édition du Pro-Am

Une version frein est également disponible.(version DHC) Distribution exclusive : Foissy Golf SAS, Leader du Chariot électrique depuis 30 ans

www.Motocaddy.fr

International de la Côte d’Opale se jouera du 20 au 25 avril sur les quatre habituels et magnifiques parcours : Belle Dune, Le Touquet Mer, Hardelot les Dunes et Wimereux. Leur description est simple et efficace : Belle Dune est un links jonché de grandes dunes et créé en 1992 ; Wimereux est un parcours centenaire avec des vues sur l’Angleterre par temps clair ; Le Touquet Mer

Le gagnant du mois de novembre: M. Antonucci - 30320 St-Gervasy

est connu comme un long et difficile links ; Hardelot les Dunes, reposant dans le calme de la forêt, s’apparente à un petit Augusta très technique où chaque trou nécessite un placement de balle précis. Le cocktail de ces quatre parcours devient un vrai challenge pour les passionnés de golf. Après une

Inscription tirage au sort sur lequipe.fr

édition écourtée en octobre, les parcours et les organisateurs ont hâte de retrouver les golfeurs pour ce rendez-vous annuel. Les inscriptions s’effectuent directement sur le site. Remboursement à 100 % en cas d’annulation totale de l’événement pour cause de Covid-19.

Renseignements : proamcotedopale.com

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JMCL HOME TRAINING

COMPÉTITIONS

Lexus Golf Cup La Lexus Golf Cup revient de nouveau en 2021 ! L’édition sera constituée d’au moins 20 étapes régionales qui permettront à près de 3 000 joueurs de participer.

Votre spécialiste de l’entrainement golf à domicile

Les dates ne sont pas encore annoncées mais la compétition se tiendra aux quatre coins de la France.

Practice – Green – Putting green Outils pédagogiques – Accessoires golf

Les qualifiés se retrouveront au sein d’un resort du groupe Barrière à l’occasion de la finale. Lexus, marque pionnière de la technologie hybride dont les performances et le souci de l’environnement sont en adéquation avec la pratique du golf, a fait confiance à l’agence Swing pour l’organisation de cette compétition.

Renseignements : 01 41 22 96 09 – [email protected]

L’Open d’Arcachon toujours au rendez-vous

OFFRES SPÉCIALES

Le désormais célèbre Open d’Arcachon, compétition ouverte aux pros et amateurs, se tiendra du 26 au 28 mars au golf éponyme du bassin (33). 66 pros et 33 amateurs sont attendus, avec toujours des noms bien connus du golf français (l’an passé, Grégory Bourdy, Robin Roussel et Julien Quesne avaient notamment participé au tournoi). Le prizemoney est fixé à 40 000 euros cette année, avec de nombreux points au classement national et au ranking mondial pour les amateurs. Clôture des inscriptions le 15 mars. Le tournoi sera ouvert gratuitement au public.

Renseignements : 05 56 54 44 00 – golfarcachon.org – [email protected]

Trophée de l’Heure Bleue Palais Relais & Châteaux

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Le troisième Trophée de l’Heure Bleue Essaouira se déroulera du 25 au 29 novembre à Marrakech et à Essaouira (Maroc). Le concept de ce voyage est d’allier golf, luxe et gastronomie, tout en découvrant la ville d’Essaouira. Au programme : week-end prolongé de cinq jours et quatre nuits encadré par Christophe Ravetto (ancien joueur de l’European Tour), hébergement à l’hôtel du Naoura Barrière et au Relais & Châteaux de l’Heure Bleue Palais, un tour de compétition sur le golf du Royal Palm et deux sur le golf de Mogador (dessiné par Gary Player), la découverte d’Essaouira avec visite guidée dans la médina, une formule gastronomique avec un cocktail, deux dîners à l’Heure Bleue Palais, quatre déjeuners dont un sur la plage et trois collations de parcours. Tous les transferts sont inclus. Les tarifs provisoires : à partir de 1 290 euros par personne hors aérien, supplément single pour quatre nuits à 480 euros. Possibilité de surclassement et vols directs sur demande.

Renseignements : 01 41 22 96 00 – [email protected]

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CLUB-HOUSE

COMPÉTITIONS

Crédit photo : Gilles Laurent

Le trophée le plus gourmand Suite au succès des cinq premières éditions, le Golf & Gourmet Trophy revient cette année ! Cocréé par l’agence Swing (spécialisée

AVIVA GOLF TROPHY

dans le conseil et l’organisation d’événements de golf) et Sun Resorts (groupe hôtelier haut de gamme dans l’océan Indien) et parrainé par le chef étoilé Jean-Pierre Vigato, la sixième édition du trophée se déroulera du 5 au 15 novembre à l’île Maurice dans les cadres magnifiques des hôtels du Long Beach (5* +) et Sugar Beach (5*). Au programme, un séjour de 11 jours/10 nuits encadré par Christophe Ravetto (ex-joueur du circuit européen)

AVIVA FRANCE LANCE SA SAISON GOLFIQUE 2021 EN SOUTENANT LE GOLF PROFESSIONNEL FÉMININ ET LE HANDIGOLF Acteur engagé, Aviva France soutient les initiatives qui soutiennent ses combats, que sont notamment, l’inclusion et la lutte contre toutes les formes de discriminations. Cette année encore, Aviva France soutient le golf professionnel féminin et le handigolf qui sont au cœur de sa saison golfique 2021.

avec : quatre tours de compétition sur les superbes golfs d’Anahita, de l’île aux Cerfs et de Tamarina, deux hôtels magnifiques, une formule gastronomique comprenant huit dîners, quatre collations parcours et quatre déjeuners dont un sur l’étincelante plage privée des Flibustiers de l’île aux Cerfs, un cours de cuisine suivi d’un déjeuner-dégustation préparé par Jean-Pierre Vigato, ainsi qu’un grand dîner de gala préparé par le chef et ceux du Sugar Beach, une journée d’excursion en catamaran avec déjeuner langouste… La compétition se déroulera, elle, par équipe de deux personnes avec un tour au Golf d’Anahita en quatre-balles meilleure balle, un tour à l’île aux Cerfs Golf Club en scramble à deux, un tour à Golf de Tamarina en shamble à deux et un second tour au Golf de Tamarina en stableford individuel. Une expérience unique à réserver immédiatement ! Les tarifs : à partir de 2 770 euros pour les golfeurs et 2 290 euros pour les non-golfeurs, hors aérien ; à partir de 3 565 euros pour les golfeurs et 3 085 euros pour les non-golfeurs avec le vol sur Corsair.

Renseignements : 01 41 22 96 00 – [email protected]

Ainsi, Aviva France milite pour l’égalité entre que les joueurs et les joueuses professionnels pour permettre aux joueuses de vivre elles-aussi de leur métier et de

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leur passion. A travers le Lacoste Ladies Open de France, Open, Aviva France met ces joueuses professionnelles

La Catalogne à petit prix

émérites à l’honneur auprès d’un public élargi et des

L’agence Parcours & Voyages propose une vente flash pour la

médias.

Catalogne, au Torremirona Golf Resort & Spa (4*). Pour 525 euros

en tant que partenaire majeur, et le Montauban Ladies

par personne, passez sept nuits en chambre double standard avec En 2021, Aviva France a souhaité par ailleurs renforcer

petits-déjeuners buffet, ainsi que cinq green-fees : trois sur le parcours

son engagement auprès du golf professionnel féminin

de Torremirona Golf Club, un au Peralada Golf Club et un autre au Pals

en créant un Pro-Am Aviva, où chaque équipe sera

Golf Club. L’offre est valable pour tout séjour sur place en novembre,

constituée d’une joueuse professionnelle du Ladies

mais d’autres tarifs sont proposés : 660 euros/personne en juin,

European Tour et du LET Access et de 3 amateurs. Deux

620 euros/personne en septembre et 680 euros/personne en octobre.

compétitions seront organisées en France.

