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Syndicat Marocain de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Bureau Local

Dossier Revendicatif Juin 2021

Place de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le nouveau modèle de développement L’enseignement supérieur souffre d’un faible développement de la recherche scientifique et d’une ouverture encore limitée sur son environnement socio-professionnel. La Commission du Nouveau Modèle de Développement recommande d’opérer une réelle modernisation des établissements d’enseignement supérieur publics et privés et d’œuvrer en faveur du relèvement de leur performance, ainsi qu’en faveur d’une plus forte valorisation des filières de formation professionnelle et des modes d’apprentissage hybrides et par alternance. La Commission préconise : i) d’assurer l’autonomisation des établissements d’enseignement supérieur ; ii) de mettre l’étudiant au centre des réformes et des mesures de performance de l’enseignement supérieur et professionnel ; iii) de renforcer la valorisation de la formation professionnelle et ; iv) d’impulser la recherche scientifique à travers un mécanisme de financement et d’évaluation indépendant. Cette nouvelle gouvernance s’appuiera sur un système de pilotage des établissements universitaires transparent, crédible et axé sur la performance, à travers la mise en place de contrats pluriannuels entre ces établissements et l’État, fixant les objectifs à atteindre : (a) production de publications et brevets, (b) attractivité et employabilité des étudiants, (c) impact sur l’économie régionale et nationale. Le conseil d’administration devra évoluer de la structure pléthorique actuelle vers une structure simple et efficace. Le principal critère de sélection des présidents d’université, et de recrutement et promotion des professeurs, doit être leur capacité à développer de la recherche d’excellence et de la formation de haut niveau. Le développement du Maroc ne pourra être significatif que s’il est 1

porté par une recherche d’excellence au sein des universités. Le développement de la recherche nécessite enfin de renforcer les effectifs de doctorants, dans un contexte de départs massifs à la retraite dans le corps professoral, et de renforcer l’ouverture sur l’international. Au regard des enjeux élevés du secteur agricole, la Commission considère essentiel de renforcer la recherche, le développement et l’innovation dans le domaine agricole et agroindustriel, pour consolider les bases d’une souveraineté alimentaire du pays. L’accent devra être mis sur les sujets à plus forts enjeux pour l’amont agricole et la sécurité alimentaire.

Notre constat Créé en 1966, l’IAV Hassan II s’est imposé comme institution ayant contribué au développement agricole et rural du Maroc. Cela lui a donné une force matérialisée par les éléments suivants : Longue expérience et très bonne réputation d’envergure nationale et internationale ; Diversité et polyvalence des profils de formation et des axes de recherche avec des profils de formation très attractifs et évolutifs ; Existence d’une représentation régionale de l’IAV (Complexe Horticole d’Agadir) ; Exclusivité nationale dans certaines filières de formation ; Réseau de partenariat national et international très développé ; Plus de 15000 lauréats opérant dans tous les domaines au Maroc et à l’étranger. Néanmoins, l’IAV Hassan II traverse depuis plusieurs années une crise affectant sérieusement ses performances et la qualité de ses 2

lauréats. L’établissement notamment :

présente

ainsi

plusieurs

faiblesses,

Insuffisance et rareté des moyens financiers pour mettre en œuvre un projet de développement ; Vieillissement, vétusté et insuffisance des infrastructures et des locaux pédagogiques ; La vision de l’IAV n’est pas clairement définie en matière de recherche scientifique pour le développement ; L’organigramme et le statut du personnel ne sont pas adaptés ; Les structures pédagogiques et de recherche ne fonctionnent pas à leur plein potentiel ; Le syndicat représentant les enseignants-chercheurs est peu actif. Ces faiblesses découlent du désintérêt du ministère de tutelle qui n’a pas accompagné l’IAV Hassan II des moyens nécessaires dans le cadre du Plan Maroc Vert, d’une part, et de l’absence d’un bureau syndical fort qui aurait pu jouer le rôle d’organe de veille et de régulation, d’autre part. De même, les structures actuellement existantes (unités, départements, filières) et les organes de régulation au sein de l’institution (CE) ne jouent pas pleinement leur rôle et n’interviennent pas de manière efficace dans le processus décisionnel au sein de l’IAV.

