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MADAME FIGARO


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SPÉCIAL

ÉCO

ÉCODESIGN & MATIÈRES DURABLES TOUT POUR UNE MAISON GREEN + notre shopping 100 % éthique

INVITÉ SPÉCIAL

PHILIPPE STARCK

RADICAL & VISIONNAIRE

Madame Figaro - n°1885

BORN IN LE BRASSUS

NÉE AU BRASSUS, POUR VIVRE DANS LE MONDE

RAISED AROUND THE WORLD

B O U T I Q U E AU D E M A R S P I G U E T PA R I S : R U E R OYA L E

Cigale. Table de repas, design Andrea Casati. L. 200 x H. 75 x P. 100 cm. Table de repas avec 2 allonges intégrées de 40 cm. Plateau en composite verre/céramique (plusieurs finitions) sur une traverse en aluminium laqué. Piétement en plats d’acier laqué (plusieurs coloris). * Prix TTC maximum conseillé valable jusqu’au 31/12/2020 en France métropolitaine, hors livraison (tarifs affichés en magasin). Existe en version fixe. Buffet Scala, design Bina Baitel. Chaises Longitude, design Studio Roche Bobois. Lampadaires Francis, design Fabrice Berrux. Fabrication européenne.

Services conseil décoration et conception 3D en magasin

French : français

2950 € * au lieu de 3 490 € (dont 19,50 € d’éco-participation)

French Art de Vivre Photo Michel Gibert, non contractuelle. Architecte : www.arddevries.nl / Sculptures Momcilo Milovanovic, pot en terre cuite et tableau / Galerie Le sentiment des choses.

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15 ÉDITO/ « Grand écran », par Thierry Frémaux. 18/Les 7 infos : l’actu de la semaine. 52/Carré VIP.

29 NEWS/madame

PHOTOS JULIEN VALLON, PHILIP GAY ET STEPHANE GRANGIER

EN COUVERTURE Vase Boule Coloniale, création Michaël Cailloux, Émaux de Longwy. Guéridon Cesar, de Rodolfo Dordoni, Minotti chez Silvera. Bol, création Maiana Mendiharat, Boutique du Centre Pompidou. Fauteuil Vanity Fair, création Renzo Frau, Poltrona Frau. Table basse Prieto, création Maentler Studio, Éditions du Côté. Vase, équerre et rapporteur, Pitagora, Armani Casa, plateau PariBordoBiaritz, Boutique du Centre Pompidou, et gobelet Empreinte. Tapis Bombom Tutti Frutti, création Joana Vasconcelos, Roche Bobois. Au mur, peinture Little Greene. Photo Valéry Assénat. Réalisation Florence Thielland et Gloria Stocco.

Toutes les tendances décryptées. 30/Défilés. Prêt-à-porter printemps-été 2021 : Paris gagnant ! 32/Prêt-à-porter printemps-été 2021 : Milan, le défi du renouveau. 36/Business : Isabelle Dubern-Mallevays, le design sur mesure. 50/Tentations : beauty connexion.

38 SPÉCIAL DÉCO 38/1 pièce, 2 scénarios.

40/La liste de nos envies. Notre sélection luxe, calme et volupté pour enrichir nos intérieurs. 48/John Nollet, coiffeur des stars : « Ce lieu est un condensé de ma vie. » 68/Inspirations. Manifeste nature : opération portes ouvertes à l’écodesign. 78/Shopping : penchant naturel. 80/VIP. Philippe Starck transcende le design : échanges visionnaires.

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COLLECTION SERRURE - DINHVAN.COM

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55 CULTURE/madame

Série, musique, ciné, art, expo... 61/Livres. 64/Rencontre : Daniel Arsham, le détourneur de temps.

86 MAG/société/célébrités 86/Reportage. École : le vert du décor. 90/Décryptage. Élection présidentielle américaine : la voix des femmes. 92/Portfolio. Vanessa Paradis : « Le cinéma, c’est magique.»

PHOTOS VALÉRY ASSENAT, GUILLAUME ZICCARELLI ET S. P.

98 MODE/ 98/Création : Hyères au présent. 110/Jean-Pierre Blanc, fondateur et directeur du Festival d’Hyères : « La mode reflète plus que jamais la vitalité d’une nouvelle génération. »

113 NOTEBOOK/Offre spéciale. 114/City guide. 116/Golf. VOS RUBRIQUES/ 17/Courrier. 112/Les Triplés. 118/Mots croisés. 121/Horoscope. 126/Confidentiel : Nick Hornby.

L’édition de ce numéro comporte : une carte avec ScentSeal « Valentino », collée sur la page 35, pour les abonnés portés du territoire national ; un encart « Promo abonnement », de 2 pages, jeté statique sur la page 71, pour tout le territoire national, hors abonnés ; un cahier « Île-de-France », de 16 pages, placé après la page 126, pour Paris et la région parisienne (75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95), abonnés compris ; un hors-série belge « Quoi de neuf tendances », de 28 pages, mis sous film sur la une du « Madame Figaro », pour l’édition Benelux. Une couverture spéciale de ce numéro est prévue sur 5 000 exemplaires.

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E

Édito/madame

Gran



A CR

Et si on décidait de cesser de parler du « sujet » ? Qu’on avait bien intégré que 2020 n’est pas 2019, et qu’il est inutile de le répéter à l’infini, qu’on est grands, qu’on a compris ? Qu’on fait attention, aussi – bon, pas tous, ce qui est un problème. Si on décidait de regarder la vie comme avant ? D’abord parce que nous savons bien qu’elle reviendra, et qu’il s’agit de cesser de feindre que non. Mais aussi parce que si on veut imaginer la vie d’après, comme il est plus que jamais nécessaire de le faire, il va falloir s’y préparer, et activement. Avec les yeux d’aujourd’hui. Il nous reste du temps, nous sommes encore dans « le pendant », et les interrogations nées au printemps dernier demeurent intactes. Penser à en reprendre la liste, et le faire impitoyablement. Au sujet du cinéma elles ne manquent pas, et elles ne sont pas aussi sombres qu’on se délecte ici et là à le prédire. Les salles sont touchées par le manque (manque au sens du désir, de l’impatience, manque de films aussi, hélas), mais pas plus qu’ailleurs – et là, en ce début d’automne, le public revient, le cinéma français surgit, les entrées frissonnent. À Lyon, pour le Festival Lumière, déjà 50 000 places vendues. Autre bonne nouvelle : l’enfermement (l’autre façon de dire « confinement ») a permis aux œuvres classiques (le mot est plus joli que « vieux films ») de montrer leur éclat, leurs secrets et leurs légendes, d’occuper une place dans les projections familiales, de s’installer dans une nouvelle intimité cinéphile : « Et toi, qu’as-tu regardé hier soir ? », demandait-on à ses amis soudainement si faciles à joindre au téléphone. Le confinement (une autre façon de dire « enfermement ») a permis qu’on mesure la place qu’occupait le cinéma dans nos existences. Il est irremplaçable. Si on décidait de faire un festival de cinéma dans des salles de cinéma ? Aucun lieu n’est plus sûr, où on oublie le masque et l’angoisse, aucun endroit ne nous rassemble autant, aucun écran, même petit, même électronique, même informatique, ne peut remplacer celui qui n’a cessé de s’imposer dans nos vies parce qu’il est le terrain de toutes les autres. Et qu’il ne disparaîtra pas. ö

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PAR THIERRY FRÉMAUX, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL DU FESTIVAL DE CANNES / ILLUSTRATION MARC-ANTOINE COULON

Il est aussi directeur de l’Institut Lumière, à Lyon : lire notre article p. 24 sur le Festival Lumière, qui a lieu du 10 au 18 octobre.

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AD Beatrice Rossetti - Photo Federico Cedrone

Courrier/madame TOUT CE QUE VOUS AVEZ ADRESSÉ AU MADAME ET LIKÉ, TWEETÉ, FOLLOWÉ, POSTÉ, FORWARDÉ, COMMENTÉ SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX.

QUELQUES GRAMS DE MADAME

LE MEILLEUR DE @MADAMEFIGAROFR

LU SUR

FACEBOOK

PHOTOS INSTAGRAM @MADAMEFIGAROFR ET FACEBOOK @MADAMEFIGARO. PICTOS IVAN SOLDO

#ModeAuMasculin

#Prada

#Recette

#Évasion

#OnSeConnaît

#LaModeDaprès

#DeTouteBeauté

#KarineTuil

Des stars, des idées cuisine et des voyages : que vous soyez en quête de divertissement ou d’évasion, l’Insta de Madame Figaro aura toujours quelque chose pour vous.

Sophie F. (internaute)

« Chaque année, je n’y échappe pas ! Mais maintenant, difficile de distinguer une grippe du Covid-19. » Lilly P. « J’ai commencé ma cure depuis fin août… Pour l’instant, ça va. » Isabelle V. « Au moins une de ces méthodes doit correspondre à mes attentes. Merci pour les conseils ! » Jocelyne B.

SANS INFLUENCE

Votre article « La mode est un jeu vidéo » (édition du 25 septembre) m’a poussée à interroger mon fils de 16 ans, gamer. Même si son goût de l’imitation face aux influenceurs d’Instagram est, selon moi, prononcé, il m’a confirmé ne pas se laisser séduire par des avatars habillés avec des marques. En revanche, ses amis et lui aiment la sophistication de leur stylisme et ont conscience que ces incrustations de produits sont là pour les attirer sur un e-commerce. Vainement, me dit-il…

« Huit cures pour ne pas tomber malade cet automne. » Qui dit arrivée de l’automne dit chute des températures, ciel grisâtre et rhumes à répétition. Mode d’emploi pour éviter de succomber. Nos lecteurs ont réagi…

LIMOGES, OH LIMOGES...

Indéfectible lectrice de Madame Figaro et vivant à Limoges, je tenais particulièrement à remercier le comédien Nicolas Maury – et votre journaliste – pour nous avoir invités (édition du 25 septembre) à découvrir et à apprécier notre belle ville et le Limousin. Je me suis promis d’aller faire un tour dans l’atelier de porcelaines de sa cousine ! Martine C. (Limoges)

POUR NOUS ÉCRIRE : [email protected] OU MADAME FIGARO, COURRIER DES LECTEURS, 14, BOULEVARD HAUSSMANN, 75009 PARIS.

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7 infos/madame

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FIGARO

7 infos/madame

ÉVÉNEMENT

BULLES D’ART et chefs à l’œuvre

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haque année, Ruinart demande à un grand nom de l’art contemporain de livrer sa vision « à crus » de la Maison. Cette fois, la gastronomie est aussi de la partie. David Shrigley, artiste anglais à l’humour démuselé, et Alexandre Gauthier, bienheureux et iconoclaste chef 2 étoiles de La Grenouillère (à La Madelaine-sous-Montreuil, dans le Pasde-Calais), ont mis en résonance leurs bulles d’expression unconventional (« singulières »). L’un a fait œuvre graphique, avec 42 dessins et gouaches. L’autre œuvre de chair avec un menu (1) en onze plats, qui se joue avec délectation des codes de la dégustation. À sa suite, trois jeunes prodiges de la gastro-scène parisienne vont faire exploser la bulle des conventions mets-champagnes : Céline Pham, chef nomade qui interprète la cuisine française à l’aune de ses racines vietnamiennes et dont on s’arrache les prestations à la façon des solistes internationaux ; Antonin Bonnet, étoilé toqué d’éthique à la tête de Quinsou et de la Boucherie Grégoire ; et Cathy Paraschiv, chef d’Ibrik Kitchen, big bang culinaire venu des Balkans. Chacun, durant une semaine, d’octobre à décembre, va mettre la main à un panier recettes, avec tuto vidéo et flacon dédié (2). Top départ, ce 20 octobre, avec Céline Pham et un Ruinart blanc de blancs. ö (1) 1 soir par mois (325 €), jusqu’en février 2021. lagrenouillere.fr (2) Paniers pour quatre convives (185 €) en édition limitée, livrables sur Paris. ruinart.com

Associés à la maison Ruinart, quatre chefs inspirés revisitent les accords entre mets et champagne : Céline Pham, Antonin Bonnet Cathy Paraschiv et Alexandre Gauthier.

PAR MARIE-CATHERINE DE LA ROCHE / PHOTO DAVID COULON

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ZABOU BREITMAN

WENDY BOUCHARD

AURÉLIE SAADA

MERCEDES ERRA

7 infos/madame

LA CAMPAGNE

SEIN et sauf La pandémie actuelle, l’angoisse et la confusion qu’elle génère découragent depuis des mois de nombreuses femmes de réaliser une mammographie. Or, un retard de dépistage d’un cancer du sein peut se révéler catastrophique : 12 000 Françaises meurent chaque année de cette maladie. C’est pourquoi l’association RoseUp, en ce mois d’« Octobre rose », lance l’alerte. Ainsi, dix-neuf personnalités répondent en images au comité du concours Miss France,

après qu’il a disqualifié en août la candidate guadeloupéenne Anaëlle Guimbi, car elle avait posé poitrine nue en faveur du dépistage. « Indécents, mes seins ? », demandent en réaction Mercedes Erra, Zabou Breitman, Wendy Bouchard et leurs alliées. Ce qui est indécent, injuste, révoltant, c’est que des freins existent encore qui empêchent les femmes d’aller librement consulter pour une mammographie. rose-up.fr

VASE PLEINE FLEUR Tabouret, lampes, hamac, table, vase en verre de Murano dans un nid de cuir (photo)... Depuis 2012, Louis Vuitton invite des designers célèbres pour sa collection Objets nomades. Un travail qui célèbre le savoir-faire maison. louisvuitton.com

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PHOTOS FRANÇOIS ROUSSEAU ET S. P.

L’OBJET

7 infos/madame 7 infos/madame LE CHIFFRE

7 500

C’est le nombre de litres d’eau nécessaires à la fabrication d’un hoodie classique (sweat-shirt à capuche). La marque Primitif, consciente de l’urgence d’agir

VÉRONIQUE CAYLA, une femme à la tête des César

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in de crise aux César ? C’est ce que souhaite le cinéma français depuis l’élection, le 29 septembre, de Véronique Cayla et Éric Toledano à la présidence et à la vice-présidence du conseil d’administration de l’institution, par ailleurs désormais composé de 22 binômes paritaires issus de chaque branche du secteur (production, réalisation, acteurs…). Le duo remplace Alain Terzian, président pendant dix-sept ans. Accompagnée du coréalisateur de Hors Normes et Intouchables, la nouvelle patronne de l’Académie aura la délicate mission pour les deux années à venir de fédérer les acteurs du milieu qui reprochaient une gestion opaque à l’équipe précédente, qui a choisi de démissionner en février. Transparence, parité, diversité sont les objectifs à atteindre. Véronique Cayla, 70 ans, possède l’expérience nécessaire : passée par le ministère de la Culture, MK2, le CSA et le Festival de Cannes, cette figure reconnue du monde artistique et politique a présidé le CNC de 2005 à 2010, avant de piloter Arte et son directoire la décennie suivante. Il n’en fallait pas moins : Cayla et son conseil devront réformer les statuts des César, encore problématiques. Dix-huit membres historiques ont ainsi automatiquement été reconduits dans l’assemblée générale, ce qui a déjà fait grincer des dents.

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FIGARO

contre ce gaspillage, a imaginé des pièces en coton recyclé et plastique revalorisé (certifiés Global Recycled Standard et Oeko-Tex) ne nécessitant que 50 litres d’eau pour leur fabrication. primitifclothing.com

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LE SITE

Hep, hopways !

UN SERVICE DE CHAUFFEURS POUR ENFANTS ? C’EST LA BONNE IDÉE DU SITE HOPWAYS.COM, DONT LES CONDUCTEURS DÉPOSENT VOS ENFANTS À L’ÉCOLE, AU FOOT, AU COURS DE PIANO… ÉQUIPÉS DE MASQUES, DE SOLUTION HYDROALCOOLIQUE, DE GANTS, DE SÉPARATION EN PLEXIGLAS ET DE SPRAYS DÉSINFECTANTS, ILS SONT RASSURANTS POUR LES PARENTS ET SANS PRISE DE RISQUE SANITAIRE POUR LES JEUNES CLIENTS.

PHOTO GILLES ROLLE/REA ET S. P.

LA PERSONNALITÉ

CINÉMA

LYON, capitale des films Le douzième Festival Lumière, porté avec ferveur et énergie par Thierry Frémaux (4), célèbre cette année les cinéastes belges Jean-Pierre et Luc Dardenne (3), double lauréats de la Palme d’or à Cannes, qui recevront le Prix Lumière, après Francis Ford Coppola l’an dernier. Un juste hommage pour ces frères lumineux, dont le cinéma social et profondément humaniste est un marqueur d’époque (La Promesse, Rosetta, L’Enfant ou Le Jeune Ahmed, leur dernier film, en 2019). Festival entièrement voué à la cinéphilie, à la passion du cinéma et à la joie de voir et revoir des films classiques, méconnus ou oubliés, véritable fête, cette manifestation ouverte au public, unique en son genre, s’est rapidement hissée dans la cour des grands. Et tout ce que le cinéma contemporain compte d’intéressant

(Scorsese, Tarantino, Belmondo ou Deneuve, parmi des dizaines d’autres) y a connu des moments mémorables. Cette année, le festival rend également hommage à Michel Audiard à travers une rétrospective de ses films, dont certains cultes (les increvables Tontons Flingueurs, 5), et, dans un autre genre, à Clarence Brown, pilier de la MGM, qui a signé pour la postérité les meilleurs films de Greta Garbo – La Chair et le Diable (1), Anna Christie. Enfin, Lumière accueille la sélection officielle du Festival de Cannes 2020 à travers une série d’avant-premières très attendues en présence des équipes des films d’ADN (Maïwenn), Falling (Viggo Mortensen, 2), Drunk (Thomas Vinterberg)… et bien d’autres encore. Festival Lumière, du 10 au 18 octobre, à Lyon. festival-lumiere.org

PAR VIVIANE CHOCAS, MARION GÉLIOT, RICHARD GIANORIO, MARILYNE LETERTRE, MARIE-SOPHIE N’DIAYE ET SÉGOLÈNE WACRENIER COORDINATION NEWS/MADAME SÉGOLÈNE WACRENIER AVEC MARIE-SOPHIE N’DIAYE

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FIGARO

PHOTOS CASTELLI/GAUMONT/AKG-IMAGES, STÉPHANE CARDINALE/CORBIS VIA GETTY IMAGES, VEEREN/ BESTIMAGE EXCLUIVE, MGM/THE KOBAL COLLECTION/LONGWORTH, BERT/AURIMAGES ET DAVID FISHER/REX/SIPA

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SYSTÈME D’ASSISES CONNERY | DESIGN RODOLFO DORDONI FAUTEUIL TORII | DESIGN NENDO PETITE TABLE BOTECO | DESIGN MARCIO KOGAN / STUDIO MK27 DÉCOUVREZ-EN PLUS DANS MINOTTI.COM/CONNERY

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Odyscent est le premier diffuseur de parfums de créateurs. 100% nomade, avec sa poignée en cuir et sa batterie longue durée, il parfume la maison au gré des envies, en toute sécurité. Son léger souffle d’air traverse la capsule* contenant de petites perles empreintes de concentré de parfum pur, sans alcool ni solvant et libère subtilement la fragrance. Une technologie innovante et brevetée au service de votre bien-être ! À découvrir : 25 parfums dans la collection Scentys. * Durée de vie / capsule : 50 heures

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NEWS News/madame

PHOTOS S. P., GORUNWAY ET DIOR

MODE

UNE SAISON particulière

PRADA

GIORGIO ARMANI

DÉFILÉS Paris gagnant ! p. 30 / Milan, le défi du renouveau p. 32 / DÉCO La liste de nos envies p. 40

DIOR

FENDI

BALMAIN

CHLOÉ

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e ces collections femme printemps-été 2021 nées pendant le chaos sanitaire et présentées, pour la première fois de leur histoire, aussi bien en physique qu’en digital, il restera un sentiment collectif : celui de voir arriver le début d’un nouveau monde à réinventer au diapason d’une année chahutée. On ne peut qu’applaudir les créateurs qui ont brillamment relevé le défi de présenter des collections créatives, réaffirmant le pouvoir essentiel de la mode : celui de nous offrir une garde-robe taillée pour l’époque tout en continuant de nous faire rêver. Respect !



PAR MARION DUPUIS

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News/défilés

PRÊT-À-PORTER PRINTEMPS-ÉTÉ 2021

PARIS

GAGNANT !

MALGRÉ LES CONTRAINTES, LES COLLECTIONS S’ENCHAÎNENT, SUSCITANT ÉMOTION, DÉSIR ET OPTIMISME SALVATEUR. ENTRE DOUCE ÉLÉGANCE ET INNOVATION PERCUTANTE, UNE ODE À LA CRÉATIVITÉ.

DIOR LA LIBERTÉ SUBLIMÉE

DANS UN DÉCOR RYTHMÉ DE PANNEAUX LUMINEUX évoquant les vitraux d’une cathédrale gothique, la directrice artistique, Maria Grazia Chiuri, a fait défiler son new look Dior tout en fluidité et légèreté. Des jeunes filles bohèmes aux cheveux retenus par un turban qui marchent élégamment, sandales plates de cuir tressées aux pieds. Elles sont vêtues de sublimes manteaux en ikat, s’enveloppent dans de douces vestes kimono ceinturées et passent des pantalons amples aux délicates fleurs fanées à des robes longues de vestales raffinées, smockées à la taille. Un voyage intérieur magistralement tourné vers le monde extérieur. PAR MARION DUPUIS

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FIGARO

L’ADDITION CHLOÉ SVP ! Blouse de poète

+

grosse ceinture décalée

+

pantalon esprit army

+

manchette sculptée

=

la nouvelle allure urbaine cool

BALMAIN MÉMORABLE !

PARMI CES INSTANTS MODE qui impriment les mémoires collectives, il y aura sûrement le show Balmain printemps-été 2021, orchestré par Olivier Rousteing. En guest-star, les superbes mannequins des années 1980 – dont Amalia Vairelli, muse d’Yves Saint Laurent – habillées de pied en cap du fameux monogramme vintage Pierre Balmain, revisité pour l’occasion. Puis une centaine de passages oscillants entre chic à la française, empowerment, sexy glam et denim casual. Ultra-énergisant.

DRIES VAN NOTEN

KOCHÉ

DES SIRÈNES TRÈS MODERNES ELLES PORTENT DES MINIROBES BUSTIER plissées en 3D chez Coperni et des robes tubes tricotées, gravées d’écailles pixellisées chez Marine Serre. Un chic très aquatique et totalement futuriste.

KENZO

COPERNI

MARINE SERRE

PHOTOS DIOR, ADRIEN DIRAND, GORUNWAY, S. P. ET VIVIANE SASSEN

MATCH

SORTONS SOUS LA PLUIE !

RESTER HAUTEMENT STYLÉ FACE AUX INTEMPÉRIES, ON EN A TRÈS ENVIE DÈS AUJOURD’HUI. ÇA TOMBE BIEN, CE PONCHO BICOLORE QU’ON ADORE, ISSU DE LA COLLABORATION ENTRE AIGLE ET KOCHÉ, EST DÉJÀ EN VENTE. POUR LES AUTRES COUPE-VENT TOUT AUSSI BEAUX SIGNÉS DRIES VAN NOTEN OU KENZO, ON PATIENTE…

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News/défilés

PRÊT-À-PORTER PRINTEMPS-ÉTÉ 2021

MILAN LE DÉFI DU RENOUVEAU SOPHISTIQUÉS, ÉPURÉS, COLORÉS… LES SHOWS, PHYSIQUES OU NUMÉRIQUES, ONT EU À CŒUR DE RÉAFFIRMER LA RENAISSANCE DE LA MODE ITALIENNE.

LE DÉFILÉ LE PLUS ATTENDU de la Fashion Week milanaise, consacrant la collaboration entre Raf Simons et Miuccia Prada, deux créateurs parmi les plus influents de la mode contemporaine, a donné naissance à un dialogue vestimentaire cérébral, épuré, sensuel et raffiné. Le nouvel uniforme Prada ? Un pantalon noir étroit, un top en soie technique orné du fameux logo triangulaire de la maison, un manteau minimal maintenu à la main et des slingback effilés. Une silhouette pure et sans fioritures taillée pour l’époque.