Renseignements : 04 93 99 99 00 – [email protected]

Aviva France accompagne également cette année Handiproam, une compétition dont l’objectif est de montrer aux golfeurs, valides et invalides, professionnels et amateurs, mais aussi au grand public,

Et un, et deux pro-am !

que même avec un handicap physique, le golf demeure

Marrakech ou Agadir ? Et pourquoi pas les deux ! Du 20 au 29 mars, les organisateurs Golf First

un sport praticable par tous, favorisant les échanges et

et Challenge Organisation proposent deux pro-am consécutifs à Marrakech et Agadir. Pour

l’inclusion. Cette manifestation se déroulera à La Baule,

Marrakech, l’épreuve se tiendra sur les parcours d’Amelkis, Al Maaden, Royal Golf et Samanah et

mais la date n’est pas encore arrêtée en raison de la

vous serez logés en all inclusive au Kenzi Menara Palace, du 20 au 24 mars. Puis, du 25 au 29 mars,

situation sanitaire.

cap sur les golfs de Soleil, Dunes, Océan et Tazegzout, avec un all inclusive au Riu Tikida Palace.

Enfin, cette année marquera également la 5ème

Marrakech et 1 850 euros pour Agadir si un seul des deux vous intéresse. Remboursement à 100 %

Tarif des deux pro-am : 3 640 euros avec navette gratuite entre les deux villes, ou 1 890 euros pour édition de l’Aviva Golf Trophy, un rendez-vous annuel

en cas d’annulation totale de l’événement pour cause de Covid-19.

très attendu. Jusqu’en octobre, une vingtaine de

Renseignements : proam-marrakech.com – proamagadir.com – 04 81 88 45 64 ou 05 59 42 27 97

compétitions seront organisées par les Agents Aviva à travers toute la France et rassembleront plus de 3.000 participants. Une occasion aussi de promouvoir le golf à travers des séances d’initiation.

Direction Barcelone avec Golfy Le réseau Golfy propose de (re)découvrir la destination Barcelone grâce à

Retrouvez-nous sur www.aviva.fr/avivafrance ou sur facebook.com/avivaFrance

la Golfystador Week. Du 10 au 14 mai, participez à une escapade touristique organisée et agrémentée d’une compétition en scramble à deux. Au programme : quatre nuitées avec petits-déjeuners à l’Hôtel Saint Cugat (4*), trois journées golf sur les parcours de la Roca, Collection Barcelona et Collection El Prat. Inscription par équipe de deux joueurs pour un tarif de 850 euros par personne, comprenant l’hébergement, le cocktail et le dîner de bienvenue, les journées golf, les cadeaux d’accueil et remises des prix.

Renseignements : Brice Lyonnet – [email protected]

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NEW

Les organisateurs d’événements s’allient Après une année 2020 difficile, une poignée d’organisateurs d’événements de golf ont décidé de créer une association pour unir leurs forces. France Golf Événements permettra de représenter ce corps de métier auprès des instances dirigeantes du golf et de trouver des solutions dans cette période si délicate. Au programme de ses premières missions : créer une charte déontologique pour la profession, mettre en place des solutions facilitant son activité, réfléchir aux côtés des autres acteurs du sport pour développer sa pratique et son économie… Un premier bureau a été élu pour un an : Édouard Tuffier (Swing) sera président, Antoine Robin (come#together) vice-président, Christophe Cantegrel (Golf First) secrétaire général et Thomas Cabrières (BCM Sports) trésorier. Outre les quatre mentionnées, d’autres sociétés ont déjà adhéré à l’association : Bruno Rebeuh Conseils, Golf Consulting, Kalika, Makilas Golf Tour et Pro Sports Events. L’objectif de ses fondateurs est d’accueillir tous les acteurs qui souhaitent les rejoindre afin de constituer un groupe solide et représentatif des principaux événements du golf sur le territoire français.

Renseignements : Antoine Robin – 06 60 48 49 55

Under Armour équipe la FFGolf Under Armour, distribué en France par Alpha Hydra, devient partenaire technique chaussures de golf du haut niveau pour la Fédération française de golf. La marque dotera les joueurs et joueuses des équipes de France, fournira les équipes des centres de performances, ainsi que l’encadrement des équipes de France. « Ce partenariat avec le haut niveau du golf français sur la chaussure technique de golf illustre notre implantation sur le marché français, dans le sillage des joueurs professionnels en particulier Jordan Spieth ou Matthew Fitzpatrick », se félicite Franck Foreau, directeur général d’Alpha Hydrae

Renseignements : ah-brands.com

Fleetwood rejoint Tag Heuer La marque horlogère suisse annonce l’arrivée de Tommy Fleetwood comme ambassadeur. L’Anglais, quintuple vainqueur sur le Tour européen et membre de l’équipe victorieuse à la Ryder Cup en 2018, prêtera son expertise professionnelle pour développer l’application Tag Heuer Golf. Cartographie 3D, distance des obstacles, suivi des coups… Déjà adoptée par 200 000 utilisateurs, cette application a été créée pour aider les joueurs de tous niveaux à améliorer leur jeu. Disponible sur la Tag Heuer Connected et la Tag Heuer Connected Golf Edition.

Renseignements : tagheuer.com/fr

Louez au golf de Seignosse Le site de location de maisons de vacances Casalino propose une villa sur le golf de Seignosse. Cette belle demeure de cinq chambres meublée dans un esprit zen et californien se trouve toute proche de l’arrivée du trou n° 4 et sans aucun vis-à-vis. Véritable havre de paix construit sur pilotis, la villa s’ouvre sur la forêt de pins et est située à cinq minutes à vélo de l’océan ainsi que du centre de Seignosse et d’Hossegor.

Renseignements : [email protected] – @casalino_homes (Instagram)

La Porsche Golf Cup France revient pour une nouvelle édition ! Porsche France, avec le

PORSCHE GOLF CUP FRANCE

soutien de son réseau, réunit chaque année lors de ses compétitions régionales plus de 3 000 joueurs. À l’issue de ces épreuves, ce sont près de 80 participants qui se qualifieront pour la finale de la Porsche Golf Cup France. Cette année, les qualifiés de l’édition 2020 et 2021 se retrouveront à Cannes à l’Hôtel Le Majestic pour une finale commune. Ils auront alors un seul objectif : garder la bonne trajectoire en dépassant tous les obstacles afin de se qualifier pour la finale mondiale (calendrier et fonctionnement susceptible d’être modifié). Lors des différentes compétitions régionales de la Porsche Golf Cup France, les différents partenaires seront également sur place afin de proposer une journée d’exception ! Cette année encore, Tag Heuer qui consolide son partenariat historique avec Porsche, apportera son soutien et sa présence. Pour l’organisation de cet événement exceptionnel, Porsche France fait confiance à l’agence Swing, spécialisée dans le conseil et l’organisation d’événements de golf pour les entreprises et les golfeurs passionnés.