3

Contexte de constitution d’un bureau local du SMASUP En dépit de ces menaces et après cent jours de son investiture, le nouveau directeur n’a pas présenté, jusqu’à présent, de plan d’action pour le développement de l’IAV Hassan II. Par ailleurs, le bureau local du SNESUP lui a accordé un soutien inconditionnel ! Soucieux de préserver l’image de leur établissement et aspirant à son développement, un groupe d’enseignants-chercheurs de l’IAV Hassan II a constitué un bureau local du Syndicat Marocain de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique (SMASUP) pour insuffler une nouvelle dynamique à l’institution. Ce bureau a la conviction que des opportunités existent et permettraient à l’IAV Hassan II de rattraper son retard de développement. Nous citerons à titre d’exemple : La nouvelle vision de sa Majesté le Roi en matière de développement agricole et rural ; L’évolution du contexte global offrant à l’IAV d’énormes possibilités de développement ; La régionalisation avancée offrant des possibilités de décentralisation des activités de de l’IAV Hassan II ; Le recrutement de jeunes enseignants-chercheurs en mesure de prendre en charge le développement de l’IAV sur les 30 prochaines années ; Le contexte institutionnel adéquat pour la contractualisation avec l’État ; La vision du nouveau modèle de développement qui ouvre des perspectives prometteuses en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation. Notre établissement reste cependant confronté à un certain nombre 4

de menaces qui risquent de l’affaiblir davantage dans l’avenir. Il s’agit notamment des risques relatifs à : Départs massifs à la retraite des enseignants-chercheurs et des techniciens et absence d’un plan de relève ; Développement des universités et des écoles d’ingénieurs privées risquant de concurrencer l’IAV ; Risque d’inadéquation dans l’avenir de certains profils de formation ; Risque de raréfaction ou de de non disponibilité des moyens financiers pour le développement de l’Etablissement. Face à ces menaces, la constitution d’un bureau local SMASUP pourrait représenter une opportunité réelle pour l’essor de notre institution. Cette décision stratégique vise à diversifier l’offre syndicale à l’IAV Hassan II pour rehausser sa qualité et créer un dynamisme et une vitalité au sein de l’Etablissement. Cette initiative décisive trouve ses motivations dans les constats suivants : Le positionnement manifeste du SNESUP du côté de l’administration de tutelle, suite à un différend entre l’ancien directeur appuyé par un collectif d’enseignants-chercheurs, d’un côté et l’administration de tutelle, de l’autre côté ; Le refus du bureau national du SNESUP d’approuver le renouvellement du bureau local du SNESUP malgré les correspondances à ce sujet, suite à la démission de la majorité des membres du bureau local ; Le positionnement du bureau local du côté de l’administration actuelle en lui accordant un soutien inconditionnel dans un message officiel, ce qui a créé un vide syndical qui ne sert ni l’intérêt de l’Institution, ni celui des enseignants-chercheurs dans un déséquilibre total des pouvoirs. 5

Le Syndicat Marocain de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est un syndicat indépendant qui fut créé le 21 mars 2015. Il est actuellement présent dans 10 régions du Royaume et dispose de plus de 60 bureaux locaux. Le bureau local du SMASUP a été créé à l’IAV Hassan II le 27 Mai 2021. La volonté du bureau local du SMASUP est de travailler en bonne intelligence, main dans la main, avec la direction de l’IAV Hassan II, avec son administration, avec ses enseignants-chercheurs et avec toutes les âmes de bonne volonté qui aiment leur Institution et veulent la voir prospérer. Fort de l’expérience des membres de son bureau et de l’ensemble des enseignants-chercheurs de l’IAV qui le soutiennent, le bureau local du SMASUP adopte une approche de solution des problèmes basée sur un véritable diagnostic de la situation actuelle de l’Etablissement. Tout en gardant, comme ligne directrice la défense des intérêts des enseignants-chercheurs de l’IAV Hassan II, le BL du SMASUP accompagnera la Direction et jouera le rôle d’un organe de veille visant la satisfaction de l’ensemble des revendications syndicales. Le BL du SMASUP pourra être rejoint dans son action par les bonnes volontés de l’Etablissement et ce afin de constituer une force de propositions pour son développement.