PAR MARION DUPUIS

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FIGARO

L’ADDITION VALENTINO SVP ! Surchemise noire en macramé

+

chemise blanche immaculée

+

minijupe rose

+

escarpins cloutés

=

la liste de nos envies

PICTOS IVAN SOLDO. PHOTOS GORUNWAY ET S. P.

PRADA RENCONTRE AU SOMMET

THINK PINK !

Les accessoires reprennent des couleurs la saison prochaine, et la plupart voient même la vie en rose. Tant mieux, un peu de gaîté et de fantaisie, ça donne plutôt envie ! 1. Tod’s. 2. Fendi. 3. Valentino. 4. Ports 1961.

GIORGIO ARMANI

BOSS

MAX MARA

SALVATORE FERRAGAMO

ZOOM

VAGUE BLEUE

PENDANT LE CONFINEMENT, LES CRÉATEURS ONT SANS DOUTE BEAUCOUP REGARDÉ DE LEUR FENÊTRE LE MONDE EXTÉRIEUR, LE CIEL ET LE SOLEIL, DONNANT AINSI NAISSANCE À UNE JOLIE PALETTE DE BLEUS RAFRAÎCHISSANTS POUR L’ÉTÉ PROCHAIN. VIVEMENT DEMAIN.

MINIMAL VS MAXIMAL

TOD’S ETRO

DOLCE & GABBANA

VERSACE

EMPORIO ARMANI

FENDI

SPORTMAX

MATCH

D’UN CÔTÉ DES MONOCHROMES – noir, blanc, beige –, une silhouette épurée, un sentiment d’allégement, un supplément d’âme artisanal, un style contemporain, reflets d’une époque recentrée sur l’essentiel ; de l’autre, un contre-pied à la morosité ambiante avec une déferlante de motifs ultracolorés, de clashs d’imprimés et de tenues ensoleillées fleurant bon la Sicile, Naples ou Capri. Des deux côtés, une ode à l’Italie et à toute son industrie.

TECHNICOLOR UNE VIDÉO TOURNÉE à la villa Necchi, à Milan, avec des mannequins qui déambulent dans les salons. C’est dans ce joyau de l’Art déco que Walter Chiapponi, le directeur artistique de Tod’s, a choisi de présenter un dressing chic et cool aux couleurs vibrantes. Charmant !

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News/business LA COFONDATRICE DE THE INVISIBLE COLLECTION RÉVOLUTIONNE LE MARCHÉ DE LA DÉCO AVEC UNE APPROCHE DIGITALE ET DISRUPTIVE.

ISABELLE DUBERNMALLEVAYS Le design sur mesure

BUSINESS MANTRA

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« L’obstacle est une occasion d’aller plus loin, différemment. »

ne heure de réveil ? Avant la pandémie, souvent 5 heures, pour prendre l’Eurostar pour Paris. Désormais, plutôt 7 heures. J’enchaîne les réunions sur Zoom. S’il faut remonter à l’origine ? J’ai grandi à Lyon dans une famille exigeante avec un esprit entrepreneurial à visage humain : réussir signifiait créer et partager. Je voulais voyager et devenir diplomate. Bonne élève – latin à 9 ans, bac à 16, puis Sciences Po –, me voilà à 21 ans, mariée avec un enfant, et plus si certaine de vouloir intégrer le Quai d’Orsay… Le fil rouge de votre parcours ? Inventer des projets de manière nouvelle et agile. À mes débuts, j’ai conçu des magazines de voyage, développé la section lifestyle de Bloomberg, à Paris. Puis j’ai fondé 10 Vendôme, société de conseil qui ouvrait les coulisses de la mode et de l’art parisien à des clients internationaux. Qui vous a fait confiance ? Ceux qui m’ont confié des pages blanches : Séverine Merle, qui m’a permis de créer le service de stylisme privé

du Bon Marché ; Sidney Toledano et Emmanuelle Favre, qui m’ont confié la collection Dior Maison, à Londres ; Fabienne Mauny, directrice exécutive de Diptyque, marque que j’ai conseillée pour le lancement de sa première série d’objets pour la maison ; Pierre Yovanovitch et les investisseurs de The Invisible Collection, qui ont compris le modèle disruptif de notre plateforme : vendre sur Internet des meubles de grands designers, dessinés pour des chantiers privés, avec une fabrication artisanale sur mesure. Le pitch de votre poste ? Cofondatrice avec Anna Zaoui et Lily Froehlicher de The Invisible Collection, je travaille avec l’équipe, les décorateurs, les clients et les artisans pour affiner le modèle digital, définir la vision et la cohérence de la marque. Des résultats à donner ici et maintenant ? Plus de 100 décorateurs sur le site. Une équipe – quatorze femmes et un homme – entre Londres et New York. Des meubles et objets livrés sur les cinq continents. 80 % sont made in France par des artisans d’exception. Une croissance de plus de 50 % ! Le pari de notre business 100 % digital s’est révélé plus que jamais pertinent. Un défi pour demain ? La pandémie a accéléré notre réflexion sur la compensation carbone de nos transports, la vente de mobilier en matériaux recyclés et notre soutien aux ateliers avec, entre autres, la création d’un prix pour les jeunes artisans. Des obstacles ? L’immense bonheur d’avoir eu des enfants très jeune a pu être une contrainte avant de devenir une opportunité. J’ai été plus libre à des moments clés. Votre définition de l’influence ? Inspirer la génération de mes enfants et être inspirée par elle. ö

PAR MARIA GRAZIA MEDA / PHOTO LÉA CRESPI

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FIGARO

News/déco

1 pièce, 2 SCÉNARIOS AUTOUR D’UNE TABLE AU GRAPHISME CONTEMPORAIN AFFIRMÉ, DEUX SÉLECTIONS CIBLÉES POUR LA METTRE EN SCÈNE.

LA TABLE PAGE ARMANI/CASA (2020)

Cette table à manger rectangulaire, avec ses lattes en bois de frêne marron brossé, son plateau en bois massif et ses lignes pures, réinterprète à merveille un thème cher à Girogio Armani dans le prêt-à-porter, le motif Millie Righe, également connu sous le nom de canneté. On aime sa structure singulière, qui apporte un sentiment de légèreté, ainsi que son caractère écolo, puisqu’elle est élaborée à partir des excès de bois non utilisés pour la fabrication des autres meubles de la collection. Petit shopping inspiré. ö

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Coussin Suzy, en velours de coton brodé, Caravane, 95 €.

AMBIANCE DOUCE

Photophore en bronze, signé de l’artiste Osanna Visconti pour Diptyque, 2 500 €.

Tapis Uptown, en polyester et polypropylène (160 x 240), Calligaris, à partir de 601 €.

Boîtes Théorème H Casaque, en bois et marqueterie de cuir, Hermès, 2 900 €.

Canapé Rotondo, en velours côtelé, The Socialite Family, 2 950 €. Céramique Cantaro, collection La Tierra, Doux Août, 89 € (douxaout.fr). Applique Bosphore, en céramique, Atelier Jean Roger pour Laura Gonzalez, abat-jour en tissu vintage,1 980 €.

Chaise 209 Pure Materials, en frêne huilé, Thonet, à partir de 1 166 €. PAR MARIE-SOPHIE N’DIAYE

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FIGARO

PHOTOS MAXIME TETARD/HERMÈS 2020, ROMAIN LAPRADE ET S. P.

AMBIANCE POP

LE BEAU AURA TOUJOURS RAISON

PAIPAÏ LUCIDIPEVERE

News/déco

LA LISTE DE NOS ENVIES DE L’ART DE LA TABLE À UNE NUIT D’HÔTEL, NOTRE SÉLECTION LUXE, CALME ET VOLUPTÉ POUR ENRICHIR NOS VIES INTÉRIEURES. DOUZE BELLES FAÇONS DE SE FAIRE DU BIEN.

S’EXTASIER DEVANT LA PURETÉ

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LA CHAISE AUX LIGNES simples et légères, signée Jasper Morrison. Imaginée au départ pour le couvent de La Tourette de Le Corbusier, inspirée de la silhouette d’une personne agenouillée en prière, Équilibre est aujourd’hui retravaillée pour plus de confort et de qualité. Un concentré de beauté, éditée par Hermès.

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DORMIR AU WALLACE VENISE N’EST PAS EN ITALIE, faites l’amour dans un grenier et foutez-vous des gondoliers, chantait Reggiani. Ce pourrait être la devise du Wallace nouvelle version. Chambres wagons-lits, cabinet de toilette avec lucarne, laiton et bois laqué, c’est l’Orient Express sans quitter le XVe arrondissement ! Avec vue sur les toits, zinc parisien et tour Eiffel : la dolce notte en mode rétro italien, signée d’Hauvette & Madani. 89, rue Fondary, 75015 Paris. hotelwallaceparis.com

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SUCCOMBER AU PLAISIR DU JEU CELUI DES CARTES, OF COURSE ! Mais cette fois-ci, on ne les tient pas en main, on dresse la table avec. Une bonne idée de Dior Maison, qui développe une série d’assiettes sur le thème du tarot. Des pièces qui font écho à la collection prêt-à-porter croisière 2021, présentée à huis clos dans les Pouilles, à Lecce, en juillet dernier. Que le meilleur gagne. dior.com

PAR MARIE-SOPHIE N’DIAYE ET MARIE-CATHERINE DE LA ROCHE

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FIGARO

PHOTOS STUDIO DES FLEURS®HERMES2020 ET S. P.

hermes.com

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News/déco

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ADHÉRER À LA TENDANCE VELOURS C’est le grand retour du velours. Matière doudou, il est le chouchou des icônes du design, le dress code postconfinement. Lisse ou côtelé, hypercoloré ou en teintes douces, il a l’art d’apporter un supplément de confort, aussi visuel que tactile, à nos vies intérieures. Illustration avec la méridienne Chill de Bed and Philosophy (à gauche), dont le velours Peluch est un hymne au hygge ; la chaise Gala de Calligaris, équilibre parfait entre beauté tirée au cordeau et home sweet home ; et la chauffeuse Rotondo au généreux rebondi vert tendre de The Socialite Family. Chez Caravane, les coussins jouent aussi sur du velours. C’est sûr, de toutes les matières, c’est lui que les férus de déco préfèrent. bedandphilosophy.com, calligaris.com, thesocialitefamily.com, caravane.fr

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S’AMUSER AVEC LE DÉPAREILLÉ LE MIX & MATCH, TOUT UN ART ! Et en matière d’art de la table, rien de plus simple. Les plus audacieuses peuvent, bien entendu, chiner des pièces uniques à associer entre elles. Les frileuses pourront, elles, s’offrir les assiettes Dépareillées de la manufacture de Gien et le coffret de verres en cristal Galerie des reines, Saint-Louis, inspirés des décors de Versailles. gien.com, saint-louis.com

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DU LINGE EXQUIS : chez Yves Delorme (à gauche), qui offre une collection fabriquée exclusivement à partir de coton issu de l’agriculture biologique (yvesdelorme.com). DES LAMPES POÉTIQUES : chez Habitat Design Lab, qui invite la designer Sarah Morin jusqu’au 9 novembre. Son concept ? Fabriquer des luminaires (à droite) avec des calebasses qu’elle cultive elle-même, puis coupe, évide, ponce et peint (habitat.fr). DES COUSSINS UNIQUES : chez Madura qui, avec le concours d’Emmaüs Alternatives, récupère d’anciens rideaux et les transforme en une jolie capsule de coussins (madura.fr).

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PHOTOS S. P.

ACHETER RESPONSABLE

C a n a p é R a f a e l e , C o u s s i n s C a r l i n a , M a r l i n , Tr i a g o, D i a g o, Ta p i s R o m i e

m a d u ra . f r

News/déco

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APPLAUDIR SAM BARON Nommé directeur artistique du mobilier Pierre Frey, il invite les designers libanais David/Nicolas le temps d’une collection baptisée Verso. Pourquoi le duo David/Nicolas ? Pour moi, il représente la nouvelle garde du design international. Leurs pièces, adaptées au style de vie d’aujourd’hui, captent le regard par leurs proportions généreuses et les détails qui les rendent uniques. Leur inspiration ? La collection évoque le voyage par son côté multifonctionnel (à gauche). Et fait allusion aux trains ou aux paquebots que René Prou (le grand-père de Pierre Frey, NDLR), décorateur et ensemblier français, aménageait dans les années 1930. Mon coup de cœur : le fauteuil-bureau, car il permet de se reposer, d’envoyer des e-mails ou de servir un cocktail à des amis, visiteurs d’un soir. Un conseil déco ? N’hésitez pas à associer des styles qui soit le reflet de votre personnalité, en trouvant un fil conducteur (matériau, couleur…). Par exemple, de l’argenterie seventies associée à des verreries vénitiennes, sur une étagère au design contemporain surmontée d’un miroir taillé. pierrefrey.com

SECONDE PEAU SENSUELLE, il est la star des assises design. Fauteuil XXL Daiki à l’épure japonaise, par Marcio Kogan pour Minotti (à gauche), ou canapé Matic à l’esprit moderniste, imaginé par Piero Lissoni pour Knoll (à droite), on se love dans la douceur rassurante d’un cuir conciliant.

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knoll.com , minotti.com

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S’EMBALLER POUR LE MOBILIER 1970

CELUI DE L’ARCHITECTE D’INTÉRIEUR Sandra Benhamou. Une ligne baptisée Ginger, comme Sharon Stone dans Casino, inspirée de l’Amérique des années 1970, des films de Martin Scorsese, du studio 54 et du Las Vegas obscur. Résultat ? Une collection en inox et laiton, verre, miroir, laque brillante et velours, à l’élégance intemporelle, qui nous donnerait l’impression d’avoir été téléporté dans un bar d’époque. Pour les nostalgiques. sandrabenhamou.com

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PHOTOS CYRILLE JERUSALEMTHINKERS&DOERS, VINCENT LEROUX, FEDERICO CEDRONE ET S. P.

ON SE LAISSE SÉDUIRE PAR LE CUIR

20€

VENCE Coussin en lin

VENCE Coussin. Enveloppe 100% lin. Garnissage 100% polyester. Coloris : blanc ventoux, vert cèdre, beige nèfle, bleu figuerolles, vert olivier, beige roucas, gris calabrun. 45x45cm 17€. 40x60cm 20€ dont Éco-participation 0,06€

Collection Automne-Hiver 2020 Cahier d’inspirations N° 10 - En magasin ou à commander sur alinea.com

Une collection qui invite le végétal à l’intérieur. Un décor doux et harmonieux pour retrouver l’essentiel.

News/déco

INVESTIR DANS UN BUREAU MODULABLE

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À L’HEURE DU TÉLÉTRAVAIL, le bureau se fait nomade, prêt aux nouvelles configurations d’un homework in progress. Mention spéciale pour ce Touch Down Unit, signé Studio Klass pour Unifor (à gauche). Hypercompact, il se compose d’un plan de travail à hauteur réglable et de deux caissons qui se déploient à la demande, révélant tiroirs et étagères où stocker documents, laptop, objets personnels : le parfait secrétaire high-tech. unifor.it

CRAQUER POUR UNE PIÈCE COLLECTOR SOIT UN DES DEUX LUMINAIRES célébrant les cinq ans de la maison d’édition Valerie Objects. L’un est une création lumineuse en acier, comme une guirlande (à droite), signée Muller Van Severen ; l’autre, une lampe en verre (à gauche), offrant un clair de lune poétique, de Maarten de Ceulaer. Les deux s’inscrivent dans une esthétique simple mais innovante.

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valerie-objects.com

À COMMENCER PAR LE CANAPÉ FLEXFORM, GRÉGORY. SON CV EN 5 CHIFFRES : 2020 : année de naissance de ce canapé d’intérieur, signé du designer et architecte italien, Antonio Citterio. 4 : la structure et les pieds en fonte d’aluminium du canapé existent dans quatre différentes finitions, satin, chrome, noir et patiné. 3 : sous les coussins d’assise, on aperçoit un jeu de sangles raffinées, en cuir sellerie, disponibles en trois couleurs différentes : noir, tabac et tête de Maure. 1 : l’audacieuse personnalité de cette pièce, ses proportions parfaites et ses détails élégants font d’elle un élément central du décor et lui permettent de jouer un rôle de premier plan dans le salon. 10 : sa modularité permet de créer des dizaines de configurations pour s’adapter au mieux à toutes les pièces. flexform.it

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PHOTOS S. P.

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RÉVISER SES CLASSIQUES

Green Une collection de couleurs authentiques du National Trust comprenant les teintes originales des maisons de Winston Churchill, Georges Bernard Shaw et Beatrix Potter. Disponible Maintenant.

Showroom Little Greene 21 rue Bonaparte 75006 PARIS Tel: 01 42 73 60 81 [email protected] « Conseils couleurs à domicile : nos experts couleurs se déplacent chez vous » Demandez un nuancier gratuit, ou trouvez le revendeur le plus proche sur littlegreene.fr

News/déco

LE COIFFEUR DES STARS NOUS PARLE DE SON NOUVEL ÉCRIN DÉDIÉ À LA CRÉATION ET À LA PHOTO, ET NOUS LIVRE LES CLÉS D’UNE RÉNOVATION MAGISTRALE.

JOHN NOLLET Ce lieu est un condensé de ma vie MADAME FIGARO. - Pourquoi avez-vous souhaité créer Forty One Studio * ? JOHN NOLLET. - J’ai eu envie d’un lieu hybride où installer un salon de coiffure, mais aussi mes bureaux, un laboratoire de recherche (pour mes textures, mes coupes…), un showroomappartement et un studio photo. Depuis longtemps, je voulais trouver un endroit un peu confidentiel au charme typiquement parisien. Et puis ce lieu est arrivé dans ma vie : une ancienne usine de textile à l’abandon depuis plus de dix ans, avec des volumes incroyables que j’ai gardés à l’identique. Tout correspondait à mes envies : le fond de cour, l’impasse avec ses arbres et ses fleurs. C’est l’endroit idéal pour recevoir mes clientes pour une coupe ou une couleur, accueillir des shootings de mode ou des événements. Avez-vous travaillé avec un architecte ? Même si j’avais une idée très précise de ce que je voulais faire, il y

a des contraintes techniques dont seul un architecte a les clés. J’ai donc fait appel à Alain-Dominique Gallizia. On a mis un an à imaginer le projet ensemble, puis les travaux ont commencé, avec leurs lots de surprises, et ont duré deux ans et demi. On a créé une cheminée, une terrasse et Alain-Dominique a eu l’excellente idée de cette ouverture XXL au milieu du salon dans l’axe de la ruelle fleurie, apportant ainsi une jolie perspective à la pièce principale. Côté décoration, quelles étaient vos intentions ? Le cuivre a été la base de notre réflexion, on le trouve par touches un peu partout. Le choix des luminaires a aussi été capital. J’ai voulu tout équiper avec des pièces de la marque Occhio, qui peuvent varier dans la teinte et l’intensité créant ainsi des atmosphères très variées. Et puis tout se commande de mon téléphone, c’est grisant. En revanche, pour la salle de bains, j’ai

* 41, rue du Poteau, 75018 Paris. johnnollet.com

PAR MARIE-SOPHIE N’DIAYE / PHOTOS SYLVIE BECQUET

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FIGARO

eu envie de renouer avec l’ambiance Costes, où j’ai travaillé de nombreuses années. J’ai donc demandé à Jean-Louis Costes des petites lampes de son hôtel. À d’autres endroits, on retrouve des éléments du Parc Hyatt, où je travaille depuis neuf ans. Pour le mobilier, une partie vient de chez mon amie Sarah Lavoine, et beaucoup de choses ont aussi été chinées, comme les portes du salon que j’ai achetées à Bali et qui, au départ, étaient prévues pour le Spa Nuxe de la rue Montorgueil, à Paris. Il y a donc des souvenirs de toute part… Côté art, je me suis entouré des œuvres de gens que j’aime : un tableau de Johnny Depp, des gravures de Sophie Calle, une sculpture de Laurence Bonnel…, mais aussi du Marc Turlan, Florence Thomassin, Sandrine Finck, Laurence Kiberlain… On peut dire que cet endroit est un vrai condensé de ma vie, qui parle de beauté et de création au sens large. ö

RUDOLF

CANAPÉ MODULABLE MODULE À PARTIR DE 599€

Chez Habitat, nous pensons que s’il y a bien un endroit où l’on doit être libre et pleinement soi, c’est chez soi… Fidèle à cet adage, notre nouveau canapé modulable Rudolf, en tissu bouclette blanc, est une véritable ode au confort et au bonheur de se retrouver, seul ou à plusieurs.

News/tentations

BEAUTY connexion DES COIFFURES DÉCO, UNE FRAGRANCE ULTRASEXY, DES FLACONS VERTUEUX… TOUT CE QUE LA RÉDACTION A REPÉRÉ, AIMÉ ET VALIDÉ.

PÉRISCOOP

ON TIENT TÊTE !

C’est décidé, le masque ne sera pas le seul accessoire de notre automne. Cette saison, le serre-tête vient couronner nos chevelures. Effet maille sur le défilé Dolce & Gabbana (3) ou façon nœud romantique chez Giambattista Valli (2), il quitte les sommets chez Fendi (1) pour venir se poser au-dessus de la nuque. Avec une tresse ou des longueurs en liberté, cet ornement capillaire se prête au jeu de nos multiples envies.

PHÉNOMÈNE

LE FLACON DE LA SEMAINE

COUPS DE POMPE

စ Qui ? Eau de Parfum Infinissime J’Adore, Dior.

စ Que dit-elle ? Chin up ! (« La tête haute ! »). Cette

nouvelle version du parfum iconique se veut une ode à la puissance et à la liberté des femmes. စ Ce qui a changé ? L’accord floral accueille la tubéreuse, la fleur la plus hot du répertoire olfactif. Et quelques fils d’or s’échappent du collier, en signe d’émancipation. စ Les raisons de craquer ? Le désir de susciter le trouble, et celui de soutenir la culture de la tubéreuse grassoise. စ Celle d’hésiter ? La timidité (105 € les 50 ml).

Le capillaire passe lui aussi au vert avec des formules clean et des flacons écopensés. Chez Christophe-Nicolas Biot, on aime l’esprit apothicaire de ses nouveaux protocoles corps-cheveux-visage, 100 % naturels, dans leurs bouteilles en verre ambré rechargeables (40 €, 200 ml). David Lucas, lui, mise sur des matériaux recyclés

pour sa nouvelle gamme aux formules vertes, Respect (39 €, 300 ml). De quoi réveiller nos longueurs sans endormir notre conscience écologique.

EN APARTÉ

Faubourg Saint-Honoré, la mythique maison de beauté Carita, prépare sa renaissance pour devenir l’un des plus grands instituts au monde… PAR JUSTINE FEUTRY ET MARION LOUIS

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FIGARO

PHOTOS IMAXTREE.COM ET S. P.

LABEL MAD

Carré VIP/madame

CARRÉ

PHOTOS OLIVIER BORDE/BESTIMAGE, PASCAL LE SEGRETAIN/GETTY IMAGES FOR LA FONDATION PRINCE ALBERT II DE MONACO ET S. P.

VIP ✦

HAUTE JOAILLERIE SOIRÉE STELLAIRE

Profitant de la Fashion Week parisienne, la maison Vuitton a présenté sa nouvelle collection de haute joaillerie Stellar Times, signée Francesca Amfitheatrof. Après le voyage dans une constellation de pierres précieuses, la soirée s’est poursuivie par un dîner au Ritz, préparé par le chef Alain Passard, en compagnie des prestigieuses égéries maison. Une nuit étoilée. 1. Catherine Deneuve. 2. Stacy Martin et Alicia Vikander. 3. Christian Louboutin. 4. Marina Foïs. 5. Noémie Merlant. 6. Delphine Arnault. 7. Chiara Mastroianni.

COCKTAIL AU RITZ LUXE ÉTHIQUE

Ce n’est pas par hasard que Marion Cotillard, actrice oscarisée et militante écologiste de la première heure, a choisi la maison Chopard pour imaginer une ligne de haute joaillerie, baptisée Ice Cube Capsule by Marion Cotillard. Elle partage avec Caroline Scheufele, la coprésidente et directrice artistique de Chopard, les mêmes valeurs responsables : s’engager vers un luxe plus juste.