Renseignements : [email protected][email protected]

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NEW

Étudier à Bordeaux-Lac deviendra un sport-étude à part entière, suite à un accord avec l’ensemble scolaire

Les podcasts golf s’étoffent

de L’Assomption Sainte-Clotilde de Bordeaux. Habitué à l’aménagement du

Parallèlement au lancement d’une nouvelle saison de notre podcast Swing sur

temps de travail avec trois autres sections sportives, l’établissement permettra de

lequipe.fr, un petit nouveau vient de se lancer sur les antennes : Eagle. Piloté par

libérer plus tôt et quatre fois par semaine les jeunes golfeurs pour leur permettre

Erwan de Quénetain, alias R1golfpro (entraîneur de golf), ce podcast est dédié à

de s’entraîner dans de bonnes conditions. Cet accord facilite le travail de l’équipe

l’enseignement afin de vous faire progresser dans votre jeu. Conseils, expériences,

d’encadrement du golf qui peut ainsi placer douze heures d’entraînements dans

rencontres : vous trouverez chaque semaine un nouvel épisode en solo ou avec un

la structure, afin de donner du temps aux jeunes dans la réalisation de leur projet

invité spécialiste d’un secteur de performance, à écouter dans les transports ou

professionnel.

dans votre canapé. Disponible sur toutes les plateformes.

Renseignements : bluegreen.fr/bordeaux-lac – 05 56 50 92 72

Renseignements : [email protected] – 06 45 08 20 07

À la rentrée de septembre, le Bluegreen Performance Center de Bordeaux-Lac

Ne perdez plus votre sac ! La start-up française Spoors propose une solution pour devenir joignable depuis n’importe quel objet sans divulguer vos coordonnées. Grâce à une étiquette QR Code à coller sur vos affaires, dont votre sac de golf, on peut vous contacter sans que le bon samaritain qui trouve vos effets et souhaite vous les rendre ne voie ses coordonnées ou les vôtres dévoilées. Ces étiquettes connectées s’avèrent également utiles pour les sacs, portefeuilles ou smartphones. Amis tête en l’air, voici votre salut !

Renseignements : spoors.fr

VOS PROGRAMMES SUR GOLF+ Du 11 au 14 mars QATAR MASTERS

HONDA CLASSIC

9 h 30 – 14 h 30 jeudi et vendredi / 10 h – 14 h 30 samedi et dimanche

19 h – 23 h jeudi et vendredi / 18 h – 23 h samedi et dimanche

Du 24 au 28 mars WGC DELL MATCH-PLAY 19 h – 1 h mercredi, jeudi et vendredi / 15 h – 23 h samedi / 16 h – 1 h dimanche

THE PLAYERS

Du 23 au 26 mars

14 h 30 – 0 h du jeudi au dimanche

KENYA SAVANAH CLASSIC

CORALES PUNTA CANA

11 h – 16 h mardi et mercredi / 10 h 30 – 15 h jeudi et vendredi

15 h – 18 h jeudi et vendredi / 23 h – 3 h samedi

Du 18 au 21 mars MAGICAL KENYA 11 h – 16 h jeudi et vendredi / 10 h 30 – 15 h samedi et dimanche

Préparation Mentale GOLF Avec Ronan Lafaix

Dates au choix : 24 & 25 mai ou 27 & 28 mai Joueurs amateurs et pros : venez explorer et développer votre mental pour performer . Philosophie de la performance (en sale) . Exercices pratiques sur l’Oiselet (privatisé)

Imaginée et animée par Ronan Lafaix, créateur de l’approche Soyez P.R.O., coach mental sur le Challenge Tour, sur l’ATP Tour (tennis) et pour le Vendée Globe. Et son équipe : Elisabeth Quelhas, championne de France Senior 2020, Frédéric Grosset-Grange, 10 ans sur le Challenge Tour et Thomas Giraud, préparateur mental.

Informations & inscriptions : 06 22 95 14 75 - Limité à 40 places - 750 € les 2 jours, déjeuner inclus

JOURNAL DES GOLFS

CLUB-HOUSE

NEW

Marseille La Salette change de nom Après plusieurs mois de travaux, le golf de Marseille de La Salette devient La Bastide de la Salette. Une seule identité qui regroupe l’univers du golf, avec son parcours 18 trous situé les hauteurs de Marseille, et la partie réception de l’établissement, avec événements privés et professionnels. Sur site, de nombreuses nouveautés : une salle de réception de 280 m2, une nouvelle salle de restaurant et un bar contemporain au club-house, avec terrasse extérieure. Les zones d’entraînements ont également été rafraîchies, avec l’installation d’un doublepractice, le rajout de deux nouveaux trous sur le parcours compact et, sur le 18 trous, un nouveau dessin pour les trous 10 et 11 ainsi que la réfection du départ du 17. Enfin, le site internet de la Bastide de La Salette fait peau neuve, simplifiant grandement la réservation de green-fees ou d’événements.

Renseignements : bastidedelasalette.com

Bookandgolf trace sa route Bookandgolf, la plateforme de réservation en ligne et en temps réel de green-fees et de produits

UGolf s’implante en Afrique

golfiques, a enregistré 36 % de réservations

UGolf a signé le contrat de management de son premier golf en Afrique. Situé

manière significative la réservation d’un parcours

au cœur de la capitale rwandaise Kigali, seconde ville la plus attractive du

et de nombreux golfs se sont appuyés sur la vente

supplémentaires en 2020. L’application simplifie de

continent, le Kigali Golf Resort ouvrira ses portes début mai. Composé de

en ligne pour gérer les afflux de demandes lors

neuf trous et principalement joués par des golfeurs locaux, son parcours a

des périodes d’ouvertures, notamment lors des

été étendu à 18 trous et entièrement redessiné par Gary Player. Le Kigali Golf

déconfinements. Bookandgolf compte également

Resort proposera en plus du golf de nombreuses activités : tennis, squash,

10 % d’utilisateurs en plus, portée une forte

healthclub, boutique, espaces séminaires, ainsi qu’un restaurant à la cuisine

période estivale (mai-août) et les dates du 22 mai

locale inventive. UGolf s’inscrit pleinement dans la démarche du pays pour une

et 29 novembre dans le top 5 des créneaux les

gestion du parcours respectueuse de l’environnement avec un arrosage juste

plus réservés de l’année. Gagnez du temps sur vos

et des opérations mécaniques sur les greens.

réservations en essayant l’application !

Renseignements : ugolf.eu

Renseignements : bookandgolf.com

Ping s’associe à la Fédération L’équipementier Ping devient nouvel équipementier officiel des équipes de France et des centres de performance fédéraux jusqu’en 2024. La marque américaine accompagne notamment depuis plusieurs années le n° 1 français Victor Perez, mais aussi ses compatriotes Grégory Havret, Matthieu Pavon ou encore Julien Quesne. Composées de huit collectifs (messieurs, dames, boys, girls, seniors messieurs, seniors dames, universitaires et paragolf) mobilisés chaque année sur de nombreuses compétitions continentales et internationales, les équipes de France symbolisent l’excellence et sont les porte-drapeaux du golf tricolore. Les joueurs sélectionnés seront équipés tout au long de l’année : casquettes, sacs, housse de pluie, bonnets, sacs à dos, etc.

Renseignements : ffgolf.org

Un coaching personnalisé à Frégate Que vous soyez débutant ou en recherche de perfectionnement, l’académie du golf Dolce Frégate Provence propose diverses formules d’enseignement, enfants, adultes, entre amis ou en famille. Un enseignement plein de couleurs pour les grands et pour les enfants, des ateliers de motricité et de coordination permettant un apprentissage ludique axé sur la performance. Grâce à des technologies de dernière génération (TrackMan, Flightscope, analyse vidéo…), le coaching du golf de Frégate vous permettra d’atteindre vos ambitions. Les pros Julien Bourret et Gilles Potheau vous attendent nombreux et vous recevront dans la bonne humeur avec une pédagogie adaptée à chacun.