Nos revendications L’IAV Hassan II traverse depuis plusieurs années une crise due essentiellement à l’absence d’une vision pour son développement à long terme, et de l’absence d’un rôle efficace du SNESUP en tant qu’organe pouvant stimuler une telle dynamique collective. Le BL du SMASUP vient donc combler ce vide en parfaite cohérence avec ses missions en tant qu’organe syndical. Son intervention se focalisera autour des quatre axes suivants : Gouvernance et gestion de l’établissement ; Formation ; Recherche-innovation, partenariat et développement ; 6

Conditions de travail.

Contribuer à instaurer une bonne gouvernance et une transparence totale dans la gestion de l’établissement Ceci devrait passer par l’indépendance de l’Etablissement vis-à-vis de sa tutelle ainsi que celle des enseignants-chercheurs et des structures pédagogiques et de recherche.

Œuvrer pour l’indépendance de l’établissement vis-à-vis de sa tutelle L’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II est un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Ce statut lui confère une indépendance de sa tutelle, si d’aventure les bonnes pratiques des établissements publics sont appliquées. Cette indépendance devrait se traduire par la mise en œuvre d’un contrat programme entre l’IAV Hassan II et ses ministères de tutelle précisant les objectifs de l’établissement et les moyens à mettre à sa disposition pour les atteindre et offrant une souplesse dans sa gestion à travers un contrôle d’accompagnement. La contractualisation qui est malheureusement un objectif non réalisable en l’état actuel des choses. Afin de permettre au corps enseignant de travailler avec une visibilité suffisante et un ordre des priorités clairement affichés, l’une des urgences consiste en l’élaboration d’un projet de développement pour l’IAV Hassan II. Un tel Projet devrait être doté des moyens humains et financiers suffisants. Il doit être, en outre, construit avec la participation des enseignants-chercheurs, des structures pédagogiques et de recherches et être validé en conseil d’établissement et par le conseil d’administration. Il est utile de rappeler à ce titre que l’Administration (Direction et Secrétariat général) est au service de l’enseignement et de la recherche pour consolider la vocation et les véritables missions de l’Etablissement et mettre les étudiants et les enseignants-chercheurs au centre 7

du dispositif de gestion administrative et financière de l’établissement.

Garantir l’indépendance des enseignants-chercheurs et des structures pédagogiques et de recherche L’IAV Hassan II est un établissement d’enseignement supérieur et de recherche. Il est soumis aux dispositions de la loi 01-00 qui garantit l’indépendance de l’établissement et confère aux départements le rôle de structure de base d’enseignement et de la recherche. Les organes de gouvernance de l’IAV Hassan II (conseil d’établissement et commission scientifique) devraient connaitre un très haut niveau de rigueur dans leur fonctionnement. L’Administration, pour sa part, doit garantir l’indépendance des structures pédagogiques et de recherche et des enseignants-chercheurs à travers : La non-ingérence dans les affaires des départements et leur donner la possibilité de veiller à la bonne conduite des enseignantschercheurs ; La garantie de la transparence dans la circulation de l’information ; La garantie d’une rigueur sans faille dans le suivi des dossiers de promotion des enseignants-chercheurs ; La mise en place d’un cadre adéquat pour le travail des commissions permanentes du conseil d’établissement ; La répartition équitable des moyens humains et matériels entre les différentes structures de l’établissement en adoptant des critères validés par le conseil d’établissement.