CHIC PLANÈTE Lors de la quatrième édition du Monte-Carlo Gala for Planetary Health, Sting (à gauche) a reçu le prix spécial de la Fondation Prince Albert II de Monaco pour son engagement environnemental exemplaire. Depuis 1989, le chanteur britannique a fondé la Rainforest Foundation et partage la même implication que le prince Albert II et son épouse Charlène pour la préservation de la planète. PAR AMICIE DE LA TAILLE

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FIGARO

L’ACTU DES STARS EN IMAGES SUR MADAME.LEFIGARO.FR

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ALLIE -

UNSPLASH

PARTAGEONS LES SOLUTIONS. DÉCOUVREZ LA NOUVELLE A P P L I C AT I O N LE PARISIEN

CULTURE /

Culture/madame

PHOTO CHRISTOPHE BRACHET - FTV/MONVOISIN PROD/MOTHER PROD

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LE BUZZ DE… Khatia Buniatishvili p. 56 / SÉRIE La Flamme p. 59 / EXPO Révélations Emerige Un monde à votre image p. 60

Camille Cottin et Ophélia Kolb.

SÉRIE

CAMILLE COTTIN à 100 %

A

vis de tempête sur l’agence ASK, menacée par une fuite de ses « talents »… et par les tourments sentimentaux de ses associés. Dix pour cent, la série qui a mis les agents artistiques en lumière, est de retour pour une quatrième saison riche en guests de luxe : Charlotte Gainsbourg, Sandrine Kiberlain, ou encore Sigourney ➢

PAR ARIEL MAUDEHOUS

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Culture/madame

Dix pour cent, saison 4 . Présentation de deux épisodes en avant-première au Festival CanneSéries, le 14 octobre, à 20 h 45. Diffusion à partir du 21 octobre, à 21 h 05, sur France 2.

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FIGARO

LE BUZZ DE…

KHATIA BUNIATISHVILI Autoportrait musical Pianiste star de 33 ans au toucher incomparable, l’artiste enflamme les scènes du monde entier de ses interprétations magistrales. Pour son nouvel album, elle joue avec délicatesse une partition composée en cinéaste. L’occasion de prendre de ses nouvelles. NOUVEL ALBUM. Labyrinth, enregistré à la Philharmonie de Paris, est une œuvre intime, comme un autoportrait musical, entre mélancolie, douleur et sensualité. Au programme de ces confidences musicales, des musiques de film de Philip Glass (Les Heures), d’Ennio Morricone (Il était une fois en Amérique), des vignettes d’Erik Satie, La Javanaise, de Serge Gainsbourg, et des arrangements de Bach réalisés par Khatia elle-même. EN CONCERT. Focus sur les parisiens : le 21 janvier 2021, à la Fondation Louis Vuitton. À la Philharmonie, les 3 et 4 février, un récital le 9 avril et un autre, avec sa sœur Gvantsa, le 23 juin. Un exercice fusionnel qu’elle affectionne. Labyrinth (Sony Classical).

PHOTOS CHRISTOPHE BRACHET - FTV/MONVOISIN PROD/MOTHER PROD ET LOUIS TERAN

Weaver. Rencontre avec Camille Cottin, une fois de plus géniale dans le rôle de la flamboyante Andréa. Madame Figaro. – La créatrice de Dix pour cent, Fanny Herrero, est partie à la fin de la saison 3. Comment s’est passée la transition ? Camille Cottin. – Réussir à maintenir l’ADN de la série était un vrai défi, mais les nouveaux auteurs ont été à la hauteur. Fanny Herrero est parvenue, sans sacrifier le divertissement, à faire passer des messages importants sur des questions de société fondamentales, avec un point de vue engagé. Dix pour cent a été incroyablement précurseur. Il y a, bien sûr, l’homosexualité assumée, établie d’emblée et sans que cela pose problème, de mon personnage. Mais la série a aussi évoqué l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, et le harcèlement. Dans la saison 2, diffusée au printemps 2017, six mois avant l’émergence de #MeToo, Juliette Binoche refuse de monter sur le bateau d’un producteur trop pressant. Et quand une cadre du Festival de Cannes dit en substance à Andréa que les actrices ont toujours été des « courtisanes », elle lui répond qu’il est temps de changer de siècle. Andréa, c’est vous ? On ne se ressemble pas tant que ça… Elle est très forte en stratégie, ce qui n’est pas du tout mon cas. Et elle dit ce qu’elle pense – j’aimerais être aussi courageuse, je m’y applique ! Mais je me retrouve dans son honnêteté. Et dans sa maladresse… Andréa a une assurance folle, elle se jette dans l’arène… et se prend régulièrement les pieds dans le tapis, mais avec panache : c’est un puissant ressort comique qui la rend attachante. Après quatre saisons à interpréter un agent de stars, vos relations avec votre propre agent ont-elles changé ? J’ai réalisé à quel point le métier d’agent était hyperchronophage. Ils passent un temps fou Nicolas Maury, Grégory Montel à canaliser l’inquiétude et Camille Cottin. de leurs talents – moi comprise. J’essaie de respecter leur travail en ne les prenant pas pour mes psys ! Une agence artistique comme ASK, c’est une petite entreprise de l’humain, qui doit composer avec les faiblesses et les névroses des uns et des autres. Il doit vraiment y avoir des moments où les agents n’en peuvent plus de nous ! Même si je ne pense pas être une actrice capricieuse. J’ai longtemps fait du théâtre autoproduit avant de tourner des films, et je me suis épanouie dans cette création artisanale : je n’oublie pas la dimension collective de la scène et du cinéma, je serais très malheureuse si je me coupais du travail des autres en considérant que le mien est plus important.

MNHN 2020 – Photos © Eric Sauvage

Culture/madame

Jardin des Plantes Paris 5e #ExpoPierresPrécieuses

exposition 16 septembre 2020 — 14 juin 2021

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Culture/madame Au centre, Albert Dupontel et Virginie Efira.

EXPO

Adam et Ève, de Hans Memling, retouché.

ART ludique

Trois ans après Au revoir là-haut, Albert Dupontel revient derrière et devant la caméra avec un scénario original, Adieu les cons. Virginie Efira y incarne une coiffeuse condamnée par la maladie, qui recherche le fils qu’elle abandonnait vingt-cinq ans plus tôt. Deux hommes se lanceront avec elle dans une aventure poétique, drôle et très émouvante. S’il conserve son goût de l’absurde, son caractère contestataire et sa folie, l’acteur-réalisateur n’avait jamais autant assumé l’émotion. Et ça fait un bien fou !

Clémentine Mélois est écrivaine et plasticienne. En bon membre de l’OuLiPo à l’humour joueur, elle porte sur l’art et la littérature un regard aussi décalé qu’amoureux. La Galerie Lara Vincy montre, entre autres, une partie de l’installation qu’elle avait créée pour l’exposition Giono, au Mucem l’hiver dernier. Quèsaco (dirait le Provençal Giono) ? Un voyage en chambre dans l’univers d’un humaniste frondeur. Une bibliothèque remplie de Pléiades aux titres revisités, de séries noires étranges et d’objets amusants y côtoient des tableaux de maîtres retouchés, comme Les Chasseurs, de Pieter Brueghel, en gilets fluorescents orange, ou L’Origine du monde, de Gustave Courbet, épilée…

Adieu les cons, de et avec Albert Dupontel, Virginie Efira, Nicolas Marié… Sortie le 21 octobre.

Clémentine Mélois – Un cabinet d’amateur, jusqu’au 31 octobre, à la Galerie Lara Vincy, à Paris. lara-vincy.com

CINÉMA

BAROUD d’honneur

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FIGARO

Culture/madame

TS Productions présente

“Un triangle amoureux fort et troublant” Madame Figaro

“Un récit passionnel et déchirant” Jonathan Cohen et Vincent Dedienne.

SÉRIE

PHOTOS JÉRÔME PRÉBOIS–ADCB FILMS, CLÉMENTINE MÉLOIS, CANAL+ ET ALAIN FLEISCHER

3 RAISONS d’allumer La Flamme

Le Journal des Femmes

Jalil Lespert Louise Bourgoin Mélanie Doutey

UN HUMOUR FÉROCE. La Flamme est une parodie du Bachelor, cette émission de téléréalité où un beau gosse débordé choisit la femme de sa vie parmi treize prétendantes. Avec épreuves baroques et crêpages de chignon pour départager les candidates… JONATHAN COHEN. L’acteur comique qui monte est irrésistible en macho à la libido d’un ado de 16 ans… et au QI d’un enfant de 4. DES FILLES AU TOP. Ana Girardot, Géraldine Nakache ou encore Florence Foresti se sont visiblement bien amusées à jouer les amoureuses (plus ou moins) écervelées. Mention spéciale à Leïla Bekhti en juriste prête à tout pour se faire passer la bague au doigt. La Flamme, à partir du 12 octobre, à 21 h 05, sur Canal+.

CONTEMPORAIN

EXPLORATION artistique Plasticien, photographe, romancier, cinéaste, fondateur-directeur du Fresnoy-Studio national des arts contemporains, Alain Fleischer est un touche-àtout aussi génial que complexe. Le Centquatre propose d’entrer dans le cerveau de cet explorateur fécond, en remontant le cours de son œuvre foisonnante. Une aventure, nous dit le titre de l’exposition, celle d’une vie consacrée à l’art et d’un monde peuplé d’images en mouvement, de meubles, d’objets divers, de lumière, de sons, d’animaux, de corps et de natures mortes qu’il déploie en grandes installations polymorphes… Alain Fleischer – L’Aventure générale, du 10 octobre au 6 décembre, au Centquatre, à Paris. 104.fr

L’enfant rêve Un film de Raphaël Jacoulot

JEAN-MARIEWINLING NATHANWILLCOCKS RIOVEGA GARANCE CLAVEL MICHÈLE GODDET JEAN-MICHEL FÊTE Scénario RAPHAËL JACOULOT Adaptation et dialogues BENJAMINADAM RAPHAËL JACOULOT IRIS KALTENBÄCK et FADETTE DROUARD Produit par MILÉNA POYLO & GILLES SACUTO Image CÉLINE BOZON Montage MURIEL BRETON Musique originale ANDRÉ DZIEZUK Son EMMANUELLEVILLARD CLAIRE-ANNE LARGERON ROMAN DYMNY Distribution des rôles BRIGITTE MOIDON -ARDA 1er assistant mise-en-scène FRANCK MORAND Scripte IRIS CHASSAIGNE Décors KARIM LAGATI Costumes ELISABETH TAVERNIER Maquil age OLIVIA CARRON Coiffure CÉLINE VAN HEDDEGEM Direction de production ÉRIC VÉDRINE Régie générale DAMIEN BONNEFONT Direction de post-production DELPHINE PASSANT Productrice associée CONSTANCE PENCHENAT avecla participation de CANAL+ et CINÉ+ avec le soutien du CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE avec le soutien de LA RÉGION BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ en partenariat avec le CNC, en association avec COFIMAGE 31 LA BANQUE POSTALE IMAGE 13 PALATINE ETOILE 17 avec le soutien de la PROCIREP et de l’ANGOA et du PROGRAMME MEDIA DE L’UNION EUROPÉENNE avec la participation de PANAME DISTRIBUTION FRANCE TÉLÉVISIONS DISTRIBUTION UNIVERSCINÉ COFIMAGE 31

Actuellement au cinéma madameFIGARO59

Culture/madame

À NE PAS RATER

DES RÉVÉLATIONS hautes en couleur

omme un signe du temps, la sélection de la septième bourse Révélations Emerige illustre son âge de raison avec une forte tonalité picturale. « Après le thème de l’an dernier - L’Effet falaise et son basculement radical, voici cette fois le titre d’Un monde à votre image, raconte Gaël Charbau, commissaire attitré de ce tremplin de la jeune scène contemporaine. Les artistes nous renvoient à leur propre univers, avec des pratiques qui marquent le retour à la matière peinte. L’exposition sera très colorée, éclatante… Elle reflète aussi le regard du nouveau galeriste qui nous accompagne cette année, Olivier Antoine, fondateur et directeur d’Art : Concept. On y sentira le plaisir de l’observation et du travail d’atelier. » Onze sélectionnés, dont le ou la lauréate qui bénéficiera d’un accompagnement professionnel, d’un atelier et d’une bourse de 15 000 € pour produire sa première exposition personnelle. Rampe de lancement des jeunes talents

contemporains, l’exposition collective de la Villa Emerige montrera des œuvres d’inspiration japonaise – les peintures de Marcella Barceló ou les tapisseries de l’étonnante Charlotte Vitaioli à la pratique protéiforme. Les bas-reliefs inquiétants de Loucia Carlier, les images du réalisateur Ismaël Joffroy Chandoutis, la flore surnaturelle de Clémence Mauger, la fragmentation de l’espace de Rob Miles, la magie de l’ordinaire chez Raphaël-Bachir Osman, le délitement du monde contemporain sur les toiles de Ludovic Salmon. Sans oublier les autoportraits symboliques d’Elene Shatberashvili, le jeu des objets de Zohreh Zavareh et l’exploration du geste de Giuliana Zefferi. Cette année, c’est nouveau, l’exposition voyage à l’Hôtel des arts de Toulon (du 5 décembre au 21 février 2021) et l’un des artistes bénéficiera d’une résidence à la Villa Noailles, à Hyères. Révélations Emerige – Un monde à votre image, du 16 octobre au 14 novembre, à la Villa Emerige, à Paris. revelations-emerige.com

PAR VALERY DE BUCHET. CINÉMA : MARILYNE LETERTRE. CONTEMPORAIN ET PHOTO : ANNE-CLAIRE MEFFRE. SÉRIE : ARIEL MAUDEHOUS. BUZZ, À NE PAS RATER : VALERY DE BUCHET.

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FIGARO

PHOTO MARCELLA BARCELÓ

C

Morning Cartoons, 2020, acrylique sur toile de Marcella Barceló.

Culture/livres LA CHRONIQUE DE COLOMBE SCHNECK L E C T R I C E E T É C R I VA I N E

pour un livre. » Et puis, elle a reçu un mail de Georges : il était sobre, direct, normal et suisse. Elle a décidé de faire l’amour avec lui et de monter dans sa chambre d’hôtel, lui n’est pas pressé, « dans l’ascenseur de l’hôtel, il a l’air d’un type que l’on monte à l’abattoir. » Ils écrivent, l’un puis l’autre, les peurs et les incompréhensions des débuts amoureux, et aussi, le corps touché, caressé, âgé. « J’étais tout de suite chez moi dans ce pays de chair, de bras, de lèvres », écrit-elle. Lui est inquiet bien sûr, il est plus âgé qu’elle : « Est-ce que cela va marcher ? », se demande-t-il. Heureusement, il a prévu un petit médicament pour l’aider, et « Waouh ! ». C’était simple finalement, il suffisait de se laisser aller. Cela fait maintenant quatorze ans que Susie et Georges sont ✐ Fleurs tardives, amoureux. Fleurs tardives est un livre de Susie Morgenstern et qui met en joie. À votre place, Georges Rosenfeld, Éditions Bayard, 150 p., 16,90 €. je n’hésiterais pas à le lire.

Un amour extraordinaire qui laisse dans le cœur un souvenir inaltérable. Flavie Philipon, ELLE

Photo auteur : © Pascal Ito

ILLUSTRATION MARC-ANTOINE COULON. PHOTO S. P.

C’

est en écoutant Susie Morgenstern, la formidable écrivaine, l’auteure de livres délicieux pour les enfants, se racontant dans l’émission À voix nue, sur France Culture, que j’ai eu très envie de lire Fleurs tardives. Un petit livre où elle et son amoureux, Georges, racontent chacun à leur tour, leur histoire d’amour. Elle et ses kilos en trop, sa vivacité, son humour du New Jersey, lui et ses oreilles décollées, sa gentillesse, sa gaîté, se rencontrent pour la première fois, après avoir échangé quelques mails et de nombreuses questions, sur un quai de gare. Elle a alors la soixantaine, veuve depuis dix ans, elle n’a pas fait l’amour depuis la mort de son mari adoré. Elle l’a beaucoup pleuré, et un jour, son gendre, lui a déclaré : « Tu es encore potable, tu devrais pouvoir rencontrer quelqu’un. » Elle s’est donc inscrite sur un site de rencontres et elle a pu expérimenter, comme moi, ces types qui sont capables de parler d’eux pendant une heure sans vous poser une seule question, avec la consolation de se dire, « comme c’est intéressant, il fera un bon personnage

Coup de foudre.

François Busnel, La Grande Librairie

Du très grand art.

Pierre Levavasseur, Le Parisien

Quelle fiction ! Bernard Lehut, RTL

Jean-Christophe Rufin

Les sept mariages d’Edgar et Ludmilla madameFIGARO61

Culture/livres BD

✐ Un crime sans importance, d’Irène Frain, Éditions du Seuil, 256 p., 18 €.

RÉCIT

LA SŒUR assassinée C’est un récit digne et poignant, intime et familial, où le silence tient le premier rôle. Quatorze mois après les faits, Irène Frain retourne dans l’impasse de banlieue où Denise, sa sœur aînée, a été assassinée. Autour, le décor est terne, atone comme les témoignages. Denise mourra à l’hôpital après sept semaines de coma. Pas d’enquête ou si peu, sans résultat. La romancière, tenaillée par la colère, se résout à mener la sienne. Familiale et universelle. Au final, son engagement devrait faire bouger les choses. Mais… comment font les autres, ceux qui n’ont pas de porte-voix ? V.B.

Bruno, un petit malfrat, est fou amoureux de sa belle, qui ne jure que par l’argent. Quand il croise un inconnu qui, s’étant enivré au bistrot local, s’est imprudemment vanté des rouleaux de billets qu’il stocke dans sa salle à manger, Bruno décide aussitôt de le suivre pour le cambrioler. Il ignore que c’est lui qui va se retrouver pris au piège… Jouant avec les décors, les archétypes et l’esthétique des films noirs d’autrefois, Robin Recht et Matthieu Angotti décrivent, avec une truculente malice, les affres tragicomiques d’un homme tour à tour soumis et révolté face à un geôlier – et ennemi de classe – qu’il admire malgré lui. Avant de prendre à revers autant leur héros que le lecteur, grâce à une éblouissante pirouette finale… M. T. H. ✐ La Cage aux cons, de Robin Recht et Matthieu Angotti, Éditions Delcourt, 152 p., 18,95 €.

ROMAN

UN INÉDIT de Simone de Beauvoir

✐ Les Inséparables, de Simone de Beauvoir, Éditions de L’Herne, 176 p., 14 €.

Le manuscrit sans titre dormait depuis plus de soixante ans dans un tiroir avant que Sylvie Le Bon de Beauvoir, fille adoptive de l’auteure du Deuxième Sexe, ne le confie aux Éditions de L’Herne. C’est sous le titre Les Inséparables que sort aujourd’hui ce roman inédit, qui relate l’histoire d’amitié la plus mémorable de la romancière. Simone s’appelle ici Sylvie et son amie, Andrée. À 9 ans, Sylvie est une petite fille rangée. Studieuse et réservée, elle tombe sous le charme d’une camarade de classe « frêle » et rebelle, dont la personnalité et la liberté la subjuguent. Une amie qui l’aidera à s’affranchir des diktats d’une société éminemment sexiste pour devenir l’icône féministe que l’on connaît. Une amie à la vie, à la mort. O.M. PAR BERNARD BABKINE AVEC VALERY DE BUCHET, OLIVIA MAURIAC ET MINH TRAN HUY

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PHOTOS PATRICE NORMAND/LEEXTRA VIA LEEMAGE, JACK NISBERG/ROGER-VIOLLET ET S. P.

NOIR et truculent

MURIEL BARBERY MURIEL BARBERY

une seule seule ROSE

UNEROSE SEULE ROMAN

seule

ROSE

Une

ROSEseule

ROSE

Sélection prix Jean Giono “Une rose seule est un roman comme il en existe peu. Beau, délicat, intelligent... Il est un livre qui infuse en nous comme du thé dans sa chapelle d’eau. Il faut le lire parce qu’il est intense, parce qu’il est grand, parce qu’il est bouleversant.” Alice Develey, Le Figaro Littéraire

“Un roman émouvant et réussi. Un livre floral, délicat, aérien et inspiré.” Didier Jacob, L’Obs “Entrelaçant les splendeurs japonaises à la désolation du deuil, Muriel Barbery sème la beauté à chaque page.” Flavie Philippon, ELLE

“Un roman qui célèbre la puissance de la poésie. Un formidable éloge du pas de côté.” François Busnel, “Un texte raffiné, apaisant et sensuel.” Bernard Lehut, RTL, Les livres ont la parole La Grande Librairie, France 5

Culture/rencontre

DANIEL ARSHAM

ART CONTEMPORAIN Cette lanterne est basée sur un modèle que j’ai vu et photographié à Kyoto. Le dégradé reflète la lumière de la lune qui se pose sur les objets dans le jardin.

Culture/rencontre

ARTISTE NEW-YORKAIS POLYMORPHE ET PROLIFIQUE, ADULÉ PAR LE PUBLIC, IL N’A DE CESSE DE QUESTIONNER LA TEMPORALITÉ. AU MUSÉE GUIMET, À PARIS, OÙ IL EST INVITÉ, CET ARCHÉOLOGUE DU FUTUR REVISITE L’ANTIQUE ET EN DÉTOURNE LES CODES. RENCONTRE AVEC UN MAÎTRE DE L’ONIRISME POP.

PHOTOS TANGUY BEURDELEY ET GUILLAUME ZICCARELLI

Je n’avais encore jamais travaillé juste sur une pièce dont il manque la tête. Cette divinité féminine a des détails incroyables.

Le détourneur DE TEMPS PAR ANNE-CLAIRE MEFFRE

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Culture/rencontre

« Carte blanche à Daniel Arsham – Moonraker », du 21 octobre au 25 janvier, au Musée Guimet, à Paris. guimet.fr

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FIGARO

L’Hercule Farnèse (dont Daniel Arsham n’a repris que la tête, NDLR) est une des œuvres les plus célèbres de l’Antiquité. Je l’ai longuement étudiée. Je suis très heureux de pouvoir l’inclure dans l’exposition.

3 QUESTIONS À SOPHIE MAKARIOU

DIRECTRICE DU MUSÉE NATIONAL DES ARTS ASIATIQUES-GUIMET

Quel est l’esprit de l’exposition ? Depuis plusieurs années, nous donnons carte blanche à des artistes contemporains. Je crois peu à l’opposition entre art ancien et art contemporain, mais plutôt à un continuum de perception. Tout nous est contemporain par définition : des pièces très anciennes nous sont parvenues, elles vivent dans le même temps que celles qui sont créées aujourd’hui. C’est ce que nous montrons. Pourquoi Daniel Arsham ? Parce qu’avec ses objets qu’il transforme en vestiges archéologiques, il réfléchit justement à ce qui fait le passé, le passage des siècles, avec de l’humour et beaucoup d’élégance. J’aime cette idée de la fabrique de la marque du temps : on ne sait plus si elle est réelle ou fictive. Le regard que nous portons sur les œuvres historiques varie selon les époques et les réinvente. Daniel Arsham parle de cela aussi. Comment avez-vous travaillé avec lui ? Avec beaucoup de plaisir. Dans son choix de moulages à la Réunion des musées nationaux, nous l’avons incité, en plus des œuvres antiques, à travailler sur des sculptures khmères. Nous lui avons suggéré d’utiliser le bleu Guimet pour son jardin zen. Et nous créons un jeu de miroirs en posant, par exemple, sa version de la Vénus d’Arles, au déhanchement prononcé, en face d’une œuvre indienne de Mathura du IIe siècle, déhanchée elle aussi : une réflexion sur les connivences artistiques, la circulation des modèles et du drapé, de la Méditerranée à l’Asie…

PHOTOS GUILLAUME ZICCARELLI LLC./COURTESY DANIEL ARSHAM & PERROTIN, TANGUY BEURDELEY/ COURTESY DANIEL ARSHAM & PERROTIN ET CLAIRE DORN/COURTESY DANIEL ARSHAM & PERROTIN

ONVIÉ À DIALOGUER avec les collections permanentes du Musée Guimet, à Paris, par sa directrice Sophie Makariou, Daniel Arsham travaille à cette carte blanche depuis plus de deux ans, à partir des moulages d’anciennes statues conservés par la Réunion des musées nationaux (RMN). Comme pour les objets quotidiens qui l’ont rendu célèbre et qu’il transforme en pièces archéologiques du futur, poétiques et dérangeantes, il imagine leur aspect dans des milliers d’années. Il les réinterprète dans un autre matériau, le cristal de calcite bleue, qu’il façonne comme autant de blessures organiques infligées par les siècles… L’idée de s’emparer de sculptures historiques l’habitait depuis longtemps : « Je n’avais jamais imaginé, avant cette invitation, que cela serait possible. Quand j’ai vu dans les ateliers de la RMN toutes ses reproductions d’œuvres du Louvre et de tant d’autres musées, je ne pouvais pas en croire mes yeux », raconte-t-il avec gourmandise, par vidéo, depuis son vaste studio new-yorkais. Un premier volet de cette série a été montré à la galerie Perrotin, en janvier dernier, à Paris, dans l’exposition Paris, 3020. De ses sculptures antiques revisitées, le Musée Guimet a retenu la Vénus d’Arles et la tête de l’Hercule Farnèse, auxquelles s’ajoutent, entre autres, des œuvres khmères ou une lanterne japonaise. Au côté vestiges de civilisation de ses œuvres, qui évoquent immanquablement une fin, une ruine, il ajoute un versant optimiste : « Il y a un symbolisme caché dans le cristal. Même si les objets ont l’air de se désintégrer, le cristal est associé à l’idée de croissance. Il y a donc deux façons de lire ces pièces : elles tombent en miettes ou bien elles grandissent, évoluent, dans un temps coulissant qui verrait les œuvres de toutes les cultures se mélanger. » Dans la rotonde du musée, au quatrième étage, Daniel Arsham installe un jardin zen en sable de cristal bleu : « Ma femme est franco-japonaise. Je vais souvent avec elle au Japon et je suis fasciné par ces jardins : leur dessin est le même depuis parfois des centaines d’années, mais ils sont refaits tous les jours. Je trouve magnifique cette oscillation entre permanence et éphémère. Alors qu’on ne peut les voir que le jour, j’ai eu la chance d’en visiter un de nuit à Kyoto, sous la lumière de la lune qui en accentue les lignes. » D’où ce bleu nocturne… De la Rome antique à l’Asie éternelle, du passé à un futur de fiction, Daniel Arsham invite à une belle et troublante danse dans le temps… ö

Ce pharaon (Psammétique II, de la XXVIe dynastie, NDLR) est une des premières pièces que j’ai vues dans la collection de la Réunion des musées nationaux. J’ai vraiment apprécié la possibilité de travailler dessus.