Renseignements : dolcefregate.com – 04 94 29 38 11

EMPLOI

Golf Plus recrute Golf Plus, premier spécialiste du golf depuis 1982 et l’une des principales marques sur le marché français, recrute ! Vous souhaitez faire de votre amour pour le golf votre métier ? Golf Plus recherche des conseillers de vente homme ou femme, en CDI ou CDD, pour les magasins suivants : Paris 17e, Saint-Cloud (92), Lille (59).

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6 ÈME E D I T I O N

MONT-DE-MARSAN

MONT-DE-MARSAN

Te x t e d e J e a n - P h i l i p p e R o d e n b u r g e r @ J i p e R o d e n b u r g e r – P h o t o s A F P e t R é m i R i v i è r e

J’IRAI GOLFER…

EN GUA D E LOU P E S u s à l a g r i s a i l l e e t à l a s i n i s t r o s e ! P o u r d é b u t e r l’a n n é e a v e c u n p e u d e c h a l e u r e t s o r t i r d e l’ h i v e r m é t r o p o l i t a i n , direction la Guadeloupe. Le département d’outre-mer ne possède qu’un 18 trous, mais cherche à se développer pour attirer encore plus de golfeurs.

R e t r o u v e z l’ a r t i c l e étendu sur notre site en scannant ce code

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J’IRAI GOLFER...

vec son club-house de style colonial, le golf international de Saint-François est le seul parcours de la Guadeloupe. Et même si le soleil chaufe déjà le practice, les quelques tapis un poil défraîchis aichent complet. On y trouve majoritairement des locaux mais aussi quelques touristes. Un peu plus loin, sur le putting-green entouré de palmiers, Livio Lison, le directeur, discute avec un couple de retraités. En poste depuis 2010, il a fait du développement du golf dans l’île sa priorité. « En Guadeloupe, le golf regroupe un peu plus de 1 200 licenciés. C’est une belle progression ; il y a dix-quinze ans, il y en avait à peine 600. C’est un sport qui se développe et les jeunes sont en train de le découvrir. Mais nous avons un gros travail d’image à faire. Le golf est encore considéré ici comme un sport assez fermé et élitiste. Notre travail est d’en faire avant tout un sport. »

A

Adaptation et polyvalence Créé au début des années 80, le golf municipal faisait partie d’un projet de développement de la zone de Saint-François comprenant une marina, un aérodrome et un réseau hôtelier. Géré par la municipalité, le tracé signé Robert Trent Jones Senior n’ofre pas la qualité manucurée de certains parcours des Caraïbes, mais permet une ballade authentique. « L’avantage d’un golf municipal, c’est qu’il proite pleinement à la population résidente. Les inconvénients ? Les lourdeurs administratives. Le golf fonctionne en régie autonome inancière avec des régisseurs et un personnel à 90 % fonctionnaire. Donc, il faut s’adapter et essayer d’insuler réactivité et polyvalence dans les rôles coniés aux collaborateurs. Mais c’est une coniguration originale, amenée à évoluer dans les prochaines années. »

Saint-François et les Abymes De retour sur le practice, Bertrand Regelan, le pro du golf international de Saint-François, club en main, donne un dernier conseil à ses élèves. En poste depuis 1992, ce passionné a commencé le golf à l’âge de 18 ans. Il aime transmettre et enseigner. « Je ne fais pas beaucoup de compétition, avoue-t-il. Je préfère m’occuper des autres plutôt que de moi (rires) ». Si, depuis 2002, Bertrand est également le responsable de l’école de golf, le rôle du Guadeloupéen ne s’arrête pas là. Pour favoriser le développement de ce sport dans l’île, Bertrand partage sa passion avec les jeunes de l’école de golf des Abymes, sur le pitch & putt champêtre situé près de l’aéroport : « C’est vraiment en bout de piste, s’amuse Bertrand. La structure a été inaugurée par l’ancien président de la Fédération française de golf Claude-Roger Cartier en 1991 et

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l’on a vu une augmentation des golfeurs dans le secteur. C’est un outil vraiment génial qui permet de s’initier avant de venir à Saint-François s’essayer au 18 trous. »

L’Open comme levier Bien loin du pitch & putt, certains ont brillé sur le parcours du golf international. Leurs noms sont gravés pour la postérité sur un panneau accroché dans le clubhouse : le palmarès de l’Open de Saint François dévoile des patronymes bien connus des circuits professionnels : Thomas Elissalde, Nino Bertasio, Jack Senior ou encore Sébastien Gros. « Je garde un super souvenir de la Guadeloupe, raconte le joueur du Challenge Tour. Je m’y suis fait un ami extraordinaire là-bas, Jean-Louis Sinapin, qui m’avait caddeyé pendant le dernier tour lors de ma victoire en 2013. Le golf est un super tracé, et j’ai toujours adoré y jouer. Et que dire de l’île, que je suis revenu visiter depuis… C’est vraiment une atmosphère particulière, je suis tout simplement fan. » L’épreuve, présente au calendrier de l’Alps Tour depuis 2011, est devenue un rendez-vous bien ancré de la troisième division européenne. Elle est primordiale pour le golf de Saint-François : « C’est une semaine très importante pour nous. Quand l’Open approche, nous avons la visite de la Fédération, de l’Alps Tour. C’est déjà très motivant pour les équipes mais c’est surtout une superbe vitrine pour le golf et la Guadeloupe. C’est une fenêtre de tir très intéressante qu’il faut perpétuer. Nous travaillons avec les nouvelles collectivités, notamment la communauté d’agglomération pour que les gens s’intéressent au golf, pas seulement lors de ce type d’événement, mais toute l’année. »

La nécessité d’un nouveau tracé Depuis dix ans, l’Open suscite en tout cas l’intérêt des locaux et a même dopé le nombre de pratiquants. « À force de voir chaque année ces professionnels, les jeunes montrent un intérêt de plus en plus marqué pour le golf, et on constate depuis dix ans un net regain d’activité de l’école de golf. » Seul frein pour le moment à un développement de la pratique sur l’île, le nombre de parcours. Le golf international de Saint-François est pour le moment un peu seul pour porter cette ambition. « Même un 9 trous, ça serait bien, insiste Livio Lison. Ici, le parcours est plus plat avec beaucoup de sable. Un tracé un peu plus vallonné proche des régions humides serait un bon complément à ce que l’on a déjà à Saint-François. »

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« C’EST UN SPORT QUI SE DÉVELOPPE ET LES JEUNES SONT EN TRAIN DE LE DÉCOUVRIR. MAIS NOUS AVO N S U N G R OS T RAVA I L D ’ I M AG E À FA I R E »

Golf international de Saint-François golf-saintfrancois.com

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J’IRAI GOLFER...

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CHOSES À SAVOI R SUR L E G O L F I N T E R N AT I O N A L D E SA INT-FRANÇOIS

C’est un Trent Jones Senior En France, on compte sept parcours avec la patte Trent Jones Senior ; six en Métropole – Chamonix, La Grande Motte, Moliets, Bondue, Spérone et le très privé Vidauban –, et le golf international de Saint-François, donc, en Guadeloupe. L’architecte a relevé un vrai challenge : « Avant, ce n’était qu’une zone marécageuse, explique Livio Lison, le directeur. » Le tracé souscrit aux trois « vertus » qu’un parcours doit présenter : « beauté, défis et flexibilité. » Bertrand Regelan confirme. « C’est un vrai défi, pensé par rapport aux alizés. Nous avons six trous vent contre, six avec un vent latéral gauche droite et six droite gauche. Il faut bien driver mais surtout bien négocier les par-3. Le choix du club est déterminant et les fautes de profondeur sont courantes. »

Vue panoramique au départ du 5 Le départ du 5 est le point culminant du parcours. En se retournant sur le tee de ce par-5 tout en descente, on aperçoit l’océan. Il faut en profiter car c’est le seul point de vue sur le Grand Bleu. Des back-tees, on peut voir les îles de Marie-Galante, La Désirade, les Saintes et même La Dominique par beau temps. C’est le point photo du parcours à ne pas louper.