8

Améliorer le cadre de la mise en œuvre des activités pédagogiques La formation est l’une des principales missions de l’IAV Hassan II. L’Etablissement doit avoir une vision claire pour le développement de cet important axe qui doit avoir comme finalités de : Former une nouvelle génération d’enseignants-chercheurs porteurs de valeurs et en mesure de prendre en charge les défis du futur de l’agriculture et du milieu rural ; Développer un système de formation diversifié, attractif, de qualité et adapté aux nouveaux contextes induits par les changements globaux et par l’évolution de la technologie. Le système de formation initiale connait plusieurs problèmes parmi lesquels on peut citer : L’inefficacité des structures pédagogiques actuelles ; Le fonctionnement inopérant des départements, unités de base pour la pédagogie ; L’inadaptation de nombreuses filières, notamment les cursus de formation, à la demande du marché du travail ; La défaillance, en raison du manque de moyens matériels, de la formation vétérinaire au niveau des activités pratiques (TP et cliniques) ; L’absentéisme chronique d’un groupe d’enseignants ; La réduction de l’effectif des enseignants-chercheurs et des techniciens ; L’augmentation de l’effectif des étudiants ; Le budget relativement pédagogiques ; Les locaux pédagogiques inadaptés;

limité en 9

par

rapport

nombre

limité,

aux

activités

vétustes

et

Les véhicules qui sont dans un état vétuste et ne garantissent pas la sécurité des étudiants et des enseignants-chercheurs ; L’insuffisance des structures d’accueil et des moyens pour les stages. Les enseignants-chercheurs doivent disposer d’un cadre de travail adéquat pour la réalisation de leurs activités d’enseignement, d’encadrement et de recherche. Il est demandé à la direction de veiller à assurer un cadre propice en améliorant les conditions dans lesquelles travaillent les professeurs. Il faudrait engager les actions suivantes : La réhabilitation et l’équipement des salles de cours et des salles de TD en installant un mobilier, un éclairage et une sonorisation adéquate ; Le réaménagement, la modernisation et la mise à niveau des équipements de tous les laboratoires de l’IAV Hassan II à Rabat et au CHA ; La généralisation du wifi sur l’ensemble des espaces internes et externes de l’IAV Hassan II à Rabat et au CHA ; La construction et la réhabilitation de serres expérimentales sur les deux campus ; La réhabilitation de la halle de technologie ; La réhabilitation et l’équipement de la station expérimentale sur les techniques d’irrigation ; La réhabilitation de la station d’épuration ; La mise en place d’un centre de l’intelligence agriculture (drones, IoT, · · ·) ;

artificielle

en

La construction de nouveaux blocs pédagogiques ; La construction de nouvelles cliniques et la mise à niveau des laboratoires de la filière vétérinaire ; L’aménagement d’un bassin de pisciculture et d’une station d’aquaponie; 10

La mise à niveau de la ferme d’application du CHA et l’acquisition d’une ferme d’expérimentation à transformer en living labs ; La garantie de la sécurité au niveau des espaces pédagogiques (mettre aux normes les réseaux d’eau, d’électricité et de gaz, installation d’extincteurs, dispositifs de sécurité dans les laboratoires). L’amélioration des conditions d’encadrement des stages et des TFE à travers : L’augmentation à 1200 DH du taux de déplacement journalier des enseignants-chercheurs pour les missions d’encadrement des stages, TFE, etc. L’externalisation des services de transport pour permettre aux enseignants-chercheurs de faire les missions au Maroc dans de bonnes conditions et leur donner la possibilité de conduire eux-mêmes les véhicules ; La réservation d’un budget par étudiant pour les travaux de fin d’étude ; L’instauration d’une prime d’encadrement des TFE. Le développement des capacités des enseignants-chercheurs en leur dédiant un budget dans la ligne budgétaire formation ; La réservation d’un budget pour des séjours prolongés des jeunes enseignants-chercheurs dans des structures de formation et de recherche étrangères ; L’augmentation des budgets alloués à la pédagogie et la diversification des ressources financières.