Le Moïse de Michel-Ange (à droite) est une sculpture que j’ai réinterprétée dans de nombreux matériaux différents. C’était extraordinaire pour moi de pouvoir faire référence à cette œuvre historique.

Ceci est le premier petit jardin que j’ai créé au High Museum of Art d’Atlanta. Sa taille, sa forme et son dessin rappellent de nombreux jardins que j’ai dessinés et photographiés au Japon. Ma femme, qui est japonaise, m’a beaucoup appris sur la réflexion qu’il y a derrière le placement des objets, ou comment le gravier, ici le cristal pilé, représente l’eau qui enveloppe les formes.

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Spécial déco/inspirations FIBRE DESIGN De gauche à droite. Bibliothèque en contreplaqué de bouleau lasuré, création Thomas Defour, édition limitée, 13 Desserts, à partir de 2 500 €. Livre au sol : Naturalité, de Alain Ducasse, Ducasse Édition. Parapluie L’Antibourrasque, fabrication française, Le Parapluie de Cherbourg, à partir de 125 €. Table basse Prieto, chêne massif, marbre et miroir, création Maentler Studio, édition limitée, Éditions du Côté, 4 900 €. Lampe Solarium, plastique

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recyclé, création Valérie Windeck, Boutures d’Objets, 256 €. Fauteuil LC3, acier, tissu et rembourrage de polyol écologique, design Le Corbusier, Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand, Cassina, à partir de 3 420 €. Tapis Spring Pollen, Tencel tissé et peint à la main, Serge Lesage, à partir de 1997 €. Vase Counsciènci, terre vernissée, Éditions Midi, 480 €. Peinture Absolute Matt Emulsion Orange Aurora, Little Greene, 52 € le litre.

MANIFESTE

NATURE

OPÉRATION PORTES OUVERTES À L’ÉCODESIGN ! LA MAISON GREEN FAIT LE PLEIN DE MATIÈRES NATURELLES, RECYCLÉES, RECYCLABLES, ET SE RECENTRE SUR LES CRÉATEURS RESPONSABLES ET L’ARTISANAT. ZOOMS SUR UN ENVIRONNEMENT QUI NOUS VEUT DU BIEN. PHOTOS VALÉRY ASSÉNAT / RÉALISATION GLORIA STOCCO ET FLORENCE THIELLAND

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PLANÈTE TERRE George Orange Maloya, matériaux récupérés (bois de fenêtres, aggloméré...), création Ferréol Babin, Atelier Emmaüs au 107 Rivoli, 270 €. Suspension Pet Lamp Bolgatanga, fibre naturelle et acier, création d’Alvaro Catalán de Ocón, fabriquée au Ghana, Rossana Orlandi Gallery, 2 100 €. Table Maisha, pigments naturels et fibres d’ilala palm tissées au Kwazulu-Natal, en Afrique du Sud, AOC Galerie Nomade (aoconnect.co.za), à partir de 1 000 €. Tapis Kilim Oman, en laine et coton, réalisé à la main, Élitis, 1 350 €. Peintures Dutch Orange et Crimson Red, Farrow & Ball, 91€ pour 2,5 litres.

PHOTO VALÉRY ASSÉNAT

De gauche à droite. Vase collection Plissé, en carton recyclé, création Sonson Tingaud et Caroline Derveaux, en exclusivité pour La Boutique du Centre Pompidou, 190 €. Chaise N02 Recycle, en polypropylène 100 % recyclé, piétement en acier, design Nendo, Fritz Hansen, 246 €. Chaise Lili Bistrot, en acier et tissu Chili, design Stéphane Elineau pour Gabriel, fabrication française, Resistub Productions au BHV Marais, à partir de 281 €. Table en bouleau massif et acier, design Mullen Van Severen, Valerie Objects, 2 585 €. Coupe Bugadiero, en terre vernissée, Éditions Midi, 410 €. Lampe à poser

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Spécial déco/inspirations

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PHOTO VALÉRY ASSÉNAT

Spécial déco/inspirations

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Spécial déco/inspirations RESPIRATION ARTY De gauche à droite. Fauteuil Laime, acier recyclé et laine française non teintée, création Charlotte Juillard, Noma Éditions, à partir de 1 950 €. Suspension Granny, assemblage d’anciennes pièces en verre, édition Gentle Factory chez Merci, à partir de 190 €. Chiffonnier Directoire, hêtre gainé de papier peint Singes Bleus, Le Presse Papier, sans PVC et recyclable, fabrication 100 % française, Moissonnier, 6 350 €. Vase en caoutchouc et socle en corde, Studio B. Severin, 650 €. Panneau décoratif

style Louis XV, création Rinck, prix sur demande. Chaise Gravêne, assise en polyéthylène issu de déchets industriels recyclés, piétement en rebuts de chêne, Maximum aux Galeries Lafayette Maison, 350 €. Table basse Pacifico, plastique recyclé, Tiptoe, 449 €. Fontaine d’intérieur, en terrazzo, incrustations de cristal, porcelaine et sangle en cuir, création Arthur Hoffner, édition limitée, Petit h Hermès, prix sur demande. Peinture au sol Dutch Orange, Farrow & Ball, 91 € pour 2,5 litres.

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Spécial déco/inspirations ESPRIT DU BOIS en France, Éditions Midi, 5 200 €. Coussin Albila, coton tissé main, Caravane, 75 €. Plaid Bou, alpaga et laine, Society Limonta, 350 €. Coussin en textile recyclé, collaboration avec Emmaüs Alternatives × Les Résilientes, Madura, à partir de 69 €. Table Kyoto, frêne massif et noyer, design Gianfranco Frattini, Poltrona Frau, 5 900 €. Théière et gobelets en grès, création Laurette Broll, Empreintes, trois pièces, 239 €. Tapis Hommage à Ikat, Yves Taralon × Codimat Collection, 400 € le m2. Peinture Absolute Matt Émulsion Mister David, Little Greene, 52 € le litre.

PHOTO VALÉRY ASSÉNAT

De gauche à droite. Fauteuil Favela, bois recyclé, design Fernando & Humberto Campana, Edra chez Silvera, 3 650 €. Vase Ondulé, collection Totem, création Elisa Uberti pour Folks, à partir de 520 €. Fleurs artificielles, Maison de Vacances, à partir de 47 € la tige. Vélo Kopenhagen, design Velorbis, The Conran Shop, à partir de 1 200 €. Panier fait main, osier brut, Tressages pas sages chez Empreintes, 70 €. Suspension Alamae, placage frêne label FSC, design Julie Le Moël, Atelier Mermoz chez Empreintes, 450 €. Banquette Radassié, chêne massif et paille, fabriquée

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Spécial déco/inspirations BASIQUES ÉTHIQUES Laurette Broll chez Empreintes, set trois pièces avec la théière, 239 €. Glacière, liège et cuir, Corteza, création Alba Diaz Strum (commercialisation en attente). Bouquet de fleurs séchées, Maison de Vacances, 16 € pièce. Arbre en hêtre massif PEFC, design Martin Reboux, Mooq, 279 €. Tapis Capas, laine filée et tissée à la main, design Mathias Hahn, Nanimarquina chez Made in Design, 980 €. Peinture Lake Red, Farrow & Ball, 91 € les 2,5 litres.

PHOTO VALÉRY ASSÉNAT

Fauteuil Lison, cuir naturel tanné végétal et acier, fabrication 100 % française, Lafuma Mobilier × Bleu de Chauffe, 249 €. Banc Bancounet, chêne issu de forêts en gestion durable, et paille, Éditions Midi, 450 €, et plaid en laine vierge lavée, Maison de Vacances, 390 €. Table basse Domus, en chêne, design Isaac Piñeiro, Omelette Éditions au Bon Marché Rive Gauche, 417 €. Gourde Gobi Indoor, verre et élastomère biosourcé, Gobi, 20,50 €, et gobelet en grès,

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COLLECTION ROCKAFRICA

SHOWROOM Serge LESAGE PARIS / 09 67 43 05 03 BOUTIQUES Serge LESAGE : 01 / ORNEX / L’HABITATION / 04 50 41 75 57 • 06 / NICE / CHAIX DECORATION / 04 93 88 52 02 • 13 / MARSEILLE / QUINCAILLERIE GRIGNAN / 04 91 33 07 08 • 14 / CAEN / DESIGN CONTEMPORAIN / 02 31 74 76 90 • 18 / BOURGES / MEUBLES GORDET / 02 48 24 17 72 • 44 / GUERANDE / LES INTERIEURS STER / 02 51 76 98 51 • 44 / NANTES / VIA JULIO / 02 28 16 08 32 • 64 / IDRON OUSSE SENDETS / LACLAU MEUBLES ET DECORATION / 05 59 80 08 22 • 67 / HAGUENAU / MEUBLES HAAG / 03 88 93 00 42 • 67 / STRASBOURG / HOME CONTEMPORAIN / 03 88 32 78 02 • 67 / STRASBOURG / PIERRE SEILLERREVE D’INTERIEUR / 03 88 27 89 49 • 75 / PARIS / BOUTIQUE SERGE LESAGE BHV MARAIS / 01 42 74 05 48 • 76 / ROUEN / OKXO LA SUITE / 02 35 71 78 02 • 84 / AVIGNON / INOVE CINNA / 04 90 86 48 10

www.sergelesage.com

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1. Suspension Material, en liège, New Works, 137 € (nedgis.com). 2. Pot de fleurs composteur, en terre cuite, fabrication artisanale française, Les Transfarmers, 210 € (lestransfarmers.com). 3. Plat Cork Bowl, en liège recyclé, design Jasper Morrison, Vitra, 395€ (vitra.com). 4. Paravent Edwige, en bois certifié bio, cannage fait main en Charente, Blomkal, 280 € (blomkal.com). 5. Cache-pot Terre d’ombres, en bio-plastique, réalisé à l’imprimante 3D, Minimum Design, Cinna, 220 € (cinna.com). 6. Tapis Cara, en feutre, fabriqué au Népal, Muskhane, 135 € (muskhane.com). 7. Table Dama, en noyer, design CR & S, Poliform, 1 818 € (poliform.it). 8. Assiette collection No.W, en recyclay, Revol, 43 €, (revol1768.com). 9. Chandelier Trio, en buis, artisanat français, Oros Design en exclusivité au Bon Marché Rive Gauche, 120 € (oros.design). 10. Chaise Cielo, en PVC recyclé, design Sebastian Herkner, fabrication artisanale, Ames, 503 € (madeindesign.com). PAR GLORIA STOCCO

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Le groupe BSH est titulaire d’une licence pour la marque Siemens, marque protégée par Siemens AG.

Créez l’atmosphère parfaite. Combinant une table à induction ultra-moderne et une puissante hotte intégrée, inductionAir Plus garantit un air frais dans votre cuisine et une flexibilité maximale pour faire de vous le meilleur des hôtes. siemens-home.bsh-group.fr Le futur s’installe chez vous.

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STARCK TRANSCENDER LE DESIGN L’HOMME OBJETS LE PLUS CÉLÈBRE DE LA PLANÈTE RÊVE D’IMMATÉRIEL. SURACTIF, SURCRÉATIF, IL VEUT ALLER TOUJOURS PLUS LOIN, PLUS VITE, PLUS FORT, VERS UN DESIGN PLUS ÉCOLOGIQUE, VERTUEUX, HUMANISTE, SPIRITUEL. ÉCHANGES VISIONNAIRES.

L

a première fois que j’ai questionné Philippe Starck sur son lieu de résidence, il m’a répondu : « Je n’habite ni à Paris, ni au Portugal, ni nulle part, d’ailleurs. J’habite dans un avion. » Avec cet air un peu las de celui qui aimerait parfois changer de vie. Rien d’étonnant quand on dresse son palmarès depuis ses débuts dans les années 1970. Le designer, 71 ans, serait l’auteur de plus de 10 000 objets, petits et grands : presse-agrumes, chaises, brosses à dents, tabourets, lampes, moto, maisons en kit… Trop nombreux pour être répertoriés. Il a aussi conçu des projets de plus grande envergure : maisons, bateaux, restaurants, hôtels – il a inventé le concept de boutique-hôtel – et même modules spatiaux. Aucun territoire sur lequel il n’ait exercé son talent. Quand la célèbre Harvard Business Review lui demande quel est le secret de sa créativité, Starck répond : « Je suis une sorte de moine moderne. Je ne fais que travailler et lire. Je vis seul devant ma feuille blanche. » Il précise : « Parfois nu dans ma chambre. » Sa passion pour le design, il la doit à son père, concepteur aéronautique. Il la concrétise à l’école Camondo, avant

d’être rapidement sollicité par le monde entier pour sa capacité hors normes à embellir le quotidien. Sa participation à la rénovation des appartements de l’Élysée, à la demande de François Mitterrand, en 1983, fera de lui une star. Visionnaire, il a été le premier à vouloir démocratiser le design et à « créer pour rendre la vie meilleure au plus grand nombre, avec des prix justes ». Le premier aussi à plancher sur nos nouveaux modes de vie et à se préoccuper d’écologie. Il s’engage très tôt pour une décroissance positive, « condition sine qua non pour sauver le monde », et la dématérialisation, car trop de matière tue la matière : « Il faut se substituer à elle », philosophe-t-il. Alors, si la crise sanitaire du Covid-19 a interrompu sa vie dans les airs, n’imaginez pas que, sur la Terre, il ait été un seul instant désœuvré. Il y aura juste vu l’opportunité de se poser tranquillement, afin de transformer ses rêves en idées ➢ vitales et joyeuses pour la planète.

PAR MARIE-SOPHIE N’DIAYE / PHOTOS STÉPHANE GRANGIER

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TECHNO LOGIQUE Avec les lunettes Sphère, Starck Biotech Paris pour Luxottica, et la bague connectée Aeklys, élaborée avec Icare Technologies.

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LESS IS MORE Philippe Starck et ses chaises A.I., réalisées avec Autodesk pour Kartell.

MADAME FIGARO. – Le design, aujourd’hui, c’est quoi ? PHILIPPE STARCK. – C’est une action pour essayer de rendre supportable des objets obligatoires. La question est de savoir pourquoi on veut les rendre plus agréables, plus supportables. Pour mieux vivre avec ? Pour mieux s’épanouir ? Pour mieux les vendre ? Ou pour montrer son ego, son talent ? Donc, derrière une raison acceptable, il peut y avoir de bonnes et de mauvaises raisons. Il faut garder à l’esprit que le design n’est pas totalement naïf. Il peut même être d’essence totalitaire quand il est aux mains de personnes

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qui vont dépenser beaucoup d’argent, d’intelligence, d’énergie et de stratégie pour dicter à leur communauté un monde meilleur. Une autre raison serait la vénalité. Raymond Loewy, le père du design moderne, un grand talent, n’a fait du design que dans le but de vendre au plus grand nombre. Se retrouvant complice d’un acte purement nocif, puisque en vendant plus, nous consommons plus, et si nous consommons plus, nous produisons plus. Ce qui de facto engendre toute la pollution que l’on connaît aujourd’hui. Ainsi que la pauvreté des gens qui vont s’endetter pour avoir des choses qui les ont séduits, mais dont ils n’ont pas besoin. Le design moderne est donc parti

sur de mauvaises bases, il s’est « vénalisé ». Le problème est que nous essayons de « cosmétiser » les objets pour les rendre beaux, alors qu’il vaudrait mieux montrer l’objet tel qu’il est réellement dans son potentiel de laideur, le laisser vivre et le supprimer sans regret. Aujourd’hui, l’action du créateur doit être d’encourager une forme de décroissance positive, même s’il est dans notre ADN d’être créatif. Nous avons tellement produit que nous sommes en train d’en mourir. Nous pourrions dire : « On arrête tout », mais c’est compliqué politiquement, économiquement. Ce serait la négation des milliards de gens qui ont créé notre passé et notre futur, par conséquent notre négation totale. On recommencerait de l’endroit d’où l’on est parti, l’état animal, alors que l’intention du design est de nous en sortir. Le sujet est d’arrêter ou de réduire la production en continuant à être nous-même, c’est-à-dire des créatifs. Mon opinion est que nous n’avons pas besoin d’un abandon global, mais seulement d’un faible pourcentage de réduction sur tout : 10 % en moins de distance quand nous partons en vacances, d’eau ou de vêtements que nous achetons… Mondialisé, je pense que cela serait amplement suffisant pour stopper toutes formes de pollutions et de problèmes économiques. Mais alors, le design a-t-il toujours un avenir ? Le design n’a pas d’avenir, parce que le produit lui-même n’en a pas. La matière va disparaître, nous le voyons déjà, avec la peinture chauffante ou éclairante, les rideaux en cristaux liquides intégrés dans les vitres. Tout va disparaître, il n’y aura plus rien à carrosser. L’avantage est que nous pourrons être enfin nousmême, nous ne serons plus cachés

PHOTOS STÉPHANE GRANGIER, AXIOM SPACE_6 ET STARCK

Spécial déco/VIP

Spécial déco/VIP

par des symboles, plus étouffés et ruinés par la matière qu’il faut acheter. S’il n’y a pas d’avenir dans le design, c’est parce que l’écologie, l’économie vont nous enlever obligatoirement le superflu. Il n’y aura plus d’objets pour rien, parce que demain, dépenser de l’énergie et de la matière pour rien ne sera plus acceptable et sera même interdit. Nous nous retrouverons en face de nous-même, et la seule chose que l’on pourra exploiter, redévelopper pour se distraire, ce sera son esprit. La boucle sera bouclée. Ce n’est pas une vision cauchemardesque, mais celle d’un bonheur radieux car nous serons sortis d’une phase matérialiste de notre évolution. Pour aller plus loin, nous savons que le soleil va exploser dans 4,2 milliards d’années, qu’il va faire imploser la Terre. Il faut donc corriger d’urgence notre façon de vivre, car si nous ne le faisons pas, il est certain que nous n’avons pas beaucoup d’avenir devant nous. En revanche, si nous sommes intelligents, nous saurons nous transporter sous forme

d’une équation mathématique, d’une longueur d’onde, d’une chanson, d’une vibration, pas seulement avec une fusée. Cette dématérialisation, comment se traduit-elle dans votre travail ? J’ai une maladie mentale qui s’appelle la surcréativité. Je ne me suis pas posé de questions, j’ai fait des objets avec de la matière, sans même que je prenne conscience que ce n’était pas ce que je voulais. Quand j’ai souhaité dématérialiser, je n’en avais pas les moyens techniques, alors j’ai adopté un scénario temporaire, celui de la légèreté, autrement dit, le minimum de matière et d’énergie en même temps. J’ai commencé à faire des objets de design bionique et biomorphique. De là est née ma lampe Ray Menta et, plus tard, mes articulations de lunettes ultralégères (4 g), inspirées d’une clavicule humaine. Après j’ai eu l’opportunité technique de faire de l’invisible, du transparent, comme les éoliennes cristallines. Et il y a aussi ce que j’appelle le rassemblement : partant

de la théorie que s’il existe un objet obligatoire à la maison, autant qu’il en regroupe plusieurs. Ainsi sont nés les E-working Sofas ou le Lazy Working Sofa… Le plus gros objet de la maison, le canapé, devenait en même temps, bureau, portetélévision, haut-parleur. Après j’ai eu des expériences de dématérialisation poétique avec le parfum. Une goutte de parfum crée un maximum d’effets avec le minimum de moyens : un univers, un rêve, du désir, une armure pour des femmes, une mémoire, un mythe… Et j’ai continué avec le champagne : en le nettoyant, en le dématérialisant, en enlevant le sucre, je suis arrivé à un champagne ultramoderne applaudi par tous les œnologues. Et, enfin, il y a aussi mon travail dans l’espace, d’abord avec Virgin Galactic (compagnie de tourisme spatial, NDLR) et maintenant avec Axiom Space (société d’exploration spatiale privée, NDLR) et la Station spatiale internationale (ISS) pour se réapproprier l’espace.



LES PROJETS FOUS Philippe Starck signe le design du premier hôtel dans l’espace. Un projet lancé par Axiom Space.

La Maison Heler, à Metz. C’est l’imagination romanesque qui a déterminé formes, espaces et objets de cet hôtel, qui mêle avec audace tradition et ultramodernité.