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Le stop pommes surette Le parcours regorge de trésors. Les amoureux de la faune pourront admirer deux bassins de rétention d’eau qui ont favorisé le retour des oiseaux migrateurs. Côté flore, les pommes surettes du Golf International de Saint-François sont des incontournables. Il faut absolument goûter à ce petit fruit que l’on trouve notamment sur le trou n° 7 sur la gauche du fairway. Très bon pour la flore intestinale, il a un petit goût acidulé qui donne un coup de boost avant d’aller putter.

-21 : Comme le score de Jack Senior Lors de l’Open de Saint-François 2012, Jack Senior se régale en postant un score de -21 sur trois tours pour s’imposer avec 10 coups d’avance sur Thomas Fournier. Bertrand Regelan, le pro du club en frissonne encore. « C’était très impressionnant à voir. C’est vrai qu’il n’y avait pas de vent et il avait choisi une stratégie très ofensive. Comme le parcours était sec, la balle roulait énormément. Pour lui c’était drive chip la plupart du temps et il a même chopé certains greens depuis le départ comme le 4 et le 10. »

Le challenge de l’écologie En plus de ses deux bassins de rétention d’eau, le golf tente de s’adapter aux contraintes financières et écologiques. Le directeur Livio Lison et son équipe sont en quête perpétuelle de solutions à moindre coût. « La réglementation nous impose une limitation drastique des produits phytosanitaires. Du coup, nous avons un mélange d’espèces d’herbes : une d’implantation naturelle et de la grossiste stolonifère que l’on a tenté de faire pousser. C’est le type d’herbe que l’on retrouve en Floride. On ne met pas de produit interdit pour ne pas polluer les sols. Mais c’est un challenge car il faut aérer et sabler plus souvent. Nous essayons d’être créatifs. Par exemple, pour les tops-dressing, nous avons testé du sable de mer alors qu’il y avait du sable de rivière. »

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J’IRAI GOLFER...

Te x t e d e R é m i R i v i è r e @ R e m i R i v i e r e

J ’IRA I VIVR E L A GUADELOUP E …

1 – JE VOYAGE Air Caraïbes Principale compagnie des Antilles françaises, Air Caraïbes assure la liaison quotidienne entre Paris et Pointe-à-Pitre. En 8 h 50 de vol, vous gagnerez la capitale guadeloupéenne et, magie du décalage horaire, sans avoir perdu une miette de votre journée. La nourriture et le service y sont irréprochables et la classe Caraïbes, sorte d’Économie+, est un véritable atout, vous assurant un certain confort sans fissurer votre budget. À partir de 400 € l’aller-retour. aircaraibes.com Autres compagnies aériennes : Air France et Corsair

2 – JE ME LOGE La Toubana Seul hôtel 5* de l’île, La Toubana est un joyau des Antilles à lui seul. Perché sur les hauteurs de Sainte-Anne, l’une des villes les plus animées de Grande-Terre, le complexe propose des hébergements pour tous les budgets, allant du bungalow tout équipé à la villa coloniale. Mais le bonheur commence dans les parties communes : bar et restaurant gastronomique et, surtout, piscine à débordement avec vue sur Marie-Galante, qui vous fera instantanément oublier le poids des valises une fois votre check-in efectué. Au pied de la colline, une plage de sable blanc attend les amateurs de « lézardage », tandis que les moins courageux les contempleront depuis le spa au sommet. Les plus discrets, eux, iront s’installer dans l’une des trois villas, dont les piscines à débordement avec vue sur l’océan Pacifique n’ont rien à envier à leur grande sœur. Vous hésiterez presque à quitter les lieux pour découvrir le reste de l’île. toubana.com Pour les budgets plus serrés : La Créole Beach Hôtel, au Gosier – creolebeach.com

3 – JE ME BALADE Petite-Terre Masque-tuba ? OK. Maillot de bain ? OK. Crème solaire minérale (merci pour les coraux) ? OK. Vous êtes prêt pour une excursion inoubliable à Petite-Terre. Depuis la marina de Saint-François, moins d’une heure de catamaran vous sépare d’un lagon paradisiaque. Réserve naturelle protégée depuis 1998, les îles de Petite-Terre sont dénuées de toute construction humaine. Seule exception, un phare fier et vieillissant ofrant un peu d’ombre aux milliers d’iguanes qui régissent ce morceau d’Éden. Ouvrez bien les yeux lors de votre balade car, qu’ils soient nourrissons (10 centimètres) ou adultes (2 mètres), tous se révèlent d’excellents joueurs de cache-cache. Dans l’eau, d’autres trésors : tortues marines, raies, requins-citrons (inofensifs, soyez-en sûr), seiches… Et autres centaines de poissons coralliens, « snorkables » très facilement y compris pour les enfants. Un peu de monde sur la plage, mais ça vaut le coup. On a adoré : hisser la grandvoile avec les marins et, ex aequo, croiser des dauphins en mer. Notre conseil pour la compagnie : Paradoxe Croisière, à Saint-François. paradoxe-croisieres.com

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Grande-Terre Producteur majeur de canne à sucre, la Guadeloupe rend hommage aux femmes et hommes qui ont bâti cette économie. Pour suivre leurs traces, départ de Poyen (entre Port-Louis et Petit-Canal), lieu où le chemin de fer pourfendait les champs pour convoyer l’or roux jusqu’au port. Une randonnée de deux petites heures, accompagnée d’un guide, vous fera remonter le chemin et le temps à travers champs. Le passage dans des forêts et marécages denses aux riches écosystèmes sera l’occasion pour Darryl de vous conter les bienfaits de la flore, dont chaque élément procure vertu ou malheur aux hommes. Une fois arrivé à Petit-Canal, grimpez les Marches aux esclaves, poignant mémorial en l’honneur des peuples victimes de la traite négrière. L’ancienne prison, dont les ruines ne tiennent que par l’abnégation d’un arbre centenaire, vaut également le détour. Avant de quitter le nord de Grande-Terre, poussez jusqu’à la Pointe de la Vigie et son belvédère sur d’impressionnantes falaises aux faux airs de Normandie. Notre conseil pour le guide : Maranatha-Tours, par Darryl Gerson Brudey. maranatha-tours.com

Découvrez le reste des îles de Guadeloupe : le volcan de la Soufrière, le parc national de Basse-Terre, l’archipel des Saintes, l’île de Marie-Galante, le jardin botanique du parc Coluche, la réserve Cousteau…

4 – JE ME RESTAURE Du poisson, beaucoup de poissons. La langouste grillée sera le hit de votre séjour, moyennant une cuisson adéquate. En entrée, impossible d’éviter les acras et le boudin, classiques indémodables. Mais les bonheurs viennent plutôt de l’océan : ouassou et chatrou, des crustacés qui, accompagnés de racines-pays, ne vous laisseront pas repartir avec faim. Cuisinés grillés ou en court-bouillon, tous les poissons égayeront vos repas. Et en dessert, une idée ? Coco-ment vous dire… Notre adresse incontournable La Rhumerie du Pirate, à Saint-François. larhumeriedupirate.com

ÉVASIONS

Te x t e d e D o m i n i q u e P o u r r i a s – P h o t o s D R

LA CATA LOGNE S E N SATI ON S PLA I SIRS !