Encourager la recherche-innovation, le partenariat et le développement Nous proposons trois chantiers structurants : Promotion de la recherche-innovation ; 11

Renforcement de la formation continue et de l’expertise ; Création d’un cadre adéquat pour la gestion des contrats de recherche, d’études, d’expertise et de formation continue.

Promotion de la recherche-innovation Nul ne peut nier l’apport de la recherche-développement pour la formation des ingénieurs et des vétérinaires. En effet, l’établissement s’est démarqué depuis sa création par l’adoption de la ”pédagogie du réel” dans le cursus de formation, matérialisée par les stages et la contribution des étudiants à la recherche. De ce fait, la viabilité de l’établissement tient à celle de la recherche-formation. Face à la rareté, de plus en plus marquée, des ressources financières pour la recherche scientifique au niveau national et international, la mobilisation des directions de la Coopération et de la Recherche Scientifique, appuyées par les structures de formation et de recherche, peut créer une dynamique de recherche de fonds et diversifier leurs sources de financement. La recherche-formation au niveau des départements est souvent non contractuelle et s’appuie sur les moyens propres à l’établissement, dans le cadre des mémoires de fin d’études, de Masters et de thèses de Doctorat. Au niveau des doctorants, un programme de recherche de partenariat pour l’obtention de bourses et de subventions devrait être entrepris pour valoriser les mécanismes de financement nationaux et internationaux existants. La recherche à l’IAV Hassan II souffre des principaux problèmes suivants : Sous-exploitation du potentiel réel de recherche de l’Etablissement ; Insuffisance en ressources humaines de la Direction de la Recherche ; Prélèvements jugés excessifs de l’administration sur les projets 12

de recherche ; Absence d’un budget de recherche à l’échelle de l’établissement et d’un budget de fonctionnement et d’équipement alloué à la direction de la recherche ; Manque de ressources pour le financement de la formation complémentaire. Le bureau local du SMASUP revendique une transformation radicale du système de recherche-innovation à l’IAV Hassan II par : La dotation de l’IAV Hassan II d’un budget de recherche-innovation sur la base de programmes de recherche présentés par les unités de recherche et les équipes de recherche, dans le cadre de la contractualisation ; Le développement de partenariats nationaux et internationaux autour des projets et des programmes de recherche ; La mise en place de plateformes de recherche-innovation (Sol-Plante, biotechnologie, analyse de l’eau, smart-irrigation, qualité des produits, agriculture de précision, DAO, Photogrammétrie et Télédétection, Topographie numérique et GNSS, SIG et Cartographie, énergies renouvelables, …) ; Le renforcement du Centre des Études doctorales en moyens humains et matériels : Réserver un budget pour les bourses de recherche ; Doter le CEDoc d’un budget propre de la recherche ; Créer une plateforme de recherche dotée de structures modernes et de laboratoires spécialisés ; Aménagement d’infrastructures annexes pour expérimentaux ;

les

essais

Créer un conseil permanent de la recherche et mettre en place des mesures incitatives ; Le soutien à l’innovation et à l’entrepreneuriat par les deux mécanismes suivants : 13

L’instauration d’une prime pour toute publication scientifique, pour l’édition des ouvrages scientifiques et pour le dépôt de brevet ; La création de revues à comité de lecture et de numéros spéciaux. La mise en place des structures de soutien à l’innovation ; La Capacity building des enseignants-chercheurs et des jeunes chercheurs par : la sensibilisation et la formation en propriété intellectuelle ; la formation des étudiants et des doctorants ; la programmation de séjours de longue durée (2 mois) à l’étranger pour les jeunes enseignants-chercheurs. La facilitation de l’accès en ligne aux ressources documentaires et pédagogiques, par : la mise en place d’une bibliothèque numérique centralisée ; l’évaluation des usages des ressources documentaires ; l’institutionnalisation de l’accès aux ressources pédagogiques électroniques mutualisées produites par la communauté enseignante de l’IAV Hassan II.