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POÉTIQUE “Le design n’a pas d’avenir, parce que le produit lui-même n’en a pas.”

eu fort chaud en traversant la Terre à travers le magma, et qui voulait y retourner en traversant axialement la profondeur des océans. Car Manfred, génial inventeur, n’était malgré tout pas le roi de la géographie. D’une façon totalement nouvelle, l’objet n’est plus recouvert de fiction, mais la fiction est l’objet. Nous ne sommes donc plus dans une production de matière, mais dans une production de poésie qui est par définition le summum de l’immatérialité. Que pensez-vous de l’I. A. ? Je ne suis pas intelligent, mais je suis admiratif de l’intelligence, et j’ai constaté que nous commençons à en être en manque. Un signe m’a alarmé, il y a deux ans : j’ai lu une étude scientifique expliquant que le niveau de croissance de l’intelligence humaine, qui a toujours été positif, stagnait pour la première fois. J’ai constaté aussi

qu’avec le temps ma créativité m’ennuyait. J’ai commencé à m’ennuyer de moi-même. J’ai regardé les autres et je ne les ai pas trouvés moins ennuyeux. Cela confirmait la théorie. Pour trouver de l’aide, je suis allé voir Autodesk (société d’édition de logiciels de création, NDLR) pour m’entretenir avec leur I.A. Je voulais produire une nouvelle chaise, sans l’influencer. J’ai dit mot pour mot : « Aide-moi à reposer mon corps avec le minimum de matière et d’énergie. » Pendant trois ans, la machine a ramé. Elle manquait de connaissance du corps en contact pour s’asseoir, et j’ai fini par lui donner quelques surfaces de contact. La machine s’est débloquée et a conçu une chaise parfaite, mieux que tout ce que j’aurais pu faire. J’ai donc été battu. Le fait que

PHOTOS STÉPHANE GRANGIER, KARTELL, GDELAUBIER, MAHAUT, GUILLAUME PLISSON ETBAPTISTE LANNE

Et il y a aussi ce projet fou de la Maison Heler, à Metz ? La Maison Heler est un cas assez particulier de dématérialisation poétique. En général, les hôteliers construisent leur hôtel avec du métal et du béton, puis, après, quand ils peuvent, ils recouvrent cet hôtel d’œuvres d’art. A contrario, la Maison Heler, dans l’esprit des surréalistes et en particulier de Raymond Roussel, avec ses fameuses Impressions d’Afrique, est d’abord une fiction. C’est un livre écrit par un très bon écrivain, aux Éditions Allary, qui raconte l’histoire folle et intéressante de la vie minutieuse de Manfred Heler, qu’une quête de l’invention mène à travers le monde. Nous sommes en train de concrétiser le livre, autrement dit, le bâtiment est la maison de Manfred comme décrite dans le livre, avec ses draps, sa vaisselle, ses inventions le plus folles. Reconnaissons la grande aide du CNRS : tout ce que vous verrez, toucherez, mangerez dans cet hôtel, sera inscrit dans le livre. À l’image, par exemple, au rez-de-chaussée, de son atelier de prototypes transformé en immense cuisine rose, car, croit-on, il était amoureux d’une jeune fille qu’il imaginait s’appeler Rose. Les fleurs seront roses, les carrelages seront roses, la nourriture sera rose, en espérant qu’un jour Rose vienne s’y installer. Le périple de Manfred continuera, par exemple en Albanie, quand il prendra possession d’un fort sur une presqu’île, où il travaillera principalement sur des scaphandres et des sous-marins dont on retrouvera des traces au fond de l’eau quand on ira se baigner. Ces inventions ayant pour but, dans la croyance de Manfred, de pouvoir aider son ami, le Niou, qui avait

Spécial déco/VIP je sois battu montre que la créativité est relative, mais aussi qu’aujourd’hui, nous avons quand même accès à cette machine-amie totalement autonome, qui peut nous ouvrir un espace infini de créativité. Les nouveaux modes de vie ont-ils une influence sur le design ? Nous le voyons avec le télétravail. Déjà, il y a trente ans, j’essayais de réaliser une collaboration avec Vitra sur le home office, car je savais que nous finirions tous par travailler chez nous. J’avais découvert l’étymologie du mot travail : torture ou action obligée. Un bureau, c’est un camp de travail. Un endroit où vous êtes condamné à aller toute votre vie. Et la salle de tortures, c’est l’ensemble du mobilier de bureau. Quand vous vous asseyez sur votre chaise, vous savez que vous êtes obligé de travailler, et vous ne travaillez pas car c’est une réaction humaine naturelle. Le rendement intellectuel et créatif dans les bureaux est quasi nul. Alors que le type qui rentre chez lui un samedi après-midi, va faire la sieste et préparer un barbecue, quand il va retourner ses saucisses,

Il faut sortir les gens des bureaux

il va dire : j’ai une idée ! C’était une telle évidence pour moi, je me suis dit il faut sortir les gens des bureaux. Design et écologie sont-ils compatibles ? Dans la période, temporaire, où la matière existe encore, il est absolument vital et urgent que celles-ci soient non polluantes, qu’elles soient issues de matériaux renouvelables. Mais pas à n’importe quel prix. Le recyclage est souvent un leurre, il a été le dernier lubrifiant permettant aux industriels de continuer à produire et à vendre, sous prétexte que c’est recyclable. C’est faux, très peu de choses sont

recyclées, et le recyclage donne principalement des produits de mauvaise qualité. Aujourd’hui, la noblesse de la matière extrême, c’est la matière plastique. Pour cette raison, depuis des décennies, je suis à la recherche de plastiques issus de matières naturelles, en théorie plus saines que le pétrole qui s’épuise. Beaucoup s’offrent à nous, mais peu de bonne qualité, et surtout peu qui participent au cercle vertueux. Il y a dix ans déjà, on me proposait du plastique fabriqué à base d’amidon de maïs. C’est très bien, mais sachant que les scientifiques annoncent l’arrivée des grandes famines dès 2022, j’ai refusé. Car je refuse de créer avec de la nourriture. Aujourd’hui les trois sources possibles sont : les algues, les champignons et surtout les bactéries. Et cette substitution existe aussi pour d’autres matériaux nocifs. J’ai le souvenir d’un jeune ingénieur, Corentin de Chatelperron. Il a eu l’idée, pour construire son bateau au Bangladesh, de substituer à la fibre de verre ultrapolluante de la fibre de jute locale. Je trouve sa démarche géniale. ö

5 OBJETS ICONIQUES SIGNÉS STARCK L’hôtel Brach, à Paris (2018). Un ancien centre de tri postal transformé « en lieu de vie de quartier ».

Le fauteuil Uncle Jim, Kartell (2011). La dématérialisation par la légèreté et la transparence.

Le yacht A (2011), le plus grand yacht à voile privé du monde, construit par le chantier naval de Nobiskrug, en Allemagne. Les lampes Gun, Flos (2003), nées d’un questionnement sur la banalisation de la violence.

Une P.A.T.H. (Prefabricated Accessible Technological Homes), Riko (2014). Préfabriquée, écologique et modulable, la maison du futur.

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Mag/reportage

ÉCOLE

LE VERT DU DECOR

G

ÉVEILLER LES ENFANTS À LA NATURE, POUR LES AIDER À POUSSER DROIT ? EN FAIRE DES ADULTES PLUS CONNECTÉS À L’ÉTAT DE LA PLANÈTE ? L’IDÉE GAGNE DU TERRAIN. ILLUSTRATION DANS LE CANTON DE GENÈVE, OÙ UNE CRÈCHE ASSOCIATIVE ACCUEILLE LES PETITS DANS LES BOIS.

ARE DE GENÈVE-CORNAVIN, quai numéro 5, 8h30. Chaque jour, des parents arrivent à pied et à vélo pour laisser leurs enfants aux éducateurs de l’association Éveil en forêt. Direction la commune rurale de Dardagny et une écocrèche en pleine nature. Ici, on ne va pas dehors, on vit dehors, sans eau courante ni électricité… et avec des toilettes sèches. L’herbe est encore gelée – nous sommes au cœur de l’hiver qui précéda le confinement – quand les douze enfants s’installent en demi-cercle autour du feu, un thermos de tisane à la main. On respire encore à l’air libre, sans masque. José, l’animateur, entonne la comptine de bienvenue. Emmitouflés dans leurs vêtements imperméables, chaussures tout terrain aux pieds, les bambins âgés de 2 ans et demi à 6 ans sont prêts à passer la journée sur ce terrain boisé, coincé entre un coteau escarpé et

l’Allondon, une petite rivière. La zone est un espace naturel protégé, riche en biodiversité, avec pour seuls voisins les moutons et les chevaux du pré d’à côté. « 1, 2, 3, partez ! » José lance un jeu de course. L’encas matinal est suivi d’une activité physique pour éviter l’engourdissement. Ici, pas de jouets en plastique, on fait avec ce qu’on trouve. Nicolas tape joyeusement sur une vieille casserole, ce qui lui serait sans doute reproché dans une crèche traditionnelle. Émilie revient en traînant une branche, son trésor du jour, pendant que Simone entasse des trouvailles. Lichen, bouts de bois, plantes lui serviront à fabriquer une couronne végétale. Attentive, la fillette apprend à faire des nœuds par la même occasion. Une fois descendue de son arbre, Victoria ne lâche plus son livre. « Le contact avec la nature permet de développer de véritables passions : Victoria connaît déjà ➢

PAR ADÉLAÏDE ROBAULT / PHOTOS AXELLE DE RUSSÉ

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FIGARO

Prônant la pédagogie par la nature, l’association l’Éveil en forêt gère une écocrèche située à Dardagny, près de Genève, une région riche en biodiversité. Elle y accueille seize enfants de 2 ans et demi à 6 ans, dont les journées se déroulent au fil d’activités ludiques, physiques et créatives.

Mag/reportage

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Mag/reportage

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FIGARO

Première de son genre en Romandie, l’écocrèche de Dardagny fait des émules à Genève, mais elle est la seule subventionnée. Ses tarifs sont ceux du secteur public et varient selon le revenu des familles. Les seize places sont pourvues chaque année et la pandémie de Covid-19 n’a pas gonflé la liste d’attente, contrairement à ce qu’on pourrait croire. L’association Éveil en forêt rassemble des parents aux motivations diverses, plutôt aisés mais pas seulement. Certains ont fait du scoutisme dans leur jeunesse et souhaitent que leur enfant connaisse ce contact rapproché avec la nature. D’autres sont sensibles à la dimension d’éducation à l’environnement. Le père de Tessa, 3 ans et demi, trouve que la nature est « une crèche magnifique », bien plus à son goût que celle que fréquentait sa fille, perchée au 6e étage d’un immeuble en ville. LES BÉNÉFICES D’UNE ENFANCE au grand air sont connus : meilleure motricité, endurance, attention, conscience de soi, créativité, autonomie… « Cela donne à l’enfant un autre rapport à lui-même, aux autres et à l’environnement qui l’entoure », résume la psychologue Sarah Wauquiez, spécialisée dans l’éducation par la nature. Être dehors par tous les temps aiguise les sens confrontés au froid, à la pluie, et grimper dans un arbre nourrit la confiance en soi, permet d’apprendre ses limites. Jouer dehors est, selon Sarah Wauquiez, « la meilleure école du risque. » Construire une cabane à plusieurs, demander de l’aide pour passer le ruisseau impose coopération et communication. Les éducateurs constatent d’ailleurs que les conflits sont

PHOTOS AXELLE DE RUSSÉ. PICTO IVAN SOLDO

le nom de très nombreux arbres et veut maintenant tout savoir sur les champignons », commente Charles de Planta, le directeur de l’écocrèche. À 5 ans, la fillette fréquente les lieux cinq jours par semaine, ce qui est plutôt rare. Les enfants ne viennent généralement que deux ou trois fois en complément d’un autre mode de garde. Les conditions météo en hiver sont exigeantes, même l’équipe pédagogique ne travaille pas à plein temps. L’association accueille aussi les écoliers de 4 à 6 ans le mercredi. Si certains préfèrent l’écocrèche – « parce que c’est beaucoup moins long qu’à l’école et qu’on découvre de nouvelles choses » –, d’autres apprécient d’être en classe avec leurs copains de quartier. Les journées s’écoulent ainsi entre promenade, escalade du coteau avec une corde ou descente en tyrolienne. Après un déjeuner végétarien, les plus petits feront la sieste à l’abri dans la roulotte pendant que les plus grands se contenteront d’une activité calme (sans casseroles !). À 16 heures, chacun retrouve ses parents en gare de Genève. Skovbørnehaven danois, Waldkindergärten allemands, forest schools britanniques, les jardins d’enfants et les « écoles du dehors » ont essaimé en Europe depuis leur apparition il y a un siècle, en Scandinavie. En Suisse, chaque canton est libre au niveau éducatif et la partie alémanique du pays concentre ce genre d’alternatives.

1. Au menu de la matinée, une séance d’escalade permet de renforcer endurance, motricité et confiance en soi. 2. Parmi les rituels de la journée, celui qui voit les enfants regroupés autour d’un feu de camp : l’occasion pour eux de découvrir comment se réchauffer en l’absence d’électricité. 3. En pleine nature, les enfants multiplient observations et découvertes qu’ils peuvent confronter avec des manuels classiques.

4. Un atelier pour apprendre à réaliser des couronnes permet aux enfants guidés par l’animatrice de développer leur créativité en utilisant les ressources que l’environnement immédiat leur apporte. 5. À l’écocrèche, les jouets traditionnels en plastique n’ont pas droit de cité. Ils sont remplacés par des objets de fortune : ici, un couvercle de casserole devient un bouclier.

rares entre les enfants. Les écoliers de 4 à 6 ans qui fréquentent la structure le mercredi sont plus concentrés en classe et acceptent plus facilement le cadre posé. Cette relation organique à l’environnement nourrit aussi un rapport « plus sain » à ce qui est « sale » ou « propre », estime Sarah Wauquiez, et révèle les différences culturelles. « En France, un enfant “propre” et bien habillé symbolise le statut social des parents, un enfant plein de boue, aussi, explique-t-elle. En Suisse et en Allemagne, après une sortie nature, les parents demandent : “As-tu eu du plaisir ?”. Les pantalons boueux témoignent que l’enfant a bien joué. En France, la question rituelle est : “As-tu été sage ?”… et les pantalons boueux pourraient risquer de signifier que non… »

TOUTE L’ANNÉE, l’écocrèche de Dardagny accueille des étudiants, des enseignants et des professionnels de la petite enfance, dont de nombreux Français en quête d’un autre modèle. Mais quels adultes deviendront ces enfants ? Auront-ils conscience, comme l’espère Annick, la mère d’Émile et de Léon, qu’ils ne sont pas « au centre du monde » ? Il en faudra plus pour changer notre rapport au vivant, estime le philosophe italien Emanuele Coccia, auteur de Métamorphoses (éd. Rivages) et maître de conférences à l’EHESS, à Paris. « Une éducation un peu brute, en prise avec la nature, peut donner naissance à des individus qui ne se laisseront pas piéger par les discours romantiques de l’écologie. Mais plutôt que de sortir de la ville, construisons des cités moins minérales, où les écoliers pourraient explorer la faune et la flore sur place. On ne le fait pas car on suppose que l’habitat naturel est toujours à l’extérieur de la ville. » Cela permettrait pourtant à davantage d’enfants de créer un lien avec les plantes et les animaux. En attendant les forêts urbaines, les aventuriers de Dardagny sautent dans les flaques d’eau sans se soucier du lendemain. ö eveilenforet.ch

LA FRANCE RÉVISE SA COPIE « Pour la première fois cette année, 40 enfants suivent l’École buissonnière et autant sont sur liste d’attente. Depuis le déconfinement, je sens un vrai intérêt pour l’apprentissage dans la nature. » Pionnière de cette pédagogie en France, l’Anglaise Ruth Joiner s’est installée en 2016 dans un bois à Crépol, dans la Drôme, et propose des activités aux moins de 14 ans. De plus en plus de structures parascolaires accueillent les enfants week-ends et mercredis avec des tarifs annuels allant de 130 euros

à plus de 300 euros, selon le quotient familial. Plus onéreuses, de rares écoles hors contrat assurent les cours jusqu’au primaire. Mais monter ces structures demande de la ténacité pour aménager des accès handicapés dans les sentiers ou défendre les toilettes sèches auprès de mairies et de rectorats hostiles. La réussite dépend également de l’implication des parents, souvent en tant que bénévoles. L’Éducation nationale bouge aussi et, en France, l’apprentissage à ciel ouvert revient au goût du

jour. « Aujourd’hui, des enseignants font des sorties nature intégrant méthodes Freinet ou Montessori », note Crystèle Ferjou, conseillère pédagogique *. À défaut de formation officielle, professeurs et éducateurs échangent en ligne au sein des réseaux École et nature (REN), Graine et Pédagogie par la nature (RPPN). Une mine d’infos pour les parents. MARIE NICOT * « Emmenez les enfants dehors ! », de Crystèle Ferjou, avec Moïna Fauchier-Delavigne, Éditions Robert Laffont.

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Mag/décryptage PLUS NOMBREUSES À VOTER, PLUS MOBILISÉES QUE LES HOMMES ET PLUS ACTIVES DANS LA POLITIQUE SOCIALE ET LA DÉFENSE DES DROITS, ELLES N’ONT JAMAIS ÉTÉ AUSSI CONVOITÉES. ET POURRAIENT, EN PLEINE CRISE, FAIRE TOUT BASCULER…

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE

LA VOIX DES AMAIS, SANS DOUTE, DANS TOUTE L’HISTOIRE DES ÉTATS-UNIS, les femmes n’avaient occupé une place aussi centrale dans l’élection présidentielle. Elles détiennent entre leurs mains, en effet, le sort du prochain président. Tout un symbole au moment même où l’Amérique marque le centenaire du 19e amendement de la Constitution, garantissant aux femmes le droit de vote. Non seulement elles représentent une part plus importante de l’électorat, mais elles se mobilisent en plus grand nombre pour mettre leur bulletin dans l’urne. « En 2016, elles ont représenté 53 % de l’électorat et les hommes 47 %, explique Ruth Igielnik, chercheuse au Pew Research Center, un think tank indépendant, à Washington. Mais 56 % des femmes sont allées voter, et seulement 51,8 % des hommes. » Une petite différence en nombre, mais énorme en réalité : en 2016, la victoire de Donald

Trump sur Hillary Clinton s’est jouée à 77 000 voix sur 63 millions de bulletins. C’est pour cela que Donald Trump s’évertue à s’adresser aux femmes des banlieues résidentielles. « Les suburban housewives votent pour moi », s’est-il vanté sur Twitter. Il a même invité, lors de la convention républicaine, une représentante de ce groupe démographique, une housewife de la banlieue de Saint-Louis, qui, pieds nus et en pantacourt sur les marches de sa maison, avait menacé d’un revolver le défilé de manifestants pacifiques de Black Lives Matter. Pourtant, hormis le fait que le concept de « femme au foyer » évoque plutôt l’Amérique de Eisenhower que celle de 2020 et qu’il ait des relents de racisme dans un pays où les habitants des suburbs sont encore à 65 % blancs (mais 81 % en 1990), les choses ont

PAR JEAN-SÉBASTIEN STEHLI

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PHOTOS BRIAN SNYDER/REUTERS ET BRYAN SMITH/ZUMA WIRE

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FEMMES

Mag/décryptage

D’un côté, des manifestantes pro-Trump à Stoneham, dans le Massachusetts, de l’autre, des pro-Biden dans un parc, à Dallas.

ajoute-t-il, sa perte va ajouter de l’huile sur le feu de la gauche. » Déjà, la nomination à la Cour suprême de Brett Kavanaugh, accusé de harcèlement sexuel, avait contribué à la victoire des démocrates lors des élections de novembre 2018. « Les électrices des suburbs se sont retournées contre Trump depuis le choix de Brett Kavanaugh », confirme Ruth Igielnik. Un récent sondage ABC News/Washington Post a dû attirer l’attention de Trump.

GÉNÉRATION Z AUX URNES

beaucoup changé depuis l’élection présidentielle de 2016. Cette année-là, l’électorat féminin blanc avait voté pour Trump à 53 % et lui avait apporté la victoire sur Hillary Clinton. Mais deux événements de portée considérable se sont produits.

MAIN BASSE SUR LA COUR SUPRÊME

LE DÉCÈS DE L’ICÔNE FÉMINISTE et juge à la Cour suprême, Ruth Bader Ginsburg (affectueusement surnommée RBG), vendredi 18 septembre, vient complètement chambouler l’élection présidentielle. L’annonce, cinq semaines avant l’élection présidentielle, du choix de la juge ultraconservatrice Amy Coney Barrett pour succéder à RBG pourrait complètement modifier la campagne en mobilisant la base démocrate. C’est devant les neuf juges de la Cour suprême que se joue en effet le sort du droit à l’IVG, qui divise l’Amérique depuis 1973 et sa légalisation ! Jusqu’à la disparition de Ruth Bader Ginsburg, la Cour suprême comptait quatre juges démocrates – pour simplifier – et cinq juges conservateurs. Si Donald Trump réussissait à faire confirmer Amy Coney Barrett par le Sénat, la majorité de la Cour serait dans le camp conservateur pour des décennies, menaçant le droit des femmes à une interruption de grossesse, déjà très limité par de nombreux États. « L’histoire du débat sur l’avortement suggère que, lorsque ce droit est réellement menacé, les défenseurs de ce droit deviennent soudain hyperactifs », note Dan Balz, journaliste au Washington Post. « Étant donné le statut de Ruth Bader Ginsburg et le rôle qu’elle a joué dans l’empowerment des femmes et la lutte pour leurs droits,

L’AUTRE CHANGEMENT est plus profond et plus considérable encore. Lors des élections de mi-mandat de 2018, les membres de la génération X (nés entre 1965 et 1979), des millennials (entre 24 et 39 ans) et la génération Z (nés entre 1997 et 2012) ont dépassé les baby-boomers, la génération des années de l’après-guerre. C’est la première fois que les boomers, qui ont dominé la culture et la politique depuis un demi-siècle, ne sont plus majoritaires. D’après le dernier recensement, les millennials comptent 72,1 millions de personnes, tandis que les baby-boomers, 71,6 millions. Il faut ajouter la génération X (39-54 ans), avec 65,2 millions de personnes. « Surtout, ces groupes votent en nombre record, souligne le Pew Research Center. Entre 2014 et 2018, le pourcentage des moins de 25 ans qui se sont déplacés pour mettre un bulletin dans l’urne a doublé : il est passé de 17 % à 32,4 %. » Cette année, 24 millions de jeunes de la génération Z pourront voter. D’après une étude, 61 % affirment voter démocrate et 58 % des millennials font de même. Que ce soit dans le groupe des boomers ou dans celui des générations d’après, les femmes détiennent la clé de l’élection, surtout si elle se joue sur quelques dizaines de milliers de voix. Non seulement, chez les moins de 35 ans – près du quart de l’électorat –, plus de 35 % des femmes ont voté, contre 29,5 % des hommes lors des élections en 2018, mais elles votent en masse pour le Parti démocrate : 56 % votent pour le parti de Joe Biden. Et dans l’électorat « non blanc », l’avantage des Démocrates est écrasant : les femmes d’origine hispanique votent à 67 % démocrate, les noires à 87 %. La présence de Kamala Harris sur le ticket démocrate sera peut-être le coup de pouce dont a besoin Joe Biden. Derrière tout « grand » homme, il y a toujours des millions de femmes. ö

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Mag/portfolio

VANESSA PA R A D I S

E

ntre Vanessa Paradis et le cinéma, une divine idylle. Une histoire d’amour au long cours, qui a débuté en 1989 avec Noces blanches, un César du meilleur espoir féminin à la clé. Dès lors, si l’icône pop a connu le succès extraordinaire qu’on connaît, elle n’a jamais manqué d’opérer des incursions très remarquées dans l’univers de Patrice Leconte (La Fille sur le pont) ou de JeanMarc Vallée (Café de Flore), aussi à l’aise dans des films populaires (L’Arnacœur, de Pascal Chaumeil) que dans des expériences à la marge (Un couteau dans le cœur, de Yann Gonzalez). Au dernier Festival de Deauville, le 46 e , Vanessa Paradis présidait un jury qui a couronné The Nest, de Sean Durkin, avec Jude Law. L’occasion de feuilleter avec elle son grand livre d’images où se côtoient Marilyn

PARTENAIRE DU 46E FESTIVAL DU CINÉMA AMÉRICAIN DE DEAUVILLE, CHANEL A ORGANISÉ AVEC MADAME FIGARO UN DÎNER CHIC OÙ ÉTAIENT CONVIÉS LE JURY DE CETTE ÉDITION ET SA PRÉSIDENTE, VANESSA PARADIS. L’OCCASION D’UNE LEÇON DE CINÉMA PAR L’ICÔNE POP, ACTRICE À LA FILMOGRAPHIE ÉCLECTIQUE. RETOUR EN IMAGES SUR UNE SOIRÉE D’EXCEPTION. Monroe, Marlon Brando, Chantons sous la pluie ou Parasites. Prochain challenge de l’oiseau Paradis, ambassadrice Chanel : ses premiers pas sur les planches, au Théâtre Édouard-VII, à Paris, dans Maman, avec Éric Elmosnino, une pièce écrite par son mari, Samuel Benchetrit. « J’ai le trac », dit-elle sobrement. MADAME FIGARO. – Quelle présidente de jury avez-vous été ? VANESSA PARADIS. – Une présidente très attentive. Avec les membres de mon jury, nous nous sommes beaucoup parlé, et tout était intéressant. Et puis, dix jours de cinéma dans cette période troublée, c’est complètement magique. J’avais

déjà vécu, éblouie, une expérience similaire en tant que jurée du Festival de Cannes en 2016. Ce flot d’images nourrit, émeut, inspire et, in fine, donne vraiment envie de faire des films. C’était ma leçon de cinéma. Êtes-vous cinéphile ? J’aime profondément le cinéma depuis toujours, tant de genres différents, mais je ne mémorise pas toujours les titres et les distributions, ce qui est le cas des vrais cinéphiles. Mais on peut évidemment aimer le cinéma avec passion sans en avoir une connaissance encyclopédique. ➢

PAR RICHARD GIANORIO, AVEC MARION GÉLIOT / PHOTOS PHILIP GAY

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FIGARO

TOP EN ORGANZA DE SOIE BRODÉ DE SEQUINS, CAPE ET JUPE NOIRES EN MOUSSELINE, CHANEL. MISE EN BEAUTÉ CHANEL

“LE CINÉMA, C’EST MAGIQUE”

VANESSA PARADIS

Février 2021 sera son baptême de théâtre. Elle joue par ailleurs dans le film de son mari, Samuel Benchetrit, Cette musique ne joue pour personne.