La Catalogne, facilement accessible en voiture depuis la France, est une destination plurielle riche d’un passé prestigieux et d’un présent à la créativité foisonnante. Cette communauté autonome du nord-est de l’Espagne possède sa propre identité, avec sa culture, sa langue, sa gastronomie et ses fêtes ancestrales dont les origines remontent au Moyen-Âge. Entre patrimoine remarquable, découvertes culturelles et naturelles, loisirs et plaisirs balnéaires, elle vous propose un incroyable cocktail de sensations inédites. Et 40 parcours de golf dans des environnements de toute beauté, à proximité d’une plage, dans un décor montagneux, au cœur d’une forêt… 112

Barcelone, une capitale cosmopolite Des plages de sable fin aux collines qui la bordent, Barcelone, la capitale de la Catalogne, est une ville gorgée de vie qui palpite de jour comme de nuit. Véritable colonne vertébrale bordée de platanes, les Ramblas sont le lieu de promenade favori des Barcelonais, ofrant une animation pittoresque avec marchands d’oiseaux, kiosques de loterie, étals de fleurs… Au cœur du Barri Gotic se dresse la cathédrale Sainte-Eulalie entourée d’un dédale de petites ruelles typiquement médiévales. La Boqueira, son marché, est l’endroit idéal pour la dégustation de tapas arrosés de Moscatel. En visitant la Sagrada Familia, la cathédrale inachevée de l’architecte Antoni Gaudí, vous serez fascinés par la minutie des décorations et des sculptures qui ornent cette œuvre monumentale. Sur les hauteurs, le parc Güell témoigne de l’inépuisable fantaisie de Gaudí, son maître d’œuvre. La Costa Brava ou « côte sauvage » Au pied des Pyrénées, la Costa Brava, qui signifie « côte sauvage », sinue sur 200 kilomètres d’un littoral rocheux et découpé bondissant entre villages et parcs naturels, ports de pêche et calanques ou longues plages ensoleillées. Figueres, ville natale de Salvador Dalí, accueille un extravagant théâtre-musée consacré au génie surréaliste qui résida à Cadaqués, un charmant petit port de pêche à l’éblouissante blancheur où se visite sa maison à Portlligat. Tout proche, le monastère de Sant Pere de Rodes, ce joyau de l’art roman dressé sur la péninsule du cap de Creus, ofre un panorama époustouflant sur la mer et la montagne plantée d’oliviers. En visitant Gérone, vous découvrirez une ville au riche passé historique qui a été notamment un haut lieu de la spiritualité juive du IXe au XVe siècle. Les ruines gréco- romaines d’Empuries à l’Escala s’élèvent dans la senteur de hauts pins. Et vous céderez à l’ivresse parfumée des jardins botaniques de Blanes et Lloret de Mar. Parmi les spécialités gastronomiques de la Costa Brava, les plats « mar i muntanya » (mer et montagne) de l’Alt Empordà proposent d’audacieuses combinaisons de viandes et de poissons ou de fruits de mer.

To r r e M i r o n a G o l f C l u b

Journal du Golf

La Costa Daurada ou « côte dorée » Au cœur de la Costa Daurada, Cambrils est une station balnéaire pleine de charme qui s’enorgueillit d’une histoire qui remonte à l’âge du bronze. Ses huit grandes plages reliées entre elles par une promenade s’étirent sur des kilomètres. Un peu plus au sud, le delta de l’Ebre plonge dans la mer en formant un plat pays de lagunes et de longues plages, de marécages et de rizières peuplés d’oiseaux et de taureaux. Un monde magique ! Reus, la ville natale d’Antoni Gaudí, est une étape incontournable du Modernisme catalan, bien que l’artiste n’y ait jamais rien construit. Un passionnant itinéraire permet de découvrir une trentaine de bâtiments emblématiques, dont les chefsd’œuvre de Lluis Domenech i Montaner, l’un des plus grands architectes du Modernisme en Catalogne. Et Tarragone conte une histoire millénaire, propre à la Costa Daurada. L’antique Tarraco fondée en 218 avant J.-C. expose un remarquable patrimoine archéologique : murailles romaines, amphithéâtre, cirque aqueduc, cathédrale du XIIe siècle. Ses rues, ses places, ses murs et ses pavés dressent le portrait d’un lieu cosmopolite empreint de cultures, marqué par les civilisations ibérique, romaine ou juive.

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ÉVASIONS

Barcelona Golf Club

OÙ JOUER AU GOLF EN CATALOGNE ? Real Club de Golf El Prat (Golfy) : à trente-cinq minutes du centre-ville de Barcelone et à une heure des plages de la Costa Daurada, le RCG El Prat, qui a accueilli neuf fois l’open d’Espagne, fait partie d’un complexe de 260 hectares doté d’équipements parmi les plus modernes. Dans sa version actuelle (ses origines remontent à 1912), il propose plusieurs parcours pour 45 trous imaginés par Greg Norman et pouvant convenir à toutes les catégories de joueurs. Il dispose d’un pitch & putt pour lequel il n’est pas nécessaire de posséder de licence. Club de Golf Sant Cugat : conçu en 1914 par Harry S. Colt à trente minutes de Barcelone, voici le doyen des golfs de Catalogne. Le parcours 18 trous traverse des paysages boisés, avec des pentes et des obstacles intégrés dans l’environnement naturel. La beauté du tracé va de pair avec la perfection des greens, des fairways et des bunkers. PGA Catalunya Resort (Golfy) : considéré comme le « meilleur golf resort » d’Espagne, il est situé à Caldes de Malavella, près de Gérone, à une heure de Barcelone. Ce 36 trous créé par Angel Gallardo et Neil Coles se déploie au cœur d’une végétation de chênes et de bruyères. Petit bijou de technicité, le Stadium, très ondulé et où les arbres et l’eau tiennent la vedette, se révèle physique et exigeant. Le Tour, plus récent, présente des fairways ouverts et des greens abordables malgré l’abondance de l’eau. Empordà Golf Club (Golfy) : ses deux 18 trous ont été conçus par Robert Von Hagge près de Pals, à quarante minutes de Gérone. Au cœur de dunes ponctuées de lacs, le parcours Links multiplie les bunkers et les petits greens rapides. Il exige une bonne frappe et une pointe de créativité. Le parcours Forest serpente à travers une belle pinède vallonnée agrémentée de lacs. Golf Club de Pals (Golfy) : réalisé en 1966 par Fred Hawtree à 40 kilomètres de l’aéroport de Gérone près de la frontière française, le parcours 18 trous lance ses fairways étroits et sinueux le long du littoral, au cœur d’une forêt de pins parasols centenaires.

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To r r e M i r o n a G o l f C l u b

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Empordà Golf Club

AVANTAGES MEMBRES DU GOLF PARIS LONGCHAMP RÉDUCTIONS • Sur les seaux de balles (demi-tarif) • Gratuité sur les zones de petit jeu • Gratuité au Trackman range (exclusivement réservé aux membres)

NOUVEAU Arrivée sur le trackman Range de 4 parcours virtuels. Apportez votre tablette et faites une partie entre amis.