Renforcer la formation continue et l’expertise Pendant les années 90 et les années 2000, l’IAV Hassan II jouait pleinement son rôle dans la formation continue des cadres opérant dans les domaines de son intervention. Cependant, l’ouverture des appels d’offres de formation continue à des bureaux d’études a encouragé une migration des enseignants chercheurs vers cette offre, rebutés par les taux de rémunération non attractifs, l’obligation de paiement de la TVA et les prélèvements de 30% sur les budgets de la formation continue de leur institution. En matière de formation continue, l’IAV dispose d’un programme large et varié de modules au profit de différents groupes cibles sur 14

des domaines divers de l’agriculture, du développement rural, des ressources naturelles et de l’aménagement de l’espace, l’irrigation et la gestion de l’eau, le machinisme agricole, la topographie et la géomatique, … Ces liens très étroits avec la profession lui permettent de dispenser des formations très proches de la réalité économique compte tenu d’une diversité des spécialités. Le financement de cette activité est surtout d’origine nationale. Jusqu’à présent la démarche de l’IAV était passive, les équipes se constituaient à l’occasion d’une demande formulée par un bailleur de fonds local sur une thématique technique. Cependant, depuis une dizaine d’année et suite à une réforme des marchés publics, l’IAV Hassan II ne peut plus soumissionner à des offres de formation continue faute d’identifiant fiscal. Depuis, l’activité de la formation continue à l’IAV a été pratiquement réduite à néant à l’exception des formations financées par des bailleurs de fonds étrangers au profit des cadres de l’Afrique subsaharienne. Le bureau local du SMASUP revendique l’amélioration des performances de l’IAV Hassan II en matière de formation continue à travers: La mise en place d’une structure dédiée à la formation continue. Cette structure travaillera sur la définition des besoins des entreprises, des organismes de développement, des associations professionnelles et autres. Elle canalisera les demandes provenant des différents milieux socio-économiques vers l’établissement et accompagnera logistiquement les équipes des enseignantschercheurs dans la conception et la définition des offres en matière de formation continue ; L’élaboration d’une offre de formation adaptée au contexte de différents pays africains. Un document a déjà été élaboré par l’ancienne direction et il faut l’actualiser ; Encourager les enseignants-chercheurs à élaborer des programmes de mastères professionnels ; Encourager des enseignants-chercheurs à assurer des expertises et des consultations avec d’autres organismes nationaux et inter15

nationaux ; L’augmentation des taux d’honoraires journaliers à 4000,00 DH nets ; La prise en charge de la TVA sur le budget général de l’IAV Hassan II pour alléger les coûts de la formation ; L’élimination des prélèvements pour le budget de fonctionnement; La réduction des frais de gestion à 5% au lieu de 20%.

Création d’un cadre adéquat pour la gestion des contrats de recherche, d’études, d’expertise et de formation continue Le compte hors budget (CHB) a été mis en place en 1997, par décision conjointe du Ministère de l’agriculture et du ministère de l’Économie et des Finances. En l’absence d’un budget de recherche, le CHB a joué un rôle incontestable dans la promotion de la recherche- développement, de l’expertise et de la formation continue à l’IAV Hassan II. Cette décision est devenue caduque en raison, d’une part, de l’évolution du contexte de la formation et de la recherche scientifique, et de la non adéquation des taux utilisés pour l’indemnisation et la rémunération, d’autre part. A titre d’exemple, le taux journalier de déplacement d’un PES est de 300 DH/j, le taux de rémunération journalier est de 1200,00 DH brut (de laquelle il faut déduire 38% d’IR, ajouter à cela un prélèvement de 20% sur les conventions nationales. Cette situation a fait que la majorité des enseignantschercheurs n’est plus motivée pour rechercher des projets et les recettes du CHB ont connu une chute drastique. Le CHB peut être une vraie locomotive pour améliorer la qualité de l’enseignement, pour rehausser le niveau et pour participer dans l’effort de développement agricole et rural à travers l’expertise et la formation continue. Consciente de cela, l’ancienne équipe de la Direction, avait lancé une étude sur la réforme du CHB qui a abouti à la proposition de mettre en place une fondation créée par la loi. Une cartographie des risques et les procédures ont également été établies pour le CHB. 16