Mag/portfolio

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FIGARO

CHANEL, DEAUVILLE ET LE CINÉMA

Il existe désormais une place GabrielleChanel à Deauville, à deux pas du bassin des yachts, inaugurée conjointement par Vanessa Paradis, Bruno Pavlovsky, président des activités mode de Chanel, et Philippe Augier, maire de la ville, lors du 46e Festival de Deauville, dont Chanel est le partenaire privilégié. Juste retour des choses, qui matérialise les liens si particuliers qui unissent la station balnéaire et la légendaire créatrice. On le sait, Deauville a été une étape cruciale dans la carrière de Mademoiselle Chanel, qui y ouvrit en 1913 sa première boutique, où la modiste qu’elle était alors proposait des chapeaux. Très rapidement, l’atmosphère britannique et maritime des lieux l’inspire et l’emmène ailleurs. C’est là qu’elle a la conviction qu’elle va révolutionner la mode. Intuitive de génie, elle emprunte à tous : aux pêcheurs, aux jockeys, aux aristos anglais qui viennent flamber leur fortune au casino. Silhouettes ultramodernes, vestiaire masculin détourné, chic d’outreManche, rigueur, confort, jersey, marinière et autre cardigan : tout est là. Le noir, le blanc, le beige, l’épure : la liberté est en marche avec, à la clé, l’émancipation du corps des femmes, jusque-là corsetées. Quant aux liens qu’elle a entretenus avec le cinéma, ils ont toujours été vibrants. De Greta Garbo à Romy Schneider, elle aura habillé tout le monde. L’Amérique la vénérait. C’est tout naturellement que Chanel, ami des arts, accompagne désormais le Festival du cinéma américain de Deauville. Cette année encore, la maison de la rue Cambon y organisait avec Madame Figaro un dîner pour happy few, dans de strictes conditions imposées par le fléau Covid. La bonne ambiance y régnait néanmoins, sous l’égide bienveillante de Vanessa Paradis, présidente du jury, de quelques membres de son jury – Vincent Lacoste ou Zita Hanrot –, de Rebecca Zlotowski, du vénérable Barbet Schrœder, ou de l’électrique et rayonnante Maïwenn, héroïne de la soirée puisque son cinquième film comme réalisatrice y était présenté ce soirlà (ADN est son titre), acclamations à la clé.

PHOTOS PHILIP GAY. PICTO IVAN SOLDO. MAÏWENN ET REBECCA ZLOTOWSKI SONT HABILLÉES EN CHANEL. BIJOUX ET MISE EN BEAUTÉ CHANEL

Premier film vu ? C’est sûrement 37°2 le matin, un choc d’adolescente. Découvrir Beineix et Béatrice Dalle, dont les photos ornaient les murs de ma chambre d’alors, en compagnie de celles de Marilyn Monroe, James Dean et Romy Schneider. Monroe, c’est une passion à vie. Toute petite, je suis d’abord tombée en extase devant sa beauté et sa féminité. Après, j’ai découvert l’actrice, puis la chanteuse. Tout me plaît chez elle, sa voix, son attitude, ses interviews. Elle avait l’image d’une blonde évaporée, mais on l’a réévaluée depuis : elle était d’une grande intelligence. Votre film culte ? Chantons sous la pluie, imbattable. Et dernièrement, j’ai adoré Parasites. On vous a découverte au cinéma dans Noces blanches, vous aviez 17 ans, et tout le monde avait souligné votre grâce… J’avais envie de faire du cinéma, mais c’est avec ce film que j’y ai goûté et que j’ai été mordue. Le plateau, l’ambiance, le travail..., j’aime cet univers. Aimez-vous vous voir au cinéma ? Si je tombe sur un de mes films à la télévision, je peux m’arrêter et le regarder. Pas pour me regarder, mais pour me ramener à une époque de ma vie, un vécu, un tournage. C’est un moment nostalgique. On classe méthodiquement les acteurs dans deux catégories : les physiques et les cérébraux. Comment travaillez-vous ? Je travaille beaucoup mes rôles en amont. J’aime ça, y penser, me documenter, m’entraîner au besoin. C’est magnifique de construire un personnage. Après, il faut s’abandonner et se laisser surprendre par le plateau, par ses partenaires et, bien entendu, écouter son ou sa metteuse en scène : lui plaire et l’aider à ce que le film prenne des ailes.

Dans votre filmographie, une rareté : Café de Flore, de Jean-Marc Vallée, devenu depuis une éminence du cinéma américain (Dallas Buyers Club, Big Little Lies)… Je rêvais d’une composition, et il m’a offert un contre-emploi (elle joue la mère d’un enfant trisomique dans les années 1960, NDLR), celui d’une femme qui ne me ressemble pas du tout. J’ai cherché sa voix, son attitude, sa silhouette, cela reste un souvenir cher à mon cœur. Vous avez vécu à Hollywood. Avez-vous été tentée par le rêve américain ? Cela peut paraître bizarre, mais non, ce n’était pas si tentant. Je m’explique : j’ai eu tellement de chance, j’ai été tellement comblée en France en tant que chanteuse et en tant qu’actrice… Quand je vivais aux États-Unis, je suis devenue mère. Mon choix a été de ne pas travailler et de m’occuper de mes enfants, ce que je préférais faire. Mais si un beau rôle venant des États-Unis se présentait, je ne dirais pas non. Des États-Unis ou d’ailleurs, ce qui compte, ce n’est pas la « carrière », mais le bon rôle et le bon metteur en scène. Dans votre panthéon hollywoodien figure Marlon Brando. Un souvenir ? J’ai eu la chance de le rencontrer quand j’étais à Los Angeles. Il parlait très bien le français, et je l’écoutais en essayant d’être à la hauteur, c’était tellement impressionnant d’avoir les yeux de Marlon Brando plantés dans les siens ! Il m’a parlé de choses privées, de ma fille, qui était encore un bébé et avec laquelle il a joué au jeu du « qui baissera les yeux le premier ». C’est elle qui a gagné… ö

Mag/portfolio

MAÏWENN

Le 28 octobre, la réalisatrice dévoilera ADN, son cinquième film, avec Fanny Ardant, Louis Garrel, Marine Vacth et Dylan Robert, puis elle redeviendra actrice pour les frères Larrieu dans Tralala (actuellement en tournage). Elle retrouvera également les planches pour Habiter le temps, de Rasmus Lindberg, en tournée début janvier et à Paris à l’automne 2021.

OXMO PUCCINO

Le rappeur a sorti son septième album, La Nuit du réveil, chez Derrière les planches/Believe.

REBECCA ZLOTOWSKI

Son film Une fille facile vient de sortir sur Netflix, et la série Les Sauvages, qu’elle a créée avec Sabri Louatah, est toujours disponible sur MyCanal.

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Mag/portfolio CÉLINE SALLETTE

Actuellement en tournage du film des frères Foenkinos, Fantasmes, elle est attendue dans Rouge, de Farid Bentoumi (sortie le 25 novembre), et sera sur Canal+, le 12 octobre, dans La Flamme, une série de Jonathan Cohen et Jérémie Galan.

ZITA HANROT

Elle sera à l’affiche de Rouge, de Farid Bentoumi, le 25 novembre, aux côtés de Sami Bouajila et Céline Sallette.

VINCENT LACOSTE

À l’affiche d’Effacer l’historique, de Benoît Delépine et Gustave Kervern, il est attendu en 2021 dans De nos frères blessés, de Hélier Cisterne (sortie le 20 janvier), et dans Illusions perdues, l’adaptation de Balzac signée Xavier Giannoli.

IRÈNE JACOB

À l’affiche de Villa Caprice, de Bernard Stora, face à Niels Arestrup et Patrick Bruel (sortie le 25 novembre), elle apparaît dans la série américaine The OA, disponible sur Netflix.

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FIGARO

Mag/portfolio NOÉE ABITA

PHOTOS PHILIP GAY. CÉLINE SALLETTE, ZITA HANROT, IRÈNE JACOB ET NOÉE ABITA SONT HABILLÉES EN CHANEL. BIJOUX ET MISE EN BEAUTÉ CHANEL

Premier rôle dans Slalom, de Charlène Favier (sortie le 4 novembre), elle est également attendue dans Les Cinq Diables, de Léa Mysius, face à Adèle Exarchopoulos.

LOUIS GARREL

À l’affiche d’ADN, de Maïwenn (sortie le 28 octobre), il jouera en 2021 dans Mon légionnaire, de Rachel Lang, face à Camille Cottin, et présentera son nouveau film, La Croisade, avec Lætitia Casta.

CHARLÈNE FAVIER

Le 4 novembre, la réalisatrice dévoilera Slalom, son premier film avec Noée Abita et Jérémie Renier, récompensé du Prix d’Ornano-Valenti, à Deauville.

BARBET SCHRŒDER

Succédant à Jacques Audiard et à Olivier Assayas, Barbet Schrœder a reçu le Prix de la 46e édition du Festival de Deauville pour l’ensemble de son œuvre américaine. Figure de la Nouvelle Vague, il a fondé en 1962 Les Films du Losange, qui produisaient les films d’Éric Rohmer.

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Mode/création

HYÈRES au présent Afin de célébrer les trente-cinq ans du Festival international de mode et de photographie, nous avons mis en images, dans l’écrin futuriste de la Villa Noailles, les silhouettes emblématiques de prestigieux lauréats. Sublimées par le photographe Julien Vallon, elles expriment l’immense liberté créative d’Hyères. Une revue de style qui fera l’objet d’une exposition lors de cette édition. Et une histoire de passion que nous raconte son fondateur, Jean-Pierre Blanc. PHOTOS JULIEN VALLON / RÉALISATION SYLVIE CLEMENTE / MODÈLE STESSY EMELIE @ SPORT MODELS / TEXTE ÉLISABETH CLAUSS

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FIGARO

Mode/création

RADICALE

ROBE EN LATEX EN CUISSARDES, SAINT LAURENT PAR ANTHONY VACCARELLO, COLLECTION HIVER 2020. ANTHONY VACCARELLO A GAGNÉ LE GRAND PRIX DU JURY L’ORÉAL EN 2006.

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THÉÂTRALE

BLOUSE DÉSTRUCTURÉE EN COTON, PANTALON FENDU EN PANNE DE VELOURS, COLLIER PLASTRON EN CRISTAL, L’ENSEMBLE CHRISTOPH RUMPF, COLLECTION HIVER 2020. BOTTINES SEE BY CHLOÉ. CHRISTOPH RUMPF A GAGNÉ LE GRAND PRIX DU JURY PREMIÈRE VISION EN 2019.

PHOTOS JULIEN VALLON

AVANT-GARDISTE

ROBE EN ASSEMBLAGES DE PAMPILLES DE RHODOÏD, CEINTURE ET BOTTES, L’ENSEMBLE PACO RABANNE × JULIEN DOSSENA, COLLECTION HIVER 2020. JULIEN DOSSENA A REMPORTÉ LA MENTION SPÉCIALE DU JURY ET LE PRIX 1.2.3 EN 2006.

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PHOTOS JULIEN VALLON

COMPOSITE

À GAUCHE. TOP ET JUPE EN PATCHWORK DE TISSUS RECYCLÉS, L’ENSEMBLE WATARU TOMINAGA. CEINTURE D’HEYGERE. BOOTS FRATELLI ROSSETTI. WATARU TOMINAGA A GAGNÉ LE GRAND PRIX DU JURY PREMIÈRE VISION EN 2016.

LUXURIANTE

À DROITE. ROBE EN BOUTIS FLEURI, CHAPEAU ET BOTTES, L’ENSEMBLE KENZO × FELIPE OLIVEIRA BAPTISTA, COLLECTION HIVER 2020. FELIPE OLIVEIRA BAPTISTA A GAGNÉ LE GRAND PRIX DU JURY EN 2002.

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ÉVANESCENTE CHEMISE ET JUPE EN VOILE DE COTON, ANN DEMEULEMEESTER × SÉBASTIEN MEUNIER, COLLECTION HIVER 2020. BOTTINES GIUSEPPE ZANOTTI DESIGN.

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FIGARO

PHOTO JULIEN VALLON

SÉBASTIEN MEUNIER A REMPORTÉ LE PRIX DE LA COLLECTION HOMME EN 1998.

ÉVANESCENTE

ROBE FRANGÉE, CHRISTIAN WIJNANTS, COLLECTION HIVER 2020. BOTTINES GIUSEPPE ZANOTTI DESIGN. CHRISTIAN WIJNANTS A REMPORTÉ LE GRAND PRIX DU JURY ET LE PRIX BENDEL EN 2001.

PHOTOS JULIEN VALLON

EXPÉRIMENTALE

VESTE ET PANTALON EN LAINE PIQUÉ D’ÉTIQUETTES PLASTIQUES ET CHEMISE EN COTON, L’ENSEMBLE BOTTER, COLLECTION HIVER 2020. ESCARPINS CHRISTIAN LOUBOUTIN, CHAUSSETTES DIM. RUSHEMY BOTTER ET LISI HERREBRUGH ONT GAGNÉ LE GRAND PRIX DU JURY PREMIÈRE VISION EN 2018.

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HYPNOTIQUE

CHEMISE, JUPE ET LEGGING EN JERSEY DE SOIE, L’ENSEMBLE, MARINE SERRE, COLLECTION HIVER 2020. CUISSARDES, SAINT LAURENT PAR ANTHONY VACCARELLO. CEINTURE D’HEYGÈRE. MARINE SERRE A ÉTÉ FINALISTE DU CONCOURS EN 2017 ET A REMPORTÉ LE PRIX DES GALERIES LAFAYETTE EN 2017.

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FIGARO

ASYMÉTRIQUE

CHEMISE EN COTON ET TULLE, JUPE EN PATCHWORK DE MATIÈRES, L’ENSEMBLE VIKTOR & ROLF TULLE, COLLECTION HIVER 2020. BOTTINES BY FAR. VIKTOR HORSTING ET ROLF SNOEREN ONT GAGNÉ LE PRIX DE LA PRESSE ET LE PRIX DE LA VILLE D’HYÈRES EN 1993.

PHOTOS JULIEN VALLON

Coiffure et maquillage Vera Dierckx. Photos réalisées grâce à l’aimable collaboration de la Villa Noailles, à Hyères.

Mode/création

JEAN-PIERRE BLANC FONDATEUR ET DIRECTEUR DU FESTIVAL D’HYÈRES

C’

EST LA RENCONTRE DE LA MODE D’AVANT-GARDE la plus reconnue et détendue au monde, fondée sur la place laissée vacante par le Festival international du jeune cinéma d’Hyères (soutenu par Marguerite Duras), en 1983. Le seul événement mode international où les grands groupes fréquentent les tout jeunes créateurs, au coude-àcoude, dans l’herbe des jardins de la Villa Noailles. Un passage ou un prix au Festival international de mode et de photographie (1) ont été déterminants dans les carrières de nombreux créateurs désormais célèbres, dont Viktor & Rolf, Botter (désormais chez Nina Ricci), Felipe Oliveira Baptista (directeur artistique de Lacoste, puis de Kenzo), Gaspard Yurkievich, Julien Dossena (directeur artistique de Paco Rabanne depuis 2013), Anthony Vaccarello (directeur artistique de Saint Laurent depuis 2016). Entre autres. Autodidacte, Jean-Pierre Blanc a créé « son » festival à tout juste 20 ans, et y a consacré sa carrière. Pour pousser les créateurs dans la lumière et soutenir ceux qui préfèrent la discrétion de l’ombre : « Il n’y a pas que des stars qui ont été révélées, il y a aussi les petites marques qui ont décollé, et de grands talents qui se sont épanouis dans des studios prestigieux. » Cette année, Jonathan Anderson (créateur de mode et directeur artistique de Loewe) préside le jury Mode, composé d’experts tels que le journaliste Tim Blanks, la top-modèle Kaia Gerber, l’illustrateur sonore Michel Gaubert ou la créatrice Grace Wales Bonner, entre autres grands noms. Certains suivront l’évé-

nement à distance, d’autres seront présents. Tous ont sélectionné les finalistes mode à Paris en janvier dernier, parmi 370 dossiers issus de 60 nationalités. Paolo Roversi préside de son côté le jury photographie. Dernière-née des catégories du Festival, les Accessoires de mode, dont le jury est présidé par Hubert Barrère (directeur artistique de la maison Lesage et corsetier). Jean-Pierre Blanc demeure la figure charismatique de cet événement hors normes. En trentecinq années d’exercice passionné, sa barbe s’est assortie à son patronyme, mais le regard, clair comme les eaux de l’île du Levant où il se ressource dès que possible, garde l’acuité d’un explorateur des nouvelles frontières de la création. Insatiable amoureux du Sud, Jean-Pierre Blanc est devenu, en 2003, directeur de la Villa Noailles, désormais centre d’art, où il programme des expositions de mode, de photographie, de design et d’architecture. Trois ans plus tard, il a fondé le festival Design Parade, à Hyères, et en 2016, le Festival international d’architecture intérieure, à Toulon. Homme de culture par vocation, il est lié à un art de vivre solaire qui lui donne bonne mine toute l’année, et c’est sans doute cette distanciation, géographique et philosophique, qui a garanti et peaufiné toutes ces années la singularité de ce festival aux multiples volets. Rencontre décalée autour de cette édition inédite à tout point de vue. MADAME FIGARO. – Comment soutenir les jeunes dans cette période tangente ? JEAN-PIERRE BLANC. – Si on avait encore des doutes, c’est plus que jamais le moment de s’engager en faveur de la jeune création ! Je suis heureux d’avoir créé un festival pour et par la jeunesse. C’est important de prendre

PAR ÉLISABETH CLAUSS

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FIGARO

PHOTO ÉMILE KIRSCH. PICTO IVAN SOLDO

Le monde a ralenti, mais la mode reflète plus que jamais la vitalité d’une nouvelle génération

Mode/création

la parole pour donner confiance à la nouvelle génération. Si elle la perd, il n’y a pas d’avenir. C’est aussi pour ça que j’enseigne à l’HEAD (2). Pour ouvrir et transmettre. La sélection de cette année est particulière, car elle s’est faite par Internet et sur Zoom. Mais sur place, on retrouvera la qualité de relation qui caractérise le festival. Comment vous êtes-vous adaptés au nouveau contexte ? Les mesures imposées font perdre beaucoup d’argent aux organisateurs d’événements culturels. Des surcoûts, même si des aides sont annoncées. Depuis mars, je constate de la prudence de toutes parts. Cet été, je me suis concentré sur la Villa Noailles comme lieu de culture, et sur l’écriture d’un guide, Plein Sud, à propos de tous les lieux d’art entre Monaco et Sète. Début juillet, quand nous avons organisé différents vernissages, il y avait une grande appétence des visiteurs pour la découverte et les expositions. Puis la rentrée a calmé le jeu, l’enthousiasme est un peu retombé. Mais d’autres festivals en France et en Italie se déroulent bien, et drainent du public. C’est vrai qu’on ne se sent pas poussés par le contexte, à part par les aficionados du festival, fidèles depuis des années. Même si tous les budgets ont été revus à la baisse, c’est le moment de rebondir. Au titre des nouveautés cette année, Hermès a créé le Prix des Accessoires de mode, doté de 20 000 €, pour permettre à un finaliste de concevoir un bijou en cuir en collaboration avec ses ateliers . Quelle a été l’évolution du festival en trente-cinq ans ? Il y a eu trois grandes périodes : les débuts, où on est parti de rien, et où on n’intéressait pas grand monde (Rires.) ; puis l’arrivée des maisons de luxe et des grands noms de l’industrie qui sont devenus partenaires, et alors on ne parlait plus que d’eux ; enfin, il y a eu un rééquilibrage, au profit de la jeune création . Est-ce toujours un défi d’être loin de Paris ? Il y a des avantages et des inconvénients. Tout met un peu plus de temps, on passe à côté de certaines opportunités, mais nous sommes aussi très indépendants, et distincts d’une certaine cour. La province n’a jamais été aussi plébiscitée, Marseille devient le centre du monde. Mais c’est relativement nouveau, et la décentralisation dont on parle depuis trente ans, on n’y est pas encore. Ce festival est tout sauf une opération de communication, et c’est ce qui garantit notre longévité : une direction artistique cohérente, à laquelle s’associent les grands groupes, sans la diriger. Outre les marques partenaires, quels sont les soutiens du festival ? Nous bénéficions de subventions publiques, et ce qui est formidable, c’est que même pour cette édition

singulière, où la programmation était susceptible d’être modifiée, nos dotations n’ont pas été réduites d’un centime. C’est un signal fort. Mais il nous faudrait une aide spécifique pour pérenniser le festival, qui repose sur la volonté de ceux qui le gèrent aujourd’hui. Bien sûr, nous avons aussi été soutenus, indéfectiblement, par la presse. Qu’est-ce qui définit la « mode d’auteur » ? C’est celle qui raconte une histoire. Celle qui génère de l’émotion, qui touche à la culture et à l’art. Contrairement à ce que beaucoup aiment à dire, la mode, c’est un art, ancré dans la vie. Arrêtons, en 2020, de catégoriser les modes d’expression. Les nouvelles générations sont plus fines et plus intelligentes, elles ne segmentent plus : ni les genres, ni les arts, et certainement pas la mode. Les jeunes créent eux-mêmes l’une des plus belles modes qui soit : la leur. Cette 35e édition démontrera que même si le monde a (sans doute provisoirement) ralenti, la mode « créateurs » reflète plus que jamais la vitalité d’une nouvelle génération, lucide et ambitieuse. ö (1) Du 15 au 18 octobre, à la Villa Noailles, à Hyères. villanoailles-hyeres.com (2) Haute école d’art et de design, à Genève.

DES TREMPLINS ET DES PRIX

En plus des dotations, sous forme de collaboration et mentorat des partenaires, et de la visibilité qu’offre le festival, des aides financières soutiennent les jeunes talents. MODE ● Le Grand Prix du jury Première Vision. Le lauréat reçoit une bourse de 20 000 €, remise par Première Vision. Il a aussi un projet de collaboration avec les Métiers d’art de Chanel, à hauteur de 20 000 €. La présentation de sa collection lors de la Mercedes-Benz Fashion Week, à Berlin. Et une visite de la maison Swarovski et de ses archives en Autriche. ● Le Prix Chloé : 20 000 €. ● Le Prix 19M des Métiers d’art de Chanel : un projet de collaboration avec les Métiers d’art de Chanel, à hauteur de 20 000 €. ACCESSOIRES DE MODE ● Le Grand Prix du jury Accessoires de mode est doté par la maison Chanel d’un projet de collaboration avec ses Métiers d’art, à hauteur de 20 000 €. ● Le Prix Hermès des Accessoires de mode, doté d’une bourse de 20 000 €, sera décerné au candidat sélectionné pour la création d’un bijou en cuir. PHOTOGRAPHIE ● Le Grand Prix du jury Photographie : 20 000 € offerts par la maison Chanel. ● Le Prix de la photographie American Vintage : 15 000 € (dont 5 000 € destinés au photographe lauréat), et la commande d’une série mode.

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WWW.LESTRIPLES.EU ET WWW.LES-TRIPLES.COM © 2020

Croque/madame

PAR NICOLE LAMBERT

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NOTEBOOK /madame

INSPIRÉ, INFORMÉ, CONNECTÉ

CITY GUIDE MADRID VU PAR DOROTHÉE BOISSIER p. 114 / GOLF L’APPEL DU VERT p. 116

C’

PHOTO S. P.