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Créanova Boulogne

Carte € 300

ÉVASIONS

Golf Girona : à San Julià de Ramis près de Gérone, ce parcours 18 trous a été dessiné par Fred Hawtree. « C’est une de mes meilleures créations », a-t-il déclaré. Il court dans les vallons dans un magniique cadre naturel avec de belles vues sur les montagnes de Gavarres. Club de Golf Bonmont (Golfy) : à Mont Roig del Camp près de Tarragone, ce 18 trous tourmenté de bunkers et de pièces d’eau ofre de belles vues sur la mer et sur la montagne en arrière-plan. Robert Trent Jones Junior a conçu ici un parcours sélectif avec des fairways ouverts et des greens trompeurs. Golf Costa Daurada (Golfy) : dans un bel environnement méditerranéen à quelques kilomètres au nord de Tarragone, le 18 trous associe des trous techniques agrémentés de pièces d’eau et de larges bunkers avec des trous de style links. Les golfeurs disposent d’une école de golf, de deux putting-greens et d’un driving-range. Golf Club Peralada (Golfy) : ce 18 trous créé par l’architecte Jordi Soller près de la cité médiévale de Peralada s’adapte à tous les niveaux de jeu. Le terrain peu dénivelé présente des zones boisées parcourues de lacs et de rivières. Barcelona Golf Club (Golfy) : inauguré en 1989 sous le nom de Masia Bach au cœur des vignobles de Montserrat, ce 27 trous est l’œuvre de José Maria Olazabal. Le parcours Masia, original et stimulant, ofre des trous d’une grande diversité. Le 9 trous Sant Esteve, plus facile, est un parfait parcours d’entraînement. Sant Vicenc de Montalt Golf Club : ce 18 trous ondule dans les paysages méditerranéens de la Costa de Maresme à 35 kilomètres de Barcelone. Avec ses trous variés, ce parcours relativement court teste tous les coups du golf. Fontanals Golf Club (Golfy) : perché à 1 150 mètres au-dessus du niveau de la mer, c’est un 18 trous qui jouit d’un environnement unique dans la vallée de la Cerdanya, au cœur des Pyrénées. De nombreux lacs et bunkers pimentent la partie de ce parcours plat caché tel un joyau dans une très belle vallée. Golf Club d’Aro - Mas Nou (Golfy) : pensé par Ramon Espinosa en 1992 au sommet d’une colline dans le massif des Gavarres, le 18 trous surplombe le littoral de la Costa Brava et la station touristique de Platja d’Aro. Le parcours, spectaculaire et diicile, déroule des trous variés qui offrent tous des panoramas à couper le souffle. Les fairways sinueux et pentus, les nombreux obstacles d’eau, les arbres et les ravins requièrent un jeu solide et une bonne condition physique. TorreMirona Golf Club (Golfy) : à quelques kilomètres de Figueras entre Pyrénées et Méditerranée, le 18 trous propose neuf premiers trous techniques avec des greens ondulés et des fairways étroits bordés d’arbres. Les neuf trous suivants sont plus ouverts avec de larges fairways et des greens de grandes dimensions. Sur l’ensemble du parcours les lacs corsent le jeu. Club de Golf Costa Brava (Golfy) : créé par John Hamilton Stutt en 1968 à Santa Cristina d’Aro et complété par Jorge Soler Peix en 2014, voici un parcours de trois 9 trous qui propose d’intéressantes variantes dans un cadre d’une grande beauté entouré de montagnes. Des fairways larges, puis resserrés, des zones arborées, d’autres nues, des greens rapides et l’eau présente tout au long du parcours ; toutes les aptitudes du golf sont sollicitées. Lumine Golf Club (Golfy) : à quarante minutes de Barcelone près de Tarragone et de Cambrils, ce 45 trous ofrent une grande variété de déis. Le parcours Lakes, conçu par Greg Norman, serpente autour de 14 lacs où nichent des espèces rares d’oiseaux,de poissons et de tortues.Le parcours Hills,réalisé par Alfonso Vidaor, ondule au cœur de forêts de pins et d’oliveraies traversées de falaises dans un décor spectaculaire avec de belles vues sur la mer Méditerranée. Le 9 trous Ruins conçu également par Greg Norman complète l’expérience. Lumine Golf Club a été premier golf en Espagne à obtenir le « Gold Signature Certiicate Sanctuary » d’Audubon International.

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11 Open ème

d’Arcachon 2 6 - 2 7 - 2 8 MARS

2021

GOLF pour pros* & amateurs *Circuit National Professionnel

ENTRÉE GRATUITE RENSEIGNEMENTS 05.56.54.44.00 www.golfarcachon.org

Empordà Golf Club

GOLF INTERNATIONAL D’ARCACHON

ÉVASIONS

Club de Golf de Terramar : en bord de mer près de Sitges, le 18 trous présente un proil très plat avec seulement quelques fairways en pente. Tout au long du parcours, la végétation méditerranéenne enchante la partie. Golf Club Vallromanes (Golfy) : au cœur d’un cadre naturel préservé à seulement vingt minutes du centre-ville de Barcelone, ce 18 trous conçu et réalisé par Fred Hawtree en 1972 présente un proil britannique et des trous variés avec de vastes greens à plusieurs niveaux. Golf La Roca (Golfy) : dominé par le château de Vilalbà à 15 kilomètres au nord de Barcelone, le 18 trous, plat et agrémenté de pièces d’eau et d’une rivière, propose un tracé ouvert et agréable à jouer. Cinq tees de départ à chaque trou permettent des parcours diférents et des déis variés.

LE SAVIEZ-VOUS ? C’est en Catalogne que se sont révélés les grands maîtres de la peinture au XXe siècle : le cubiste Juan Gris, les surréalistes Juan Miró, et Salvador Dalí et, bien sûr, le maître, Picasso. Antoni Tapies et Eduardo Chillida ont entretenu par la suite la flamme de l’avant-gardisme. De grands compositeurs et interprètes comme Granados, Albéniz, Gerhard ou le violoncelliste Pau Casals sont originaires de Catalogne.

DEMANDEZ LE PROGRAMME ! Golfy Cup Catalogne : du 31 octobre au 7 novembre 2021. Golfs de Peralada, Torremirona, PGA Catalunya (Tour Course), Aro Mas Nou, Empordà (Forest Course), Pals. Renseignements et inscriptions : Brice Lyonnet – Tél. : 06 30 28 75 67 [email protected] golfy.fr/competitions

En Catalogne, l’art roman est représenté par plus de 2 000 édifices et par une collection de peinture unique au monde conservée au Museu Nacional d’Art de Catalunya à Barcelone. En suivant la Route de Cîteaux, vous découvrirez les trois monastères cisterciens de Santes Creus à Aiguamúrcia (Costa Daurada), Poblet (classé au patrimoine mondial par l’Unesco) à Vimbodí (Costa Daurada), et Vallbona à Vallbona de les Monges (Terres de Lleida). Passionnant !

Fontanals Golf Club

PGA Catalunya Resort

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CHRONIQUE

Te x t e d e P i e r r e - M i c h e l B o n n o t - P h o t o s A F P

COMME LA LUNE E

t donc, bien sûr, le 6 février dernier, sitôt sorti tout courbatu d’une de ces

chambres d’hôtel de bord d’autoroute aux dimensions carcérales, vous vous êtes chaudement emmitoulé dans moult épaisseurs de doudounes dodues, vous avez parcouru plusieurs centaines de kilomètres engoncé dans votre minuscule « Topolino » hors d’âge. Vous vous êtes extrait, tout sufocant et blême, de l’inconfortable véhicule pour vous traîner vers le bunker le plus farineux du parcours désertique sur lequel vous aviez jeté votre dévolu et, la tête coincée dans une minerve, vous avez tenté d’en extraire une balle d’une seule main au moyen d’un fer-6 iché dans un gant de cuisine en amiante.