Le BL du SMASUP œuvrera auprès de l’Administration pour satisfaire les revendications suivantes : Transformer le CHB en fondation de recherche développement pour assouplir les règles de gestion ; Actualiser la décision conjointe de la gestion du compte hors budget pour : augmenter le taux déplacement à l’intérieur du Maroc à 1200,00 DH/jour; augmenter le taux de déplacement à l’étranger à 2400,00 DH/jour; augmenter le taux de rémunération à 4000,00 DH/jour nets dans le cadre de projets d’études, d’expertises et de formation continue. Mettre en place un mécanisme de financement de projets dans le cadre d’un appel aux projets interne ; Améliorer les délais de traitements des dossiers ; Chercher des opportunités pour permettre aux enseignantschercheurs d’avoir plus d’opportunités de projets ; Mettre en oeuvre le manuel des procédures du CHB élaboré par l’ancienne équipe de direction et le mettre à la disposition des enseignants-chercheurs.

Améliorer les conditions de travail L’IAV Hassan II offre un formidable espace de vie qui n’est pas exploité dans tout son potentiel. En plus des espaces des études, de travail et de résidence des étudiants, l’IAV dispose d’un espace vert contenant des espèces très diverses de plantes. Cet espace dispose de tous les atouts pour devenir très attractif et un lieu de vie agréable. Un grand effort a été fait pour l’amélioration des espaces externes. Cependant, la majorité des espaces internes (locaux des départements, bureau des enseignants-chercheurs, laboratoires, cliniques, 17

· · ·) sont dans état délabré, voire même insalubre, empêchant les enseignants-chercheurs de travailler dans de bonnes conditions. La résidence estudiantine ainsi que les autres espaces utilisés par les étudiants sont également très dégradés. L’ancienne équipe de direction (2017-2020) a œuvré pour développer un cadre d’épanouissement par la culture et le sport. Un projet d’aménagement de l’infrastructure sportive a été mis en place et quelques espaces à l’internat ont été également réhabilités (infirmerie, buvette, salle de jeux, quelques espaces sanitaires). Il reste donc beaucoup à faire en matière d’aménagement des espaces utilisés par les enseignants-chercheurs et par les étudiants. Le bureau local du SMASUP doit suivre de très près la réalisation par l’Administration des actions suivantes pour le développement de l’infrastructure pédagogique, de recherche, d’appui et des étudiants: Réhabilitation et équipement en mobilier de bureau et matériel informatique de tous les bureaux des enseignants-chercheurs ; Création d’un espace de rencontre, de débats et de discussion pour les enseignants-chercheurs : Réfléchir à un nouveau mode de fonctionnement du club El Harka et explorer la possibilité de sa gestion dans le cadre d’une délégation des services à un professionnel ; Subventionner le club El Harka pour qu’il puisse offrir un service à la hauteur des attentes des enseignants-chercheurs. Développement des structures d’appui à travers : L’équipement du CDA ; L’équipement du centre d’incubation des jeunes entrepreneurs du CHA ; La mise en place d’un centre d’innovation et de transfert de technologie à Rabat ; La mise en place d’un centre de développement de compétences pour l’Afrique dans les anciens locaux de l’APESA ; 18

Développement de l’infrastructure pour améliorer le cadre de vie des étudiants : Construction d’une salle omnisport. Une convention de 20 millions de DH a été signée par l’ancien directeur pour la construction de cette salle ; Réhabilitation de la résidence universitaire ; Construction d’un nouveau pavillon à l’internat pour augmenter la capacité d’accueil.

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SMASUP Juin 2021

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