OFFRE SPÉCIALE

LE CANAPÉ PLOUM de Ligne Roset

est un nid ultraconfortable qui repose sur la combinaison de deux matériaux : un revêtement stretch et une mousse hypersouple. Conçu en 2011 pour Ligne Roset par les frères Ronan et Erwan Bouroullec, le canapé Ploum est désormais une icône du design contemporain. Cette semaine, l’éditeur propose cet incontournable à nos lectrices avec une réduction de 15 %. Soit à partir de 2 266 € au lieu de 2 667 €, du 9 au 16 octobre inclus. Reste à choisir taille, couleur et finitions pour trouver son Ploum parfait ! Remise sur présentation de cette page dans un magasin Ligne Roset. Adresses disponibles sur le site ligne-roset.com

PAR SÉGOLÈNE WACRENIER

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Notebook/cityguide

MADRID VU PAR

DOROTHÉE BOISSIER

MES BALADES

des œuvres de Dalí, Braque, Picasso, avec notamment Guernica, la fameuse toile représentant le bombardement en 1937 de la ville de Guernica par l’aviation allemande. »

LE MARCHÉ DE SAN MIGUEL

« À deux pas de la célèbre Plaza Mayor, le marché San Miguel est un rendez-vous à ne pas manquer ! Aussi bien pour son architecture du siècle dernier, de métal et de verre, que pour ses stands colorés qui offrent le meilleur de la gastronomie madrilène. » Plaza de San Miguel. mercadodesanmiguel.es

CHINER AU RASTRO « Tous les dimanches matin, un gigantesque marché aux puces déploie ses centaines d’étals dans le quartier de La Latina. On y trouve de tout, des vêtements, des meubles, des peintures… Avec un peu de chance, on peut y découvrir quelques pépites… » Plaza de Cascorro et calle de la Ribera de Curtidores.

MES MUSÉES

LE MUSÉE NATIONAL REINA SOFÍA « Non loin du Prado, ce bâtiment imposant a été agrandi et modernisé en 2005 par Jean Nouvel. Il accueille

MEMBRE DU DUO D’ARCHITECTES GILLES & BOISSIER, ELLE NOUS CONFIE SES ADRESSES DANS LA CAPITALE ESPAGNOLE, OÙ ILS VIENNENT D’ACHEVER LA RÉNOVATION DE L’HÔTEL RITZ.

Calle de Santa Isabel, 52. museoreinasofia.es

LE PRADO « De l’Hôtel Ritz, vue imprenable sur le Prado ! On s’y perd et on s’y délecte à en perdre la tête. Les salles Velázquez, tendues de damas, nous transportent dans l’univers des Ménines. Après une visite, on peut se ressourcer au parc du Retiro, juste à côté du Prado, admirer le Palais de Cristal et son architecture de métal et verre. » Calle Ruiz de Alarcón, 23. museodelprado.es

MES TABLES AMAZÓNICO

« Une déco foisonnante et une nourriture délicieuse. La cuisine se veut très fusion avec une carte mettant en avant un zeste d’Asie au cœur de l’Amazonie. On adore les cocktails aux fruits tropicaux : corossol, fruit du dragon, litchi… PLUS DE CITY GUIDES SUR MADAME.LEFIGARO.FR

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FIGARO

Notebook/cityguide Beaucoup d’objets sont inspirés de l’art de vivre méditerranéen. »

Une explosion de saveurs ! Tous les soirs, au Jungle Jazz Club, on écoute du blues, de la bossa-nova, du funk… »

Fernando VI, 13. dodesign.es

GONZÁLEZ Y GONZÁLEZ

Calle Jorge Juan, 20. restauranteamazonico.com

« Une petite boutique où l’on trouve tous les produits que l’on utilise quotidiennement : batterie de cuisine, produits de toilette... souvent en bois, avec un design simple et élégant, donc dans l’air du temps ! »

PHOTOS CONSTANCE GENNARI/THESOCIALITEFAMILY, @LOPEZDORIGAPHOTO, SYLVAIN SONNET/HEMIS.FR, JON ARNOLD IMAGES/HEMIS.FR, INGOLF POMPE/HEMIS.FR ET S. P.

LHARDY « L’un des plus vieux établissements de la ville, il date du XIXe siècle. Avec une vitrine à l’ancienne, des murs sombres…, Lhardy a su garder une atmosphère élégante. C’est un restaurant gastronomique au premier étage et un café et bar à tapas, avec vente à emporter, au rez-de-chaussée. »

Le marché couvert de San Miguel. Le musée d’art moderne et contemporain Reina Sofía.

Calle Pelayo, 68. gonzalez-gonzalez.es

EL MODERNO « Ce concept store est incontournable. On y trouve de tout : des jardinières de bureaux aux sacs, en passant par des mobiles, des sculptures, du mobilier design, des bijoux… Bref, idéal pour trouver un cadeau et (se) faire plaisir. »

Carrera de San Jerónimo, 8. lhardy.com

ALIMENTACIÓN QUIROGA « Dans le quartier de Las Letras, cette épicerie créée il y a soixante ans propose d’excellents produits du terroir. Jusqu’à minuit, on peut prendre un café, un verre de vin, des tapas de haute volée… Idéal pour un break dans le centre. »

Corredera Baja de San Pablo, 19. elmoderno.es

ANDRÉS GALLARDO « Les créations – bijoux, sacs, accessoires – sont mises en valeur dans cette boutique aux murs de briques blanches. Il s’agit de pièces réalisées à la main par des artisans espagnols ou portugais. J’adore leurs sacs avec des têtes de lapin et de lion. »

Calle Huertas, 19. alimentacionquiroga.com

CAVA OCULTA « Au sous-sol de l’Hotel Urban, ce nouvel espace se donne des airs de speakeasy ! Derrière une porte en fer, la salle clandestine abrite une grande table en bois. On déguste des vins de Jerez accompagnés de plats signés du chef Ángel León. »

Le musée du Prado. Cuisine originale et déco tropicale chez Amazónico. La boutique González y González.

Carrera de San Jerónimo, 34. hotelurban.com

MON SHOPPING DO DESIGN

« Ambiance blanc et bois, pour cet espace en constante évolution qui intègre de l’art, de la mode, des accessoires, de la papeterie et du design dans le même espace.

Moratín, 17. andresgallardo.com

MES SPOTS FAVORIS THE ROOF

« En plein cœur de la ville, le rooftop de l’hôtel Me Madrid est incroyable ! Perché au sommet de cet hôtel design, il offre une vue spectaculaire sur la ville. Immense, il déploie ses 400 m2 en différentes ambiances : bars, restaurants… Idéal pour un déjeuner de spécialités espagnoles ou un verre le soir. » Plaza Santa Ana, 14. radiomemadrid.com

SALA EQUIS « Après un sérieux coup de jeune, cet ancien cinéma X très connu est devenu the place to be. On peut y boire un verre, se régaler d’une cuisine simple et innovante, assister à des défilés de mode, regarder des films classiques en V.O. » Calle Duque de Alba, 4. salaequis.es

PAR ADINE FICHOT-MARION

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Notebook/golf

L’APPEL du vert du Moyen Âge. Son hôtel 4 étoiles, offre 45 chambres et 8 suites, entièrement rénovées il y a tout juste un an. À table, tous les deux mettent à l’honneur les spécialités de la région, poulet de Bresse et cuisses de grenouilles en tête. À partir de 300 € la nuit pour deux personnes, la chambre double, avec les green-fees. domainedugouverneur.fr

SON ATOUT CHARME Niché au cœur de la Dombes, la région aux mille étangs, et peuplé d’une centaine d’espèces d’oiseaux, ce domaine de 350 hectares est un hymne à la nature. Côté green, il offre 45 trous, ce qui en fait le plus grand resort golfique de RhôneAlpes, voire de l’Hexagone. Le Breuil est un target golf dont les fairways sont bordés de roughs en hautes herbes, ponctués d’immenses étangs, en jeu sur la moitié des trous. Montaplan est un tracé plus accessible mais technique avec des greens mouvementés. Et La Soche, un 9-trous idéal pour perfectionner son jeu de fer. À partir de 57 € le green-fee.

POUR PROFITER DES BEAUX JOURS DE L’AUTOMNE, CAP SUR LE DOMAINE DU GOUVERNEUR, PRÈS DE LYON, UN RESORT OÙ LA NATURE EST REINE.

PLUS DE SWING Le Gouverneur reçoit plus de 10 000 visiteurs chaque saison et cultive aussi une ambiance sportive avec 650 membres. Les uns et les autres ont portes ouvertes au Golf de La Bresse, le quatrième parcours de la maison, jouant les tracés à l’américaine en pleine forêt. Une belle occasion de varier les plaisirs

LE 19E TROU On aime le club house abrité dans le château du Breuil et ses dépendances, ancienne demeure des Gouverneurs de la Dombes, datant PAR ALYETTE DEBRAY-MAUDUY

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FIGARO

Parcours de championnat réputé, Le Breuil reçoit régulièrement des compétitions fédérales. En octobre, il sera le théâtre du championnat de France des jeunes. En septembre, il accueillait le pro-am Madame Figaro-Renault, où le champagne Charles Heidsieck a coulé à flots. Qualifiés pour la finale : en brut, Olivier Raynal, Marie de Ferrier de Montal, Tsara Ralamboaroson, et Taline Kyoumjian ; en net, Thierry Thezée, Danielle Fanget, Véronique Pellerin et Pascale Basquin. Drive Renault : Nancy Bourquin et Clément Martin. Précision Payot et Octopus : Sandy Criquelion et Jean-Christophe Bertin. Exploit Yves Delorme : Can Du Le. tropheemadamefigaro.fr

FASHION SWING La tendance est au look rétro. Pour les petites gelées d’automne, on adopte ce pull à col en V, en cachemire recyclé écoresponsable. L’accord parfait avec son croco et ses liserés verts, qui rappellent les fairways. 300 €. lacoste.com

PHOTOS KARIN DILTHEY ET S. P.

SES ANIMATIONS

Le club qui vous offre de grands avantages

Plonger dans le plus doux des automnes REMPORTEZ LES NOUVELLES PARURES DE LIT ET BAIN BAGATELLE

©The Bardos

DU 9 AU 23 OCTOBRE 2020

L’automne convie la douceur des mois cocons et la beauté des fleurs de saison dans la pièce la plus précieuse de votre intérieur. La Maison d’exception Yves Delorme vous invite dans son jardin Bagatelle autour d’une collection écoresponsable qui fait rimer décoration éthique et qualité.

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Mots croisés/madame A

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HORIZONTALEMENT

1. Un pléonasme censé guérir de tous les maux (trois mots). 2. Fable

tirée d’Ésope. Bonnes couches. Cris de meutes. 3. Fabriquée avec des marmottes, peut-être. Réunis sur une rose. Elles se croisent en ville. 4. Arbre sans sève. Classe. Prendra connaissance. L’allumé de la chapelle. 5. Qui ne cache rien. Clause de contrat. Maugréais. Fin d’étude. 6. Grand résistant. Auteur de la nouvelle vague… de rumeurs. Sujet sans verbe. À l’arrière du pont d’un bateau. Cours de Sibérie. 7. Ravivais les braises. Il a perdu son shah. Partie d’Arabie Saoudite. 8. Tout va bien. Interjection. 20 en Corse. Ville de Tunisie. Accident de partition. 9. Rethondes s’y trouve. Ma pomme. Sans la T.V.A. Os à cols. 10. Impression d’avenir. Lopin

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N

de garenne. Sigle cher à Coubertin. 11. Suit le docteur. Gourmander. Cava-

lier venu de l’étranger. Il brûle ou il est éteint. 12. Bout de gâteau. Opposé à tout. Desservi. Divisé en parcelles. 13. Sérénissime en république. Halage. Agnès, actrice. 14. Enceintes de petits enfants. Levée à la belote. Actionné. Réunion littéraire. 15. Saint orfèvre. Pigé. Joie de vivre. Coûte à la fin. 16. Tel quel. Liaison pour relever. Il ne coule pas dans son département. 17. Appelle le brocard. Mention passable. 2e derrière Leclerc. Passage triomphal. Il se cloue d’un mot. Pour moi. 18. Abréviation musicale. Départ forcé. Facteur sanguin. Chimiste à bec. Bahut anglais. 19. Inventaire. Ouvertures pour les dragueurs. Université. 20. Aumônière. Elles nous en font voir de toutes les couleurs.

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VERTICALEMENT

A. Hommes-bêtes et méchants… Un bleu. B. Un ange, peut-être ? Les grands

sont souvent suffisants. Cadre de lit. Ils sont fauchés en été. C. Sortie de sébum. Comprimé. Bien en jambe. Ouverture du score. D. Dans les pommes. Pied de biche. Hacienda argentine. Chef d’établissement. E. Torrent pyrénéen. Entrée au théâtre. Habits de ranis. Extorquer de force. F. Faux-fuyants. Essuyé. G. Ta famille. Jamais comme autrefois. Traverse en bois. Le vaincu d’Appomattox. H. Intenter un procès. Troubler. Ballade au bord du Rhin. Capacité réduite. I. On part dès qu’il arrive. Une huile dans le pétrole. Elle met la prunelle en feu. Désordre en Belgique. J. Patrie supposée d’Abraham. Conventions collectives. Petite mesure. Opposés sur une carte.

SOLUTION DES MOTS CROISÉS DU 2 OCTOBRE 2020

Horizontalement : 1.  Menuiserie métallique. 2. Ocelles. Tramerait. Tp. 3. Rommel. Basse. Ciselai. 4. Trois. Sol. Suc. Né. Ohé. 5. In. Biaise. Apéros. 6. Fest-noz. Éosine. Odeur. 7. Refrains. S.A. Inerte. 8. Chas. Dion. Cador. I.e. 9. Ais. Pin. Écurie. Real. 10. Té. Dièse. Ride. Métrés. 11. Ruer. Plat. Nudité. 12. Obier. État. Uns. Nette. 13. Nos. Robe. Être. Se. Éon. 14. Situera. Vrai. Ratissa. 15. Sors. Tries. Gants. Cr. 16. Reus. Tsars. Pa. Dé. Gai. 17. Rima. B.A. Piger. Gens. 18. Sonde. Sagace. Leçon. 19. Suée. Coton. D.C.A. Obéré. 20. Aisseau. Saisonnières. Verticalement : A. Mortifications. Rossa. B. Écorne. Hie. Boisé. Oui. C. Nemo. SRAS. Ristournes. D. Ulmistes. Due. Ursidés. E. Îles. Nf. Pierres. Me. F. Sel. Bordier. Or. Ta. Ca. G. Ès. Sizains. Ébats. Sou. H. Boa. Io. Epte. Rabat. I. Italienne. La. Viragos. J. Ers. S.O.S. Cratères. Ana. K. Masses. Cuit. Tas. P.C. L. Émeu. Isard. Uri. Pieds. M. Te. Canadienne. Gag. Co. N. Arc. Pe. O-E. Us. Râ. Élan. O. Laine. Ir. Md. Sandre. P. Liseron. Reinette. Coi. Q. Ite. Odelette. Is. Gobe. R. Loser. Arêtes. Gêner. S. Utah. Utile. Toscan. Ré. T. Épierrée. Scénaristes.

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BALANCE DU 22 SEPTEMBRE AU 22 OCTOBRE

Bélier DU 20 MARS AU 19 AVRIL

Si l’on s’oppose à vous le 9, oubliez tout jeu d’ego ou de pouvoir. Voyez l’autre comme un adversaire, non comme un ennemi. LE COMBAT sera alors instructif et vous fera trouver en vous des forces insoupçonnées. Fuyez toute routine le 10, et faites le point le 13 sur les choix que vous avez opérés depuis un an pour décider de ceux qui méritent d’être suivis ou non. L’AMOUR vous fera voir tout en grand les 11 et 12, mais turbulences à l’horizon les 13 et 15 !

Taureau

ILLUSTRATIONS BAHAR

DU 19 AVRIL AU 20 MAI

N’ayez pas peur des obstacles mis sur votre route le 9 ! En faisant appel à votre inventivité le 10, vous pourrez les contourner. JUPITER facilitera la croissance de vos activités dans de nouveaux secteurs le 11, et Neptune vous guidera vers de nouveaux projets. À partir du 14, Mercure vous invitera à prendre le recul nécessaire si vous avez des négociations à mener. SURPRISE heureuse dans vos amours le 10. Joie le 12.

Gémeaux

C’EST VOTRE ANNIVERSAIRE (FIN 2 E , DÉBUT 3 E DÉCAN) : fêtez-le joyeusement ! Avec l’arrivée de Jupiter et de Saturne dans un signe ami à la midécembre, vous pourrez donner libre cours à votre créativité toute l’année. Renforcer vos liens amoureux. Établir de meilleures relations avec vos enfants. C’EST LE MOMENT D’ÉCRIRE le livre que vous avez en tête, d’exposer vos talents, de démarrer un nouvel amour ou de donner naissance à un enfant. Uranus vous invite au changement ! Vos amours pourraient se transformer en passion. Vous vous sentirez la plus belle en octobre et en novembre, la plus séduisante en janvier, février et mars. POUR TOUTES : le Soleil vous donne tonus et vitalité. Attention ! Ne faisant rien dans la demi-mesure le 9, vous pourriez vous emballer le 9 et le13. Prenez le temps avec Mercure (dès le 14) de réfléchir à ce qui vous est nécessaire pour vous sentir en sécurité. Avec le confinement, tout cela a pu changer. C’est le moment (le 14) de changer d’orientation. Cupidon adorera vous surprendre les 9, 10 et 13.

DU 20 MAI AU 20 JUIN

Entreprendre de nouveaux projets serait prématuré. Mars vous demande de faire un retour sur le passé pour voir si d’anciens projets mis de côté ne seraient pas à nouveau d’actualité. C’EST LE BON TEMPO pour vous pencher sur la cause de vos échecs et de vos succès, et pour orienter vos futurs choix en conséquence. MERCURE, votre planète, pourra (dès le 14) vous aider à réfléchir plus longuement aux activités que vous aimeriez arrêter, développer ou complètement bouleverser. Vos amours ? Beaucoup de passion et d’excitation les 9 et 10 !

Cancer DU 20 JUIN AU 22 JUILLET

Faire des travaux pour rendre votre maison plus confortable, déménager, acheter un bien immobilier ? LE RÊVE SE PRÉCISE. À partir du 10, vous commencerez à y songer beaucoup plus sérieusement et à préparer le mouvement. DIFFICULTÉS pour équilibrer vie professionnelle et vie privée le 13, mais échanges constructifs



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Horoscope/madame

Lion

DU 22 JUILLET AU 22 AOÛT

Votre destinée est en train de changer d’orientation ? Évitez de vous emballer ou de trop rêver le 11. REVISITEZ les nouvelles idées auxquelles vous vous intéressiez ces derniers mois. Et faites le point, le 12, sur ce que vous avez réalisé depuis un an, afin de décider ce que vous souhaitez continuer. PRENEZ CONSCIENCE avec Mercure (dès le 14) de ce dont vous avez besoin pour vous sentir sécurisée, et ne forcez rien le 15. Pas faciles vos amours les 10, 11 et 13, mais c’est si bon le 14 !

Vierge DU 22 AOÛT AU 22 SEPTEMBRE

N’essayez pas de tout comprendre ou de tout analyser ! Laissez-vous porter par la vie… SOYEZ RÉCEPTIVE à tout ce qu’elle vous apporte ! Laissez Cupidon vous courtiser, vous serez d’humeur joyeuse. Avec lui, tout deviendra plus excitant le 10, et plus enthousiasmant le 11. Vous vous sentirez la plus belle le 12. QUESTIONS D’ARGENT le 13 ? Inutile de vous emporter. Réalisez le 15 que vos valeurs ont changé et que ce n’est peut-être plus votre priorité aujourd’hui.

Scorpion DU 22 OCTOBRE AU 21 NOVEMBRE

Vous vous sentez invincible et vous voulez transformer le monde le 9 ? PRUDENCE ! Avancer en force pourrait générer des oppositions tenaces. Vos élans enthousiastes du 12 pourraient aussi provoquer des tensions le 13. Prenez le temps, avec Mercure (dès le 14), de réfléchir posément aux objectifs que vous aimeriez atteindre et aux moyens pour y parvenir. AVEC L’ÊTRE AIMÉ, vous pourrez vous apaiser les 10, 12 et 14.

Sagittaire DU 21 NOVEMBRE AU 21 DÉCEMBRE

L’état de vos finances vous inquiète ? Vous doutez de pouvoir atteindre vos buts le 9 ? Décidez avec Uranus des nouvelles orientations à donner à vos activités le 10. VOYEZ PLUS GRAND, voyez différent, le 11. Cela vous donnera un nouvel élan le 12. Faites le point, le 13, sur ce que vous avez réalisé depuis un an : tout est-il à poursuivre ? Risque de pression le 15. NUAGES sur vos amours les 9, 10 et 13, mais grand soleil le 12.

Capricorne DU 21 DÉCEMBRE AU 20 JANVIER

Vous allez enfin réaliser, le 9, que vous ne pouvez pas tout contrôler ni tout faire comme vous voulez. LAISSEZ-VOUS PORTER par la vie vers ce qui est bon pour vous. L’amour pourrait vous surprendre et vous ouvrir de nouveaux horizons le 10. Ne vous enfermez pas dans votre tour d’ivoire le 11, vous profiterez mieux de l’élan créatif que vous

insufflera Mars le 12, et vous pourrez, le 14, renaître à une autre dimension. SAVOUREZ chaque instant de cette mutation où l’amour sera très présent !

Verseau DU 20 JANVIER AU 19 FÉVRIER

Quelques tensions avec votre partenaire ou avec vos associés pour des problèmes de gestion de biens communs le 9 ? Ne forcez surtout rien ! URANUS, votre planète, vous aidant à porter un regard nouveau sur la situation le 10, vous pourrez y apporter d’heureux changements. Mercure facilitera pour cela vos négociations le 12. ACCUEILLEZ AVEC JOIE les inattendus du 13, et prenez le temps de réfléchir à ce qui pourrait améliorer votre relation amoureuse. Mercure vous y invitera dès le 14.

Poissons DU 19 FÉVRIER AU 20 MARS

Changement, annulation de projet ? Des dispositions financières prises à contrecœur pour y pallier pourraient créer des tensions dans votre couple ou vos partenariats le 9. RESTER FLEXIBLE, ouverte à de nouvelles idées : user de votre imagination vous aidera à trouver des solutions les 10, 11, 12 et 13. Aidée de Mercure (dès le 14), vous élargissez votre champ de conscience afin de booster votre carrière. DOUCEUR et harmonie renforceront vos amours les 10 et 14.

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avec votre partenaire ou avec vos associés le 14. Vos amours ? Turbulences les 9 et 10 mais, grand soleil éclatant le 12. Vous ressentez le besoin de faire le point dès le 14.

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Beauté : Justine Feutry (chef de rubrique), Laurence Negroni-Nikitine (santé-forme) Magazine : Marion Dupuis (chef de service mode), Lætitia Cénac (grand reporter), Marion Géliot, Marie-Sophie N’Diaye (news), Sofiane Zaizoune (société et business), Anne Anthonioz, assistante (57 71) Notebook : Alyette Debray-Mauduy (golf) Art de vivre : Marie-Sophie N’Diaye (déco), Nathalie Pétré, coordinatrice (58 43)

SACS À MAINS ET FOULARDS DE MARQUES

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Directeurs adjoints de la rédaction : Richard Gianorio, Jean-Sébastien Stehli Rédactrices en chef : Viviane Chocas (société, culture), Océane Ciuni (digital), Clara Dufour (mode magazine & célébrités), Alexandra Guerre (production et photo), Delphine Perroy (mode), Assistante de la rédaction en chef : Amicie de La Taille (55 96) Assistante de la direction de la rédaction : Marie Lima

VASES GALLÉ, DAUM, LALIQUE, ...

ÉRIC MARTIN POUR LE FIGARO MAGAZINE

Président : Charles Edelstenne Directeur général : Marc Feuillée Directeur général adjoint : Jean-Luc Breysse Directrice de la rédaction : Anne-Florence Schmitt

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Confidentiel/madame

NICK HORNBY Si vous deviez décrire votre roman en deux phrases ? C’est un roman tout en dialogues entre deux personnes mariées qui se demandent si elles peuvent rester mariées. Elles suivent une thérapie conjugale, mais on n’entre jamais dans le cabinet du thérapeute : on retrouve ce couple dix semaines de suite dans un pub, dix minutes avant d’entrer chez le psy… Qu’aviez-vous en tête en l’écrivant ? J’avais en tête la série télé dont est issu le livre (State of the Union, écrite par Nick Hornby et réalisée par Stephen Frears, NDLR). Parce que les personnages parlent l’essentiel du temps, l’histoire pouvait convenir aussi bien pour une série que pour un roman. Votre truc antistress ? La musique, la nage, les films, la lecture… Je tente d’éviter qu’il y ait du bruit ou des disputes dans ma maison. Votre geste écolo ? Je ne conduis pas – ce n’est pas assez, mais c’est déjà ça…

DANS SON DERNIER ROMAN UN MARIAGE EN 10 ACTES, L’ÉCRIVAIN ADAPTE LA SÉRIE QU’IL A ÉCRITE, STATE OF THE UNION.