Pour quoi faire ? Eh bien, mais pour célébrer le 50e anniversaire du meilleur coup de golf jamais tapé sur la Lune, bien entendu ! Et dans des conditions de jeu aussi proches que possible de celles rencontrées par l’intrépide Alan Shepard, cinquième homme à avoir foulé le sol lunaire et le seul et unique bipède à avoir jamais réussi à y expédier à « des miles et des miles et des miles » ce singulier missile Lune-Lune propulsé aux conins de la nuit intergalactique au terme d’un vol de plusieurs dizaines de secondes. Mais pour que la chose ressemble vraiment au golf tel qu’on le parle sur le plancher des vaches, il avait d’abord fallu que Shepard s’accorde un Mulligan sous les lazzis familiers de ses partenaires après avoir pondu une perfection de gratte à sa première tentative. « On dirait bien que tu as attrapé plus de poussière que de balle », avait lâché le commandant Edgar D. Mitchell planté à ses côtés. « Ça m’a tout l’air d’un fameux slice », avait renchéri avec une mauvaise foi tout aussi golique, Fred Haise, depuis Houston. Mais aussi, comment garder la tête sur la balle quand on a la balle sur la tête ou plus exactement la tête dans une bulle en plexiglas qui vous interdit d’apercevoir vos souliers lestés plantés dans un fairway inini recouvert de plusieurs centimètres de poussière, qu’on est empêché de swinguer à deux mains par une combinaison étoufante, qu’on vient de s’extraire d’une capsule Apollo pour grimper dans un exigu module lunaire à l’issue d’une balade interplanétaire à vous faire passer le trajet porte de Saint-Cloud golf de Deauville un week-end de Pentecôte pour un tour du pâté de maisons, et qu’on utilise un club télescopique raccordé à une pince à ramasser des échantillons minéraux.

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Bref, le simple fait de parvenir à contacter la balle dans de telles conditions constituait une véritable prouesse technique et c’est à se demander pourquoi de sinistres olibrius éprouvent aujourd’hui le besoin de déglinguer la légende sous couvert de célébration scientiique. Un décortiqueur d’images dont le nom ne mérite pas de passer à la postérité a en efet pondu un ouvrage où il s’ingénie à démontrer que le drive de Shepard ne fut qu’un pet de lapin et qu’en fait « de miles et de miles et de miles » triomphalement annoncés, sa balle avait tout juste parcouru une quarantaine de mètres avant de s’immobiliser dans le premier cratère venu avec le mépris distrait d’un pitch névrotique refusant de survoler un bunker de green.

« L’ I N T R É P I D E A L A N S H E PA R D E S T L E C I N Q U I È M E H O M M E À AVO I R F O U L É LE SOL LUNAIRE ET LE SEUL ET UNIQUE B I P È D E À AVO I R JA M A I S R É USS I À Y EXPÉDIER À ‘‘DES MILES ET DES MILES ET DES MILES’’ CE SINGULIER MISSILE LUNE-LUNE PROPULSÉ AUX CONFINS DE LA NUIT INTERGALACTIQUE AU TERME D’UN VOL DE PLUSIEURS DIZAINES DE SECONDES » C’est d’autant plus cruel que le même ouvrage s’acharne à démontrer qu’un « polymusclé » lambda de type Bryson DeChambeau et son drive à 180 km/h pourrait prétendre toucher en un un par-4 de trois kilomètres et demi et que même le premier slicer venu serait capable d’envoyer des lèches à un bon kilomètre de distance attendu que l’absence d’atmosphère multiplie la portée d’une balle par six et annule le spin fauteur de slice et de hook. À condition bien entendu de pouvoir arpenter « la Mer de la tranquillité » ou le « Golfe de la Rosée » en bermudas à leurs et chaussures à crampons, armé d’un

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Cinquième édition

31 mars 2021 Au Golf National En ouverture de la

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CHRONIQUE

« AUJOURD’HUI, ON SE REND COMPTE QUE CE COUP DE DRIVE SUR LA LUNE EN DIT SURTOUT LONG SUR LA SINGULARITÉ DE CE SPORT ET SUR LES ACHARNEMENTS QUASI OBSESSIONNELS Q U E S A PA S S I O N I N D U I T »

Diffusion : Diffusion nationale dans l’ensemble des golfs français et les établissements Hôtels et Préférence.

Édité par : JOURNAL DU GOLF SAS Fondateur : Frédéric Schmitt Direction Générale : Smart Gestion 40-42, quai du point du jour 92100 Boulogne-Billancourt Tél. : 01 41 04 99 90 [email protected]

Président : Fabrice Ribourg

driver dernier cri et d’être capable de retrouver ses balles à de telles distances. Pure spéculation, coupage de cheveux d’ange en quatre et irrépressible besoin d’appréhender l’Histoire à la lumière cafarde des fugitives certitudes d’aujourd’hui ! Et d’autant plus vains que l’attaque rate sa cible en s’attaquant à une vantardise d’apparence si golfique qui n’était en fait qu’un pieux mensonge pédagogique. L’essentiel, d’ailleurs, n’est pas dans la longueur de ce fichu drive mais dans le simple fait d’en avoir eu l’idée légèrement loufoque. Bref, on est en droit de mépriser ces modernes bernard-l’ermite des exploits des autres qui se croient furieusement iconoclastes. Ça n’est pourtant pas que l’aventure spatiale ait ensorcelé notre enfance ni qu’on ait rêvé de se vêtir un jour de cette fameuse Étofe des héros, dont Shepard fut l’un des sept intrépides pionniers. On a même toujours trouvé ce besoin de pourfendre la galaxie pour aller voir s’il n’y aurait pas des fois moyen d’aller taper l’incruste touristique au pays des petits hommes verts aussi barbant que prétentieux. Et on était encore à la veille de se laisser ensorceler par la première balle qui s’élèverait limpide et rectiligne comme un lancement de Spoutnik de notre premier panier de practice, quand on a découvert qu’un de ces fiers conquérants de l’espace avait joué au golf sur la lune. Aujourd’hui, on se rend compte que ça en dit surtout long sur la singularité de ce sport et sur les acharnements quasi obsessionnels que sa passion induit. Il paraît que l’idée a été soulée à Alan Shepard par le chanteur Bob Hope, un fameux golf nuts lui aussi, lors d’un passage au centre spatial de Houston, armé du club démontable dont il ne se séparait jamais. Il a fallu alors au cosmonaute concevoir un club capable de s’adapter aux contraintes drastiques des excédents de bagages d’un vol interplanétaire, faire monter une tête de fer-6 Wilson staf sur un manche en aluminium et téflon avant d’aller s’entraîner en secret dans quelque bunker harnaché d’une combinaison spatiale qui pesait une centaine de kilos dans l’atmosphère terrestre. Il lui a fallu surtout convaincre Bob Gilruth, le directeur de la Nasa, de l’utilité d’une telle fantaisie, l’assurer que la « partie » n’aurait lieu qu’une fois la mission dûment remplie et arguer que ce serait là un excellent moyen de faire toucher du doigt à des millions de téléspectateurs avertis, la diférence des forces gravitationnelles entre la Lune et la Terre. On ne manque jamais d’imagination quand il s’agit de justifier une petite partie en passant ! Et c’est ce souci pédagogique, plutôt qu’un penchant naturel du golfeur à mesurer ses coups au décamètre à élastique, qui explique « les miles et les miles et les miles » d’un drive aujourd’hui réduit à la peau de chagrin d’un pitch tire-bouchonné par des salisseurs de légende dépourvus de toute hauteur de vue. Les cendres d’Alan Shepard, qui n’a pas toujours joué que des parcours aussi mal entretenus que la surface lunaire, reposent aujourd’hui au large de sa maison de Pebble Beach, indiférent à ce qu’on peut bien penser de la puissance de son driving. Reste pour l’éternité cette initiative qui le définit et ajoute à l’aura singulière de son sport. Et si d’aventure on vous demande pourquoi vous vous usez le tempérament à jouer au golf quand il y a tant d’autre sport sur Terre, vous pourrez toujours répondre que c’est parce qu’on n’en a jamais pratiqué d’autres sur la Lune.

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