Votre plus grande extravagance ? Je possède un bon nombre de serviettes de bain, ainsi qu’un éventail particulièrement étendu de saveurs d’e-liquides (pour les cigarettes électroniques, NDLR). Un héros d’enfance ? Napoleon Solo, de la série Des agents très spéciaux. Votre luxe ? Le petit-déjeuner buffet ! Votre série télé préférée ? J’ai regardé toutes les séries possibles et imaginables – je n’ai aucune discipline personnelle, je ne sais pas me retenir. Je dirais Le Bureau des légendes, Line of Duty, Les Américains, Tchernobyl… En ce moment, je visionne à nouveau Les Soprano. Une ville qui vous ressemble ? New York. Pour la musique, l’art, les livres… Votre madeleine de Proust ? La musique du générique de la série Des agents très spéciaux. Cette série m’obsédait quand j’étais petit… ö

Votre devise ? « Je ne veux pas le faire. » Un adjectif qui vous convient ? Circonspect. Le moteur de votre vie ? Écrire aussi bien que possible. Le casting d’un dîner idéal chez vous ? Mon agent littéraire accompagnée de son mari, et les Obama. Le cadeau que vous offrez souvent ? How to Live, de Sarah Bakewell. Une biographie inhabituelle de Montaigne… Une musique dans votre vie ? Walking by Flashlight, de Maria Schneider. Le livre qui vous accompagne ? Ces temps-ci, La Mémoire des pierres, de Carol Shields. Je l’adore. Une rencontre qui vous a marqué ? Celle avec chacun de mes trois fils.

« Un mariage en 10 actes », de Nick Hornby, Éditions Stock, 150 p., 16 €.

PAR MINH TRAN HUY / ILLUSTRATION MARC-ANTOINE COULON

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afsia Herzi a le cœur au sud. Sa famille, ses racines, ses amis, sont à Marseille et dans ses environs. Elle y retourne dès que son agenda le lui permet, et vient d’y tourner son second film après Tu mérites un amour. Mettant en scène des amateurs choisis sur casting sauvage, Nora (titre provisoire) brossera le portrait d’une quinquagénaire, mère de trois enfants – dont un en prison –, femme de ménage, habitante des quartiers nord de Marseille. « Je voulais immortaliser cet endroit qui m’a vue grandir et dans lequel j’ai découvert l’amitié, la solidarité, mais aussi la dureté de la vie. Marseille restera toujours ma ville, même si j’adore Paris. » Celle qui incarnera prochainement la fille d’Isabelle Adjani dans Sœurs, de Yamina Benguigui, PAR Marilyne letertre

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FIGARO

Photo PhiliPPe QUAiSSe/PASCo

Née à MaNosque, l’actrice-réalisatrice a élu doMicile daNs la capitale, épiceNtre du ciNéMa eN FraNce. elle Nous guide daNs soN paris cosMopolite, chic et historique.

et une prisonnière apprenant le chant auprès d’Alex Lutz dans À l’ombre des filles, est arrivée dans la capitale en 2006, à l’âge de 19 ans. « Un changement radical, un choc : le métro, la météo, la taille des apparts, les gens stressés… Mais Paris m’a gagnée petit à petit. Je l’ai apprivoisé en marchant, trois ou quatre heures par jour souvent, pour éviter le métro, faire du sport et en apprécier la beauté. » Au gré de ses balades, elle nous livre ses adresses favorites avant de partir se ressourcer dans les Calanques.

Mes spots beauté photos Fanny Flory et Vincent leroux/ritz paris

« LE BOUTIQUE SPA CAUDALIE des Abbesses. Je me

maquille très peu mais je suis accro aux soins, notamment à ceux-ci. J’en ressors avec la sensation d’avoir fait peau neuve. » 30, rue des Abbesses, 75018. Tél. : 01 42 57 04 51.

« LA MAISON SISLEY.

Je l’ai découverte récemment. On choisit sa bougie de massage en arrivant, on grignote des fruits secs avec du thé maison et l’accueil est au diapason des produits : apaisant. » 5, avenue de Friedland, 75008. Tél. : 01 86 21 11 11.

Mon hôtel

« LE RITZ : j’y vais rarement – c’est un budget –, mais grâce à mon métier, j’ai la chance d’avoir accès à ce genre d’endroits. Il m’est arrivé d’offrir un déjeuner, un tea time ou un moment de détente au bord de leur piscine à des amis venus me rendre visite à Paris. » 15, place Vendôme, 75001. Tél. : 01 43 16 30 30.

Mon quartier

« BELLEVILLE est le premier quartier de Paris où j’ai habité, celui aussi où j’ai tourné Tu mérites un amour. Il y a ici une mixité sociale et culturelle dont j’ai vraiment besoin. C’est aussi un lieu chargé d’histoire, Édith Piaf notamment y a grandi. »

Mon qG

« REPUBLIC OF COFFEE, dont j’adore

la déco design, propose de quoi manger toute la journée : avocado toasts, salades, bowls… J’aime y donner mes rendez-vous ou m’y poser longuement pour travailler avec un chai latte et un cookie. » 2, boulevard Saint-Martin, 75010. Tél. : 09 83 35 38 13.

Mes tables

« RESPIRO : j’ai un faible pour cette excellente trattoria tenue par un chef sicilien, qui a baptisé son restaurant en hommage au film du même nom, dans lequel, enfant, il jouait le fils de Valeria Golino. » 18, rue Maître-Albert, 75005. Tél. : 01 83 06 83 68.



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Notebook/Paris guest « LE RELAIS DE L’ENTRECÔTE. Je consomme peu de viande, mais quand cela m’arrive, c’est ici ; la qualité est au rendez-vous, dans une ambiance traditionnelle, sans chichis. Les desserts sont aussi très bons et copieux. » 20, rue Saint-Benoît, 75006. Tél. : 01 45 49 16 00.

« KITCHEN. Avec ses sandwichs healthy, ses jus pressés, ses makis, ses plats veggies aux légumes et aux céréales, c’est le spot idéal pour un déjeuner sain et rapide. Tout cela dans un cadre convivial, avec des grandes tables à partager. » 74, rue des Gravilliers, 75003. Tél. : 09 52 55 11 66.

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une adresse très connue des amateurs de thé et, dans le Marais, un lieu très agréable pour acheter ou se poser au salon, sous la verrière, et papoter tranquillement. J’aime le côté authentique, ancien, de l’endroit avec son chariot de gourmandises et ses étagères en bois avec toutes ces magnifiques boîtes noires exposées… » 30, rue du Bourg-Tibourg, 75004. Tél. : 01 42 72 28 11.

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226, rue de Rivoli, 75001. Tél. : 01 42 60 82 00.

Comptes à suivre @olivecrbs : « Olivia Courbis donne des cours de yoga en live. C’est une artiste dynamique, positive, perfectionniste. » @toutma : « Ce magazine gratuit sur Marseille et sa région m’a offert ma première couverture : ils mettent en avant les artistes et les bons plans du Sud. » @oudparis : « Patricia Bitton crée des ensembles élégants, adaptés à différentes morphologies et qui, surtout, ne ressemblent à aucun autre. »

Ma pâtisserie

« AUX MERVEILLEUX DE FRED est mon péché mignon. Ils ont plusieurs boutiques dans Paris. Les meringues sont dingues : je fais toujours mouche quand j’en apporte chez des amis. Pour les petits creux, leurs cramiques, ces brioches du nord de la France et de la Belgique, sont à tomber. » 24, rue du Pont-Louis-Philippe, 75004.

Tél. : 01 57 40 98 43.



photos s. p.

« ANGELINA est un incontournable pour les gourmands, ne serait-ce que pour le chocolat chaud. Une déco et une carte classiques et chics (mont-blanc, millefeuille…), c’est aussi ce qu’on recherche parfois à Paris. Je suis une inconditionnelle des salons de thé. »

Notebook/Paris guest MoN ciNéMa

« LE CHRISTINE 21,

dont la programmation, gérée par mon ami Lorenzo Chammah, est pointue et diversifiée. C’est un décor de cinéma en soi, avec des salles à l’ancienne, dans une petite rue parisienne pleine de charme. » 4, rue Christine, 75006. Tél. : 01 43 25 85 78.

MoN Musée

« LE LOUVRE. Je ne m’en lasserai jamais, un des plus beaux endroits du monde. J’aime y flâner et me laisser aller à rêver devant ces œuvres magnifiques. Inspirant. » Rue de Rivoli, 75001. Tél. : 01 40 20 50 50.

MoN parc

Mes bijoux

« CHARLOTTE CHESNAIS. On reconnaît

immédiatement sa patte. J’aime l’épure de ses créations que l’on peut acheter en ligne (charlottechesnais.fr), chez White Bird, au Bon Marché, ou encore aux Galeries Lafayette. » White Bird, 38 rue du Mont-Thabor, 75001. Tél. : 01 42 60 52 39.

MoN théâtre

« LE THÉÂTRE ANTOINE : en 2009, j’y ai

joué la trilogie de Pagnol. Il est chargé de souvenirs, c’était ma première fois sur scène, et cette salle, historique, a gardé son caractère authentique. » 14, boulevard de Strasbourg, 75010. Tél. : 01 42 08 77 71.

206madame

FIGARO

et m’inspirent. J’y ai tourné deux scènes de Tu mérites un amour. Le parc a plus de relief que les autres jardins parisiens, et la lumière est incomparable au coucher du soleil. » 1, rue Botzaris, 75019.

MoN vestiaire

« LANVIN. Les créations de Bruno Sialelli sont colorées, originales sans être extravagantes. Parfait pour mes rendez-vous professionnels et quelques tenues quotidiennes, même si, pour des raisons évidentes, je compose surtout ma garde-robe chez Sézane, The Kooples et Lacoste. » 22, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008.

Tél. : 01 44 71 31 73.

photos stÉphanie Rivoal/paRis touRist office et amÉlie Dupont/paRis touRist office

« LES BUTTES CHAUMONT me reposent

Notebook/Paris envies deSiGN du teMPS

retour à chandigarh pour ce nouvel hommage de cassina à Pierre Jeanneret. Baptisée Kangaroo, cette assise basse, réalisée pour la salle de l’hôpital général de la ville, était aussi présente dans de nombreuses maisons privées. désormais, la version historique en teck est accompagnée de deux variantes en chêne naturel et chêne teinté noir. Pour un plus grand confort, un coussin est disponible en option.

L’art de recevoir…

… chez terry de Gunzburg ou chez carolina irving, aerin Lauder, chahan Minassian et richard Makin Poole, Linda Pinto ou Marie-victoire Poliakoff… Chez eux, de Pierre Sauvage, nous ouvre les portes des tables les plus élégantes. art de la table et recettes, objets et secrets de réception, le très bel ouvrage nous propose un voyage déco en 320 pages.

cassina.com

« Chez eux. Quand recevoir est un art », Éditions Flammarion.

it list de la semaine icoNique céraMique

jeanrogerparis.com

Hot SPot

dernière ligne droite pour découvrir edo, l’installation du chef Mory Sacko, au Palais de tokyo : un lieu éphémère de street food aux influences africaines et japonaises, installé face à la tour eiffel, jusqu’au 15 octobre. Pour les retardataires, rendez-vous chez Mosuke, le premier restaurant qu’il vient d’inaugurer, rue raymondLosserand, dans le xive. pAR ségolène wacrenier

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FIGARO

taBLeaux

déco

entièrement réalisés à la main, les tapis de Maison S, fondée par Sibylle de tavernost, combinent design contemporain et savoirfaire à l’ancienne. dans sa dernière collection, baptisée Héritage, cette dernière rend hommage aux peintures de son grand-père antoine de tavernost. des œuvres picturales en laine vierges qui ne laissent pas indifférents. 38, rue de l’Université, 75007. maison-s.com

photos Ambroise tézenAs, Chris sAUnDers et s. p.

de la maison François roger fondée en 1947, on connaît les bougeoirs palmiers, les ananas, les boîtes artichauts ou les grenouilles décoratives… avec François roger aux commandes, le petit-fils du créateur, l’atelier délivre désormais ses pièces d’exception (tel ce vase alésia) via un séduisant nouvel e-shop.

Notebook/Paris shopping

LSD pour Laurence Simoncini Décoration (1). La décoratrice ouvre son appartement-galerie dans un ancien hôtel particulier du XVIIe siècle, en plein cœur du Marais. Dans ce lieu repensé avec poésie par le collectif d’architectes Ciguë, elle présente sa sélection de pièces artisanales, uniques ou en série limitée, chinées chez des designers ou des artisans contemporains. Du sobre, de l’organique et du singulier. 5, rue Aubriot, 75004. laurencesimoncini.fr

LA MAISON BY NAD YUHT Imaginé par Dan Thuy Nguyen comme sa maison idéale, l’endroit regroupe ses coups de cœur pour donner à son home sweet home

Notre sélectioN de lieux à découvrir cet automNe. une ambiance douce et inspirante. On y trouve tout : du mobilier au linge de maison, en passant par la cosmétique bio ou l’épicerie fine. Et aussi des marques comme Jamini, Georges Store, The Munio ou Gllu. Que du beau pour se faire plaisir ou faire plaisir.

39, rue de Charonne, 75011. lamaisonbyny.com

MAISON ARCHIK Après Marseille et Toulouse, la maison d’édition, agence d’architecture et agence immobilière, Archik, ouvre un lieu à Paris. Pensé comme un espace entre appartement et galerie, il met en scène des pièces chinées de mobilier de designers en vogue, ainsi que leurs propres éditions.

Une jolie démonstration de la transversalité de ses compétences.

12, rue Dupetit-Thouars, 75003. archik.fr

STÉPHANE CHAPELLE Installé depuis plus de vingt ans rue de Richelieu, dans le Ier arrondissement, le fleuriste (2) traverse la Seine et s’offre une nouvelle adresse boulevard Raspail. On retrouve dans son écrin les codes du jardin et de la campagne qui lui sont chers : les plantes et les arbustes envahissent le trottoir, fauteuils et tables improvisent un jardin urbain et, à l’intérieur,

PAR Marie-Sophie N’Diaye

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FIGARO

234, boulevard Raspail, 75014. stephane-chapelle.fr

CARL HANSEN & SØN La marque danoise ouvre son premier flagship à Paris, soit 80 m² qui regroupent ses pièces iconiques, comme le canapé Kaare Klint Addition, la table CH327, la CH78 Mama Bear Chair… Et la liste est longue ! 53 bis, quai des GrandsAugustins, 75006. carlhansen.com

MUUTO Une première adresse en France, la seconde dans le monde après Stockholm. La maison d’édition danoise investit le boulevard Saint-Germain afin d’y exposer, sur 235 m², ses créations emblématiques, comme les patères The Dots ou les lampes E27, et des pièces plus récentes, telle la carafe Tub Jug, inspirée d’un jerrican d’essence. 240 bis, boulevard Saint-Germain, 75007. muuto.com

photos Frédéric Lucano et VaLerio Geraci

GALERIE LSD

la déco fait son show

la nature semble sauvage et s’empare complètement des lieux. Sublime.

Notebook/Paris resto

BALADE MEXICAINE MaMacita

On cultive sOn gOût pOur le dépaysement avec un tOur du mOnde en six adresses. ESCALE EN CHINE Gros Bao

La salle peinte en rouge (1) est éblouissante et les plats à la carte tout autant. On opte pour des baos, ces pains farcis cuits à la vapeur. Au choix : au tofu, au shitaké et chou chinois, au porc fermier, à la ciboule et au gingembre, au porc braisé sauce barbecue. On les accompagne de légumes, par exemple avec des aubergines chinoises bien relevées. 72, quai de Jemmapes, 75010. Env. 15 €. Pas de réservation.

BREAK BRITISH sir Winston

Dépaysement immédiat dans ce décor (2) signé Laura Gonzalez, parfait pour déguster la cuisine du chef anglo-indien Manoj Sharma. Fish and chips, Scotch eggs – œufs frits avec de la chair à saucisse et du curry –, croquettes de cheddar avec

une sauce raïta à la menthe… Les classiques du pub, sublimés par des saveurs épicées. 5, rue de Presbourg, 75016. Env. 25 €. Tél. : 01 40 67 17 37.

CAP SUR LA MÉDITERRANÉE PePita

On oublie les frimas automnaux dans cette brasserie méditerranéenne (3), où se marient les murs de briques, le mobilier en rotin et les branchages dégringolant du plafond. Côté assiettes, les classiques que l’on adore – gaspacho, pizzas, tiramisu…– sont faits maison avec des produits parfaitement sourcés. 88, bd Saint-Germain, 75005. Env. 30 €. Tél. 01 56 81 92 87.

FIGARO

ART DE VIVRE LIBANAIS eats thyMe

Après une carrière dans la finance, Carla Rebeiz rend hommage au Liban, pays où elle a grandi, en ouvrant une adresse où l’on fait ses courses et où l’on s’attable. On s’y régale de recettes familiales twistées dans un esprit contemporain : man’oushes, taboulé, mouhalabie ou encore croissant au zaatar, dont on ne va plus pouvoir se passer. 44, rue Coquillière, 75001. Env. 15 €. Tél. : 01 42 33 21 15.

DOUCEUR GRECQUE yaya

Yaya vient d’ouvrir une troisième table à La Défense. Même ambiance lumineuse et, à la carte signée Juan Arbelaez, toujours de délicieuses recettes grecques – mezzé, pitas… Seul changement : les « Plats comme au village » sont remplacés par des « Plats comme sur l’île crétoise », avec un poisson du jour accompagné de spaghetti de légumes ou le traditionnel agneau en papillote… C.C. Westfield Les 4 Temps, 15, parvis de La Défense. Env. 25 €. Tél. : 01 40 90 09 09.

PAR Vanessa Zocchetti

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14, rue Rougemont, 75009. Formule midi 17 €, à la carte env. 20 €. Tél. : 01 42 63 29 10.

photos Romain RicaRd et s. p.

INvItatIoN au voyage

Dans cette réjouissante taquería, Mariana Becerra Mateos, 24 ans, passée par Neva et Coretta, concocte des spécialités fraîches et parfumées. Guacamole, beignets de maïs, tacos au poulet fermier ou au bœuf effiloché, ceviche, flan mexicain… On a envie de tout.

Notebook/Paris beauté

L’art du spa

Nouvelles adresses desigN, écriNs arty… la beauté des lieux coNtribue aussi au bieN-être.

à Passy

Après avoir pris ses quartiers dans le IXe arrondissement, puis au sein des Galeries Lafayette Haussmann, Seasonly ouvre un nouveau studio à Passy (1). Une maison, à trois étages, où l’on peut prendre place au sein d’une cabine végétale, d’une autre avec terrasse ou encore d’une dernière, en duo, sous les toits. Nouveau cadre mais programme identique : deux soins signatures (Gym et Glow) pour travailler les quarante muscles du visage. Ainsi qu’un petit nouveau : le Lift. Avec l’objectif de défatiguer les traits et repulper la peau en travaillant les tensions.

Une technique de rajeunissement naturel qui a déjà ses adeptes. À noter que la marque s’installe aussi à Bordeaux. 25, rue de l’Annonciation, 75016. Soins à partir de 55 €. seasonly.fr

SHISEIDO

aux Jardins du Faubourg C’est 400 m² dédiés au bien-être que propose la marque Shiseido au sein du boutique-hôtel 5 étoiles, Les Jardins du Faubourg. Avec un mot d’ordre : l’omotenashi, soit l’art de l’hospitalité à la japonaise. Soins Kobido ou encore perfecteur de peau sont proposés au sein des deux cabines de ce nouvel

espace, véritable invitation à la relaxation. Techniques ancestrales et produits de pointe sont conjugués pour une expérience complète. En parallèle, la piscine de 15 mètres de long sur fond de mosaïques (2), le hammam et le sauna offrent une parenthèse loin de l’agitation de la capitale. Sans oublier la salle de fitness, qui associe bois et mur végétal. 9, rue d’Aguesseau, 75008. Soin à partir de 120 €, accès au spa à partir de 50 €. jardinsdufaubourg.com

MAISON VALMONT au Meurice

Maison Valmont fait rimer art et cosmétiques en installant sa boutique à deux pas du spa de l’hôtel Le Meurice (dont le groupe

pAR Justine Feutry

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FIGARO

suisse est partenaire depuis 2007). Sol en terrazzo de Store Italiana et lustre en verre de Murano par Aristide Najean signent l’esthétique du lieu. Tout comme les œuvres choisies par la Fondation Valmont (dont une photo de Christy Lee Rogers et un tableau de David Tremlett…). Un cadre étudié pour accompagner les lignes anti-âge et aussi l’art du parfum par Storie Veneziane. À découvrir, la Secret Light Room avec des cycles cinématographiques thématiques. Histoire de mettre tous les sens en éveil avant ou après un soin, les deux lieux communiquant. 6, rue de Castiglione, 75001. dorchestercollection.com PHOTOS S. P.

SEASONLY

Notebook/Paris week-end week-end Notebook/Paris

Cap au sud 48 heures en Provence ? Trois adresses Pour savourer la douceur de l’éTé indien.

pour douze personnes en extérieur, à l’ombre des rosiers. On y va pour ? S’offrir un shoot de pleine nature, s’aventurer à cheval ou en VTT, dénicher des trésors dans les brocantes et les antiquaires de la région et terminer la journée en observant le coucher du soleil sur la rangée d’oliviers. Hameau de Fléchon, route du Destet,

la vie de château

Le spot : Victor Vasarely, David Bowie, les Pompidou… Tous ont été attirés par le village dominant l’une des plus belles vallées du Luberon. Aujourd’hui, La Bastide de Gordes (Airelles Collection) s’impose comme le plus bel hôtel 5 étoiles du bourg (1), avec sa déco façon château seigneurial du XVIe siècle, ses terrasses ensoleillées surplombant les Alpilles et ses piscines, dont une dédiée aux enfants. On aime : le restaurant asiatique TIGrr Gordes et sa vue panoramique. Adossé à La Bastide dans une maison de village ancienne, le lieu promet d’être aussi prisé pour ses cocktails en fin de journée que pour ses dîners raffinés ou ses soirées animées par un DJ. On y va pour ? Découvrir Gordes en famille grâce au programme Le Pti’Voyageur, qui permet de faire découvrir les différentes maisons aux

apprentis explorateurs, mais aussi pour se détendre dans un décor idyllique, grâce aux soins prodigués dans le Spa Sisley de 1 600 m². Rue de la Combe, 84220 Gordes. airelles.com

LA BASTIDE DE FLÉCHON comme à la maison

Le spot : habitués des lieux pour être déjà les heureux propriétaires du Mas de Chabran, les architectes Alain Meylan et Liliana Atilova sont tombés sous le charme de cette bastide provençale du XVIIIe siècle de 350 m². Le couple a redonné une âme à cette maison (2) au cœur des Alpilles, dans le respect de l’environnement. On aime : l’ambiance intime de cette maison d’hôtes, avec ses cinq chambres, sa piscine chauffée à débordement et sa grande table

FIGARO

the place to be

Le spot : il aura fallu quatre ans de travaux sous la houlette des Bâtiments de France pour métamorphoser une bastide (3) abandonnée en un 5-étoiles. Près du cours Mirabeau, à Aix, la Villa Saint-Ange célèbre l’art de vivre à la française. Elle abrite 34 chambres et suites, un restaurant aux allures de jardin d’hiver et un spa. On aime : le mobilier et les tableaux chinés évoquant une élégante maison de famille, les papiers peints panoramiques aux décors exotiques. On y va pour ? Se ressourcer dans le parc planté d’essences méditerranéennes… Un fouillis très étudié, ponctué de fontaines et de bassins. Et pour piquer une tête dans la piscine miroir. 7, traverse Saint-Pierre, 13100 Aix-en-Provence. villasaintange.com

PAR adine Fichot-marion et marion Géliot

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VILLA SAINT-ANGE

photos Fabrice rambert et s. p.

LA BASTIDE DE GORDES

13520 Maussane-les-Alpilles. bastidedeflechon.com